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Jean-Claude Masson (Traducteur)
EAN : 9782207252758
307 pages
Denoël (08/11/2001)
3.46/5   12 notes
Résumé :

"Journal d'Andres Fava". Un groupe d'amis - un couple d'étudiants à la veille d'un examen, un journaliste à l'humour sarcastique et son amie d'une irrésistible candeur - se promène jour et nuit dans Buenos Aires. Ces déambulations les mènent à un état de lente hallucination. Ils aperçoivent en plein centre ville un épais brouillard, des champignons et des ossements. Et approchent d'une immense maison ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Juan, Clara et leurs amis, la veille d'un examen universitaire, se promènent dans les rues de Buenos Aires. Ils sont jeunes, probablement beaux, et ils ont la nuit devant eux. Évidemment, ils ne la passeront pas à étudier (comme d'autres de leurs confrères, par exemple Andres Fava qui aura droit à son propre roman). Leurs déambulations dans la capitale argentine du milieu du siècle sont entrecoupées de rencontres fortuites, d'événements cocasses et insolites. Néanmoins, ils n'ont pas oublié leurs études. En marchant, ils discutent littérature, politique, histoire, etc. le roman est truffé de références, de citations d'auteurs célèbres : Pérez Galdos, Stendhal, Rousseau, Freud, Virginia Woolf, etc. Y passent également des compositeurs comme Tchaïkovski et Rachmaninov ainsi que des grands noms du théâtre et du cinéma. La culture populaire n'est pas en reste, on retrouve aussi des chansons empruntant à l'argot sud-américain.

Ça peut sembler touffus, aller dans toutes les directions (pour tout dire, c'est effectivement le cas!) et, incidemment, déplaire à plusieurs. D'autant plus que le style n'aide pas non plus avec ses paragraphes drôlement découpés, ses phrases détachées. Indéfinissable et déroutant. Mais, en même temps, étrangement dynamique, attirant. Juvénile? Est-ce là un signe de maladresse de la part de Julio Cortazar, dans une oeuvre de jeunesse longtemps demeurée inédite (cachée dans un tiroir)? Ou plutôt le signe d'un roman plein de vie, de verve, à l'image de ses protagonistes? Ou les deux?

En trame de fond, il y a le régime de Juan Perron. J'y ai été peu sensible. Peut-être parce que je le connais peu et que je n'ai pas porté attention aux indications. Surtout parce que les errances et les élucubrations vertigineuses du groupe de jeunes gens m'ont un peu déstabilisé. J'en perdais mes repères. Par moment (comme ces jeunes), mon esprit était ailleurs, vagabondait. J'en ai indubitablement manqué des pans de leur histoire. Mais quelle histoire? Leur aventure est semblable à celle de n'importe quel groupe de jeunes gens mordant dans la vie. le décor ne m'était pas important. Peut-être l'était-il et que je suis passé à côté de quelque chose. Tant pis.

Néanmoins, je ne regrette pas la lecture de L'examen. D'abord, elle a rappelé à ma tête mon intérêt pour Julio Cortazar, pour l'Argentine et les auteurs sud-américains que j'ai un peu négligé dernièrement. Surtout, elle m'a fait replonger dans mes propres souvenirs. Moi aussi, jadis (comme une puis deux décennies passent vite!), j'ai déambulé dans les rues de ma métropole avec mes camarades d'université à échanger sérieusement sur des sujets aussi saugrenus et sérieux que les réactions cognitives des bovins et la réelle importance du thème du souvenir dans l'oeuvre de Proust. Bref, une lecture un peu complexe et déroutante mais rafraichissante et étrangement moderne.
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L' EXAMEN de JULIO CORTAZAR
Le premier roman écrit par Cortazar en 1959 mais qu'il accepta de publier juste avant sa mort.
Juan Peron est président, Eva à ses côtés, le régime devient chaque jour plus fascisant. Juan et Clara ont rendez-vous pour réviser leur examen qui a lieu le lendemain. Ils rencontrent Andres et Stella ainsi que « le chroniqueur » et tous les cinq vont déambuler dans Buenos Aires en devisant, en échangeant avec l'examen en point de mire. Juan s'est mis un chou fleur à la boutonnière et déclame un poème en pleine rue. Au détour d'une place ils aperçoivent un sanctuaire, un os sur un morceau de coton avec des chiens autour! C'est le début d'une impression pesante, d'une ambiance lourde, sous un brouillard enveloppant ils voient des choses curieuses sans les décrire précisément tout en demandant au chroniqueur de les noter.
Les références non décrites avec précision semblent se rapporter à des événements politiques graves, raison pour laquelle Cortazar ne publiera pas ce roman sous la présidence de Peron. le texte est parsemé de références littéraires et de citations en français, anglais ou italien, c'est un livre d'ambiance assez bavard, pas toujours simple à suivre, pas sûr que j'en ai saisi tout le sens. On retrouve tous les éléments que Cortazar reprendra dans Marelle ou le livre de Manuel en moins abouti. Peut-être à réserver aux amoureux de l'auteur.
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Il faut bien avouer qu'il y a certains romans qui restent, pour le lecteur, hermétique comme une boîte pour conserver les aliments. le pauvre bougre n'arrive pas à appréhender l'univers de l'auteur, il reste détacher par rapport aux idées émises par l'écrivain, ou encore sa plume ne lui parle pas. La première fois que cela m'est arrivé, c'était au lycée lorsque j'ai découvert William Faulkner avec le roman "Le bruit et la fureur" . J'ai persévéré jusqu'au bout du roman sans en comprendre la substantifique moelle. Et bien pour l'oeuvre de Julio Cortazar, j'ai le même sentiment d'être passée à côté.

Un groupe d'amis - dont deux étudiants, accompagnés du "chroniqueur" déambulent dans Buenos Aires à la veille de l'examen final de leur cursus universitaire. Cette promenade nocturne est l'occasion pour eux de discuter d'une foultitude de sujets qui alternent entre évènements de vie et débats plus intellectuels, sur fond de régime politique Péronsite.

Inspiré par Jorge Luis Borges, Julio Cortazar préféra que son roman fut publié à titre posthume, ce qui fait que l'oeuvre resta dans un tiroir pendant presque trente ans. Tout au long des pages, ce n'est pas tant la plume de l'auteur qui déroute le lecteur, que des phénomènes inexpliqués, des scènes étranges de la rue, des foules recueillies, un chien écrasé, des ombres qui se déplacent furtivement. Une violence latente imprègne le récit, une menace plane. Et ce brouillard qui dissimule à la vue les détails qui pourraient éclairer ces situations plus qu'insolites voire énigmatique. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Vidéo de Julio Cortázar
Auteur de nombreux recueils de nouvelles qui ont fait de lui le maître de la littérature fantastique, Julio Cortázar a laissé une oeuvre où les convictions côtoient l'onirisme et l'humour, s'imposant ainsi parmi les plus grands écrivains de la littérature latino-américaine moderne.
Lire Cortázar, c'est plonger dans un univers littéraire à la fois captivant et déroutant, où la réalité se mêle à l'imaginaire avec une habileté saisissante.
Tous les livres de Cortázar publiés chez Gallimard : https://www.gallimard.fr/Contributeurs/Julio-Cortazar
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