Un
Modiano vu sous toutes ses coutures par
Denis Cosnard, journaliste aux Echos et fan de cet auteur puisqu'il lui a consacré un site internet.
Tout,tout,tout,vous saurez tout sur Jean
Modiano né en 1945, non en 1947 comme le prétend son éditeur et non Patrick comme il se présente lui même.
Tout c'est quoi?
Certaines falsifications,la mort traumatisante de Rudy son frère unique, la fascination exercée par le personnage de
Maurice Sachs,le monceau de papiers noircis durant sa jeunesse étayé de nombreuses citations à l'âge mur,sa solitude,les modèles de
Proust et Céline,l'absence de la mère dans ses
romans juste des histoires entre son père et lui,l'étoile juive placardée sur ses écrits lui qui se présente fils d'un juif et d'une flamande intéressé par les juifs sinon antisémites mais contradictoires, le travail de fourmi documentaliste,le regard distant par rapport au monde qui vit dans "un état de décomposition morale",les dialogues en mémoire des morts(ceux douloureux de son entourage romancés), sa "valse hésitation autour du sexe", ses obsessions littéraires comme le destin de
Dora Bruder auquel il a pensé et sur lequel il a enquêté durant des mois, le récit de sa vie celui qui peut être lu dans son oeuvre comme une résistance à l'autobiographie.
"On reconnait un écrivain à une phrase" affirme
Modiano.
"Peut-on jamais se débarasser de ses fantômes?" interroge
Denis Cosnard en étudiant à la loupe le cas
Modiano cet écrivain, nouvelliste et scénariste génial à l'univers trouble dont l' "oeuvre est un mélange de réalité et de fiction, de 'moi' et de 'pas moi' qui jouent à cache-cache.
Voici une longue thèse, anti-thèse, synthèse sur ce sujet, un travail méticuleux ou comment rentrer dans la peau d'un autre à travers ses écrits.