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EAN : 9782749913735
316 pages
Michel Lafon (10/02/2011)
3.38/5   17 notes
Résumé :
« Je m’appelle Thelonious Avogaddro, Thel pour les intimes. Je m’apprêtais à quitter la police de New York pour ouvrir un cabinet de détective privé quand arriva cette invraisemblable affaire qui nous balada de Manhattan à Djibouti en passant par Copenhague. Une enquête glauque, qui allait marquer mon âme au fer rouge. »

Un trafic insoupçonnable, des marines détruits par la guerre en Irak et manipulés de façon indigne, la fille du leader de l’extrême ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Thelonius Avogaddro prend sa retraite de la police de New York dans quelques semaines. Il a déjà ses nouveaux bureaux de détective privé, il cuve son whisky peinard, perdu dans le marasme de sa vie intérieure et personnelle, en attendant la quille.
Oui, mais voilà, une mort suspecte vient d'avoir lieu dans un club gay. Ce qui semble être de prime abord une overdose, s'avère être un meurtre, étrangement lié à un vol de prothèses de haute volée, mais qui s'est passé au Danemark, et étrangement lié aux pauvres soldats d'Irak, estropiés pendant la guerre.

Les personnages sont fouillés, précis. On ne peut s'empêcher de penser à un autre inspecteur au nom à coucher dehors, Hieronymus Bosh. Thel , en bon enquêteur vivant dans un polar, est torturé, bouffé par ses démons intérieurs, et quand il est sur une affaire, il ne lâche pas le morceau. Et il est aussi grand amateur de jazz. La musique tient d'ailleurs une place non négligeable dans le roman et l'auteur nous offre même une bande musicale à la fin du livre très intéressante.

L'intrigue est complexe, documentée, mêlant technologie, misère humaine et évidemment , appât du gain. le roman est dense, il faut rester concentré : la première partie du roman installe le décor et l'action, tisse la toile, puis tout s'enchaîne, tout s'emboîte, pour le grand plaisir du lecteur.

J'ai beaucoup aimé la plume de Chris Costantini, qui m'a rappelé les romans noirs à la Raymond Chandler. le récit à la première personne nous incite à l'empathie, le personnage principal est attachant. Les dialogues sont ciselés et donnent de la profondeur aux personnages. J'aurais cependant préféré que le dénouement reste cynique jusqu'au bout.

Mais incontestablement, c'est une belle découverte. Je vais me laisser tenter par le premier opus, La note noire, pour prendre l'histoire de Thel Avogaddro à la genèse.
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Encore plus attachant dans ce roman, de Chris Costantini, Thel, laisse "échapper" son côté tendrement féminin pour parler de Tom et Laura,de sa maman qui part doucement grâce à lui ....
Ce roman, est mon préféré de l'auteur.
J'ai aimé ce polar pour "mec " bien rythmé, aux dialogues jazzy et aux mots ciselés par Chris Costantini.
Un roman à ne pas lire trop vite un roman construit comme un scénario de film...un roman où le jazz est réellement un des personnages et qui l'habille avec toute la magie dont cette musique est capable...
Pensez à vous arrêter sur les mots ...le vocabulaire de ce roman est riche et à observer.
Si possible le lire en écoutant "Friday night in San Francisco.".et comme moi en dégustant une figue confite !
Plusieurs histoires sont rassemblées dans ce scénario bien construit par Chris Costantini.
Le but l'objet et même les "éléments seconds" sont clairement mis en évidence, dans ce polar bien rythmé, masculin, et le dénouement ainsi que l'équilibre final retrouvé sont bien amenés.
A pas comptés ne laisse pas les femmes insensibles à ce monde sombre des hommes, de la drogue, des homos des soldats cabossés par des mois de guerre en Irak ; mais aussi par l'univers de Thel , qui navigue toujours un peu entre clair et obscur avec des femmes presque comme les autres.
Des hommes, du bourbon, la nuit , les voyages les odeurs les couleurs les saveurs..la vie quoi... et le jazz...c'est tout cela " A pas comptés "
C'est un polar qui m'a marqué, il est à savourer sans attendre ; et si vous choisissez de le lire en musique comme moi, les 3 guitaristes fantastiques de ce morceau vont vous séduire !
Je conseille vivement ce roman. Des 4 de Chris Costantini, c'est celui qui est mon coup de coeur.
Et ne ratez pas la recette des figues confites. Elles sont succulentes si vous suivez la recette.
Et pour vous donner envie de poursuivre :
https://www.youtube.com/watch?v=gmbDeWnGbPw
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Je trouve qu'il est difficile de faire passer de l'émotion ou de l'empathie sur un récit aussi court, je pense que j'ai de plus en plus besoin de plus de profondeurs tant au niveau des personnages que de l'histoire.

Cependant quelques fois je peux avoir des coups de coeur sur des courts récits mais cela ne marche pas à tous les coups ici je suis resté plutôt hermétique à cette lecture.

Au début j'ai bien aimé ma lecture, mais quelques petites choses m'ont gênés dès le début, comme le nom du personnage, le fait que l'on parle de trafic de prothèses de jambes et de drogue rendant le récit un peu fouilli à mes yeux car l'on parle de guerre également.

J'ai trouvé que l'action et les rebondissements arrivent rapidement vu le faible nombre de page, une absence d'empathie totale pour les personnages.
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Avouons tout de suite une franche déception pour ce polar de Chris Costantini, de son vrai nom Christophe Bourgois-Costantini un français né au Gabon, un auteur pourtant récompensé de divers prix notamment pour son roman : La note noire (pas lu ici).
Pour cet épisode-ci : À pas comptés, Costantini nous embarque pour une double enquête de part et d'autre de l'Atlantique.
À New-York, on nous attend dans une ambiance à la Philip Marlowe ni très réussie, ni très crédible en dépit d'une prose virile qui transpire les laborieux efforts.

[...] le froid m'asphyxia brusquement et j'eus alors la sensation d'être cueilli par une droite glacée de Joe Frazier qui me projetait dans les cordes d'un flipper géant aux néons colporteurs et aux sonorités discordantes.
[...] Un gratte-ciel sur fond d'une partition de gris, nouveau glaive de mica qui venait poignarder un horizon déjà déchiqueté.

Thel (allusion 'discrète' à Monk), le flic jazzy à deux pas de la retraite (et donc futur détective) ne réussit pas à nous aimanter et on souffre avec lui d'un passif familial beaucoup trop pesant.
Du coup, on préférerait presque le côté Danois de l'enquête avec des personnages moins fouillés mais plus crédibles, plus sympas et plus proches de nos standards européens. Mais ce versant de l'intrigue n'occupe que peu de place et se trouve plombé par une bluette entre deux gays à laquelle on ne croit guère plus qu'au reste.
Costantini émaille son intrigue de digressions qui ratissent très large : une histoire du trafic de drogue à travers les âges, les mérites incroyables de l'ostéopathie ou la nécessité d'entraîner ses neurones pour combattre Alzheimer, ... bof.
Le seul documentaire intéressant est celui directement lié à l'intrigue : les déboires des G.I. Joe de l'oncle Sam depuis leur recrutement dans les bas-fonds des banlieues US jusqu'au difficile retour de ceux qui auront échappé à la guerre en Irak et au trafic de drogue qui accompagne les armées US depuis le Vietnam.
Reste le côté policier du bouquin : une histoire de trafic de prothèses (de jambe) sur fond de guerres et de misère humaine.
Médecine de riches et médecine de pauvres.
Même si le propos est louable, tout cela n'est guère convaincant et se termine par un dénouement franchement rocambolesque.
Quant aux lectrices, je les laisse apprécier la profondeur des réflexions des héros de Costantini :

[...] Son parfum la précéda. Puis la fine ligne de soudure de ses bas qui enfermaient des jambes galbées, césure de deux grains de blé blonds émergeant d'escarpins de prix et ne cessant de s'allonger jusqu'à l'ombre d'une jupe bleu marine. Arrivée à la table de conférence, elle posa précautionneusement son manteau et se retourna avec grâce pour contempler l'assistance en majorité masculine.

[...] Il était temps de quitter notre posture masculine de monolithes d'une île de Pâques de l'amour qui verrait les flottilles de la gent féminine voguer vers le large, les voiles gonflées.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Au Danemark, une jeune détective est assassinée tandis qu'elle surveillait des opérations de chargement sur le port de Copenhague. La société Biomechanic qui fabrique des prothèses hi-tech a été prévenue que sa marchandise n'arrivait pas dans les camps de réfugiés à qui elle est destinée. Ove Maistedest chargé de l'enquête qui piétine tandis que la presse y voit un meurtre islamiste, car la jeune femme était la fille d'un politicien d'extrême-droite.

Au même moment à New York, le lieutenant Thelonius Avogaddro s'apprête à quitter la police pour ouvrir son agence de détective, il installe peu à peu son nouveau bureau et met tranquillement au courant Carol sa jeune collègue. Il lui reste 3 semaines avant son pot de départ et il espère les passer calmement. Mais il reçoit un appel de son ancien partenaire. Il y a eu un mort dans un sauna gay ,les policiers pensent à une overdose, mais le jeune flic a un doute et appelle Thel qui l'a formé. Pour ce dernier l'overdose est trop évidente et il soupçonne une mise en scène.

Il s'avère que le mort était mêlé à un trafic de drogue. Et Thel se lance dans une enquête difficile car un groupe proche de l'armée semble impliqué et on lui met les bâtons dans les roues. Peu à peu les investigations progressent, les deux affaires sont liées. Thel surmontera tous les obstacles mis sur sa route et trouvera la clé de l'énigme dans un final très surprenant que je vous laisse découvrir par vous-même.

J'ai beaucoup aimé ce polar dont l'intrigue est très originale et soulève des questions de sociétés comme le retour à la vie civile des soldats qui reviennent d'Irak ou d'autres fronts. Et si les vétérans du Vietnam ont été abandonnés à leur triste sort, on voit que rien n'a changé en 40 ans. La grande originalité de ce livre est d'être écrit en français par un un auteur francophone qui a totalement intégré la culture des grands polars américains. La description de New York est très précise et on s'y croit vraiment, comme avec les auteurs américains.

Les personnages sont très attachants, les flics qui mènent l'enquête, tant au Danemark qu'à New York ne sont pas des super héros, mais des hommes et des femmes blessés qui font avec leurs maux existentiels, on peut se reconnaître en eux. le livre est aussi un magnifique hommage au jazz. L'écriture est très poétique et il n'y a que peu de violence et de morts, ce qui est une autre originalité de ce beau roman à découvrir de toute urgence.


Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Je te ferai, avec l'écume de mer, une mantille blanche bordée de corail ; et je te ferai capitaine de mon navire.
Une rose près de la fontaine: un cavalier arriva. La rose lui dit : - il faut choisir entre la fontaine et moi.
Elle a des yeux de contrebande, des yeux à ne pas dormir seule.
Autant de couplets que j'aurais bien aimer susurrer à l'oreille de Sue.
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- Nous avons beaucoup parlé de moi, Thel. Qu'en est-il de votre côté ?
Passant sur le cimetière que je trimballais dans la poitrine, j'édulcorai l'essentiel de ma vie, insistant néanmoins sur mon actuel célibat, hameçon malhabile devant une truite pareille.
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Hello Sweety, jene te réveille pas ?
Pas en bigoudi et avec les ongles tout juste vernis, me répondit Carol dans bun bâillement exagéré. J'allais t'appeler.
Tu te fais belle pour moi ?
Comment tu as deviné, mon prince charmant ? Note que je ne tel'ai jamais dit, mais tu as beaucoup de charme : ta fossette, ton menton carré, tes yeux bleus, ton sourire, ta dégaine à la Sean Connnery et tes faux airs de Bill Murray...
Tu me dragues là ?
Tu pourrais être mon père ! Ah, si tu avais vingt ans de moins...
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Ecoutez, docteur, franchement, malgré mes efforts je ne comprends pas grand chose à vos termes techniques. Vous ne pourriez pas vous exprimer de façàn plus... pédagogique ?
A la tête qu'il fit, je crus que j'aurai préféré une insanité. D'un air réticent, il dessina sur une page la forme d'un genou et d'un mollet.
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Quand on prend de l'âge nos émotions négatives sont moins accentuées. Vous avez déjà vu un vieux faire la révolution ou manifester ? c'est parce que notre cerveau bascule toutes les tonalités affectives de l'hémisphère droit vers le gauche, et qu'il se bonifie comme une bonne vieille bouteille de Bordeaux !
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