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Louise Drac (Traducteur)
EAN : 9782290045060
248 pages
J'ai lu (04/03/1999)
2/5   4 notes
Résumé :
- J'ai gagné, Emily! Tu me dois un gage.
Après cette course folle où elle a cru perdre la vie, la jeune femme se laisse glisser de cheval. Ian Carmichael la contemple. Jamais encore il n'avait remarqué qu'Emily avait une aussi jolie poitrine: d'habitude, elle dissimule pudiquement ses formes sous un grand châle. Le vent a rosi ses joues et défait son chignon. Sa lourde chevelure couleur miel flotte sur ses épaules.
- Un gage? Comme vous voudrez, Ian.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Lu en VO.
Ian Carmichael, duc de Portmaine, est de un ces aristocrates pure souche sur le berceau desquels toutes les bonnes fées se sont penchées : domaines et richesses inamovibles, fiancée parfaite, douce, docile, idéale future génitrice, et amis et domestiques fidèles. Mais Ian, loin d'être aussi arrogant qu'on pourrait le craindre, se conduit, paradoxalement, de manière très civilisée. Autoritaire, comme il sied à son rang, plus que beau, très grand, voire impressionnant, sa stature allant de pair avec son esprit, il ne manque pas d'humour et sait faire preuve d'une exquise politesse, tout en alliant esprit et sérieux. Or ce jeune homme de vingt-huit ans court derrière un mirage, l'inamovible fantôme de sa défunte femme, idéale sacrifiée qu'il a bien du mal à reléguer dans les tiroirs du passé. Mais Ian, et c'est ce que j'ai beaucoup aimé, est aussi un noble coeur, quelqu'un de droit, qui fait preuve de bon sens et de chaleur humaine, ainsi que d'un solide sens de l'humour.
S'annonce alors un voyage en Écosse tout à fait providentiel : lassé des ronds de jambes attendus de lui par la bonne société londonienne, il atterrit en terre inconnue, dans un domaine sauvage et abrupte dont il hérite, assorti d'un titre de comte au passé lointain.
Anglais/Écossais, ce n'est pas le grand amour, loin s'en faut, et il est accueilli avec une certaine méfiance par cette famille lointaine très "tuyau de poil" : les portraits de ces affiliés au sang chaud valent le détour, et je n'ai cessé de m'étonner, comme Ian, de la verdeur et de la causticité de leurs échanges. Me régalant, en vis-à-vis, de l'attitude hautement policé et urbaine de ce beau duc égaré dans cette terre de tourbe et de bruyère, de vieilles pierres et de remugles de mouton.
Comme je l'ai lu en VO, l'héroïne se nomme ici Brandy (diminutif de Brandella), ce qui donne lieu à de mignonnes interrogations. Elle vivote, la petite Brandy de 18 ans, entre une grand-mère dragon qui crache du feu à chaque occasion, un oncle grabataire ricanant et perclus de goutte, une soeur de 16 ans fort délurée et un cousin bâtard qui ne cesse de vouloir lui faire un sort. Sans oublier l'autre cousin Bertrand, Écossais solide comme un roc, et la petite Fiona, la soeurette rouquine, petit feu-follet de 8 ans.
La galerie est impeccable, rien que pour cette farandole, assortie de tant d'échanges savoureux, je ne regrette pas ma lecture, surtout avec le talent de Coulter lorsqu'il s'agit de faire interagir une flopée de personnages. Leur franc-parler, leurs manières plus que frustes, vivantes et directes, détonnent largement et m'ont souvent mis le sourire aux lèvres.
Brandy, cette falote jeune fille qui se cache sous des châles informes, tombe raide sous le charme du beau, magnifique, viril, duc anglais. Originalité du personnage : elle est complexée (à tort ou à raison) par sa poitrine, et le trouve, lui, parfait
"Ye're not at all like me - ye're beautiful", lui dit-elle.
A son avis, ces Écossais frustes ne pourront jamais trouver grâce à ses yeux d'anglais privilégié. C'est vrai qu'il a tout pour lui, on la comprend.
Or elle sait ce qu'elle veut, malgré son faux-air de douceur effacée, même si elle m'a semblé parfois un peu niaise à se poser toujours les mêmes questions.
Ian, son tuteur légal dorénavant, veut la considérer d'un oeil bienveillant, s'efforçant de porter sur elle "his uncle-look". Peu à peu, il doit se rendre à l'évidence : Brandy est devenue trop chère à son coeur pour qu'il puisse supporter dorénavant la vacuité des ses propres fiançailles. Il faut dire que Lady Felicy, la fiancée , est une vraie peste.
Leur relation est très joliment développée, Brandy, avec sa fraîche naïveté et son attirance obtuse, Ian, avec son sérieux et son honnêteté de gentleman anglais qui comprendra in fine où le vent écossais le mène. J'ai regretté quelques longueurs, malgré la vivacité des échanges ou la fraîcheur de l'écriture, car j'ai trouvé quelques scènes répétitives, notamment les repas familiaux qui m'ont semblé trop développés. Mais peut-être qu'elles se sentent moins en VF, car je crois que la VO compte plusieurs dizaines de pages en plus.
Cette auteur me déçoit rarement. En fait, à un ou deux titres près, elle a toujours réussi à me mettre dans sa poche, avec sa langue spirituelle et doucement mordante. du coup, je suis en train de lire trois séries d'elle à la fois : de temps en temps, j'en attrape un, et hop, je repars dans son univers un rien particulier. Avec bonheur.
Lien : http://leslecturesdeveralice..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
C’était du propre, songea Emily, sidérée qu’à seize ans à peine sa sœur Constance s’intéresse tant aux jambes des hommes qu’elle soit capable d’en jauger la virilité. Elle l’avait même surprise à prendre des poses devant le miroir : sourire sensuel aux lèvres, battant des cils et les lèvres boudeuses, Constance s’entraînait à séduire dans le but d’aguicher ce coureur de Percival.
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Après leur mariage, elle lui ferait payer cher ses impertinences, mais pour l’instant, le plus urgent était de regagner ses bonnes grâces. En faisant semblant de le cajoler, elle y parviendrait sans peine et, au bout du compte, la victoire lui appartiendrait. Simple question de patience…
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On goûte à la campagne une paix, une sérénité que rien n’entame, alors qu’à Londres, tout n’est qu’agitation et vanités.
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Tout dépend de ce que l’on entend par vulgaire. Pour moi, la vulgarité, c’est l’empressement que mettent certaines personnes à blesser autrui. Cela prouve qu’elles n’ont même pas l’intelligence de dissimuler leur perfidie.
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Cela dit, ici ou ailleurs, les êtres humains présentent toujours d’étonnantes similitudes, quelle que soit la région où ils vivent.
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Vidéo de Catherine Coulter
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