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EAN : 9781091166004
lucane (01/04/2012)
4.39/5   14 notes
Résumé :
Et si un tueur en série devenait un héros ?


Tandis qu’une course contre la montre s’engage pour l’arrêter, quatre amis d’enfance se trouvent happés par ce tourbillon de violence.


Entre Paris et les Pyrénées, chacun d’eux sera confronté à cette question : jusqu’où peut-on aller par amitié ?
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
En tant qu'amatrice de polar, je suis scotchée ! L'intrigue mise en place par Henri Courtade est passionnante, haletante. Ne prévoyez rien d'important dans les heures suivant le début de votre lecture car ce sera difficile de décrocher avant la fin ! Comme il l'a déjà montré, en particulier avec Lady R., ce jeune auteur est un habile scénariste. Qui, de plus, met en scène des situations et des personnages qui lui permettent de faire passer quelques messages sur ce qui le dérange vraiment dans notre société actuelle. Vraiment très brillant tout ça !
En tant que native des Pyrénées, je suis aux anges. Tout est décrit avec tellement de justesse et de finesse ! Les hommes et les femmes habitant toujours les vallées retirées, par nécessité ou par choix ; leur façon de vivre et de penser ; leur attachement viscéral à la montagne. Mais aussi le sentiment paradoxal ressenti vis-à-vis de leurs origines par les « expatriés » à la ville. Nul doute qu'il y a sous cette très belle et très émouvante peinture d'une société montagnarde, beaucoup de vécu…
En tant qu'amie des mots et des phrases, je suis très heureuse de retrouver la plume d'Henri Courtade plus légère que dans ses premiers ouvrages. La lecture est plus fluide, moins alourdie parfois de détails. On assiste avec « A la vie à la mort », à la maturation d'un écrivain.
Alors bien sûr, il est impossible de ne pas faire un lien entre Pierre, le commissaire d' «A la vie à la mort » et Jean-Baptiste Adamsberg, le héros de Fred Vargas. Tous les deux pyrénéens de souche et de coeur, tous les deux commissaires à la PJ au 36 Quai des Orfèvres. Et tous les deux avec un frère qui… je ne peux en dire plus ! Mais comme je vois dans « A la vie, à la mort » un brillant hommage d'Henri Courtade à ses Pyrénées natales, j'aime imaginer que cette proximité entre les deux personnages est un coup de chapeau tiré à la star du roman policier français.
A découvrir absolument !
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J'ai lu le premier roman de Henri Courtade l'année dernière et j'avais apprécié son originalité, sa plume et sa fraîcheur. J'étais donc plus que volontaire pour lire ce troisième roman où cette fois l'auteur s'essaye au polar.

N'étant pas particulièrement fana du genre je me suis pourtant régalée avec ce roman.
La construction ressemble à celui que j'avais lu (soit des chapitres par points de vue de personnage) et met en valeur le côté enquête / suspens. Parce que oui bien sûr on cherche le meurtrier, mais au-delà de ça on s'attache à ce groupe d'amis originaires des Pyrénées et à leurs vies si différentes, au point qu'une fois le coupable identifié le roman est loin d'être terminé et on continue de suivre avidement la conclusion de cette intrigue.

Ajoutons à cela le caractère régional qu'a su donner Courtade à son roman et j'ai fini d'être convaincue ! Les personnages sont plus que réalistes tout comme leurs quotidiens, que ce soit celui du commissaire parisien ou celui du médecin de campagne pyrénéen... En bref c'est maîtrisé.
L'ambiance polar est elle aussi au rendez-vous, mais elle aussi bien dosée. On ne plonge pas dans le thriller vraiment noir, on reste dans le domaine de l'enquête et du plausible (pas de grand serial killer américain, pas de litres de sang et de tortures mais plutôt des assassinats froids et méthodiques).

On sent également que Courtade a gagné en expérience ; son écriture est plus efficace, plus aboutie et son intrigue mieux construite tout en gardant le côté "fin révélation" qui semble lui tenir à coeur.

En résumé sans être une grande fan du genre j'ai véritablement apprécié ce polar à la française. Courtade sait mener sa barque aussi bien au niveau de son intrigue que de ses personnages tout en nous plongeant dans un cadre régional plus que plaisant !
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
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J'ai été peu à peu happée par ce récit qui est bien plus qu'un roman policier. En adoptant alternativement le point de vue de chacun des quatre amis, Henri Courtade nous dévoile leur personnalité, leur vie quotidienne, leurs réactions face à l'actualité. Et finalement, j'ai été assez bluffée par la conclusion du roman, avec un épilogue qui a une résonance très actuelle, un ton révolutionnaire. J'ai simplement regretté que le roman ne soit pas un peu plus étoffé (236 pages, c'est trop court !), on aimerait creuser un peu plus, apprendre à connaître encore un peu mieux les personnages.

Tout au long du roman, la vie quotidienne des quatre personnages se mêle à l'enquête. Ce roman a ainsi un aspect « terroir » : on part à la découverte des Pyrénées et de la vie rurale, avec ses charmes et ses difficultés. A l'autre bout du spectre, la vie parisienne menée par Pierre et Yvan, tout aussi intéressante. Mais ce qui m'a frappée, c'est la manière dont l'actualité économique et la crise financière s'insèrent dans ce récit, dont elles sont pratiquement l'un des personnages. Henri Courtade nous invite à réfléchir sur le capitalisme débridé et les absurdités sociales qu'il engendre.

Ainsi, pendant une bonne part du roman, l'enquête reste assez discrète, elle sous-tend la vie des quatre personnages, comme un fil rouge. Mais finalement, lors d'une randonnée apocalyptique, on se retrouve en plein polar : la tension monte, inexorablement, et les pages se tournent de plus en plus vite. Jusqu'à la double révélation finale, frappante grâce à un suspense bien ménagé tout au long de l'histoire.

Le personnage de Pierre est celui qui m'a le plus plu dans ce roman. Dépassé par cette série de meurtres impeccablement exécutés, désarçonné par son jeune collègue qui raisonne différemment de lui, il est assez touchant. Leur décalage générationnel est parfois assez cocasse dans le roman.

Les autres personnages ont également leur intérêt. Avec François, le médecin, l'auteur aborde la vieillesse et le déclin de l'être humain. Avec Jérôme, il évoque les problèmes de la ruralité. Enfin, avec Yvan, il s'intéresse au mal-être d'un fils de paysan qui a toujours eu honte de sa condition et qui cherche à prouver sa valeur.

Ce dernier est néanmoins le personnage qui m'a le moins touchée, je l'ai trouvé légèrement caricatural. Même si, dans le fonds, on comprend qu'il est plus complexe qu'il n'en a l'air. Globalement, je dirais que ce roman est plutôt masculin et viril, il y a peu de place pour la gent féminine rarement présentée sous un jour favorable. Il ne s'agit cependant que d'un léger bémol, l'histoire d'amitié étant belle.

J'ai retrouvé dans ce roman le style d'écriture qui m'avait séduite dans « Loup y es-tu » en plus affirmé, plus précis. Une alternance de belles phrases bien balancées et d'autres plus efficaces, une pointe d'humour bien placé, voici les ingrédients principaux. J'ai notamment apprécié les descriptions de paysages. Lors de la randonnée, l'écriture se fait particulièrement visuelle, j'avais la sensation de voir les images défiler devant mes yeux. Finalement, le ton se fait révolutionnaire dans l'épilogue, qui m'a littéralement emportée

Pour conclure, je dirais qu'il s'agit-là d'un roman policier particulièrement humain, une belle histoire d'amitié pleine de messages, avec un suspense haletant dans la dernière partie du roman. En cela, il pourra également plaire aux « non-initiés » du polar, tels que moi. Sans oublier une dimension révolutionnaire qui m'a réellement touchée.
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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Henri Courtade a publié à ce jour trois romans : le premier Loup y es-tu ? se situe dans le domaine du fantastique, un récit moderne où se mêlent des personnages de nos contes d'enfants. le second, Lady R, est un roman d'espionnage historique avec une James Bond girl chevalier comme héroïne. Avec À la vie, à la mort, l'auteur nous convie à une enquête policière contemporaine des plus prenantes.
Trois livres, trois genres, trois réussites !

Une sorte de justicier sévit dans Paris tuant des personnalités dont les actes passés étaient incriminables. Au fil des jours, plusieurs cadavres sont retrouvés tous exécutés de la même manière et aucun indice ne permet de remonter jusqu'au tueur.

Nous suivons quatre personnages, quatre amis d'enfance qui évoluent chacun de leur côté selon leur vie respective. Sur Paris, Pierre est le commandant de police chargé de l'affaire des assassinats et Yvan est neurochirurgien. Dans les Pyrénées, François est médecin de campagne et Jérôme, frère de Yvan, a repris l'exploitation agricole familiale tout en étant guide de montagne de temps à autre. Ces quatre personnages ont tous grandi ensemble, dans le même village. Avec les années chacun a suivi sa route, mais tous sont restés amis et se retrouvent au moins une fois par an. Mais quel lien peut-il y avoir entre ces hommes et ces meurtres qui défrayent la chronique ? Là est toute la question, et la réponse à vous de la lire !

Entre enquête criminelle et amitié de longue date, Henri Courtade surfe sur l'actualité d'une réalité économique et judiciaire mondiale incontestable. Il le fait avec brio, simplicité mais aussi avec humour. Une écriture fraîche, dynamique aux accents de vérité coupante parfois, drôle souvent et émouvante vers la fin. Une combinaison très agréable qui se lit avec plaisir. le découpage des chapitres selon la prise en main de l'un des quatre personnages nous permet de connaître chacun d'eux séparément et intimement. Cela nous apporte aussi une vue différente sur l'avancée de l'enquête et des évènements passés ou en cours ainsi que sur les protagonistes secondaires. Ces découpages nous poussent à des regroupements d'indices pour trouver la clé de ce casse-tête.

Le rythme est crescendo et même si, à un moment, les évènements s'enchaînent trop vite, ne soyez pas frustrés, vous comprendrez... à la fin. D'ailleurs bravo Henri Courtade !

À la vie, à la mort est une belle réussite, une enquête policière captivante et une réalité indéniable sur les liens qu'on tisse dans une vie.
Lien : http://kamanaschronicles.blo..
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Comment parler de ce roman sans trop en dire ....
C'est de ne pas savoir qui a rendu ma lecture passionnante.
J'ai découvert des personnages très riches et aucuns ne m'ont semblé odieux, quoiqu'un aurait pu...
Un chapitre par personnage qui permet à l'intrigue de partir dans différentes directions et revenir. J'aime beaucoup et cela permet au lecteur de s'accrocher et tourner les pages pour savoir ...
Paris va être le terrain de jeu d'un tueur .
Quatre amis d'enfance ont l'habitude de se retrouver tous les lundi Pâques pour une omelette dans une cabane de montagne.
Cette année sera-elle comme les autres pour François,le médecin, Yvan, le neurochirurgien, Jérôme, son frère et Pierre, le commandant de police?
J'ai passé un très bon moment avec des gens normaux dans une vie banale .
Grâce au style d'Henri C, cette banalité prend un autre sens et devient une sacrée intrigue.
J'ai souri, été surprise et la fin m'a époustouflé.
Un policier qui,avec la culture d'Henri Courtade ,mérite le détour.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Pierre songea à un roman de Marcel Pagnol qu’il avait lu enfant. Un des personnages disait en substance qu’amasser de l’argent ne sert à rien, « on n’a qu’un trou du cul ». Une expression imagée, mais si juste. Le meurtrier avait simplement rajouté un second trou de balle entre les deux yeux de Maître Dupreux, peut être afin de lui offrir un conduit d’évacuation supplémentaire pour la merde qu’il avait dans le crâne, ne put s’empêcher d’ironiser Pierre intérieurement.
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Il était un pleutre qui pendant vingt ans avait tenté d'oublier ses origines. Modestes peut-être, mais saines, à mille lieues des tentations du monde moderne et de ses plaisirs vicelards (...) Au moins, son frère avait assumé sa condition et vivait heureux dans la ferme pyrénéenne quand lui-même tentait d'oublier dans les moiteurs vaginales qui il était en vérité.
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C’est ça, les enfants. Ils envahissent brutalement votre espace vital, bouleversent tous vos principes d’éducation, puis prennent leur envol trop vite, laissant derrière eux les restes épars de leur incursion éphémère dans votre existence de parents, à peine habitués à cette nouvelle fonction.
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