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Agnès Gattegno (Traducteur)
EAN : 9782714437341
528 pages
Belfond (08/06/2000)
4.34/5   37 notes
Résumé :
Bouleversant roman d'éducation, drôle et grave à la fois, étonnante saga picaresque peuplée de personnages inoubliables, La Puissance de l'Ange retrace, de la fin des années trente aux années cinquante, dans une Afrique du Sud déchirée par les haines raciales, l'incroyable itinéraire d'un jeune Anglais pauvre, déterminé à faire triompher la loi du cœur sur celle de la force aveugle. Arraché à l'affection de sa nourrice zouloue, et jeté en pension dans une institutio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un petit pavé de 525 pages qui nous emmène en Afrique du Sud.
C'est l'histoire de Peekay, jeune garçon blanc anglais qui à l'âge de cinq ans est envoyé en pension. Nous allons suivre son parcours, ses rencontres et ses choix dans une Afrique du Sud raciste ( pas seulement envers les noirs mais aussi les Anglais, en rapport avec la guerre des Boers) sur une période de la fin des années trente aux années cinquante.
Il faudra à Peekay, du courage, de la détermination et de la générosité pour atteindre ses objectifs.
Il va faire trois rencontres qui vont bouleverser sa vie, du contrôleur de train Hopie Groenewald qui va lui faire découvrir la boxe, en passant par Geel Piet, un métis qui va faire de lui un champion et enfin Doc, musicien allemand qui sera comme le père qu'il n'a pas eu.
J'ai trouvé ce roman magnifique, plein d'humanité, de douleurs, d'énergie, drôle et grave à la fois : plein de vie en somme, et je suis quand même un peu étonnée qu'il ait eu si peu de lecteurs (61 ) parmi notre communauté , je sais qu'il date un peu (1989) cependant il mérite d'être lu !
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"La puissance de l'ange" est un foisonnant roman dont la force visuelle n'a pas échappé aux studios hollywoodiens. A travers les aventures rocambolesques de son jeune héros, Peekay, ce sont toutes les tensions ethniques et politiques sud africaines qui apparaissent en toile de fond : rivalité entre Afrikaners et Anglais, asservissement des minorités autochtones, la guerre des Boers n'est pas loin...

Le récit nous est entièrement conté par Peekay. "Vous risquez de demander comment un enfant de six ans peut penser ainsi. Je ne peux répondre qu'une chose : il en était ainsi." nous annonce-t-il à la fin du 8e chapitre (le roman en compte 24). Ce jeune garçon, de par sa spontanéité et sa ténacité, a l'art de se lier avec des personnages haut en couleurs et forcément son quotidien n'en est que plus savoureux. En cela, le titre original "The power of one" est davantage révélateur de cette force de vie qui anime le jeune Peekay et lui ouvre des portes habituellement verrouillées aux communs des mortels.

Deux bémols en ce qui me concerne, ce roman touffu de 600 pages est écrit dans une police éprouvante pour les yeux et, il faut aussi le signaler, une large partie est consacrée à l'univers de la boxe (qui ne me passionne pas particulièrement) puisque c'est l'objectif de Peekay de devenir Champion poids Welter.

Considéré comme un auteur australien, Bryce Courtenay est né et a passé ses premières années en Afrique du Sud. Nul doute qu'il y a trouvé le terreau fertile nécessaire pour donner vie à ses truculents personnages.

Une édition remaniée pour un jeune public est parue en 1999.
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Merveilleux livre initiatique ! Sa lecture laisse un souvenir inoubliable tant par la puissance de l'écriture que par le destin hors norme de ce petit garçon . Séparé très jeune de sa mère hospitalisée pour troubles psychiques, de son père éleveur de volaille , sa vie bascule alors qu'il n'a pas l'âge d'entrer en primaire . Son père ruiné et dépassé par la succession d'événements , l'envoie en pension et le sépare ainsi de la personne qui lui prodigue attentions , amour inestimable , sa nounou zoulou dévouée . Durant sa scolarité et lors de ses retours dans la maison familiale , des rencontres improbables lui permettent de comprendre la justesse de l'intelligence émotionnelle et la force qu'elle insuffle . Un ouvrage qui accompagne dans les périodes compliquées de la vie . À FAIRE DÉCOUVRIR !
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Un roman magnifique et fort. C'est avec la ségrégation et l'apartheid en trame de fond que Peekay, un garçon plein de courage et de génie a dû/su se faire une place dans un monde où l'on ne voulait pas de lui, avec pour arme de défense, la boxe.
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La puissance de l'ange a été un de ces films qui a marqué mon adolescence. Quand j'ai appris il y a peu que celui-ci avait été tiré d'un livre, j'ai tenu à le lire afin de me remémorer tous les bons souvenirs que le film m'avait laissé (et qui est aujourd'hui indisponible). Et le moins que l'on puisse dire, c'est que j'ai bien fait, car le roman dépasse à tous les égards le film, c'est une pure merveille, beaucoup plus riche et profond que ce dernier.

Lien : http://avideslectures.over-b..
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Les oiseaux de solitude s'arrêtèrent de pondre des oeufs de pierre, ils quittèrent leurs nids de pierre, s'envolèrent dans un battement de leurs vilaines ailes et les oeufs qu'ils laissèrent derrière eux s'effritèrent en poussière. Un furieux vent rugissant se leva, emportant les cendres jusqu'à faire le vide en moi.
Je savais qu'ils allaient revenir mais que, pour l'instant, j'étais seul. Que je m'accordais la permission d'aimer qui bon me semblait. Les liens qui m'attachaient au passé avaient été rompus. Le vide était une nouvelle forme de solitude, une forme libre de la solitude. Pas du genre qui pondait des oeufs de pierre au fond de vous jusqu'à vous remplir de tristesse et de désespoir. Je savais que lorsque les oiseaux au bec d'os reviendraient, je serais maître de la situation, maître de la solitude et non plus son serviteur.
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Quant aux châtiments de l'homme blanc, le peuple noir a déjà compris que le corps peut être brisé par un sjambok * mais jamais l'esprit. Nous sommes la terre, et c'est pourquoi nous sommes de la couleur de la terre. Au bout du compte, c'est la terre qui gagnera, tous les Africains le savent.
*(fouet)

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Jadis j'avais la langue bien pendue, mais l'école avait changé tout cela. Vu mon statut, je n'avais pas intérêt à être trop bavard ; de plus, écouter est une bonne parade pour se protéger. Je découvris vite que c'est aussi un art. On n'apprend pas seulement à écouter ce que disent les gens. C'est ce qu'ils ne disent pas qui est important. Quand on prête assez attention, on perçoit les choses les plus étonnantes derrière les mots.Très souvent, il y a une rage sous-jacente. Il faut des années pour arriver à décoder le sens de ces non-dit ; en tant qu'enfant, je savais uniquement s'il s'agissait d'un propos gentil ou non.
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La vie n'est que débuts et fins. Rien ne reste pareil, mon garçon. (...) Se séparer, perdre ce qu'on aime le plus, c'est toute l'histoire de la vie, cela consiste principalement en cela.
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1948 fut l'année où l'Afrique du Sud perdit tout espoir d'entrer dans la confrérie des hommes. Pourtant, les Noirs réprimèrent leur humiliation et leur colère.Ce ne fut qu'en 1952, quatre ans plus tard, que le chef Lutuli, du Congrès africain, et son homologue, le Dr Monty Naicker, du Congrès indien, menèrent les Noirs et les gens de couleur dans leur première campagne de revendications où les mots : "Mayibuye Africa !" devinrent le cri des Noirs réclamant l'égalité en matière de justice et de dignité pour eux et leur famille.
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