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Les filles de Caleb tome 3 sur 3
EAN : 9782226158543
374 pages
Albin Michel (01/04/2005)
3.96/5   122 notes
Résumé :
** Le tome 3 se titre 'L'abandon de la mésange' au Canada, et 'Elise' en France **
Le dernier volet de la trilogie Les Filles de Caleb nous transporte à l'hiver 1958, alors que Blanche franchit le cap de la cinquantaine, entourée de ses deux filles, Élise et Micheline.
Avec elles, nous traversons les trépidantes années soixante, puis les turbulentes années soixante-dix, pour suivre leur destinée jusqu'en 1992.
Si la « mésange » qu'est Élise vit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
J'ai été un peu déçue de ce dernier tome des Filles de Caleb, mais je m'en attendais un peu. L'époque elle-même est moins intéressante pour moi, parce qu'elle ressemble plus à ce que l'on connaît aujourd'hui.
On ne parle plus d'Émilie, puisqu'elle est morte, et cela me peine beaucoup. Depuis le tout début de la trilogie, Émilie est mon personnage préféré. le fait qu'elle n'y soit pas ampute rend la lecture plus fade. Les nouveaux personnages sont moins travaillés, quoique attachants (exceptés Côme et Conrad que j'ai tous deux détestés).
L'histoire est somme toute très belle, et je l'aurais adorée si je n'avais pas espéré qu'elle serait à la hauteur des deux premiers tomes.
Bref, une très belle lecture, mais qui n'était pas nécessaire pour clore la série.

Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Dernier tome de cette trilogie des filles de Caleb. Je n'ai pas lue les deux premiers tomes, j'ai plutôt vu les séries télé que le Québec à produit a partir de ces romans. Je n'ai pas l'impression d'avoir perdue d'informations ou des actions en le lisant pas les premiers tomes.
Je me suis donc retrouver dans la famille de Blanche et Clovis mais aussi de leurs filles, Micheline et Elise. Je me suis replongée facilement dans cette saga familiale axé sur les personnages féminins. L'histoire se boucle bien, et au final, ont se retrouve heureux d'avoir fait partie de la famille Bordeleau/Pronovost. Pour les Européens, cette trilogie est une belle introductions a une certaine réalité de vos cousins québécois, à une autre époque. Donc, à lire!
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je déconseille fortement le tome 3 !!! Il m'est d'ailleurs tombé des mains après une centaine de pages seulement... Je ne vois pas l'intérêt de ce tome ... si ce n'est faire un genre de "clin d'oeil" 20 ans plus tard aux "fans" des deux premiers tomes...mais pour le coup c'est complètement raté.

Le style est plat, on dirait même qu'il n'a pas été écrit par la même personne ( !! ) , les références aux deux premiers tomes ( genre "quand je pense à ma grand mère Emilie qui faisait ci ou ça, blablabla", "quand je pense à la vie de ma mère qui a fait ci ou ça blablabla" ... ) sont lourdingues, le fil de l'histoire est naze ( on dirait un bouquin pour jeune ado ... )( bon je ne suis pas hyper objective sachant que j'ai stoppé la lecture en cours de route, autant "après" ça devenait bien , qui sait ? ) ... Bref , le charme des deux premiers tomes est rompu ... Déçue par ce tome3 , quoi. ( mon avis complet ainsi que mon avis sur les 2 premiers tomes + extraits + photos à lire ici : http://blabliblo.canalblog.com/archives/2013/09/04/27952788.html )

Lien : http://blabliblo.canalblog.c..
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J'étais adolescente quand j'ai lu la série "Les filles de Caleb" et j'avais été très impressionnée par les conditions de vie d'une autre époque difficile à imaginer pour moi. Ce troisième tome est celui que j'ai le moins apprécié. Peut-être parce qu'il est difficile de trouver un personnage aussi attachant que l'étaient Émilie et Blanche.
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Je suis un peu déçu. Ce tome est moins détaillé que ceux qui le précèdent. Il est plus difficile de suivre l'histoire et j'ai du recommencer plusieurs fois pour bien comprendre. Par contre il raconte parfaitement la vie des soeurs . Je le conseille à ceux qui aiment lire les livres de cette auteure.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Élise s’endormit heureusement sans difficulté, après avoir suivi son rituel habituel. Elle allait dans la chambre jaune pour écouter la boîte musicale du mobile. Elle se plantait ensuite devant la fenêtre et décrivait tout ce qu’elle y voyait, après quoi elle retournait dans sa chambre et s’allongeait. Elle racontait alors sa journée au bébé, puis lui parlait du lendemain.

– Demain, le Premier ministre Trudeau se marie à Vancouver. Dommage ! À Montréal, il y aurait eu de la belle neige blanche sur les épaules de la mariée… Ta tante Micheline se dit sûrement que c’est tant pis pour lui. Ta tante Micheline le porte pas dans son cœur, parce que…

Élise était profondément endormie lorsqu’un heurtoir lui frappa le ventre. Elle s’éveilla en sursaut et se frotta autour du nombril. Encore une contraction, mais beaucoup plus forte. Elle alluma et regarda l’heure. Il restait beaucoup de nuit avant que le jour ne paraisse derrière le rideau. Inconfortable, elle se retourna.

Le heurtoir frappa de nouveau. Élise ouvrit grands les yeux et regarda son réveil. Cinq minutes seulement s’étaient écoulées. Si les coups n’avaient pas été aussi désagréables, elle aurait ri, mais elle préféra jouer à saute-mouton avec les contractions. Tantôt elles se produisaient aux cinq minutes, ou aux sept minutes, tantôt elles disparaissaient, ce qui la rassurait. Côme n’était pas encore arrivé. Elle regarda sa montre et vit qu’il était trois heures.

Il était impossible que ce fût déjà l’accouchement, mais la persistance des contractions la rendait perplexe. Elle eut envie de réveiller sa mère, mais elle n’en fit rien. Le silence de la nuit l’angoissa. Elle se leva et tira le rideau. Le ciel était si opaque que la lune avait disparu ainsi que les lumières des lampadaires. Côme ! Elle souhaita qu’il fût à l’abri et non enlisé dans l’épaisse neige qui ne cessait de tomber. Une crampe en plein ventre lui coupa soudain le souffle, suivi d’une seconde, aussi violent. Puis ce qu’elle redoutait se produisit. Elle perdit les eaux, là, sur le plancher, devant la fenêtre.

Marcel arriva à reculons au volant du tracteur, la souffleuse étant installée à l’arrière. Blanche émit un gémissement d’incrédulité.

– C’est pas vrai, Marcel… On peut pas se rendre à Drummondville à reculons… Il y a pas moyen d’installer le chasse-neige devant ?

– Non. Je suis d’accord avec vous. Si on n’a pas de motoneige…

– Misère !

La tempête était diabolique. À toutes les minutes ou presque, on annonçait la quantité de neige tombée. Excités, les animateurs de radio rigolaient, et les météorologues appelés en renfort parlaient de blizzard.

– Il faut voir. C’est peut-être une tempête aussi importante que celle du quatre mars soixante-six à Winnipeg. Et peut-être même plus. En tout cas, pour une bordée, c’est toute une bordée !

Blanche réussit à joindre l’hôpital, où on était dépassé.
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Un garçon d’une douzaine d’années sortit sur le marchepied du wagon qui allait être raccordé, une enveloppe à la main. Il cria à la ronde qu’il rapportait un télégramme pour un certain M. Gratton. Élise chercha l’homme en question et reconnut celui dont la femme accouchait qui se frayait un chemin pour prendre l’enveloppe, puis elle vit le jeune se précipiter à sa rencontre, trébucher et tomber sur la voie, à quelques pieds de la mâchoire d’attelage. Clovis n’hésita pas une seconde: il s’avança, agrippa le jeune par un bras et eut tout juste le temps de le lancer dans les bras de M. Gratton, qui tomba à la renverse. Les mâchoires d’attelage se refermèrent en silence et tous les voyageurs se figèrent, horrifiés. On s’était attendu à un claquement métallique, pas à ce son étouffé. Élise, elle, avait entendu son père faire «| hoah|!| » et elle vit qu’il s’était empalé sur les mâchoires. Pendant quelques secondes, seul M. Gratton parla, prenant tout le monde à témoin du geste héroïque de Clovis.

— Il a sauvé la vie du petit gars! Vous avez vu? S’il l’avait pas attrapé, c’est le petit gars qui serait là sur la voie à vomir du sang.

Puis on entendit des cris. On appelait le contrôleur, le conducteur, un médecin, les porteurs. Les femmes appelaient les hommes, qui criaient le nom de leur femme. Elles pour qu’ils aident, eux pour qu’elles ne regardent pas.

Élise n’entendait que le râle de son père. Les joues inondées de larmes, elle s’agenouilla à côté de lui, hypnotisée par ses yeux grands ouverts.

— Qu’est-ce que t’as fait, papa?

Il eut un air contrit et grimaça, plus de regret que de douleur.

— Je pense que je viens de me tuer, Élise, parvint-il à dire péniblement.

Wilson, le fils de M. Philippe, s’approcha d’eux et regarda les dégâts causés par les mâchoires. Il hocha la tête, tant d’incrédulité que d’impuissance. Il se pencha ensuite pour parler doucement à Clovis, qui n’attendait qu’une confirmation de son propre diagnostic.

— Si seulement vous pouviez vous évanouir, monsieur Lauzé, avant que les hommes rouvrent les mâchoires...

— Je sais... C’est ce qui va m’achever...

Imitant Élise, le jeune homme lui baisa les mains.

— Va-t’en, Élise. Toi, Wilson, reste là, au cas où...

— Au cas où quoi, papa...?

— Au cas où je mettrais trop de temps à mourir. Au cas où ma mort serait pas digne.
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Blanche, comme tous les matins, avait bu un café bien chaud avec Clovis. Tous les matins aussi, elle était sa femme, son amoureuse, et ils prenaient le temps de se dire du regard leur bonheur. Puis Blanche enfilait son tablier de mère et allait réveiller les enfants, Élise et Micheline. Ce matin-là, Clovis la bouscula un peu, trop heureux d’aller conduire à la campagne leur citadine d’aînée, âgée de seize ans. Il souhaitait qu’elle y apprenne la touffeur de la terre, le parfum des fleurs sauvages, et qu’elle y respire l’odeur forte du bétail sans se pincer le nez. Le seul animal avec lequel Élise avait été en contact jusque-là, hormis les chiens, les chats, les oiseaux et les lapins de Pâques, était le cheval du laitier, qui, chaque matin, mâchouillait immanquablement la haie des voisins. En découvrant la campagne, Élise comprendrait peut-être le bonheur qu’avaient eu ses parents, près de vingt ans auparavant, à fouler les terres sauvages d’Abitibi pour les apprivoiser. Des terres hors du temps, à prendre, à faire boire et à gratter, à labourer et à débarrasser de leurs parasites. L’idée de ces vacances avait tant excité Élise que lui et Blanche avaient presque craint qu’elle n’eût davantage envie de quitter le giron familial pour quelques semaines que de se mettre les mains dans la terre.
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Clovis et Élise se rendirent à la gare Centrale du Canadian National Railway, que tout le monde appelait les Chemins de fer nationaux, et tous les employés saluèrent son père, qui avait un bon mot pour chacun même s’il leur était supérieur dans la hiérarchie.

— Alors, l’héritier?

— Une héritière...

— Belle comme sa mère, j’espère...

Élise ne savait cacher son malaise. Son père la présentait à tous, aux porteurs comme aux préposés à la consigne, aux red caps comme à ce jeune homme, pas tellement plus âgé qu’elle, qui était assis au guichet informations, appelé par tout le monde «la lumière verte», et dont la casquette trop grande ne tenait en place que grâce à ses oreilles.

— Ma grande fille, Élise.

Élise leva les yeux au plafond tandis que le jeune homme rougissait et bafouillait quelque chose qui pouvait ressembler à un bonjour. Elle esquissa un sourire, fit un signe de la main et trotta derrière son père qui marchait d’un pas léger malgré sa valise. Un porteur s’empara de celle-ci sans rien demander, la posa sur son chariot et s’apprêta à les suivre. Clovis attendit sa fille.
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Celui-ci lui rappela qu’il avait un très bon emploi qui le conduisait fréquemment à la campagne, où il aurait aimé vivre; à proximité de Montréal, certes, mais y vivre tout de même. Il reparla de ces voyages qu’il faisait régulièrement dans plusieurs pays pour expliquer le Canada afin d’y attirer des gens.

— Même en travaillant fort pour la patrie et en recommençant à faire des familles de quinze ou vingt enfants comme nos grands-mères, on n’y arrivera pas. Le pays est trop grand à peupler.

Puis il parla de Blanche, qui avait toujours été à ses côtés et qui avait laissé tomber son travail d’infirmière pour s’occuper d’elle, son aînée.

— Je te dis que tu étais la bienvenue...

Élise leva les yeux au ciel pour lui faire comprendre qu’il se répétait.

— O.K., je radote. C’est l’âge. Rappelle-toi que j’ai passé la cinquantaine depuis deux ans...

Il bondit soudain sur ses pieds, le doigt pointé vers la deuxième partie du train, maintenant visible à l’horizon.

— Notre vipère va se recoller. Reste ici si tu veux; moi, je vais aller voir les gars travailler.
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