Je me suis arrêté au 109, cet immeuble, de cette banlieue, d'une de nos villes, si lointaine et pourtant si proche. On ne s'arrête pas devant cet immeuble pour son architecture ( Style cube de sept étages en béton de taille première qualité ) mais pour les gens qui l'habitent. Vous verrez, que du très classique, de l'archétypal même : le gardien d'immeuble est un ancien militaire en marcel, moustache et battle-dress et Fa-mas, son Berger Allemand ; La petit vieille aux chats, bi-classée voyeuse / psychologue ; le couple de gothiques qui élèvent un hérisson ; le comédien dont on s'interroge sérieusement sur l'identité sexuelle... Classique à glisser de l'anti-mites ( anti-mythe ? ) entre les pages. Voilà ce qui me plais dans " Les voisins ", des gens classiques, des " tranches de vies " ( figure de style éculée de la presse littéraire – rien ne vous sera épargné-). Certes, cela a l'air facile, convenu, mais extrêmement bien fait, subtil, nuancé, attachant, très attachant.
Parfois, il faut s'attarder sur des choses simples. Pourquoi attendre " Samedi " pour mettre cette BD dans la lumière ? Car maintenant Coyote tient un style, une nouvelle patte qui s'éloigne peu à peu de bikers bodybuildés et barbus et des filles au formes ( trop ) généreuses. On sort des recherches de couleur de " Vendredi " pour enfin trouver le pastel qui sied à cette histoire et on se lance dans des planches ambitieuse tel que le pastiche d'oeuvres célèbres.
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