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EAN : 9782302056022
62 pages
Soleil (23/11/2016)
3.84/5   32 notes
Résumé :
Mêlant yôkai et haïkus, "Un monde flottant" est un magnifique hommage à la passion commune des peintres et des poètes : le voyage.
Au vu de la thématique choisie, la forme du leporello, proche de l’emaki (rouleau peint), résonne avec sens. Issus de la culture orale du Japon rural, les yôkai sont difficilement qualifiables : monstres, divinités, esprits… Emanations vivantes de la nature, ils ont survécu dans l’imaginaire par le biais du dessin. Nés des talent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
-- Il s'agit d'une relecture, comme une envie de voyage et d'ailleurs --

Certains se diraient en voyant ce bel objet un peu ovni, quel en est son intérêt hors esthétisme ? Les puristes penseront qu'il est loin d'être un reflet fidèle des anciens rouleaux dont il se voudrait témoin, ceux créés à partir d'écorces.
Telle n'était pas la volonté de Nicolas de Crécy : il aurait été difficile de reproduire industriellement ce qui avait été fait manuellement avec un savoir-faire ancestral que même le Japon moderne a difficilement et jalousement conservé.

Ce petit objet, magnifique deux-faces, complète l'ouvrage Carnets de Kyoto que Nicolas de Crécy avait réalisé lors de sa résidence au Japon, Tokyo - Kyoto de janvier (Hiver) à mai (Printemps) 2008.

Ici, à sa manière, l'auteur nous représente la tradition nippone, véritable hymne à la nature sous ses deux formes les plus connues qui se complètent sans s'opposer et ce, d'une manière accessible à nos yeux d'occidentaux.

Les yôkai sont issus de la culture orale du Japon rural, à l'époque où seule la religion animiste Shinto était pratiquée sur l'archipel.
Ils ont survécu dans l'imaginaire collectif par le biais du dessin.

Il n'est pas aisé de trouver le terme juste pour qualifier les yôkai:
monstres, divinités, esprits ?
Un parmi d'autres ci-dessous pourrait nous faire rire et nous montrer que les Japonais, si si, ont un sens de l'humour fantasmagorique derrière leurs expressions énigmatiques.

- Akaname: le lécheur de crasse de rebord de baignoire, est un bel exemple des charmes d'une mythologie riche et poétique -

Le haïku provient de l'autre face du Japon ancestral, celle des lettrés avec un même hommage à la nature et dont le haïku est la forme de poésie la plus sobre et la plus directe.

Décanté, sans fioritures, ce poème bref constitué de trois vers de cinq, sept et cinq syllabes évoque le saisons, les détails subtils du quotidien.
Il est comme le carnet intime d'un voyageur attaché à évoquer ce qu'il observe.

*** Voici donc une simple, directe et courte présentation de ce bel objet à
" lire " en parallèle avec les Carnets de Kyoto, qui sont eux issus de la résidence de l'Auteur au Japon, de janvier à mai 2008, Kyoto-Tokyo et ce qui en explique les 2 faces Hiver / Printemps ***
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Le format est original, une seule feuille de papier pliée en accordéon, mais ce qui aurait pu apporter un intérêt de liaison, de continuité n'est pas exploité à fond, c'est juste une suite d'illustrations, sur un thème, mais sans histoire, un beau livre. de belles illustrations, la ville, les monstres de la mythologie japonaise, mais je ne sais pas trop quoi en penser. Une fois de plus une oeuvre de Nicolas de Crecy me laisse à quai.
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Si on connaît les Haîkus, ces courts poèmes de 17 syllabes censés évoquer un moment, une sensation, une saison de façon très épurée, les Yôkai nous sont sûrement moins familiers : ils sont la multitude de créatures qui peuplent la mythologie Shintoîste (Le Shinto étant la principale religion au Japon jusqu'à ce que le bouddhisme s'y impose à partir du VIe siècle). Ils constituent un ensemble très disparate, qu'on ne peut complètement qualifier de monstres ou d'esprits. On les retrouve parsemés dans la culture japonaise jusqu'à nos jours, notamment par les oeuvres d'auteurs contemporains comme Mizuki (manga) ou Miazaki (dessins animés, « le voyage de Chihiro » notamment).
« Un monde flottant » (référence à l'Ukiyo-e mouvement artistique japonais signifiant littéralement « images du monde flottant ») est un hommage de l'auteur aux Yôkai et aux Haïkus, où les villes de Tokyo et de Kyoto se voient envahies de créatures tantôt terrifiantes, tantôt facétieuses, dans un magnifique album se dépliant comme un paravent peuplé de poésie et de mystère, Yôkai et Haïkus se rejoignant à chaque double pages.
Si l'on ne peut se passer d'histoire et de scénario, on sera sans doute déçu, mais un esprit plus contemplatif ou rêveur se régalera sûrement.
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C'est l'illustration de couverture qui m'a attirée, et comme le livre ne s'ouvre pas de la manière habituelle, mais en accordéon, je n'ai donc pas vu toutes les images. Une fois arrivée à la maison, j'ai été déçue, pas par les haïkus ni les yôkai, mais par les illustrations justement ! Certaines ont ce petit coté malsain que je n'aime pas, étranges créatures flottantes, rarement sympathiques et souvent hideuses, bizarres ou mal construites, sans oublier les têtes de cochons ou de chiens sur des corps d'hommes, cela ne me parle pas, ne m'invite pas à aimer ce livre.
Et pourtant j'avais "tilté" sur la beauté du décor de la couverture, sans vraiment bien regarder cet étrange moine bouddhiste... J'aime le Japon et les estampes japonaises, tout cet art extrêmement raffiné mais, dommage, je n'ai pas aimé, et je n'aime pas ne pas aimer un livre...
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Un monde flottant appartient à la catégorie des livres-objets. J'ai vraiment apprécié la double association réalisée par Nicolas de Crécy, sa volonté d' associer les yôkais à la poésie des haïkus d'une part et, d'autre part, leur mise scène dans un tissu urbain contemporain qui, finalement, valorise parfaitement le démon comme le poème. On est dans la surdimension. Si pour beaucoup le haïku reste une forme littéraire propre à des temps anciens et sont incompréhensibles (j'y suis peu sensible), le dessin fait ici son office et crée le pont entre hier et aujourd'hui, Un monde flottant. J'ai particulièrement apprécié
« Chaque été,
l'angoisse
Pour les esprits des montagnes :
Rater les soldes »





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critiques presse (2)
BDGest
06 janvier 2017
Les amateurs de poésie ainsi que les âmes voyageuses – autant rêveuses qu’arpenteuses – se retrouveront certainement au sortir d’un des pliages de cet extraordinaire Monde Flottant.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
03 janvier 2017
Un album hors norme qui reste un splendide cadeau pour tout amateur de beaux dessins, de haïkus ou de mythologie japonaise !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Parapluie oublié
Elle rêve du bonheur
A sa porte
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Les yôkai sont aussi rustiques que les haïkus sont raffinés, même s'ils décrivent finalement le même monde.
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Videos de Nicolas de Crécy (29) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicolas de Crécy
En 1999, au milieu des clips au budget faramineux qui mettent des stars devant et derrière la caméra, une petite vidéo graphique s'échappe. Elle va à la fois définir l'ambiance visuelle de la French Touch électronique, alors en pleine ébullition, et donner le ton de la publicité pour la décennie à venir.
Dans une ville entièrement construite à l'aide de typographies mouvantes, le clip de “The Child”, du DJ Alex Gopher, réalisé par la jeune agence de pub parisienne H5, raconte une histoire visuelle et sonore, en s'inspirant de l'ambiance de l'époque. Celle de bidouilleurs d'électronique pour qui les aspects graphiques et musicaux vont de paire.
Des pubards qui clippent, des clippeurs qui réalisent des pubs, des pubs qui reprennent des concepts de clips… Qu'importe le support alors, l'idée prime et peut même être recyclée. Quelques années plus tard, “The Child” donnera “Logorama”, court-métrage d'animation sorti en 2011 et toujours réalisé par H5 : un petit film où se sont des logos de grandes marques qui forment une histoire. Une mise à jour – avec un ajout de message politique en prime – de leur concept de ville en typographie qui va rafler un oscar, un César et un prix à Cannes. Un peu comme si, finalement, c'est un clip français qui avait gagné de prestigieuses récompenses cinématographiques internationales.
La playlist YouTube des clips cités dans l'épisode 3 : https://www.youtube.com/playlist?list=PLVqfjXoCgKbYpbasiEVulU18WbsVMISEG
Épisodes précédents : 1/ Comment un “Cargo” a placé la France sur la carte du clip https://www.youtube.com/watch?v=isSA-gKlxmc&list=PLVqfjXoCgKbaRd0gJl2__TpyXBzCMBSSo&index=1&ab_channel=Telerama
2/ Comment un clip français a fait tomber toutes les frontières https://www.youtube.com/watch?v=541NDNzYSTc&list=PLVqfjXoCgKbaRd0gJl2__TpyXBzCMBSSo&index=2&ab_channel=Telerama
Prochain épisode : jeudi 16 décembre, à 18h. “Comment le clip de rap est passé du béton (des cités) au sommet (de la Tour Eiffel)”
LE CLIP FRANÇAIS Une websérie de Télérama ÉCRITURE ET NARRATION Jérémie Maire RÉALISATION Pierrick Allain TOURNAGE INTERVIEWS Pierrick Allain François-Xavier Richard PRODUCTION Basile Lemaire Avec l'aide de Thomas Bécard ---- CLIPS et EXTRAITS “Miami”, Will Smith, 1998, Wayne Isham “La nuit je mens”, Alain Bashung, 1998, Jacques Audiard “Ray of Light”, Madonna, 1998, Jonas Åkerlund “The Child”, Alex Gopher, 1999, Antoine Bardou-Jacquet et Ludovic Houplain “Logorama”, 2011, François Allaux, Hervé de Crécy et Ludovic Houplain “Le patron est devenu fou”, Étienne De Crécy, 1996, Marie de Crécy “Moon Safari”, Air, 1998 “Around the World”, Daft Punk, 1997, Michel Gondry “Midnight Funk”, Demon, 1999 “The greatest album covers of jazz”, Earworm, 2018, Vox “Une journée en enfer”, 1995, John McTiernan “God Bless the Child”, Billie Holiday, 1956 “Flat Beat”, Mr. Oizo, 1999, Quentin Dupieux “Night Owl”, Metronomy, 2016, Quentin Dupieux “Flat Eric”, Levi's, 1999, Quentin Dupieux “Crispy Bacon”, Laurent Garnier, 1997, Quentin Dupieux “La Ritournelle”, Sébastien Tellier, 2005, Quentin Dupieux “Party People”, Alex Gopher, 1999, Quentin Dupieux “Commute”, Photoshop, 2020, Antoine Bardou-Jacquet “Remind Me”, Royksopp, 2001, H5 “Expert en énergie”, Areva, 2004, H5 “Twist”, Goldfrapp, 2003, H5 “Touran train fantôme”, Volkswagen, 2007, H5 “Brainwashed (The Making Of)”, George Harrison, 2002 Cérémonie des César, 2011, Canal+ Cérémonie des Oscars, 2010
ANIMATIONS Vecteezy REMERCIEMENTS H5 Translab Mastering Studios Réalisé avec le soutien du CNC Talent Télérama - décembre 2021
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