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Bernard Ferry (Traducteur)
EAN : 9782266064873
407 pages
Pocket (12/09/1999)
3.56/5   148 notes
Résumé :
Une call-girl assassinée dans une suite de la tour Nakamoto, du nom d'un puisant conglomérat japonais, alors que la soirée d'inauguration, à laquelle se pressent toutes les “huiles” de Los Angeles, bat son plein, quelques étages plus bas. Une affaire délicate que le lieutenant Smith et son supérieur, John Connor, sont chargés de résoudre le plus discrètement possible.
Or toutes les pistes s'orientent vers un tueur japonais… En pleine guerre financière nippo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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(lu en traduction)

Pour le besoin de ses livres, Michael Crichton se fait archéologue, médecin, technophile, mécanicien avionique, journaliste d'investigation ou de plateau télé, scientifique de tout poil, il ingurgite des masses folles de savoir en amont de son écriture et les régurgite au lecteur dans ses bouquins, en les déformant un peu, selon les besoins de leur dramaturgie. Comme s'il s'agissait de nourriture, nous sommes tous inégaux face à l'information : personne ne l'avale de la même façon ; certains la digèrent d'une sensibilité de gauche, lui ne les consomme que pour en sortir des idées républicaines. Pas plus objectif qu'un autre, pas moins biaisé non plus, Crichton traîne son idéologie d'un livre à l'autre, où elle fait son petit bonhomme de chemin sans rien gêner de nos lectures. D'habitude, il s'en sort même très bien, puisque les mécanismes qu'il décrit et dénonce parfois, s'ils ne sont évidemment pas toujours exacts, peuvent se transposer sur d'autres problématiques et, avec le recul nécessaire face à toute oeuvre de fiction, on apprend énormément de choses en compagnie de l'ami Crichton. le problème, c'est que cette fois-ci, il s'est improvisé expert en un peuple, c'est-à-dire expert en les gens qui le composent. Autant dire que ça coince. Il nous parle des Japonais comme il parlait d'une pièce mécanique dans Turbulences, comme il nous racontait tout des nouvelles technologies dans Congo, et le côté lointain, épique, presque fantastique des Mangeurs de morts ne le sauvera pas cette fois-ci de tomber bas, mais alors très, très bas ; en entamant l'écriture de Soleil Levant, Michael Crichton ne se doutait probablement pas qu'il entamait un plongeon dans le magma.

Pour tout cracher de son venin, Michael Crichton s'est fabriqué un personnage qui nous parle des Japonais comme Alan Grant nous parlait des dinosaures. Connor de son nom, auquel il ne manque pas beaucoup de lettres pour en faire une Connerie. L'auteur nous étale sa propagande à travers ce sale type, agaçant au point de toujours mettre un ou deux mots de japonais dans ses phrases juste pour signifier à son entourage - et au lecteur - que ce gars-là, sous couvert d'en parler maladroitement la langue et d'y avoir vécu quelques années, est un expert en Japon et en Japonais ; et il lui suffit d'en croiser un pour savoir tout ce qu'il a dans la tête, ses hontes, ses fiertés, ses secrets les plus intimes, jusqu'à ce qu'il a mangé le midi du 12 juillet dernier. Ce Connor, que le narrateur et le lecteur vont suivre comme un guide touristique dont on se dit qu'on aurait eu meilleur compte de se balader sans lui, nous fait l'effet d'un voyageur occasionnel fraîchement revenu d'un pays exotique, où quelques expériences ont suffi à le bourrer de certitudes ; on l'invite à dîner pour célébrer son retour parmi nous, et on se fatigue à l'écouter tout nous dire des moindres rouages et des plus fines subtilités d'une civilisation étrangère qu'il a pourtant à peine effleurée, alors qu'on pourrait passer une vie entière dans son pays de naissance sans que notre voisin, parfois de palier, parfois même de coeur, ne soit rien d'autre qu'un mystère. Connor, c'est le touriste agaçant au carré, revenu d'à côté comme un prophète, médaillé de décorations imaginaires partout sur le torse, plus gonflé et plus fier qu'un vétéran à la peau dure, sachant autant qu'un doctorant pour avoir bu un peu d'eau et respiré un peu d'air de là-bas. Ce n'est pas un expert en Histoire, ni en géographie, ni même un fabuleux anthropologue, c'est un expert en toute chose, en toute molécule qui vient du Japon. A chaque sushi qu'il avalait, Connor comprenait mieux l'archipel et ses habitants, il en a bouffé quelques centaines, et peut donc légitimement nous tenir par la main à travers leurs bas-fonds les plus secrets, puisqu'ils ont investi les moindres recoins de l'Amérique et que lui seul sait déchiffrer leurs plans machiavéliques. Dans Soleil Levant, les Japonais sont parfaitement déshumanisés, ce sont des robots - malfaisants - et Connor lui-même semble les détester, bien qu'il ait entièrement redécoré son appartement américain à la mode nippone (toujours pour signifier au lecteur à quel point ce gars-là s'est immergé, et en sait donc long - bref, il est légitime, et a donc moralement le droit de leur cogner dessus aussi fort qu'il le veut et le peut).

Sous prétexte de guerres commerciales, Michael Crichton sacrifie le gros de ses digressions à une propagande anti-Japon, qui contrôlerait toute l'Amérique dans l'ombre ; le problème, c'est que sa méthodologie, si on l'arrachait à son contexte pour la planter ailleurs, permettrait d'affirmer sans trembler des genoux que la Belgique a la mainmise sur son hexagone voisin. Crichton prédit la ruine, l'effondrement, l'apocalypse de son pays au profit de l'archipel, et il est amusant de voir à quel point l'avenir a gifflé ses prédictions comme un professeur à l'ancienne s'agacerait des singeries de son élève ; pire, presque tout ce dont Crichton accuse le Japon, ce sont les Américains qui ont fini par le mettre en place pour de bon. Dire que sa vision des relations américano-japonaises est biaisée serait un formidable euphémisme ; il délire complètement, et s'invente un rapport de forces (et une Histoire) où l'Amérique est martyrisée par Tokyo. Crichton est un lanceur d'alerte qui s'enfuit en hurlant d'une maison en flammes en accusant le soleil pour ses malheurs.

Il y a la guerre entre les pays, donc, et puis il y a les gens. Crichton accuse les Japonais d'à peu près tout, de perversion sexuelle, de malhonnêteté, de cruauté, de froideur, d'esprit paysan (sans rire), d'être incapables d'innover sans piquer les idées des Américains, même les rares qualités qu'il leur concède sont celles de méchants dont il faut se méfier, il les accuse aussi de chantage, d'ingérence, de corruption, mais surtout de racisme, comme pour se protéger du racisme évident de son roman. Au-delà des premiers chapitres dépensés en tâtonnements, Crichton nous exhibe franchement le fond de sa pensée, décomplexée comme on dit, le bidon débordant de la ceinture débouclée et le sauciflard attaché au bout d'une pique comme un étendard et un repoussoir à la fois. Les Nigérians seront très certainement heureux de se prendre eux aussi un énorme taquet, aussi soudain que puissant, qui leur tombe gratuitement sur le coin du museau, comme ça, pour le plaisir, au détour d'une fin de phrase inattendue. Décidémment, Crichton était de très mauvais poil au moment d'écrire ce roman-ci.

Il ne faudrait pas pour autant tout jeter. Certaines de ses digressions, même les plus partisanes, ne sont pas inintéressantes. Entre ses élans complotistes qui ne feraient pas rougir les reptiliens de l'espace ni les idéologues les plus convaincus d'une terre plate, Crichton distille quelques anecdotes méconnues qui sont bonnes à prendre. C'est un auteur qui se passionne pour son sujet et qui, malgré ses débordements, arrive à nous contaminer de l'intérêt qu'il lui porte. Crichton, même quand il mériterait quelques baffes, est loin d'être un idiot et, derrière des ficelles grossières, il y a de nombreuses réflexions intéressantes à retenir de ces quelques heures passées en sa (mauvaise) compagnie (on l'a connu bien plus sympathique). Assez ironiquement, il dénonce l'utilisation du racisme comme levier politique avec beaucoup de franchise. Son style est toujours aussi efficace - même si certaines phrases, et c'est une première chez un auteur au style si carré, m'ont fait tiquer formellement, mais je vais mettre ça sur le compte de la traduction. Les dialogues sont prédominants et le rythme n'est pas loin d'être parfait. Enfin, mises à part les considérations revenchardes émanant d'un esprit qui n'a pas digéré Pearl Harbor et lancerait bien encore quelques bombes atomiques sur ses saloperies de bridés, pour leur apprendre la politesse, Soleil Levant est intéressant à suivre, tout simplement. C'est l'une, si ce n'est la, des intrigues les plus faibles qu'il m'ait été donné de lire dans un Crichton, ce qui ne la rend pas inintéressante. Je ne me suis pas forcé pour aller au bout, quand bien même c'est un livre à la fois épais sur sa tranche et lourdingue à l'intérieur. Ca veut bien dire qu'il y a quelques qualités là-dedans.
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Un thriller qui nous plonge sans façon dans la guerre économique entre le japon et les Etats-Unis! Comme se développe l'esprit japonais des affaires dans une espèce de guerre car les affaires, c'est la guerre.! On part d'une enquête sur un meurtre vers un retournement politique très palpitant révélant ainsi les réalités nipponnes sur le mode de fonctionnement des activités multinationale…qui se trouvent évidemment confronter aux enjeux économiques des USA face à un japon, prêt à tout pour faire régner leur volonté économique sur la toile internationale…
Un roman qui se lit plutôt bien et on y passe un moment agréable!


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La trame se passe dans une multinationale japonaise. A la fin d'une réception inaugurale de leur siège social aux États-Unis, le corps d'une jeune femme blanche est retrouvé dans une salle de réunion, juste à l'étage de la Direction, soit un étage au dessus de la réception en question. Elle a apparemment été violée puis étranglée.
L'intrigue est donc posée : sachant qu'il y avait à cette réception tous les sénateurs, maires, hommes d'influences des environs, il est clair que l'enquête va être dure à mener.
C'est l'officier de liaison avec les services japonais qui va s'en charger.
Il s'agit d'un jeune père de famille divorcé, qui va être aidé par un ancien policier à la retraite, John Connor (non, ce n'est pas le héros de Terminator !), fin connaisseur des coutumes japonaises pour y avoir vécu pendant des années.
A eux deux, ils vont dénouer la trame autour de ce meurtre, pour trouver le coupable après une série de rebondissements absolument haletants.
Le roman, très documenté, permet de se rendre compte à quel point pour les Japonais, "les affaires, c'est la guerre", et la façon dont ils appréhendent les entreprises des Occidentaux.
Inutile de dire que ça fait frémir, surtout si vous êtes amenés à travailler avec des japonais.
On mesure les différences de culture entre l'Amérique et le Japon, et ça permet de comprendre pas mal de choses.

Comme à l'accoutumée, cet ouvrage, "Soleil levant" est passionnant, que l'on a du mal à s'en décrocher une fois commencé. Il y a tellement
de fils dénoués en parallèle, qu'on a du mal à s'y retrouver si on arrête d'entamer la lecture trop longtemps.
En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce bouquin, que je vous le conseille si vous souhaitez passer un bon moment.
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Je ressors très déçue de cet ouvrage qui fête ses 30 ans cette année (pour l'édition France Loisirs que j'ai lue).


Si la plume est quelconque, les personnages se distinguent bien les uns des autres essentiellement parce qu'ils sont stéréotypés et souffrent des clichés que l'auteur leur a mis sur le dos.
L'intrigue est prenante, bien que noyée dans le vomi technologique présent à chaque page. le suspens est bien amené et les rebondissements, même s'ils se laissent facilement deviner, sont prenants.

Il y a cependant des lignes de narration lancées qui ne vont dans aucune direction, uniquement là pour tenter de mettre un coup de pression subtil comme un parpaing sur un cornet de glace. Je pense à l'histoire de l'ex femme, suffisamment grave pour être rappelée dans les dernières pages, ou au moins servir de fil rouge dans le dernier tiers... Mais non, rajoutons plutôt du gloubiboulga technique, ou une énième analyse politique à charge de cinq pages en plein milieu de l'action...

En parlant politique, approfondissons un peu, voulez-vous ? J'ai l'impression d'avoir lu un pamphlet à charge contre les japonais. Est-ce que Michaël Crichton s'est fait piquer son goûter par un.e japonnais.e quand il était enfant ? le personnage de Connor, sous couvert d'être le Sempaï, le sachant, déblatère des kilomètres de dialogues clichés, racistes et déshumanisants au possible. Et non, ce n'est pas parce que l'on a un katana et deux kimonos chez soi que l'on peut s'autoproclamer expert suprême d'une culture. Surtout si c'est pour cracher sur la dite culture tout au long des 350 pages de cette purge, pardon, de cette oeuvre. Connor lit l'âme de chaque japonais qui croise sa route et abreuve l'idiot qui sert de narrateur (dont je n'ai même pas retenu le nom alors que je viens de fermer le livre 🙃) de sophismes méprisants et d'opinions plus éclatées les unes que les autres. Chaque laïus du Maître va donner lieu à une longue succession de compliments qui sonnent comme des insultes, de clichés et de déductions sorties du chapeau.

D'ailleurs, autre point qui m'a agacée, Connor a dû recevoir le scénario avant que l'intrigue ne commence, parce qu'il "sait" les choses. Il se trouve toujours au bon endroit au bon moment, connait le nom du seul japonais riche joueur de golf qui pourra le renseigner et devine les faits et gestes de gens dont il est sensé ignorer l'existence...

En bref, une déception presque de bout en bout, heureusement que
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Lecture de vacances encore !

Comme je vous disais quelques posts plus tôt. Je suis partie en vacances en famille. Et mon oncle, il lisait le nouveau Michael Crichton. de frustration, j'ai ressorti Soleil Levant. Roman que j'ai lu et que j'ai relu, film que j'ai vu et revu. Car à l'époque, quand j'étais jeune et tout, qu'on regardait la télévision en famille et avec une seule dizaine de chaines. Et bien Soleil Levant, pour moi, c'était un film avec Wesley Snipe et Sean Connery. Et j'avais été pris par l'intrigue à un point que je pense qu'on l'avait acheté en cassette vidéo. Après, j'ai appris que c'était un livre (comme Harcèlement toussa toussa) et donc du coup, et bien j'ai lu les Michael Crichton.

Et mon oncle aussi il les adore et du coup, on se troque nos livres et tout. C'est moche, c'est très moche. Mais revenons à ce livre qui m'avait initiée à l'auteur, et quel auteur ! Parce que l'écriture est fluide, parce que l'intrigue est franchement d'enfer. Et maintenant, après plus de 15 ans de relecture, j'avoue que je suis toujours aussi emportée par ce bouquin.


Un intemporel !

Je pense que je suis tellement attachée à ce livre que vous allez avoir du mal à me dire qu'il commence à vieillir un peu. Parce que non c'est même pas vrai. A part peut être quelques moeurs par ci par là, mais sinon le style de Michael Crichton reste intemporel, je pense. Il faudra sûrement encore quelques années avant que ce roman ne s'essouffle . Sinon pour l'histoire, vous avez déjà tout ce qu'il vous faut dans la présentation de l'éditeur et surtout, je ne sais même pas quel pourrait être mon personnages préféré enfin de compte. Ils ont tous leurs fêlures, ils ont tous leurs qualités, ce qui fait que je vibre pour chacun d'entre eux.


Quant à l'enquête, c'est pareil. J'ai beau savoir en gros qui est le tueur, qui manipule, qui résout et surtout la morale de l'histoire. Je reste toujours très heureuse de voir le déroulement de l'intrigue, de voir quand l'auteur veut nous faire faux bond et surtout quand il nous manipule. Voir ses leviers est vraiment très réjouissant.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
- "Au Japon, quand on a fait une connerie, le mieux est d'aller voir les autorités et de faire tout un tralala, d'exprimer ses regrets, son sentiment de culpabilité, de promettre qu'on ne recommencera plus. C'est de pure forme, mais les autorités seront sensibles à la façon dont on a appris sa leçon. C'est ça, sumimasen : des excuses à n'en plus finir. C'est la manière japonaise de s'en remettre au bon vouloir du tribunal, et donc, implicitement, de bénéficier de son indulgence."
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- "Le chef vous a fait porter le chapeau. Lui ne prend aucune responsabilité : c'est votre problème. Il vous reproche des choses qui n'ont rien à voir avec vous... Les Japonais, eux, n'agissent pas comme ça. Ils ont un proverbe : inutile de faire des reproches, plutôt résoudre le problème. Dans les sociétés ou les administrations américaines, c'est toujours qui a foutu le bordel. Quelle tête va sauter. Chez les Japonais, c'est qu'est-ce qui est en bordel, et comment arranger les choses. Personne n'est blâmé. Leur façon d'agir est meilleure."
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Une fois que j'aurai pris les choses en main, mettez-vous légèrement en retrait, derrière moi, sur la droite. Ne vous asseyez jamais. Ne regardez jamais autour de vous. N'ayez jamais l'air distrait. Rappelez-vous que si, pour vous, votre culture est celle de la télévision, ça n'est pas le cas pour eux. Ils sont avant tout japonais. Tout ce que vous ferez aura une signification pour eux. Le moindre détail vestimentaire, la moindre de vos attitudes servira à vous juger, à juger la police de la ville, et moi par la même occasion, puisque je suis votre supérieur et votre sempai.
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Elle venait d’une famille aisée, avait fréquenté les meilleures écoles et les meilleures universités, et, comme les gens aisés, était intimement persuadée de détenir la vérité. En tout cas, une vérité sur laquelle on pouvait s’appuyer pour vivre. Nul besoin pour cela de la confronter à la réalité.

Elle était jeune, ce qui expliquait en partie cette attitude. Elle en était encore à découvrir la vie par l’intuition, à apprendre comment ça marchait. Elle avait de l’enthousiasme et pouvait exposer ses convictions avec passion. Mais ces convictions elles-mêmes changeaient, et dépendaient beaucoup du dernier qui avait parlé. Elle était très impressionnable et essayait les idées comme certaines femmes essaient des chapeaux. Toujours au courant des dernières modes intellectuelles. Pendant un certain temps, je trouvai cela charmant et délicieusement juvénile, puis je finis par m’en lasser.

Parce qu’elle n’avait pas d’épaisseur, de véritable consistance. Semblable à un poste de télévision, elle jouait toujours la dernière pièce. Quelle qu’elle fût. Sans jamais se poser de questions.

En fin de compte, le grand talent de Lauren était d’être conforme. Elle était passée maître dans l’art d’observer la télévision, les journaux, son patron – tout ce qu’elle considérait comme source d’autorité –, et de sentir d’où venait le vent. En agissant ainsi, elle était toujours à sa place.
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- "Tenez-vous bien droit et gardez votre veste boutonnée tout le temps. S'ils s'inclinent vers vous, ne vous inclinez pas à votre tour ; contentez-vous d'un petit signe de tête. Un étranger n'arrivera jamais à maîtriser le rituel de la révérence. [...] Maîtrisez vos gestes. Gardez les bras le long du corps. Les japonais jugent menaçants les grands mouvements de bras. Parlez lentement, d'un ton calme et mesuré."
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Interview de Michael Crichton sur son roman ''Le parc jurassic''. Cette vidéo est en anglais.
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