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EAN : 9782266142380
480 pages
Pocket (20/01/2004)
3.45/5   211 notes
Résumé :
“Le vol 545 de la compagnie TransPacific qui assurait la liaison entre Hong-Kong et Denver a subi de violentes perturbations et a dû se poser sur l'aéroport de Los Angeles. Bilan : quatre morts et cinquante-six blessés. Ce grave accident, qui survient à moins d'une semaine de la signature d'un important contrat avec la Chine, pose à nouveau le problème de la sécurité en vol des appareils de la Norton Company”

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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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(lu en traduction)

Comme toujours avec Crichton, la lecture est fluide, le style efficace, malgré un bon million de digressions techniques qui ne nous ennuient jamais mais, au contraire, nous gorgent de savoir. Michael Crichton est un incorrigible bavard, qui ne s'éloigne du récit qu'en apparences, épaissit son contexte mais y revient vite, en même temps qu'il est un formidable vulgarisateur. Vous ne pourrez pas refermer ce livre sans avoir compris comment se décident les homologations des avions de ligne, ni sans une idée de la façon qu'ont les ailes de maintenir les gros porteurs en équilibre au-dessus de nos têtes. D'une page à l'autre, avec des chapitres assez courts pour toujours nous relancer l'idée de s'en lire un petit dernier, on se laisse emporter avec plaisir dans les complots et les coups fourrés qui secouent le monde de l'aviation, ses politiques contraires et ses grosses ventes. Quelques scènes que l'on qualifiera "d'action" faute de mieux, un peu gratuites, gênent cependant la cohérence de l'ensemble ; on les voit venir à des kilomètres, et pourtant elles tombent toujours comme un cheveu dans la soupe. Alors on l'enlève, on le jette, on l'oublie et on en reprend une cuillère.

Nous, Européens, avons ici le mauvais rôle et il faudra réfréner nos cocorico! puisque l'auteur s'est choisi notre chère Airbus comme adversaire, même si Beoing se prend elle aussi quelques taquets ici ou là, indolores pour la plupart. C'est nous les méchants. D'habitude, nous ne sommes pas tellement dérangés de voir les Américains s'auto-flageller, bien au contraire ; on leur laissera donc, l'instant d'une récréation de 400 pages, profiter de leur patriotisme. C'est que Crichton s'est retroussé les manches pour ce roman-ci, a glissé ses gros pieds dans ses grosses santiags, leur museau pointu et à l'affût de fesses à fesser, et a décidé de jouer franc jeu la carte du chauvinisme, quitte à se décomplexer. Lancé pour lancé, il en profite pour se faire de nouveaux ennemis. Clairement, Crichton cherche la bagarre. Particulièrement avec les journalistes d'investigation et les grandes chaînes de télé, deuxième sujet majeur du livre, qui finit par prendre autant de place que l'aéronotique ; l'auteur finira par confronter ces deux mondes, et a clairement pris parti dans la bataille. A la sulfateuse, aux poings ou à coups de dents, il déclare une guerre sans merci aux télévisions, en grossissant le trait, souvent avec méchanceté, parfois avec humour, à l'occasion avec poésie. Sans pitié, sans remords non plus, il ne manque pourtant pas de sagesse pour décrire les limites d'un système rendu fou de ses dérégulations où l'image, le sensationnel et l'émotion ont pris le pas sur l'information. La sentence est peut-être un peu forte, ce qui ne la prive pas de tomber fort juste, et Crichton réussit à si bien nous plonger dans la peau d'un interwevé désarçonné qu'il nous aide à comprendre certains des faux pas commis par les victimes des micros et des caméras, à les pardonner peut-être. L'auteur s'étonne aussi des dérégulations survenues dans le monde aéronotique, dont on a complètement desserré la ceinture à l'heure de la rédaction de Turbulences ; on tient là le deuxième cheval de bataille du livre : l'inarrêtable aptitude qu'a la bêtise à grossir jusqu'à occuper tout l'espace qu'on lui laisse ; aussi, plus on repoussera les limites de son champ d'action, plus elle s'étendra. Crichton milite pour une règlementation plus forte, dans à peu près tous les domaines.

Ce parti pris est malgré tout assez consensuel pour ne pas gêner la lecture, d'autant qu'il vise des ambulances sur lesquelles on ne se lasse pas de tirer ; au contraire, il décuple nos frissons, nos frustrations et notre plaisir à voir les évènements s'enchaîner comme on l'espérait, le cas échéant. Encore un bon moment passé en compagnie d'un bon livre, qui nous aura beaucoup appris, fait penser et surtout diverti. N'allez surtout pas le dire à Crichton, il reviendrait de sa tombe pour vous briser les reins, mais son bouquin a les vertus d'un documentaire palpitant, scénarisé et...subjectif à l'extrême.
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Le roman qui m'a définitivement guérie de ma phobie de l'avion, il y a une quinzaine d'années... Pourtant, ça commence par une grosse frayeur pour les centaines de passagers dont l'avion est soudain pris d'un décrochage fou... Scène effrayante, d'une réalité crue.
Ensuite, le lecteur est embarqué dans les arcanes des milieux de l'aviation, à la suite des enquêteurs chargés de faire la lumière sur ce phénomène encore inexpliqué et éviter un autre incident. C'est très précis et archi documenté au point que, en plus d'être captivé par l'enquête, le lecteur comprend parfaitement tout ce qui gravite autour d'un avion. Enjeux économiques, impératifs de sécurité, enquêtes techniques,enjeux de communication... tout y est et c'est passionnant. Et, c'est vrai, depuis que j'ai lu ce livre, plongé dans l'enquête, découvert ce qui se passe réellement dans une cabine de pilotage, la peur qui me vrillait le ventre à chaque décollage a complètement disparu... A tester pour ceux qui en auraient besoin...
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Crichton était un auteur dont les ouvrages on divertis nombre de lecteurs . Avec lui on avait la certitude d'avoir un page turner de qualité , fourmillant de termes techniques qui on apporter une meilleure connaissance de divers domaines au lecteurs . La preuve ici avec ce passionnant thriller se déroulant dans le millieu trés peu connu au final de l'aviation . Les explicatios que Crichton apporte relativement aux ailes des avions , aux becs , aux fameuses boites noires , sont autant d'éléments qui permettent une meilleure compréhension au lecteur . Crichton était un homme de savoir , un homme de science , et il à tenter dans le cadre de son oeuvre de faire connaitre aux lecteurs ces divers éléments technologiques . Certes c'est un page turner , donc ce n'est pas de la grande littérature , mais pour autant Crichton ne prend pas son lecteur pour un idiot et il livre un thriller technologique de haut niveau , avec une intrigue prenante , un niveau qui se maintient assez haut , c'est un opus de qualité qui démontre encore une fois la haute estime que Crichton avait pour ces lecteurs . Dans la limite de ces ambitions voila un ouvrage de qualité , à découvrir .
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Encore un roman de Crichton \o/
Nouveau changement cette fois il s'attaque à l'industrie de l'aviation, nous suivons donc l'histoire de Casey, vice-présidente de Norton industrie dans son enquête pour comprendre le pourquoi d'un drame aérien meurtrier, le tout au milieu d'une tentative de vendetta dans l'entreprise.

Crichton, bien qu'il ne signe pas ici son meilleur roman, fait une très belle prestation, comme d'habitude hyper documenté, sur l'aéronautique américaine. Un peu plus dur à lire que d'habitude compte tenu de la technicité du langage aéronautique, cela ne l'empêche pas d'être claire et agréable tout du long.

Et l'avantage de ces roman c'est qu'à aucun moment il ne sombre dans le mélo, pas de romance sans fondement, tout est claire, simple, précis, peu de fioriture, et parfois aller droit à l'essentiel est une qualité remarquable d'un romancier, et ici on peut dire que Crichton y arrive avec génie, on se croirais vraiment dans un compte rendu, ce qui rend le tout d'un réalisme effarent.
Un roman que j'ai apprécié et qui mérite d'être lu, comme tout ceux de cet auteur soit dite en passant...
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Si vous avez peur en avion, fuyez ce roman! Si au contraire, l'aviation et son monde vous passionnent, c'est pour vous! L'auteur est bien sûr connu pour ses romans riches en action, sur des thèmes éminemment originaux. Et là, on n'est pas déçu! Emaillé de nombreux termes techniques, d'abréviations diverses et variées, d'explications pointues et de descriptions très fouillées, ce roman passionnant ne décrit pas seulement une enquête sur un accident aérien... Il nous emmène dans le monde terrifiant de la guerre économique, de l'espionnage technologique et, surtout, dans le monde glaçant du journalisme à sensation. Les personnages y sont cyniques, égocentriques, sans scrupules, écoeurants de prétention et de suffisance. le sommet est atteint par cette péronnelle de Jennifer Malone, une gamine suffisante et prétentieuse qui ne songe qu'à faire du sensationnalisme pour propulser sa carrière. L'auteur nous décrit par le menu les rouages de la télévision à scandale, pour qui seul compte l'audimat, quitte à déformer l'actualité et les faits. Elle le paie à la fin, et tant mieux pour la morale...
A noter une erreur de traduction grossière: à un moment, il est dit que la vente à la Corée porte sur un montant de 16 millions de dollars... C'est vraiment peu!!! Il faut lire «milliards», bien sûr...
Le scénario est astucieux, le rythme est haletant, à base de chapitres courts et centrés sur les lieux de l'action, avec l'endroit et l'heure. J'adore ce style, percutant, qui donne envie de tourner les pages sans s'arrêter. Passionnant de bout en bout!
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Un gros porteur compte un million d’éléments et se construit en soixante-quinze jours. Aucun autre produit manufacturé au monde ne présente la complexité d’un avion de ligne. Rien n’en approche même. Et rien n’est construit pour durer aussi longtemps. Prenez une Pontiac, faites-la rouler toute la journée sans arrêt et voyez ce qui arrive. Elle se déglinguera en quelques mois. Mais nous concevons nos jets pour qu’ils puissent assurer le service sans problème pendant vingt ans, et nous les construisons pour qu’ils durent le double de ce temps.
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C’était le rêve de tout journaliste de la presse écrite de passer à la télé d’une manière ou d’une autre. Les types de la presse écrite comprenaient tous que les gros sous ne venaient que si l’on paraissait sur le petit écran. On pouvait être très connu dans la presse, mais on n’était personne à moins de passer à la télé. Une fois que la télé avait établi votre nom, vous pouviez passer dans le circuit lucratif des conférences et gagner cinq ou dix mille dollars rien que pour prendre la parole au cours d’un déjeuner.
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Les spectateurs savaient déjà que les grandes corporations étaient corrompues, que leurs chefs étaient des cochons cupides et sexistes. On n’avait pas à prouver ça, on n’avait qu’à le mentionner. Les spectateurs savaient déjà que les bureaucraties gouvernementales étaient inefficaces et paresseuses. On n’avait pas non plus besoin de le prouver. Et ils savaient que les produits industriels étaient fabriqués avec cynisme, sans souci de la sécurité du consommateur.
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Tous les avions modernes maintiennent leur stabilité de vol grâce à des ordinateurs. Un avion de chasse ne peut pas voler du tout sans ordinateurs. Les chasseurs sont par essence instables. Les avions de ligne sont moins sensibles, mais quand même, les ordinateurs règlent les transferts de carburant, l’attitude, la poussée des moteurs. D’une minute à l’autre, les ordinateurs font de petits changements en continu pour stabiliser l’appareil.
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Mais ces choses, et elle indiqua les avions au-dessus, sont un bétail tout à fait différent. Un gros porteur compte un million d’éléments et se construit en soixante-quinze jours. Aucun produit manufacturé au monde ne présente la complexité d’un avion de ligne.
[...]
Mais aujourd’hui les journalistes venaient avec leur titre déjà fait dans leur tête ; ils considéraient que leur travail consistait à faire la preuve de ce qu’ils savaient déjà. Ce n’était pas tant de l’information qu’ils cherchaient que la preuve d’une malversation. Dans cette optique, ils étaient ouvertement sceptiques à l’égard de votre point de vue, étant donné qu’ils vous tenaient d’avance pour évasif. Ils partaient d’une hypothèse de culpabilité universelle, dans une présomption d’hostilité sourde et de soupçon.
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Vidéo de Michael Crichton
Interview de Michael Crichton sur son roman ''Le parc jurassic''. Cette vidéo est en anglais.
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