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Frank Reichert (Traducteur)
EAN : 9782869308572
223 pages
Payot et Rivages (30/11/-1)
3.17/5   9 notes
Résumé :
Au cours d'une soirée donnée en l'honneur de Kate Fansler, l'un de ses adversaires au sein de l'université de New-York trouve la mort après avoir avalé des comprimés d'aspirine?

Mort accidentelle ? C'est difficile à croire. Tous les indices accusent le Professeur Fansler et ses amis, ainsi que le poète W.H. Auden dont Kate enseigne l'oeuvre immortelle.

Face à ce mystérieux décès, les poèmes d'Auden prennent un sens tout à fait nouveau.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Amanda Cross, première femme titulaire d'une chaire d'anglais à l'Université Columbia, est aussi une spécialiste de l'histoire de la condition des femmes dont les travaux sont toujours, hélas, à l'ordre du jour dans un monde arc-bouté sur ses croyances rétrogrades. J'ignore si cette piqûre de rappel est utile, mais je la fais en préambule de ce court avis sur Justice poétique, où elle met une nouvelle fois en scène et en selle, Kate Fansler, son héroïne fétiche, brillante universitaire à New-York, dans les années 70, après que le vent d'une révolte étudiante issue de Berkeley en pleine guerre du Vietnam, a nécessité une complète restructuration des universités américaines.


Kate, infiniment sympathique, est nommée présidente du jury d'une soutenance de thèse sur Wystan Hugh Auden, ce curieux poète qui a voyagé en Chine, s'est rendu en Espagne en 1937 pour y être ambulancier, ce qui n'était pas vraiment dans cette période troublée, un voyage d'agrément, et a contracté un mariage de convenance avec la fille lesbienne de Thomas Mann, lui-même homosexuel. Kate n'est pas n'importe qui, elle trimballe avec elle de belles idées humanistes et progressistes qu'elle n'abandonne jamais, même lorsqu'elle se retrouve bloquée dans les ascenseurs de son université, qui ne fonctionnent plus, faute de crédits, faute d'entretien, faute de tout.


Il y a bien un mort douteux dans ce roman, puisque nous sommes dans un polar, le pôvre collègue de Kate, décédé après avoir cru ingurgiter de l'aspirine. Mais l'intérêt n'est pas dans ce malheureux décès qui ne sert que de prétexte à Amanda Cross, pour livrer à ses lecteurs dans un exemplaire polar littéraire, une impeccable exégèse de l'oeuvre et de la vie d'Auden.


Je laisse la parole pour conclure à Claude Chabrol, qui a signé la courte préface de ce roman : “Mais, me direz-vous, tout cela n'est-il pas un peu snob ?” Sans doute. Mais Amanda Cross s'est elle-même posé la question : “Certains trouveront peut-être mes livres snobs. Mais j'ai décidé que c'était inévitable”. Sans doute s'en fout-elle éperdument, Claude Chabrol dixit pour mon plus grand plaisir, avec son humour et son cynisme salutaires qui n'ont pas été remplacés depuis son départ éternel.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Je touche à la pleine apothéose de la féminité. Avoir eu un doctorat es lettres, enseigner raisonnablement bien, écrire des livres, être une amie et une amante... ce ne sont là que simples escapades hors du rôle tout tracé pour lequel je suis née : conduire un homme à l'autel.
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Naturellement, je n’ai rien contre les jeunes – hormis le fait qu’ils sont arrogants, gâtés, mal élevés, inflexibles, et totalement inconscients de la valeur de tout ce qu’ils s’évertuent à anéantir. Ce n’est pas tant que leurs idées m’indisposent, ni même que je ferais cas de cette indisposition si elle existait. C’est tout bonnement que je leur préfère les gens à qui la vie a donné le temps de mûrir un peu.
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En Éthiopie, il n’existe pas moins de soixante-quinze dialectes différents, et que les tribus ne peuvent communiquer entre elles qu’en anglais. Au Nigéria, ai-je cru comprendre, on parle deux cent vingt-cinq langues, et l’anglais reste la langue usuelle de la conversation. Pourquoi ne formerions-nous pas des gens à enseigner l’anglais en swahili, au lieu de les former à enseigner le swahili en anglais ?
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J'ai encore en tête de nombreux moments de la révolution ou de l'insurrection [étudiante], peu importe le nom qu'on lui donne. L'indicible exaltation qui régnait la semaine où les bâtiments ont été occupés, cette sensation de vivre enfin que, en dépit de tous les problèmes qui se posaient, chacun éprouvait de façon si jubilatoire.
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Il y a au moins une chose qui n’a pas changé à l’université : les ascenseurs. Ils n’ont jamais fonctionné, ils ne fonctionnent pas, et encore qu’il ne soit guère avisé de la part d’un historien d’avancer des affirmations sur le futur, je suis prêt à parier qu’ils ne fonctionneront jamais.
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