AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Robert Crumb (Adaptateur)Liliane Sztajn (Traducteur)
EAN : 9782207257067
228 pages
Denoël (22/10/2009)
3.22/5   32 notes
Résumé :

Moi, R. Crumb, l'illustrateur de ce livre, ai, au mieux de mes aptitudes, fidèlement retranscrit chaque mot du texte original.

Que lire après La GenèseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
♫ Puis il a plu sur cette plage
Dans cet orage, elle a disparu [...]
Je me suis assis auprès de son âme [...]
Et je l'ai cherchée sans plus y croire
Et sans un espoir pour me guider.
Et j'ai crié, crié "Aline" 😱
pour qu'elle revienne ♫
-Christophe- 1965+1979 -
----♪---♫---😱----👼----😱---♫---♪----
Comment se ment toute l' Humanité ...
En poussant un dernier Cri
J'ai voulu cloturer cette année
avec R. Crumb, Icône de la génération hippi
qui nous illustre la Génèse, sauce Gustave Doré
Texte Original fidèlement retranscrit,
Aucune interprétation personnelle
ni inter-prétration substanCielle
Un ajout de quatre membres au serpent
avant qu'il ne soit à jamais maudit
et qui nous vaudra alors tous nos tourments...
Après ça... le déluge, et tutti quanti,
Ce livre m'aura beaucoup plu
la pluie, la plage , caprice c'est fini
oeuvre dédiée à Aline, la compagne qui partage sa vie ...
Joyeuses fêtes, à l'année prochaine,
pourvu qu'elle revienne ...
Et j'ai pleuré quand j'ai(es) eu cri 😱
Commenter  J’apprécie          1033
Robert Crumb, figure de proue de la bande dessinée underground américaine, revient dans les bacs avec «Genèse», un ouvrage épais (200 pages) où il se borne à interpréter le premier livre de la Bible sans chercher à y insérer ni sa satire habituelle, ni ses obsessions sexuelles ni sa subversion. Déclin me direz-vous ? Pas du tout ! Parti à l'origine pour faire grincer les dents de ses contemporains, il s'est rapidement rendu compte, en (re)lisant le texte, de la nécessité d'une retranscription visuelle fidèle : «À l'origine, je voulais faire une adaptation satirique d'Adam et Ève. Mais en relisant la Genèse, je me suis dit que c'était un texte d'une puissance si grande, qu'il n'était aucunement besoin d'en faire une adaptation."

Cette fidélité volontaire à l'oeuvre initiale invite le lecteur à se plonger dans un texte difficile, repoussant, et, par voie de fait, à le saisir non plus comme un objet intouchable, sacré, mais comme un objet historique : la matérialisation, par le dessin, de la situation banalisée de l'esclavage, la description des mariages, la mise en perspective d'un Dieu paternaliste, etc. : le dessin de Crumb, par son goût prononcé du détail, dépouille le texte de sa sacralité pour mieux le réintroduire dans le giron des affaires humaines.

Il révèle, matérialise une société holiste, où la subjectivité n'a pas sa place : les expressions sont figées, la parole est monopolisée, la sphère publique absente. Rien qui fasse penser aux moeurs démocratiques en somme ! C'est précisément en cet endroit, en cette volonté de fidélité au texte, que l'auteur réintroduit finalement son goût immodéré pour la satire : «je ne crois pas que la Bible soit la parole de Dieu. Je crois que c'est la parole des Hommes. Néanmoins, c'est un texte puissant avec plusieurs strates de sens qui plongent profondémment dans notre conscience collective, notre conscience historique si vous voulez» nous dit-il.

Ainsi, pas besoin de sortir du texte pour ironiser. Il suffit de le mettre en image pour y parvenir : la sacralité du texte ne résiste en effet pas une seconde face au pouvoir historicisant du dessin réaliste. «Pas besoin d'en faire une satyre, c'est déjà de la folie furieuse» nous rappelle Crumb, signifiant par là l'absurdité des partisans d'une interprétation littérale des Livres des grandes religions, partisans en fait d'un monde déterminé, totalitaire.

Pari réussit donc pour un auteur qui n'a eu de cesse de rappeler - je pense aux multiples facettes que Crumb donne à voir de lui même dans des oeuvres telles que «Mr. Snoïd» ou «Mes problèmes avec les femmes» -, combien l'Homme est enclin à l'aliénation, à la soumission et aux illusions rassurantes induite par tout manichéisme.
Commenter  J’apprécie          70
Robert Crumb, figure de proue de la bande dessinée underground américaine, revient dans les bacs avec «Genèse», un ouvrage épais (200 pages) où il se borne à interpréter le premier livre de la Bible sans chercher à y insérer ni sa satire habituelle, ni ses obsessions sexuelles ni sa subversion. Déclin me direz-vous ? Pas du tout ! Parti à l'origine pour faire grincer les dents de ses contemporains, il s'est rapidement rendu compte, en (re)lisant le texte, de la nécessité d'une retranscription visuelle fidèle : «À l'origine, je voulais faire une adaptation satirique d'Adam et Ève. Mais en relisant la Genèse, je me suis dit que c'était un texte d'une puissance si grande, qu'il n'était aucunement besoin d'en faire une adaptation."

Cette fidélité volontaire à l'oeuvre initiale invite le lecteur à se plonger dans un texte difficile, repoussant, et, par voie de fait, à le saisir non plus comme un objet intouchable, sacré, mais comme un objet historique : la matérialisation, par le dessin, de la situation banalisée de l'esclavage, la description des mariages, la mise en perspective d'un Dieu paternaliste, etc. : le dessin de Crumb, par son goût prononcé du détail, dépouille le texte de sa sacralité pour mieux le réintroduire dans le giron des affaires humaines.

Il révèle, matérialise une société holiste, où la subjectivité n'a pas sa place : les expressions sont figées, la parole est monopolisée, la sphère publique absente. Rien qui fasse penser aux moeurs démocratiques en somme ! C'est précisément en cet endroit, en cette volonté de fidélité au texte, que l'auteur réintroduit finalement son goût immodéré pour la satire : «je ne crois pas que la Bible soit la parole de Dieu. Je crois que c'est la parole des Hommes. Néanmoins, c'est un texte puissant avec plusieurs strates de sens qui plongent profondémment dans notre conscience collective, notre conscience historique si vous voulez» nous dit-il.

Ainsi, pas besoin de sortir du texte pour ironiser. Il suffit de le mettre en image pour y parvenir : la sacralité du texte ne résiste en effet pas une seconde face au pouvoir historicisant du dessin réaliste. «Pas besoin d'en faire une satyre, c'est déjà de la folie furieuse» nous rappelle Crumb, signifiant par là l'absurdité des partisans d'une interprétation littérale des Livres des grandes religions, partisans en fait d'un monde déterminé, totalitaire.

Pari réussit donc pour un auteur qui n'a eu de cesse de rappeler - je pense aux multiples facettes que Crumb donne à voir de lui même dans des oeuvres telles que «Mr. Snoïd» ou «Mes problèmes avec les femmes» -, combien l'Homme est enclin à l'aliénation, à la soumission et aux illusions rassurantes induite par tout manichéisme.
Commenter  J’apprécie          40
Crumb peut être très chiant...
Cet ouvrage, La Genèse, en est l'exemple type : mettre en image le début de la Bible, la Genèse, littéralement, au mot près... au nom près... et ce n'est que ça la Genèse, une énumération de noms et d'endroits !
Alors Crumb se fait plaisir à dessiner des femmes, des hommes, des enfants, dans des villages, des déserts... Il aime mettre en scène cette Histoire crument, sans pudeur, et c'est l'unique qualité de cet ouvrage : l'honnêteté... Mais grosse déception, aucun humour ici, même dans le dessin, réaliste. C'est une reproduction fidèle de la Genèse de la Bible par Crumb.
A voir plutôt qu'à lire, par curiosité.
Commenter  J’apprécie          123
Je me suis dit "Tiens, Robert Crumb sur la Genèse, rien que ça !" A l'opposé de son habituel humour grinçant, il nous propose une interprétation plutôt sérieuse. du moins il se pose comme un simple illustrateur du texte : "Moi, R. Crumb, l'illustrateur de ce livre, ai, au mieux de mes aptitudes, fidèlement retranscrit chaque mot du texte original".
Mais d'abord, de quel texte original parle-t-il ? Un peu de la "Bible du Roi Jacques", principalement dans "The five books of Moses" (2004). Il ajoute aussi "En quelques endroits, je me suis aventuré à faire un peu d'interprétation personnelle quand je trouvais que les mots pouvaient être clarifiés". A partir du moment où il fait une adaptation d'un texte en bande dessinée, il y a de toute façon interprétation. Alors pourquoi dit-il qu'il retranscrit "fidèlement" le texte et plus loin qu'il se permet de l'interprétation ?
Bref à la base je trouve que le projet est assez flou.
Ma lecture a été assez laborieuse. J'ai tenu essentiellement grâce au dessin : s'il semble classique, il est réalité plein d'astuces, de clins d'oeil et de générosité. Les personnages sont rigolos (jamais caricaturaux), les femmes bien en chair
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Et Abram entendit les paroles de Saraï. Saraï, femme d'Abram, prit Agar l'égyptienne, sa servante, après qu'Abram eut vécu dix ans en terre de Canaan, et la donna pour femme à Abram son époux.
Et il partagea la couche d'Agar et elle conçut...
Et quand elle vit qu'elle avait conçu, sa maîtresse parut diminuée à ses yeux.
Et Saraï dit à Abram... Cette injure m'est faite par ta faute ! J'ai moi -même mis ma servante dans ton giron et maintenant qu'elle se voit enceinte, je suis amoindrie à ses yeux ! Que l'Eternel soit juge entre toi et moi !
Et Abram dit à Saraï... Ecoute, ta servante est entre tes mains ! Fais avec elle ce que bon te semblera !
Et Saraï la harcela et l'autre s'enfuit loin d'elle.
Et le messager de l'Eternel la trouva près d'une source dans le désert, la source sur le chemin de Shur.
Et il lui dit... Agar servante de Saraï, d'où viens-tu et où vas-tu ?
Et elle dit... je fuis de devant ma maitresse, Saraï !
Et le messager de l'Eternel lui dit... Retourne vers ta maîtresse et soumets-toi à son dur traitement...
Et le messager de l'Eternel lui dit... Je multiplierai ta semence, et elle ne pourra pas être comptée !
Et le messager de l'Eternel lui dit... Vois, tu as conçu un fils et tu lui donneras le nom d'Ismaël*, car l'Eternel a entendu ta souffrance ! Et cet homme sera comme un âne sauvage, sa main contre tous ; et la main de tous contre lui ! pourtant il se maintiendra au mépris de tous ses frères.
* Ismaël signifie "Dieu a entendu".
Commenter  J’apprécie          70
Et Jacob demeura seul et un homme lutta avec lui jusqu'à la pointe de l'aube. Et il vit qu'il n'avait pas gagné contre lui et il lui toucha l'emboîture de la hanche et l'emboîture de la hanche de Jacob se démit tandis qu'il luttait avec lui.
Et l'homme dit...
- Laisse-moi aller car l'aube point !
Et Jacob dit...
- Je ne te laisserai pas aller que tu ne m'aies béni !
Et l'homme dit...
- Quel est ton nom ?
Et il dit...
- Jacob...
Et il dit...
- Ton nom ne sera plus Jacob mais Israël *, car tu as lutté avec des êtres divins et des hommes et tu l'as emporté !
- Dis-moi TON nom, je te prie !
- Pourquoi demandes-tu MON nom ?

* Israël : en hébreu, "Celui qui a lutté contre des êtres divins".
Commenter  J’apprécie          20
Et Jacob quitta Beersheba et partit pour Harran. Et il arriva en un certain lieu et s'arrêta là pour la nuit, car le soleil s'était couché. Et il prit une des pierres du lieu et la mit sous sa tête, et il s'étendit en ce lieu et il rêva. Et, voyez, une rampe était posée sur la terre et son sommet atteignait les cieux et, voyez, des messagers de Dieu y montaient et descendaient ! Et, voyez, l'Eternel se tenait sur la rampe !
Commenter  J’apprécie          10
4ème de couverture -
Moi R. Crumb, l'illustrateur de ce livre, ai, au mieux de mes aptitudes, fidèlement retranscrit chaque mot du texte original.
Commenter  J’apprécie          40
Lorsque Dieu commença à créer les cieux et la terre, la terre était alors informe et vide, et les ténèbres étaient sur l'abîme, et le souffle de Dieu planait sur les eaux. Et Dieu dit : "Que la lumière soit", et la lumière fut.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Robert Crumb (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Crumb
À l'occasion de l'exposition consacrée à l'oeuvre de Chris Ware, la Bpi propose une rencontre qui évoquera le travail de l'artiste et ses sources d'inspiration dans l'histoire de la bande dessinée. Si Chris Ware a une connaissance fine de l'histoire de la bande dessinée, de Rodolphe Töpffer – qu'il considère comme l'inventeur de la BD au milieu du XIXe siècle -, à Charles Schulz, Art Spiegelman ou Robert Crumb, il observe aussi avec attention la jeune création contemporaine.
Retrouvez sur notre webmagazine Balises, les dossiers en lien avec la rencontre : https://balises.bpi.fr/dossier/chris-ware/ https://balises.bpi.fr/dossier/chris-ware-architecte/
Suivre la bibliothèque : SITE http://www.bpi.fr/bpi BALISES http://balises.bpi.fr FACEBOOK https://www.facebook.com/bpi.pompidou TWITTER https://twitter.com/bpi_pompidou
+ Lire la suite
autres livres classés : génèseVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (79) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5176 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..