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EAN : 9782355741470
128 pages
Akileos (05/09/2013)
3.44/5   9 notes
Résumé :
Nathaniel Wingate Peaslee est professeur de politique économique à l'université de Miskatonic. Cet homme, jusque là sain d'esprit, connaît une période d'amnésie grave entre le 14 mai 1908 (il est alors en plein cours) et le 27 septembre 1913. Alors qu'il cherche à découvrir la vérité sur ses années perdues, il devient de plus en plus tourmenté par des rêves pénétrants et inquiétants ; des rêves qui le conduiront dans un voyage à travers le temps et l'espace pour rév... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Juillet 1935.

Profitant de la traversée en bateau qui le ramène chez lui, Nathaniel rédige une longue lettre dans laquelle il s'adresse à son fils. Il confie à ce dernier les conclusions qu'il tire d'une expérience troublante qu'il vit depuis 27 ans.

« Nathaniel Wingate Peaslee est professeur de politique économique à l'université de Miskatonic. Cet homme, jusque-là sain d'esprit, connait une période d'amnésie grave entre le 14 mai 1908 (il est alors en plein cours) et le 27 septembre 1913. Alors qu'il cherche à découvrir la vérité sur ses années perdues, il devient de plus en plus tourmenté par des rêves pénétrants et inquiétants ; des rêves qui le conduiront dans un voyage à travers le temps et l'espace pour révéler les secrets de l'univers » (synopsis éditeur).

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Ian « I.N.J. » Culbard n'en est pas à sa première adaptation des univers de H.P. Lovecraft. Depuis deux ans, et au rythme d'une adaptation par an, il revisite l'univers d'un des grands maîtres de l'horreur et des mondes fantastiques. Ainsi, en 2011, il a mis en image Les montagnes hallucinées (nouvelle écrite en 1931 par Lovecraft) et l'année dernière, il a repris L'Affaire Charles Dexter Ward, un roman écrit en 1927 et publié en 1941 (ce récit a ma préférence dans la bibliographie de Lovecraft).

Si L'Affaire Charles Dexter Ward s'ancrait totalement dans l'univers de Chtulhu, l'histoire des Montagnes hallucinées « est considérée par le spécialiste de Lovecraft S. T. Joshi comme un tournant majeur dans la « démythification » du Mythe de Cthulhu. Qu'il préférait appeler lui-même mythe de Lovecraft » (source : Wikipedia). Dans l'abîme du temps est l'un des derniers textes écrits par HPL et reprend de nombreux éléments qu'il avait créés dans ses oeuvres précédentes. On trouve ainsi des références à une bibliographie de livres aussi fictifs qu'occultes : de Vermis Mysteriis, le Necronomicon (présent dans les trois titres adaptés par Culbard) ou le Livre d'Eibon (voir page 43 de la présente adaptation pour accéder à la liste complète des ouvrages lovecraftiens référencés).

N'ayant plus que de fragiles souvenirs de ma première lecture du roman éponyme de HPL, il me sera impossible de dire si l'adaptation est fidèle au roman originel. Pourtant, j'y ai retrouvé avec plaisir la présence d'un être torturé, un homme perdu à la frontière entre deux mondes : sa réalité et une réalité immatérielle et intemporelle peuplée de créatures étranges.

Le traitement graphique de I.N.J. Culbard est assez sobre et superbement mis en couleurs. le dessin est net, précis et finalement, assez épuré compte tenu de ce à quoi on aurait pu s'attendre. C'est peut-être la raison pour laquelle j'ai abandonné la lecture très rapidement lorsque j'ai voulu découvrir cette adaptation. Cela me semblait un peu trop épuré par rapport aux représentations imaginaires que je projetais lorsque je lisais les récits de Lovecraft. Mais je n'avais pas abandonné l'idée de lire ce nouvel ouvrage et ma seconde lecture fut plus fructueuse. Au final, l'emploi d'un trait assez classique soulage grandement les propos et permet au lecteur de se concentrer sur le récit sans être mis à mal par une surabondance d'effets de style. On profite donc pleinement du trouble du narrateur et du chemin sinueux qu'il emprunte pour recoller les fragments de sa mémoire.

Ainsi, le lecteur est aux premières loges pour profiter de ce voyage atypique et observer le combat mené par cet homme pour rationaliser les choses et ne pas sombrer dans la folie.

Dans l'abime du temps n'est pas le récit le plus terrifiant de Lovecraft ; il permet de se sensibiliser en douceur à l'oeuvre de HPL. Il s'appuie sur l'idée qu'un peuple étranger [à la race humaine] composé de créatures multiformes qui s'apparenteraient pour certaines à des céphalopodes, pour d'autres à des reptiles. Quoi qu'il en soit, leurs apparences n'ont rien de familier pour nous et leur présence est souvent inquiétante. Ici pourtant, l'ambiance est surnaturelle, il n'y a rien d'horrifiant à ce monde parallèle, Lovecraft est capable de bien pire. On y retrouve aussi cette idée développée à maintes reprises par HPL : le fait que pour parvenir à leurs fins, une race en utilise une autre pour faire des expériences et ainsi affiner ses savoirs. Ici, ce sont les humains qui servent de cobayes (mais il n'est pas rare que les rôles soient inversés dans l'univers de Lovecraft, certains humains sont capables de manipuler des sortilèges occultes pour invoquer et/ou capturer des entités étrangères dont certaines leur permettent d'accéder à un pouvoir maléfiques, voir L'Affaire Charles Dexter Ward).
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Nathaniel Wingate Peaslee était un professeur de renom qui enseigne à Harvard. Il avait une vie parfaitement réussie, une femme, un enfant, une position sociale enviée. Jusqu'à ce jour de Mai 1908 où une crise le laisse évanoui en pleine classe. Lorsqu'il se réveille, 5 ans ont passés. Son épouse l'a quitté, incapable de gérer le nouvel état de son mari, son poste d'enseignant a été réattribué et seul un médecin fidèle est resté à ses côtés. C'est que notre homme n'est pas tombé dans un coma paralysant mais son corps a continué sa vie, courant le monde, avide de nouvelles connaissances, tout en paraissant un autre. Où était donc son esprit durant ces cinq années ? Nathaniel nous raconte son expérience.

Depuis son réveil, Nathaniel est la proie de nombreux cauchemars. Ces derniers semblent intégrer quelques souvenirs insaisissables de sa période d'absence et le pousse à enquêter. Cherchant des explications rationnelles, le professeur va pourtant découvrir une vérité qui le dépasse, lui et la race humaine. Une vérité qui le conduira au delà du temps et de l'espace. Folie ? Schizophrénie ? Les faits se révèleront autrement plus étranges, liant le destin des humains à une autre race extra-terrestre qui prendrait possession de leurs corps. Avec l'aide de son fils Wingate revenu à ses côtés, Nathaniel entreprend dès lors de faire la lumière sur ce qu'il a vécu et tente même de communiquer dessus. Quelques articles parus dans des revues spécialisées, des intéressés qui se manifestent, une expédition dans le désert qui se monte. La folie guette devant une réalité trop lourde à porter.

Auteur de nombreuses adaptations littéraires en bande dessinée, Culbard s'est penché une nouvelle fois sur un texte de Lovecraft. Après L'affaire Charles Dexter Ward, c'est Dans l'abîme du temps que le lecteur peut découvrir.
Autant l'avouer clairement, je n'ai jamais lu Lovecraft. C'est donc sans aucune connaissance de l'univers de cet auteur que j'ai plongé dans cette histoire.
C'est donc un récit très déstabilisant qui s'est ouvert à moi. L'ambiance est inquiétante, flirtant avec un fantastique mythique qui semble ouvrir sur des mondes parallèles qui nous dépassent. Il est question d'une « grande race » à l'intelligence supérieure pour qui les humains sont de pratiques cobayes leur permettant d'assouvir leur soif de connaissances. Nous ne sommes pas dans un récit de science-fiction pur qui paradoxalement serait plus facile à pénétrer. Nous sommes dans un entre-deux un peu cosmique, un temps qui défie le temps : passé, présent et futur se mélangeant dans la narration et dans l'esprit de Nathaniel.
Pour autant, le texte reste très classique, élégant. La narration du héros se fait presque précieuse. Elle possède un je ne sais quoi de suranné qui ressort également dans l'histoire.
Une veine classique qui ressort également dans le dessin de Culbard. Faisant contrepoint à la fantaisie (folie ?) du récit, la ligne se fait claire et les couleurs nettes et contrastées s'étalant dans de larges aplats. Les personnages ressortent aisément d'un décor plus torturé où les hachures sont légion.

Hélas, cette première expérience lovecraftienne est loin de m'avoir convaincue. Je suis restée complètement extérieure à cette fiction quelque peu abracadabrantesque aussi froide que le vide cosmique auquel elle se réfère. La manière dont l'aspect extra-terrestre s'insère dans le récit, la narration aussi trépidante qu'une balade à pied avec mamie, les visions cosmiques qui m'ont perdues, la conclusion incompréhensible et j'en passe… ont fait que je me suis totalement désintéressée du sort de Nathaniel et accessoirement du livre.
Je ne saurais dire si l'adaptation est mauvaise ou si l'univers de Lovecraft m'est totalement hermétique (chose qui paraît autrement plus certaine que la première proposition, ignorant tout du mythe de Cthulhu, il me manque sans aucun doute des éléments de compréhension), aussi je ne m'avancerai pas à trop juger du travail de Culbard sur ce texte que, voilà qui est certain, je ne m'aventurerais jamais à lire…

A vous de voir si vous êtes tentés cette expérience ! :)
Lien : http://grenieralivres.fr/201..
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J'avais à peine 14 ans quand je me suis pour la première fois pris les pieds dans l'univers du jeu de rôle. C'était il y a bien longtemps déjà... Bien entendu, les premiers scénarios sont surtout épiques, à grands renforts de coups d'épées et de magies surpuissantes. Et puis, petit à petit, on en vient à découvrir de nouveaux mondes, nombre d'entre eux étant issus de romans. C'est ainsi qu'est née une certaine délectation pour les oeuvres magiques de Tolkien, Gaborit, Zelazny ou encore Lovecraft.

Bien entendu, j'ai avant tout pris un immense plaisir à jouer, sans me soucier vraiment de l'origine des aventures que je vivais. Puis j'en suis venu à m'y intéresser, les dévorant goulument pour certains tant j'ai trouvé leurs auteurs géniaux.
Le mythe de Cthulhu a ceci de passionnant qu'il regorge de créatures insondables, de Grands Anciens à la puissance tentaculaire et à la sapience infinie. Des horreurs indicibles qui datent un peu mais dont le genre est perpétué à travers les âges et qui demeure aujourd'hui encore une lecture marquante.
De nombreux auteurs ont contribué à accroitre la renommée de l'oeuvre. Howard Phillips Lovecraft était un pionnier et il entraîna dans sa suite d'autres grands écrivains, célèbres pour avoir prêté leur plume au mythe, comme August Derleth ou Rebert E. Howard.
Maintenant, les nouvelles aventures de Cthulhu ne se lisent plus, elles se vivent... il est de ces petites joies d'être rôliste !


Ian « I.N.J. » Culbard n'en est pas à sa première adaptation des nouvelles de Lovecraft puisqu'il a déjà publié, chez Akileos pour le public français, Les montagnes hallucinées et L'affaire Charles Dexter Ward.
Il a d'ailleurs obtenu pour le premier cité le prix du meilleur roman graphique de la British Fantasy en 2011... un prix pas si surprenant si l'on considère que le romancier August Derleth en est en quelque sorte le parrain spirituel du festival et que la récompense est une statue en ivoire représentant Cthulhu.


[...]

Adapter une histoire n'est pas chose aisée. Pour autant, je me retrouve parfaitement dans le style par rapport aux romans originaux. En cela, même si je n'ai pas lu Dans l'abîme du temps, je reconnais un bon travail de fond sur la narration dans cette bande dessinée, jusque dans les dialogues.
Je me suis bien immergé dans le récit, pour suivre cet homme, Nathaniel Wingate Peaslee, dans sa quête intérieure. Victime d'amnésie, il a l'impression d'avoir vécu un profond traumatisme mais des réminiscences de ces années d'oubli lui reviennent dans ses songes... le plus surprenant, c'est qu'il semble avoir voyagé dans un lieu hors du temps et de l'espace... un mystère !

[...]


La chronique à lire en intégralité sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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Ce qui frappe en premier lieu, ce sont les rôlistes qui n'ont pu s'empêcher de se référer à des temps ancestraux où ils plongeaient corps et âme dans les univers lofcraftiens via notamment L'Appel de Chtulhu. « le mythe de Cthulhu a ceci de passionnant qu'il regorge de créatures insondables, de Grands Anciens à la puissance tentaculaire et à la sapience infinie » explique Lunch. Ils sont certes partis dans cette lecture avec une certaine nostalgie mais équipés d'une bonne connaissance de ce monde fantastique. On pourrait résumer cela en un sommaire Ça passe ou ça casse !! Pour Champi, « le mérite de l'Homme de Providence [Lovecraft] est avant tout celui d'avoir créé un mythe, des créatures, un univers, que le jeu de rôle bien plus que les romans permettent de faire revivre avec intérêt ». de mon côté, j'ai mentionné certains titres issus de la bibliographie de Lovecraft mais effectivement, j'associe avant tout ce monde fantastique aux souvenirs de campagnes menées (Nightmare Agency par exemple) qu'aux heures passées à lire nouvelles et romans.

Lire l'article complet sur le blog collectif kbd :
Lien : http://blogkbd.wordpress.com..
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La bande dessinée tirée de cette nouvelle est parue en 2013 et l'auteur est Ian Culbard. Ian Culbard a publié d'autres bandes dessinées tirées de Lovecraft comme l'affaire Charles Dexter Ward. Cette bande dessinée est très fidèle à la nouvelle et à l'univers de Lovecraft. On y retrouve bien l'ambiance étrange de la nouvelle et les interrogations de son personnage principal face à ce qui lui arrive. Les dessins sont également représentatifs de la mythologie lovecraftienne et permettent de visualiser les créatures. C'est un petit format, un peu plus grand qu'un livre et je trouve ça très pratique. Les descriptions dans la nouvelle sont nombreuses et l'adaptation en bande dessinée est bien faite. J'ai bien aimé lire une bande dessinée sur l'univers de Lovecraft et j'aimerais beaucoup lire les autres adaptations des écrits de Lovecraft.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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critiques presse (3)
BoDoi
08 novembre 2013
Si l’on tient compte de la tâche que constitue l’adaptation de l’oeuvre de Lovecraft en BD, l’auteur ne s’en sort pas si mal [...] Mais les lourdeurs narratives de l’album desservent l’immersion et le potentiel effrayant de l’histoire.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
04 octobre 2013
Cette version BD de Dans l'abîme du temps manque d'âme et de boyaux. Résultat : la peur n'a que peu d'emprise sur le lecteur.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
02 juillet 2013
Illustrer les nouvelles de Lovecraft est un exercice des plus difficiles et des plus périlleux, comment réussir à illustrer l’indicible horreur, celle qui emporte l’esprit par sa puissance et sa dimension hors de portée de l’esprit et de la raison, comment rendre par le dessin l’univers, la formidable puissance évocatrice des mots et du style de Lovecraft ?
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Supposons un instant que je ne rêvais pas.
Supposons que mon amnésie résulte d'un échange diabolique.
Supposons qu'une personnalité secondaire ait pénétré dans des régions inconnues et que ma propre personnalité ait souffert un déplacement.
Où était mon vrai moi les années durant lesquelles un autre retenait mon corps en otage ?
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Le nécronomicon suggère même l'idée d'un culte qui vient parfois en aide aux esprits voyageant à travers le temps.
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Lire un extrait
Videos de Ian Culbard (3) Voir plusAjouter une vidéo
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Dans le 149e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Jeanne, premier tome sur trois de Crénom, Baudelaire, adaptation du roman de Jean Teulé par Tino et Dominique Gelli et publié chez Futuropolis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l'album Le prof qui a sauvé sa vie que l'on doit au scénario d'Albert Algoud, au dessin de Florence Cestac et c'est édité chez Dargaud - La sortie de l'album Au nom de Catherine, adaptation d'un roman de Julia Billet par Mayalen Goust au dessin et c'est édité chez chez Rue de Sèvres - La sortie de Salamandre, titre que l'on doit à Ian Culbard et aux éditions 404 comics - La sortie de l'album Trois chardons que l'on doit à Cécile Becq et aux éditions Sarbacane - La sortie de l'album Dans l'ombre, adaptation du roman conjoint d’Édouard Philippe et Gilles Boyer, c'est Philippe Pelaez qui en signe le scénario, Cédrick Le Bihan le dessin et c'est co-édité par Jean Claude Lattès et Grand angle - La réédition de La guerre de Catherine pour les 10 ans de Rue de Sèvres, roman de Julia Billet qu'adapte ici Claire Fauvel
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