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Critique de ATOS


Ne pas raconter. Ne rien dire puisque que dans l'impossibilité de partager. C'est le danger du silence, toute les souffrances des amnésies. Quelles soient conscientes ou inconscientes. Il faut du temps pour remettre en marche une mémoire. Concilier pour réconcilier, lier les images, les mots, les visages. Réactiver la mémoire. C'est le grand défi des traumas. Il faut en passer par là. «  Es brennt, Es brennt, O briderler, Es brennt » ...Réanimation obligatoire : la seule porte du salut. C'est l'histoire de sa vie, de tous ces silences qu'il a du combattre, les siens et ceux de tous les autres. Il a fait le choix de prendre la parole. A six ans on fuit. On escalade, on grimpe, on marche en équilibre, on trompe la mort. On s'agrippe à ceux que l'on peut. On sait déjà le grave et l'important. On a tout le courage d'un enfant. On ne parle pas. Parce qu'on a compris que sa vie dépendait du silence. Et puis l'enfer finit, on se tait, on est plus un enfant, mais on se tait pour faire comme les autres. Pour ne plus être différent. Mais on se ment. « Ça ne colle pas ». Il faut de tout pour faire un homme. de son passé, de ses maintenant, de ses cauchemars et de ses rêves. « ça ne colle pas », l'histoire «ne tient pas ». Alors pour se sauver, il faudra commencer à ne plus fuir . Dire, écrire, parler, venir, revenir, revoir pour voir. Il ne s'agit pas d'un essai, on y parle pas de sciences, pas de théorie. Juste la vie comme elle fut. Pour replacer correctement une mémoire dans un temps. Pouvoir comprendre tout ce qui fut passé pour se laisser aller au présent.

Astrid Shriqui Garain
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