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Critique de gabrielleviszs


J'avoue que je ne savais pas trop à quoi m'attendre réellement. le résumé m'intriguait terriblement et je ressors de cette lecture avec un trop plein d'informations. Et des questions surtout.

Difficile d'écrire un avis comme je fais pour les autres. Dans ces pages, la guerre est omniprésente. Nous passons d'un personnage à un autre en suivant ses angoisses, ses peurs, sa vie d'une manière générale. Afghanistan ! Un pays où il ne fait pas forcément bien vivre. Il y a des codes, du respects, des manières de faire. Mais il y a aussi les étrangers, les militants, les combats, les drames. La réalité devient terrible, agonisante, effroyable. Ce sont des hommes, des femmes, des enfants qui vivent dans un pays, qui sont nés ici ou ailleurs, mais qui sont bloqués dans ce territoire.

Un regard de travers, un mot de travers, une idée qui n'a pas eu le temps de germer et c'est un enchaînement de brutalité. La froideur des gestes bien pire que le scalpel dans la main du légiste. Cela ne se passe pas en France, bien loin de nous et pourtant une parcelle traverse les frontières pour venir se poser sur ses pages. C'est un cercle vicieux de violence, de sévices, de barbarie.

L'auteur décrit certaines scènes qu'on croirait qu'il l'a vécu. Cela restera un mystère pour moi. Il n'y a pas de "je pense que" de l'auteur, juste un énoncé de faits marquants, percutants même. Pour ma part, j'ai eu un peu de mal à entrer dans la livre. Beaucoup de descriptions, de suivi de personnages. Et puis d'un coup, à une cinquantaine de pages, j'ai beaucoup aimé découvrir chacun des personnages. de suivre une part de leur quotidien, décès, joie, tristesse, explosion. J'ai découvert une culture différente. Mais les hommes ont tous des pensées, plus ou moins bonnes certes, mais ils sont tous humains. Par moment il y a eu beaucoup de termes qui ne sont pas toujours compréhensible, par chance la phrase est facile à comprendre (après relecture.).

La guerre reste une guerre : ni propre ni sale. Elle est ce qu'elle est. Un environnement hostile, des décisions à prendre, des conflits à gérer. La vie de ces hommes, femmes et enfants ne tient qu'à un fil. Ils naissent, vivent, meurent. Il n'y a pas de bons ou de méchants, il n'y a que des personnes qui veulent survivre à tout cela. Il n'y a pas que les bombardements, il y a aussi les trafics en tout genre, les occasions manquées, les vengeances qui deviennent personnelles.

Quelques personnages ressortent plus que d'autres à mes yeux, qu'ils aient une longue ou courte histoire dans le texte. Il y a d'abord Badraï, cette enfant qui vit dans l'insouciance, adorant son père. Ensuite il y a Chloé qui paraît tellement paumée qu'elle en devient attendrissante malgré tout. Les femmes sont des objets. Dès le départ, nous savons que la place de la femme est derrière les fourneaux, à faire des enfants. Une autre culture, une autre manière de voir les choses. Ici on se rebelle, là-bas elles baissent le regard.

C'est un livre qui n'est pas simple à lire, à découvrir, à comprendre aussi. Je n'ai pas cherché à comprendre, j'ai juste suivi ses histoires qui se suivent et ne se ressemblent pas. J'ai beaucoup apprécié l'écriture de l'auteur. Poignant, percutant, par à coup parfois, mais j'ai trouvé que tout était juste, sans fausse note.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/pukhtu-primo-doa-a132722720
Lien : http://chroniqueslivresques...
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