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EAN : 9782070382453
224 pages
Gallimard (11/05/1990)
3.79/5   71 notes
Résumé :
Emile et Louise Lecouvreur font l'acquisition de l'Hôtel du Nord, par l'intermédiaire de mercier, marchand de fonds.
Au comptoir : Philippe Goutay et sa femme. Parmi les locataires : Renée, qui est aussi la bonne de l'hôtel, et son amant, l'ouvrier Pierre Trimault, qui prend la poudre d'escampette en apprenant qu'il va être père. Des habitués, déjà : les joueurs de cartes, le père Louis et Marius Pluche ; Julot, l'éclusier du canal Saint-Martin. Des gens de p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Comme beaucoup de lecteurs de L' Hôtel du nord, j'ai découvert la prose d' Eugène Dabit longtemps après le film de Marcel Carné.
Différentes et similaires, les deux écritures se complètent admirablement:
Le noir et blanc des pages du livre, le noir-gris et blanc de la pellicule.
Ce Paris d' Eugène Dabit, c'est celui de l'entre-deux guerres avec cet Hôtel au bord du canal Saint Martin... Ce microcosme d'un peuple laborieux qui habite encore la ville où il travaille.
Dabit, comme Carco ou Fallet avait su saisir l'âme d'une capitale aujourd'hui disparue et fantasmée. Cette âme que seul pouvait donner le peuple qui y vivait et lui donnait son souffle et sa vie.

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Un bon livre, rendu célèbre par l'adaptation cinématographique de Marcel Carné. Eugène Dabit conte quelques années de la vie d'un hôtel, entre son achat par les Letourneur et leur expropriation. Il en profite pour dépeindre le Paris populaire des années 20 en quelques scènes. Nous sommes à mille lieux du Paris des années folles, plutôt du côté du petit peuple du Voyage au bout de la nuit, en bien moins sordide. L'auteur a de la tendresse pour tous ses personnages et sait nous la communiquer. Si le film est un chef d'oeuvre, le roman est bien plus ordinaire. C'est cependant un très bon roman populaire, fort agréable à lire malgré l'absence d'intrigue Chaque chapitre parle d'un pensionnaire de ce petit hôtel près du canal Saint-Martin : bonnes, blanchisseuses, couturières, camionneurs (un camion est encore un véhicule tiré par des chevaux), débardeurs, veilleurs de nuit, comédiens sans engagement, … Les rapports entre hommes et femmes sont plutôt brutaux, la misère n'est pas que matérielle, l'alcoolisme n'est pas rare, la prostitution guette les femmes au détour des couloirs. L'écriture est fluide, à la fois neutre (sans jugement), pessimiste (les personnages semblent d'éternelles victimes) et poétique (bien moins que le film), le résultat est plutôt fort sympathique.
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Un livre dont l'action se déroule à Paris, dans un hôtel meublé en bord de canal Saint-Martin, dans un milieu très populaire. Cette oeuvre de Eugène Dabit a été porté à l'écran, avec un film au titre éponyme avec pour actrice principale Arletty et sa réplique célèbre "Atmosphère, atmosphère... est-ce-que j'ai une gueule d'atmosphère?". Un livre savoureux, lu et relu, apprécié comme une friandise. Témoignage d'un temps révolu, d'un Paris perdu, d'une autre époque... Coup de coeur!
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Il y a vraiment de l'atmosphère dans ce livre! Une belle histoire d'un petit monde qui gravite autour de l'hôtel du nord, des personnages apparemment sans histoires. La plupart n'ont qu'un souci, juste un verre de bière surfit pour noyer leurs soucis dans les eaux de canal Saint-Martin qui longe le fameux bâtiment...
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Ce roman, plutôt une chronique d'un quartier populaire de Paris, dans les années 20, a librement inspiré Marcel Carné pour son célèbre film, avec notamment la fameuse réplique d'Arletty : "Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?"
Pour tout vous dire, cette réplique ne figure pas dans le livre d'Eugène Dabit... Mais son récit au quotidien d'un hôtel tenu par les Lecouvreur, dans le quartier du canal Saint-Martin, vaut bien l'atmosphère de la trilogie marseillaise de Pagnol. On y trouve, parmi les clients de l'hôtel, toutes sortes d'individus, du petit ouvrier au marginal, de l'alcoolique invétéré à la prostituée gouailleuse.
Des drames viennent émailler la vie de ces petites gens, pour la plupart modestes. Louise, la patronne, prévenante et discrète, les aide de son mieux .
Cette galerie de portraits fort pittoresques constitue un des atouts du livre de Dabit, tant par leur authenticité que par l'efficacité avec laquelle ils sont dressés : un dialogue, un accent, une allure, une gestuelle, un accessoire, et voici le personnage qui apparaît déjà au lecteur, dans un réalisme étonnant.
A lire ou à relire, ce témoignage d'un Paris populaire d'il y a un siècle, si loin du Paris des Années Folles, avec son florilège de personnages hauts en couleurs, et la plume inspirée et attendrie de l'auteur, qui sait si bien les faire sortir de l'ombre.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Louise revint souvent. Elle apportait toujours une gourmandise avec elle
des locataires l’accompagnaient parfois. On bavardait un
moment. Louise parlait des bêtises de Pluche, des amours de sa bonne. Lucie écoutait ces récits lui rappelaient les premiers mois de son mariage.
Soudain sa toux la secouait et elle crachait dans un petit vase. Elle s’excusait.
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Lecouvreur se retourne. Il respire profondément l'odeur de son canal, tend l'oreille aux bruits troubles qui montent des rues. Les lumières clignotent. D'un coup d'oeil il embrasse le quartier plongé dans la nuit et dont l'Hôtel du Nord lui semble être le centre. Puis il repart, à petits pas.
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Elle l'avait rendu exigeant et difficile. La vie à deux use le coeur d'un homme. Pierre ne lui parlait plus jamais d'amour. Le dimanche, lorsqu'elle voulait sortir avec lui comme autrefois, il refusait pour aller jouer à la manille. Elle le regardait partir, les larmes aux yeux. (....)
Elle s'abandonnait à une sorte de mirage où les plaisirs de l'amour se liaient à ceux d'une vie régulière et douce.
L'argent filait et l'humeur de Trimault s'assombrissait vite. Renée attendait ses baisers comme une aumône.
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Tout n'était que silence, repos, autour de lui, dans ces quarante chambres où tant de vies précaires avaient pris refuge. Il regagnait son lit, secouait la sciure collée à ses peids nus, et, recru de fatigue, il s'abandonnait au sommeil.
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Les premières phrases : Emile Lecouvreur tira sa montre, elle marquait 2 h 20. M. Mercier, marchand de fonds, lui avait donné rendez-vous sur le quai de Jemmapes, près du poste-vigie, pour 2 heures précises. Il chercha mentalement à excuser ce retard et dit à sa femme et à son fils qui s'impatientaient :
- C'est un type qui s'y connaît, on peut avoir confiance.
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Quel hôtel parisien incarne pour les touristes du monde entier le Paris du petit peuple de l'entre deux-guerres ? Au bord d'un canal… devant les péniches…
« L'Hôtel du Nord », d'Eugène Dabit, c'est à lire en poche chez Folio.
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