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EAN : 9782070305063
320 pages
Gallimard (02/06/2005)
3.54/5   28 notes
Résumé :
La main courante est ce registre sur lequel, dans les commissariats de police, on inscrit brièvement les incidents enregistrés heure par heure, comme une mémoire quotidienne de tragédies minuscules. Et les lieux, chargés d'histoires, deviennent les métaphores des drames qu'ils abritent parce que ceux-ci s'y ancrent au point d'en être indissociables. On passe du lieu au lieu commun du fait divers.
Vingt nouvelles pour prendre le pouls de la ville, et huit réci... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je n'ai pas trouvé cette nouvelle très "orthodoxe" mais plutôt intéressante et surtout très instructive. C'est vrai que je suis assez connaisseur en la matière, car je suis un grand fan de Didier Daeninckx, j'ai lu toutes ses nouvelles et j'en suis ravi ! J'ai adoré la nouvelle "le Reflet" grâce a sa chute très surprenante. En effet, cette nouvelle apporte une réfléxion sur l'image de sois. Au début j'était profondément déçu par le personnage principal qui est fortement raciste. C'est au moment de la chute que nous pouvions rire (je n'en dit pas plus)
Je ne sais pas si vous pensez comme moi? mais cette nouvelle me rends émerveillé=)
Je le recommande fortement à quiconque surtout au plus jeune, car elle apprend certaines manières de vivres

louis-victor, 12 ans, futur grand littéraire .
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J'ai choisi la nouvelle « Le Reflet » de Didier Daeninckx.
Mon avis est mitigé. Tout d'abord, j'ai aimé le fait que se soit une nouvelle à chute, la fin m'a plue et m'a fait sourire, notamment la dernière phrase : «  Ce que vous avez devant vous s'appelle une glace, monsieur. »
De plus, le fait que l'auteur soit engagé et qu'il dénonce dans ses romans les travers de notre société m'a enchanté.
Ce qui m'a déplu serait la vulgarité du personnage. Malgré le fait que ce soit dans son rôle, je pense qu'il y a trop d'injures. Aussi, le racisme que dénonce l'auteur peut choquer, notamment lorsque le personnage fait attention aux moindres aspects physiques de ses serviteurs. Néanmoins, je vous invite à lire cette nouvelle cela prend deux secondes, cela ne coûte rien et c'est génial!
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J'ai beaucoup aimé la nouvelle "le reflet" car le personnage principal est un vieil aveugle extrêmement raciste et très riche ce qui fait que même avec les conditions de travail déplorables les employés se pressent à sa porte mais cela n'empêche pas au vieux de vérifier consciencieusement qu'ils ne sont pas noir et au moindre doute il le met à la porte "enfants de pute virez moi ça c'est un noir ".Jusqu'au jour ou son médecin personnel lui propose de retrouver la vue. Il va accepter sans se douter que cela lui réserve une bonne surprise . La chute de cette nouvelle est honteuse pour le vieux mais très drôle pour le lecteur .
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J'ai beaucoup aimé la nouvelle "Le Reflet" de Didier Daeninckx car elle apporte une réflexion sur l'identité, l'image de soi. Cette nouvelle à chute parle d'un homme aveugle, qui n'aime pas les personnes de peau noir et qui est raciste, jusqu'au jour où il subit une opération qui lui permettra de voir. Cette opération lui changera la vie.
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La nouvelle "Le Reflet " est plutôt bien, elle nous fait nous remettre en question. le vieil aveugle est extrêmement raciste et on apprend par la suite que cela se retournera contre lui. On peut déplorer le langage vulgaire utilisé par l'auteur : "Enfants de putes, virez-moi ça, c'est un Noir ! ". La chute de la nouvelle est intéressante et on se moque du vieux qui se retrouve pris à son propre piège.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Dans cette maison il y a aussi Marie.

Elle venait d'Alsace, de Colmar, et ses frères avaient choisi l'Allemagne au moment de la Grande Guerre. Une famille de paysans, de petits commerçants. Je l'imaginais traversant la France dévastée, seule au milieu de la tourmente, tirant un cheval par la bride, avec derrière un chargement de meubles, de souvenirs sur la charrette... Le seul voyage d'une vie.

Avant Jojo elle travaillait comme blanchisseuse. Depuis elle ne sortait pour ainsi dire jamais de sa maison. Elle est partie à quatre-vingt-six ans, ignorant la mer. Juste le Comptoir Français, au bout de la rue, en face des terrains vagues. Elle y rencontrait la mère Gaillard dont le mari s'était fait virer d'EDF pour avoir trafiqué le compteur d'une électricité qu'il payait à prix réduit.

Elle ne se consacrait que peu à l'entretien des relations de voisinage : Jojo accaparait tout son temps. Elle voyait surtout la mère Rose qui flirtait avec les cent ans, dans son pavillon inachevé. À l'époque elle portait déjà sa tête de siècle et décorait ses rides de rouge, de bleu, de vert... Je la revois, tassée sur son siège, près de la croisée. Marie repasse ou essuie la vaisselle en bavardant. Il n'y a rien aux murs, pas une photo, pas un dessin, pas un tableau. Juste un calendrier des postes qui est punaisé à l'intérieur d'un placard.

Bizarrement dans le jardin, un rectangle de dix mètres sur quinze séparé par l'allée cimentée, c'est le contraire : pas un légume ne pousse ou, si par extraordinaire on s'y essaie, c'est le désastre... Des roses, des soleils, des marguerites, du lilas, du muguet, des cerises, des fraises, des pêches et ces fleurs inattendues, un été, par dizaines, et que Danièle identifia, un jour, sur un livre : DANGER PAVOTS.

Marie règne également sur une partie de la buanderie, une sorte d'appentis appuyé au mur du voisin et qui abrite une machine curieuse, un demi-tonneau monté sur pieds dans lequel battent trois pales de bois agitées par un moteur électrique posé sur des ferrures qui rendent les pieds solidaires.

Marie y enfourne des quantités de draps, de vêtements sur lesquels elle déverse par bassines l'eau qui bout sur un brûleur à butane.

Elle veille aussi sur la réserve de charbon ( qu'elle appelle carbi ) et qu'elle reconstitue chaque été.

Derrière l'autre mur mitoyen, celui qu'on aperçoit sur la photo, habite la mère Paul, une veuve entourée d'une demi-douzaine de gosses. Elle vend les journaux au porte-à-porte, à vélo, dans tout le quartier du Globe et jusqu'à la Mutuelle. Quelquefois elle nous prête les invendus. Le dimanche c'est un homme qui passe en chantant dans les rues. Le chien le connaît et le laisse traverser le jardin. Ferdinand discute avec lui et lui prend L'Humanité et le Journal d'Aubervilliers.

Le soir, en attendant que Jojo s'endorme, Marie se fait des frayeurs en feuilletant Détective. Un rideau nous sépare et je l'entends tourner les pages. Avant d'appuyer sur la poire électrique qui se balance devant la tête de lit, elle vient, l'hiver, vérifier le tirage du Godin qui chauffe ma chambre. En partant elle se penche, m'embrasse et me souffle :

- Alors, tu dors mec !...
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Enfants de pute, vire-moi ça, c'est un Noir !
Le type y allait de sa protestation
Enfant de pute virez-moi ça, c'est un Noir
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"Un Noir à l'air terrible lui faisait face."
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Ce que vous avez devant vous s'appelle une glace, monsieur ...
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