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F. Backlund (Autre)Hector Branciotti (Autre)
EAN : 9782070233922
350 pages
Gallimard (14/04/1981)
4.05/5   108 notes
Résumé :

On enterre une femme à deux heures... C'est par ces mots que comme L'Enfant brûlé, le chef-d'œuvre de Stig Dagerman, qui date de 1948. En effet, la mère est morte, laissant un mari et un fils de vingt ans. Qui était-elle en dehors de cette rumeur quotidienne dont elle remplissait la maison ? Trop tard pour le savoir. Désormais, son absence va prendre un poids que n'avait pas sa présence, suscitant entre père e... >Voir plus
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Stig DAGERMAN : L'enfant brûlé.
Traduit du suédois par E. Backlund. Préface d'Hector Bianciotti.
Edit. Gallimard, Coll. L'imaginaire, 2006. ISBN 2-07-023392-8

C'est un jeune homme d'à peine vingt-cinq ans qui écrit ce roman, publié en 1948. Abandonné par sa mère un mois après sa naissance dans la ferme de ses grands-parents, il ne la reverra qu'à l'âge de dix-neuf ans. Entretemps, son père l'a fait venir chez lui et sa nouvelle femme, à Stockholm, dans un appartement si exigu qu'il doit dormir dans la cuisine.

On ne s'étonnera donc pas de voir L'enfant brûlé s'ouvrir sur un enterrement, celui d'une mère justement ; une mère au prénom lourdement significatif : Alma, « la nourricière », un aspect primordial de la mère que Dagerman n'a jamais connu. Bengt, jeune étudiant, va donc vivre seul désormais avec son père, cultivant à tel point l'image idéalisée de la morte qu'il n'acceptera pas que celui-ci refasse sa vie avec Gun, la maîtresse qu'il avait jusqu'à présent gardée secrète. Peu à peu Bengt va découvrir l'existence de cette femme, inoffensive ouvreuse de cinéma, pleine de bons sentiments à son égard, qu'il va pourtant accabler d'une méchanceté haineuse, à la mesure de sa propre souffrance.

Lorsqu'il n'espionne pas la maîtresse de son père, Bengt fréquente aussi Bérit, sa fiancée ; une jeune fille terne et effacée qui s'excuserait presque de se trouver là, au centre de ce triangle impossible – père, fils, belle-mère potentielle – hanté par le fantôme de la morte. L'un des chapitres les plus forts et les plus cruels de ce roman, parce qu'il en cristallise tous les éléments sous l'apparence d'une banale scène de famille, rend bien compte de cette situation : pour la première fois le père a invité sa maîtresse à la maison, afin de la présenter « officiellement » à son fils et à Bérit ; tous les quatre prennent le thé autour de la table de la cuisine ; mais Dagerman intitule impitoyablement ce chapitre : Thé pour Quatre ou Cinq. C'est que la morte aussi est de la partie, évidemment, et que personne ne peut l'ignorer quoique chacun fasse semblant. Elle est là non seulement dans l'esprit torturé de Bengt mais aussi concrètement, pour ainsi dire, sous la forme de cette bougie, allumée par son fils au centre de la table et qui se consume inexorablement. Il faut préciser que cette bougie représente sans doute l'objet - on pourrait dire le personnage - essentiel du roman puisqu'elle est déjà présente au tout début, lors du repas qui suit les funérailles de la mère où elle constitue la métaphore insistante de cette vie qui vient de s'éteindre (Fritz Lang avait déjà utilisé de façon magistrale cette métaphore de la bougie et de la vie tout au long de son film Les trois lumières). Elle en justifie aussi le titre puisque c'est à sa flamme que Bengt, l'enfant, viendra se brûler non seulement physiquement (le jour de l'enterrement il s'y brûle réellement les mains) mais aussi de façon symbolique, et volontairement cette fois-ci, lors de la « cérémonie du thé » que nous évoquons ici.

Omniprésente dans le texte, la bougie en constitue le véritable « lieu géométrique » et il ne s'agit pas seulement ici d'une image puisque dans le chapitre en question tout repose sur la figure du carré (les quatre protagonistes autour de la table) dont elle occupe effectivement le centre, un centre vers lequel convergent et d'où partent implicitement toutes les lignes de tensions qui rendent insoutenable cette situation.

le triangle et le carré. On ne peut s'empêcher, à la lecture de ce roman, de penser à la rigueur géométrique de ces deux figures qui paraissent en régir toute la dramaturgie : l'impossible triangle dans lequel Bérit cherche sa place et le carré idéal, celui que constitueraient les deux couples enfin réconciliés du père et de sa maîtresse, du fils et de sa fiancée s'il n'y avait entre eux cette bougie… Tout le pathétique des quatre protagonistes tient à leur effort insensé pour faire coïncider ces deux figures, pour superposer triangle et carré en cette troisième improbable figure qui serait celle de la vie tout simplement, de la vie des gens ordinaires, faite de compromis et d'approximations, d'acceptation de la réalité.

Ce sont les relations de ces deux couples incapables de s'assumer comme tels que va explorer cet étrange récit. Il les explore du point de vue de Bengt uniquement et sur un mode narratif particulièrement original qui allie de façon symptomatique la première et la troisième personne. A la troisième personne, une description sèche et dépouillée des gestes et comportements de chacun, constituée de courtes phrases au présent progressant de l'une à l'autre par un jeu de reprises de termes identiques, comme autant de pulsations douloureuses ; constats indifférents qui répondent à l'étrange détachement avec lequel Bengt semble considérer toutes choses. A la première personne, ces lettres que Bengt s'écrit périodiquement à lui-même (« lettre de février », « lettre de mars », « lettre d'avril »…) et où il laisse libre cours à sa passion quasi pathologique de l'analyse , comme s'il lui fallait trouver cette soupape de sureté à la contention – au refoulement ? - que lui imposait le récit à la troisième personne ou, pour tenter d'interpréter cette alternance de personnes grammaticales, comme si son moi intime devait régulièrement se libérer de la censure imposée par son moi social. Inquiétant dédoublement schizophrénique qui prend ici la forme d'une technique d'écriture…

Et puis il y aura le drame, le sang. L'éclatement de la figure idéale du carré qui n'aura pu résister à la poussée du triangle oedipien. Il n'est pas nécessaire d'en évoquer ici toutes les péripéties, même si chacune d'elles peut se prêter à de nombreuses interprétations. Disons seulement que tout rentrera enfin dans l'ordre, dans l'ordre insupportable de la réalité.

« Écris avec du sang et tu apprendras que le sang est esprit » recommande Nietzsche dans "Ainsi parlait Zarathoustra" . Stig Dagerman n'a jamais fait que cela, écrire avec son propre sang. Et lorsqu'il a senti que ce n'était plus possible, qu'il n'en trouvait plus en lui ni le courage ni la force , quelques années seulement après la parution de L'enfant brûlé, ce sang, il a décidé de le verser, définitivement. C'était le 4 novembre 1954 ; il avait trente et un ans.
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Le récit commence par l'enterrement de la mère et on poursuit avec les réactions émotionnelles du père et du fils. Chacun a sa façon de réagir, de subir ou vivre ce deuil. Une incapacité à parler et communiquer s'installe entre eux ne laissant place qu'à la douleur.

Une écriture à deux voix : le narrateur à la troisième personne entrecoupé de la voix du fils qui s'écrit à lui-même afin de faire le point sur son ressenti. le narrateur se contente souvent de décrire des actions dans des phrases brèves. Ce sont de mini actions qui donnent l'impression que les personnages agissent par pulsions, se reprennent, recommencent. Les personnages ont bien un nom cependant le narrateur les nomment souvent par le lien de parenté comme le père, le fils, la fiancée. Cela donne un style assez hétérogène, parfois obsessionnel quand on revient toujours sur les mêmes éléments : les vêtements, les chaussures, les mains… Eléments qui prennent alors un côté symboliste. L'histoire se passe dans les années 40 et cette époque est bien représentée dans le mode de vie : les meubles, la façon de se vêtir, la radio, le télégramme, …
Le récit se tend peu à peu vers la colère et la soif de vengeance du fils. On a le sentiment de côtoyer un écorché vif qui finit par se rebeller contre tous, même les personnes aimantes. Et peut-être contre lui-même ?

Ce roman n'est certes pas une lecture détente. C'est cependant la découverte d'un auteur suédois noté comme l'un des plus importants de son époque. Cette lecture en appelle d'autre afin de cerner l'univers singulier de Stig Dagerman qui apparait plutôt sombre dans ce texte. Je ne peux pas dire ne pas avoir aimé, mais cette lecture reste tout de même éprouvante.
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Un livre curieux, un peu inclassable écrit en 1948 alors que l'auteur n'avait que vingt-cinq ans, six ans avant le suicide de celui qu'on appelait le Rimbaud du nord.

L'Enfant Brûlé est une sorte de roman d'apprentissage, d'initiation aussi à travers le deuil et l'amour. D'ailleurs le roman s'ouvre sur les obsèques de la mère de Bengt, un jeune homme de vingt ans. La mort de la mère laisse deux hommes face à face, le père Knut et le fils Bengt qui se retrouvent alors dans une relation d'amour et de haine dans une maison qui rappelle la mère, par son atmosphère et ses objets. Bengt le fils tient son père pour responsable de la mort de la mère, d'autant plus qu'il découvre que celui-ci a une maîtresse depuis longtemps et qu'il compte bien la faire emménager dans la maison.

Bengt éprouve des sentiments violents de chagrin, de répulsion envers son père et sa maîtresse, ses ressentis sont exacerbés par sa jeunesse et le secouent de façon anarchique. Tous les sentiments de Bengt sont analysés, décortiqués par l'auteur, en particulier dans des lettres que Bengt s'écrit à lui-même, chaque mois, pour évacuer le chagrin et la colère. Mais bien vite, il découvre que la haine est parfois proche de l'amour en tombant amoureux de Gun la maîtresse de son père. C'est tout d'abord un amour physique, puis un véritable sentiment amoureux.

Le style de Stig Dagerman, est direct, parfois brutal. Il fonctionne aussi par élisions comme si nommer les choses allaient les rendre plus réelles, plus douloureuses, plus violentes. Cela rend aussi ce jeune homme plus mystérieux, plus imprévisible. C'est un roman introspectif, sur un homme en formation, un jeune qui a perdu le contrôle de sa vie, qui se cherche et qui bouscule les règles en place en attendant de trouver sa propre place.
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Ça arrive rarement. Cette impression d'être en train de lire quelque chose de vraiment exceptionnel. Une lecture intense et douloureuse, portée par la grande beauté d'un style précis et poétique.

Au début du roman, on enterre la mère. Elle s'est effondrée un après-midi, chez le boucher. Personne pour la regretter, à part son fils de 20 ans. Enfermé dans sa peine, il ne trouve aucun réconfort, ni auprès de son père ni auprès de sa fiancée, et sa rancune monte d'un cran quand il apprend que son père a une maîtresse.

Une histoire aux accents oedipiens parsemée de motifs symboliques, comme une bougie, l'heure de la mort de la mère ou la couleur rouge d'une robe. Une atmosphère glaciale et asphyxiante de huis clos, qui demeure malgré le déplacement de l'action de l'appartement familial en ville à une petite île isolée.

L'auteur exprime une peur insoutenable à travers le personnage de Bengt qui aspire à un idéal de pureté, mais dont les mécanismes de défense passent par la violence et le mensonge. Dagerman n'avait pas encore 25 ans quand il a écrit ce roman dans lequel son personnage affirme que « vivre signifie seulement repousser son suicide de jour en jour ». L'auteur est mort à 31 ans, par suicide.
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Le chef d'oeuvre de Stig Dagerman, écrit en 1948 L'auteur, décrit comme le Rimbaud du Nord plonge son regard et le notre au plus profond de la nature humaine. L'absence d'une mėre décédée va mettre en relief les rapports entre le père et le fils, rapports emprunts de silence, de jalousie, de haine et d'amour. Sans nul doute, le roman le plus touchant que j'ai lu. le hasard à fait que j'ai parcouru les pages de cet ouvrage lorsque j'avais vingt ans, l'âge du protagoniste dans le roman. Mais encore maintenant,plusieurs années après, il m'arrive de reprendre ce livre et d'en parcourir quelques pages....et l'émotion suscitée est toujours la même.
Hector Bianciotti décrit l'oeuvre magnifiquement dans sa préface en paraphrasant le poète de "Feuilles d'herbes": "oui, c'est vrai, ceci n'est pas un livre; celui qui le touche touche un homme".
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Il arrive une chose étrange aux gens qui sont dans un petit bateau, une chose qui arrive rarement aux gens qui sont dans une voiture, dans le train ou dans un ascenseur, ni même à ceux qui sont dans un grand bateau, assez grand pour qu'il soit plus exact de dire qu'ils sont sur un bateau. Ce qu'ils éprouvent c'est un sentiment de solitude. Ils sont rassemblés entre quelques minces planches mais tout autour d'eux s'étend une eau profonde. La solitude, mais ce n'est pas la solitude de l'isolement. Ce qu'ils sentent c'est qu'ils sont seuls ensemble, seuls avec les autres dans le bateau. Aussi, entre les gens d'un petit bateau surgit-il un attachement imprévu. Chacun ne peut compter que sur les autres, la profondeur de l'eau emplit d'épouvante, et les petits bateaux sont très fragiles. Chacun devient la bouée de sauvetage des autres. Si tu n'as pas peur, je n'ai pas peur. Alors ne nous faisons pas peur. Soyons bons les uns envers les autres tant qu'il y aura de l'eau (pp. 174-5).
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Il n'y a rien d'aussi beau que les premières minutes de solitude avec celui qui pourrait nous aimer, avec celui que l'on pourrait aimer. Il n'y a rien d'aussi silencieux que ces minutes, rien d'aussi saturé de suave attente. C'est pour ces quelques minutes qu'on aime et non pour toutes celles qui suivront (p. 224).
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“Maman”, murmure-t-il en la caressant comme un fils.
Leur chaleur augmente. Leur désert blanc dégèle. Et regardez, le désert fleurit. Ils aiment le désert. Ils s’aiment beaucoup, mais plus que tout ils aiment leur désert, sans pour cela être plus heureux qu’avant, ni meilleurs, mais beaucoup moins stupides. Chauds et sages, ils restent, les yeux levés vers le plafond blanc, écoutant danser là-haut l’enfant malade du voisin. Sages, car la sagesse c’est d’être amoureux de la vie, tandis que la bêtise, c’est d’avoir honte de l’amour.
Ils sont sages, et de plus ils sont silencieux, car après l’éruption du volcan, nos sentiments s’emplissent de silence. Il y a un instant tout n’était que feu, maintenant la cendre chaude réchauffe nos pieds. Il y a un instant nous étions aveuglés par la lumière, maintenant un crépuscule béni repose nos yeux. Tout a retrouvé le calme ; le volcan dort. Même nos pauvres nerfs dorment. Nous ne sommes pas heureux mais nous jouissons d’une paix provisoire. Il y a un instant, nous voyions le désert de notre vie dans toute son effroyable étendue. Maintenant nous voyons le désert fleurir. Les oasis ne sont pas rapprochées mais elles existent. Nous savons que le désert est grand. Mais nous savons aussi que c’est dans les plus grands déserts que les oasis sont le plus nombreuses. Nous devons payer cher pour savoir cela. Une éruption de volcan en est le prix. C’est cher, mais il n’est pas d’autre prix. C’est pourquoi nous devons bénir les volcans, les remercier de nous avoir aveuglés, car il faut avoir été aveuglé pour acquérir une vie parfaite. Les remercier encore de nous brûler, car seuls les enfants brûlés peuvent réchauffer les autres.
Mais les instants de paix sont brefs. Tous les autres instants sont beaucoup plus longs. La sagesse est aussi de savoir cela. Mais parce qu’ils sont brefs, il nous faut vivre ces instants comme si nous ne devions vivre que ceux-là. Cela aussi ils le savent.
Aussi ne répondent-ils pas quand Bérit appelle au téléphone.
Quand Knut appellera, ils ne répondront pas non plus.
Les tantes aussi appelleront en vain. (L’Imaginaire / Gallimard, p. 331-333)
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Chaque homme a son public et personne ne doit se montrer différent de ce qu'il est censé être. Sinon ce public est déçu. Non pas parce que la nouvelle interprétation est mauvaise, mais parce qu'elle est nouvelle. Une personne qui vient d'en appeler à notre pitié, à notre tristesse ou à notre peur ne doit pas commencer subitement à éprouver notre joie de la façon dont elle vient d'éprouver notre gravité. Il ne faut pas que trop de choses prennent place en nous, dans un seul individu. Dans ce cas nous ne sommes pas quelqu'un de sûr. Nous n'aimons pas celui dont nous ne sommes pas sûrs. Et celui qui semble être arrivé à tout placer, nous le haïssons, car c'est contraire à la règle du jeu. Les personnes vraiment populaires sont tout à fait uniformes, elles sont toujours elles-mêmes, c'est-à-dire telles que nous autres nous nous attendons à les trouver (pp. 148-9).
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Après un petit moment il ouvre la porte de la chambre du père. Il entre. Il allume le lustre et s'approche de l'ottomane sur la pointe des pieds. Il s'agenouille alors près de l'homme endormi et lui ôte ses chaussures. Il les pose doucement sur le plancher. Il lui défait son col. En contemplant le visage endormi il est saisi d'une si subite et si irrésistible tendresse que ses mains s'élancent vers le visage et il ne peut les empêcher de le caresser. Peu à peu il se sent envahi par une joie insensée. Il lui ôte son veston, déboutonne son gilet, pend le veston dans l'entrée sur un cintre et prend un manteau. Tandis qu'il étale le manteau sur le père, ses yeux s'emplissent de larmes. Il s'assied alors sur le plancher à côté de l'ottomane et, serrant la main du père dans la sienne, il regarde au plafond et pleure de joie.

p. 246
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Videos de Stig Dagerman (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stig Dagerman
Lecture de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman et concert autour des oeuvres de Théodore de Banville, Gérard de Nerval, Paul Eluard et Rabindranath Tagore.
« C'est l'angoisse de la séparation qui s'épand par tout le monde et donne naissance à des formes sans nombre dans le ciel infini. C'est ce chagrin de la séparation qui contemple en silence toute la nuit d'étoile en étoile et qui éveille une lyre parmi les chuchotantes feuilles dans la pluvieuse obscurité de juillet. C'est cette envahissante peine qui s'épaissit en amours et désirs, en souffrances et en joies dans les demeures humaines, et c'est toujours elle qui fond et ruisselle en chansons. »
L'Offrande lyrique, Rabindranath Tagore, traduit par André Gide.
Ces émotions douces et amères qui nous secouent ne sont-elles pas universelles ? Ne sont-elles pas l'essence même de notre existence ? Deleyaman, groupe franco-américain dans la veine céleste de Dead Can Dance, aborde ces questions vibrantes, parle d'art, d'amour, de beauté et de contemplation comme des réponses à nos contraintes existentielles.C'est une amicale collaboration artistique entre le groupe et Fanny Ardant qui a donné naissance à cette création. Au travers d'un texte lu, elle dialogue avec le groupe sur une musique créée par Deleyaman. Avec le son du doudouk, le groupe d'Aret Madilian interprétera les titres français de sa discographie
Fanny Ardant : voix Béatrice Valantin : voix, clavier Aret Madilian : piano, clavier, guitare, percussion Guillaume Leprevost : basse, guitare Artyom Minasyan : doudouk, plul, pku Madalina Obreja : violon Gérard Madilian : doudouk
Création en partenariat avec le Trianon Transatlantique de Sotteville lès Rouen – Scène conventionnée d'intérêt national art et création chanson francophone.
À écouter – Deleyaman, « Sentinel », 2020. Plus d'informations sur www.deleyaman.com À écouter : https://deleyaman.bandcamp.com/album/sentinel
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