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Quentin Blake (Illustrateur)Élisabeth Gaspar (Traducteur)
EAN : 9782070612635
224 pages
Gallimard Jeunesse (15/03/2007)
4.18/5   7056 notes
Résumé :
Le métier de visseur de capuchons de tubes de dentifrice ne permettait pas à Mr Bucket de subvenir aux besoins de sa nombreuse famille : Mrs Bucket son épouse, grand-maman Joséphine et grand-papa Joe, grand-papa Georges et grand-maman Georgina. Sans oublier son fils Charlie dont le rêve le plus fou était de manger du chocolat ! Aussi, quelle ne fut pas l'émotion du jeune garçon en apprenant que Willy Wonka invitait cinq enfants à visiter sa merveilleuse chocolaterie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (386) Voir plus Ajouter une critique
4,18

sur 7056 notes
Une histoire, un livre, un dessin, un murmure, c'est toujours pour partie ce qu'y a mis son émetteur et pour partie ce qu'y a perçu son récepteur. Il n'y a pas de vérité, jamais. Il n'y a qu'une offre, une main tendue qui sera acceptée ou refusée, un contrat qui sera entériné ou rompu.
Aujourd'hui, en ma qualité de récepteur, cette histoire résonne abondamment à mes oreilles de multiples sons de cloches, anciens ou récents, proches ou lointains, que je me propose de vous évoquer.
Tout d'abord, je perçois en Charlie Et La Chocolaterie l'influence de deux classiques majeurs de la littérature enfantine des îles britanniques.
En effet, comment, en premier lieu, ne pas voir en Willy Wonka, chocolatier fantasque qui passe son temps à courir après le temps, un avatar mixte du lapin blanc toujours en retard et du chapelier d'Alice Au Pays des Merveilles ? le portrait que donne Roald Dahl de son chocolatier colle à la perfection à l'illustration du chapelier de John Tenniel dans la première édition du livre de Lewis Caroll. Il faut bien reconnaître que d'une certaine façon, Willy Wonka va conduire un enfant « au pays des merveilles », ce qui est le rôle du lapin blanc d'Alice.
Comment, deuxièmement, ne pas reconnaître une certaine filiation entre les Oompas-Loompas de l'histoire et les Lilliputiens de Jonathan Swift ? La chocolaterie ultramoderne et féerique peut aussi évoquer d'autres voyages de Gulliver.
Ajoutons encore, au chapitre des influences littéraires, un petit côté Oliver Twist chez le Charlie du début, voire, mais c'est discutable, trois pincées de Roi Arthur à la fin, et la boucle sera bouclée en ce qui concerne les relents de classiques anglo-irlandais.
Mais parmi ce bourdonnement de cloches littéraires, il me faut confesser que la vision que je compte vous proposer aujourd'hui de ce classique de la littérature jeunesse sera fortement empreinte non pas de littérature, mais d'une expérience cinématographique récente et que je conseille à quiconque, à savoir l'excellent film japonais Tel Père, Tel Fils.
Charlie a deux pères dans cette histoire. Son père biologique, Mr Bucket, discret, besogneux, toujours absent pour assurer la survie matérielle de la famille. Mais son vrai père, c'est bien Willy Wonka, c'est lui que Charlie admire, c'est lui qui le fait rêver, c'est à lui qu'il aimerait ressembler.
Willy Wonka n'a pas d'enfant, il désire transmettre son savoir, sa manière d'être, plus encore que son bien (la chocolaterie), bref, il veut se comporter en père après s'être comporté en enfant durant toute sa vie. J'en veux pour preuve les patronymes choisis par Roald Dahl. On sait qu'ils ont tous un lien avec le tempérament du protagoniste. Charlie, le héros, s'appelle Bucket, qui en anglais signifie seau, c'est-à-dire, celui que l'on prend vide, que l'on envoie au fond d'un puits et que l'on ressort plein. Tiens ! Qui est-ce qui tombe au fond d'un puits profond déjà ? Ne serait-ce pas Alice, par hasard ?
Que pourrait bien signifier Willy Wonka ? Hormis le fait, que je passerai sous silence, que Wonka commence comme Wonderland (Pays des Merveilles), le terme britannique wonky signifie « quelque chose de branlant, qui ne tourne pas rond, d'un peu détraqué » et c'est vrai qu'il est assez allumé ce Willy. Tiens, mais d'ailleurs, j'y pense, dans Willy, il y a will, la volonté. Et si Willy Wonka, cela voulait dire, celui qui a la volonté de ne rien faire exactement comme tout le monde, d'être un peu toqué à sa façon, et de vivre dans son pays imaginaire ?
- Ouille, ouille, ouille, Nastasia, tu nous embrouilles !
- Mais non, mais non, pas tant que ça, les enfants ! Voyez encore ceci.
Qu'est-ce qui fait l'originalité de Charlie Et La Chocolaterie, alors ? Probablement pas la forme, comme je l'ai exprimé précédemment, très inspirée de nombreux autres classiques anglais pour la jeunesse. En revanche, le fond pourrait nous intéresser davantage.
Que nous dit Roald Dahl en 1964 ? (Eh oui ! 1964 ! Ça ne nous rajeunit pas !)
Il ne nous parle ni plus ni moins que de l'éducation des enfants qu'il sentait à la dérive et que le demi-siècle écoulé depuis lors a confirmé. Il nous dit qu'aimer ses enfants, ce n'est pas les gaver de nourriture (Augustus Gloop), ce n'est pas les abreuver de programmes télévisés, internet et jeux vidéo pour avoir la paix (Mike Teavee), ce n'est pas leur offrir tout ce qu'ils veulent et quand ils le veulent (Veruca Salt), ce n'est pas les laisser se comporter de façon vulgaire et impolie (Violette Beauregard) et ce n'est pas non plus leur offrir un quotidien fait uniquement de pondération et de pragmatisme (Charlie Bucket).
L'éducation, c'est un savant mélange, où il faut savoir leur consacrer du temps, beaucoup plus que de l'argent ou des cadeaux, leur transmettre des valeurs, humaines ou financières, et surtout, surtout, ne jamais oublier de les faire rêver et de leur allumer des étoiles plein les yeux.
Bref, tout un programme, qu'Alain Souchon avait résumé de la sorte dans sa chanson Foule Sentimentale :
« Aïe ! On nous fait croire,
Que le bonheur c'est d'avoir,
D'en avoir plein les armoires.
Dérision de nous, dérisoires.
[…]
Pour demain nos enfants pâles,
Un mieux, un rêve, un cheval. »

En somme, selon moi, cette chocolaterie, c'est tout le réservoir à rêveries dont vous pouvez disposer pour faire fleurir les sourires de tous vos petits Charlie, loin, très loin des bouches toujours tristes des enfants trop gâtés qui ne savent plus rien apprécier.
Mais ça, bien sûr, ce n'est que mon avis, c'est-à-dire bien peu de chose. le mieux que vous ayez à faire, c'est d'ouvrir une tablette de Charlie Et La Chocolaterie pour vérifier s'il n'y a pas, par hasard, un ticket d'or à l'intérieur…
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Salut Kilyan/Killian/Killyan/Kyliane, Enzo, Lilou/Leelou/Lylou, Sara/Sarra/Sarah.

Saviez-vous qu'avant d'être un film avec Johnny Depp, Charlie et la chocolaterie est surtout un livre ? Non ? Listen to me, vous allez sachoir, et vous pourrez alors dire “Nous sachons”.

C'est l'histoire de Charlie, un p'tit môme d'une dizaine d'années, comme vous, là.
Il a la chance d'avoir une famille qui l'aime, un père, une mère et quatre grand-parents. Et même si ça doit sentir le fauve tous ces vieux qui ne se lavent jamais et ne sortent jamais de leur lit, ils ont des courants d'air pour évacuer l'odeur. Ouais, parce que côté isolation, chez Charlie ça respecte pas la RT2012. Chez Charlie et compagnie ils ont pas de thune, alors leur baraque c'est plus un gruyère qu'un studio en écoquartier.
Sa famille et lui, ils sont tellement à la dèche qu'ils sont obligés de bouffer du chou TOUS LES JOURS !
Charlie il a pas de Nutella ou de Coca au p'tit dèj, lui. Quand il a faim le mercredi midi il va pas au McDo prendre un Happy Meal, non, il crève grave la dalle !
Au moins il est pas gras, tu m'diras. Il va pas nous faire péter le trou d'la sécu en pilules pour le coeur (toute façon ça s'passe aux USA, donc on s'en fout car là-bas d'abord les pauvres ils crèvent d'autre chose, puis y'a pas la sécu ! Malinx le Lynx !).
En plus de tout, le PIRE, tu vas voir, c'est que Charlie, comme ses parents ils ont peau d'balle vu que son père il bosse à l'usine à visser des capuchons de tube de dentifrice (je te rappelle qu'il vit aux USA, y'a pas de chômage, de RSA ou de prime de rentrée, hein) et que sa mère elle coupe du chou et torche ses anciens toutes la journée pour gratis (tu la vois la place de la femme, dans la family tradi, là ?), bah à son anniv', le p'tit Charlie il a PAS DE CADEAU !
Il aura jamais la piste de Beyblade comme toi, la Switch ou la doudoune Fila trop classe. Non, lui, tu vas rire, on lui offre UN BÂTON DE CHOCOLAT !
Miskine ! Un bâton de chocolat.
Genre à ton anniversaire t'aurais juste UN Twix ! Même pas les deux, non, juste le Twix gauche, ou le Twix droit, suspense...
Les jouets ? Wallou ! Peau d'zob !
Ses darons ils sont là, genre “Joyeux anniversaire Charlie, voilà, bon appétit mon chéri”. Toi tu dirais “tu t'fous d'ma gueule, m'man ?” bah lui, non. Il dit “merci” et il en propose même un bout à tout le monde tellement il est gentil ! (Ouais, tu peux te sentir comme une merde, c'est un peu le but de mon laïus, là. Quoi ? C'est quoi un “Laïus” ? Google est ton ami, non ? Bah demande-lui !).
Mais bon, comme ses darons ils sont gentils aussi (“les chiens font pas des chats”, c'est une expression française), ils refusent de lui bouffer un bout de son “cadeau” et Charlie se garde son choco-minus qu'il fait même durer UN MOIS. Fais pas genre, toi tu l'aurais jeté au bout d'une heure en disant qu'il était périmé, je le sais (et non, il le partage pas ! Non, ça c'est dans le film ! D'ailleurs il a jamais fabriqué de chocolaterie en Lego Eco+, aussi. Dans le livre il le bouffe solo, et il joue pas. Fait gaffe si la prof de français te pose la question, te laisse pas niquer ! C'est des bâtards les gars du ciné ils ont modifié le livre et ils ont même pas prévenu ! Tu vas voir, je vais essayer de te dire quand y'a des différences, mais après tu peux aussi te sortir les doigts et le lire, hein !).

Bref, Charlie il a pas la vie facile.
Il peut même pas jouer à Fortnite. Il a pas Netflix. Il peut même pas regarder Twitch ou les Stream de Squeezie. Il a même pas la télé. Et personne peut faire une partage de co avec lui, toute façon il a pas de portable...
La loose internationale. Toi t'aurais tenté de te petit-suicider, mais lui, non. Charlie il reste OP-TI-MISTE.
Bon, on sait pas trop ce qu'il fout de ses journées, mais va pas croire qu'il zone, qu'il pète des trucs pour se marrer, ou qu'il vend du matos ou quoi, non, il reste zen, bien sage, il fait des bisous à ses grand-parents (bah ouais, il a compris que les gens c'est plus important que les objets, en fait. Toi tu t'en rendras pas compte tout de suite, ça attendra que tu te retrouves solo sans voir tes gosses dans quinze-vingt ans, mais on n'en est pas là) et il va à l'école même quand il neige, qu'il a froid, qu'il a pas assez mangé ou qu'il a pas envie. Bref, Charlie c'est un peu une victime de la vie, de la société, et c'est trop pas juste, c'est clair.

Mais attends un peu avant d'appeler le 119, parce que le Roald Dahl, là, le mec qui a écrit le livre en 1965 (on dit “auteur”, hein), bah il a tout prévu ! Et Charlie qui est si sage et bien élevé, ben il va être récompensé par le destin ! Oui, bon, c'est un livre, on peut toujours rêver. Pleure pas, Jean-Kevin, toi aussi tu seras président de la République, comme tous tes merveilleux petits camarades ;)

Donc un jour, vient LE Twist : alors que c'est encore pire que pire, que sa famille commence à crever de faim, Charlie trouve UN dollar dans le caniveau (pour simplifier on va dire que ça fait un euro, même pas une baguette de pain, même pas une petite frite), et là Charlie il est en transe car il va pouvoir s'acheter à bouffer avec ! C'est le sauveur de la famille ! Et il a même pas arraché une petite vieille pour ça, non, il l'a trouvé par terre !
Alors bon, un peu égoïste quand même (mais j'pense qu'il a dû se flageller après, y'a pas moyen autrement) il décide de dépenser un peu de ce pèze pour une barre de choc. Et même qu'il aura encore de la monnaie à ramener à sa reum, parce qu'avec son dollar il peut acheter plein de manger (remarque, dans le film l'inflation est passée par là, il trouve 10 dollars), et si y'a pas de Haribo ou de KFC, y'a du chocolat Wonka ! Et ça c'est la classe, parce que Willie Wonka c'est le maître du sucre, le magicien de la bouffe qui fait grossir, la Majesté des maladies cardio-vasculaires (demande à la prof de SVT), bref, c'est le plus grand chocolatier du Monde, et en plus son usine (qui pollue un max, mais c'est pas grave parce que c'est les pauvres qui habitent à côté) elle est dans la ville de Charlie (d'ailleurs il la voit par le trou dans le mur qui lui sert de fenêtre…) !
Donc Charlie s'achète son chocolat, il en prend même un deuxième et la PAF, la chance de ouf, il trouve un “Ticket d'or” ! Il a gagné le concours organisé par le Community Manager de Wonka, il va pouvoir visiter l'usine (non, non, ça le fait pas iech, il est content. Toi ça t'aurait fait chier de visiter une usine, c'est clair) et surtout, il va avoir des bonbons gratuits pour toute la vie ! (Oh, au passage, oublie le coup du dentiste. Wonka-Saroumane-Dracula il existe que dans le film, pas dans le livre !)
Il rentre à la maison trop happy, il réveille les vieux, il gueule bien fort, et tout le monde est content (sauf son père qui en a à peu près rien à battre et qui va même pas vouloir l'accompagner dans sa visite) surtout son grand-père, qui va l'accompagner.

Attention, Charlie est pas le seul gagnant. Avec lui, y'a 4 gamins, et on va découvrir que c'est des p'tites merdes, chacun dans son style.

Là fait gaffe, car si tu te reconnais dans un de ces déchets de l'éducation moderne, ça veut dire que t'es pas un bon gosse mais une crasse mal élevée et que tu vas finir mal (genre homme politique, banquier, pilier de PMU, chasseur ou pire wedding planer).
On va faire vite car ces petites pourritures ne méritent pas plus : en numéro un, Augustus Gloop, une boule graisse qui ne pense qu'à s'empiffrer et se remplir l'estomac de trucs gras ou sucrés. Lui, pas de doute, quand il pisse il voit pas sa Knacki. Ensuite, y'a Veruca Salt, elle c'est une grosse peste pourrie gâtée. Dès qu'elle fait un caprice, ses parents lâchent pour avoir la paix. Si à l'époque y'avait eu des portables, Veruca elle aurait l'iphone 11pro max (bon là elle a des poneys, des trucs de bourges, c'est pareil ; d'ailleurs, pour tout te dire, elle va même vouloir que son père lui achète un Oompa-Loompa, mais là j'anticipe un peu). Après, vient Violette Beauregard, la mâcheuse de chewing-gum malpolie, vulgaire, vulgaire, vulgaire. Enfin, t'as Mike Teevee, le barjo nourri à la TV (TV, Teevee, tivi, bref, t'as compris si t'es pas trop nul en anglais) qui passe son temps à regarder des vidéo trash et à gueuler quand il a pas sa dose d'écran.
Bon, t'as dû le comprendre toi-même, mais ces quatre rejetons pervertis sont la personnification (hou, attention le mot compliqué… en fait, non) de travers de notre belle société moderne.
Augustus, c'est une critique de la malbouffe, de la mauvaise éducation (alimentaire) et de la surconsommation. Veruca, c'est une critique de la mauvaise éducation, de la surconsommation et du matérialisme / capitalisme. Violette, c'est une critique de la mauvaise éducation, de l'idiocratie et du déclin de certaines valeurs. Mike, c'est une critique de la mauvaise éducation, de la surexposition aux écrans et de la violence.
Je suis sûr que tu te retrouves un peu dans chaque, quand tu prends ton petit dèj de Kellogs devant un écran, que tu débarasses pas la table et que tu râles si y'a plus de lait ou plus de batterie. Avoue ! C'est pas ta faute, rassure-toi ;)

Bref, voilà avec quels merdeux Charlie va visiter la fabrique et entrer en compèt. Et comme tu t'en doutes - je vais pas tout te spoiler - mais c'est lui qui sera le seul survivant à la fin de la Wonka's Chocolate Battle Royale. Et sans ken personne dans le dos en plus. Tranquille, avec son papy, Charlie il va tous les enterrer ces sales mioches.

Et pour faire bref, les valeurs de notre mignon petit Charlie vont l'emporter sur la crasse des vermines bouffies d'orgueil, de sucre ou de lumière bleue.

Bon après je t'avoue que y'a pas que des trucs ultra positifs dans le bouquin...
Y'a pas que de la bonne morale politiquement correcte du 21e siècle, hipster-bobo ou éco-friendly. Entre place des femmes et problèmes raciaux, on voit que ça a été écrit y'a quelques année. Pour rappel : 1965 ! Tes parents étaient même pas nés... (ou alors t'es le gosse de Céline et René).
T'as qu'à voir les Oompa Loompa, là, les p'tits gars qui bossent chez Wonka. J'en ai parlé tout à l'heure avec Veruca. Dans le film c'est des clones de Deep Roy qui chantent à tue-tête dans leurs combi SM de daltonien. Bon, et je te rappelle aussi que dans le film la seule “femme” Oompa-Loompa est secrétaire (si c'est pas du beau sexisme, ça aussi). Mais là on parle du livre, t'as raison. Bah, c'est pire, en fait.
Si tu creuses un peu, voire si t'es carrément complotiste ou paranoïaque, tu pourras voir dans les Oompa Loompa des esclaves modernes... Et si t'es pas trop con, tu feras le rapprochement entre leur origine étrangère (Wonka dit carrément qu'il les a “importés directement d'Afrique, dans des caisses avec des trous d'aération”... hum hum, c'est pas trop “touche pas à mon pote”, ça hein), leur mode de vie brousse-style (avec pagnes et peaux de bêtes, crevant la dalle avant que l'homme blanc ne vienne les sauver), leur couleur de peau (celle du chocolat, tiens, tiens), le fait qu'ils ne soient payés qu'en “fèves de cacao” et qu'ils ne puissent pas sortir de l'usine (sinon “ils mourraient de froid”...). Il n'y a qu'un pas que la Licra n'a pas encore franchi, mais que d'autres auront peut-être fait. Check that.

Mais reste tranquille, ne vas pas boycotter le livre en argumentant que c'est raciste et que tu veux pas lire ça. Me fait pas dire ce que j'ai pas dit. C'était juste une remise en contexte qui me semblait nécessaire.

Donc maintenant les kids, si vous avez retenu que Charlie et la Chocolaterie c'est un pamphlet (rooh, v'la un autre mot de grand, dis-donc) contre la mauvaise éducation et surtout, surtout, surtout, contre la TV, vous aurez pas perdu votre temps.

D'ailleurs, si vous voulez un conseil, faites le lire à vos parents, entre deux snap, avant un apéro ou à la mi-temps. P't-être qu'ils vous appelleront Mike ou Veruca après ça ;)

Allez, je vais balancer un dernier tip gratos : dans le film ils ont conservé les chansons des esclaves oompa-loompiens (surtout celle sur Augustus Gloop, là, qui reste bien dans la tête pendant des semaines). Mais il y en a une qu'ils ont supprimé, les bâtards, et une d'importance en plus ! Une qui exprime que les écrans te bousillent le cerveau...

Forcément, c'était pas trop raccord de faire un film sur un livre qui dit, entre autres, que les écrans abrutissent les masses…

Mais maintenant, vous sachez ! ;)

Merci qui ?
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Pourtant, j'aime le chocolat ; pourtant, j'aime Roald Dahl mais il faut croire que cette fois-ci, l'alchimie n'a pas opéré, je serais restée insensible aux ensorcellements agro-alimentaires du grand Willy Wonka.

Côté écriture, rien à redire, très fidèle au style de l'auteur et cette plume étiquetée "jeunesse" a de quoi séduire petits et grands. Côté histoire, hélas pour moi qui, enfant, n'ai jamais apprécié les visites guidées, je me suis ennuyée à parcourir la Chocolaterie.

Passé la première partie du récit très sympathique où on fait connaissance avec Charlie et sa famille, le faux suspense de la quête du ticket d'or gagnant a créé une rupture dans ma lecture, laissant place à une narration assez prévisible, non pas que je sois extralucide et que j'ai découvert par anticipation les inventions géniales de Willy Wonka, mais parce que le but de l'auteur de hisser Charlie sur le piédestal de l'enfant parfait sans vice était trop flagrant.

Ok, Violet, Mike, Veruca et Augustus ne sont pas des enfants modèles, loin s'en faut, et ils ne sont pas aussi pauvres que Charlie mais pour autant, ils sont pas responsables de ce que les adultes et la société ont fait d'eux. Je sais parfaitement que c'est justement le but de Roald Dahl de dénoncer l'éducation viciée mais j'ai trouvé, personnellement, qu'il forçait sur la stigmatisation. Un enfant devient à la fois ce qu'il est promis à devenir par sa nature et ce que ses parents font de lui. Certains me diront très justement que c'est pour cette raison que l'un de leurs parents est autorisé à les accompagner lors de la visite de la Chocolaterie, et moi de répondre : plutôt punir uniquement l'accompagnateur !

Lu adolescente, ce roman ne m'a donc pas emballée et le film de Tim Burton, esthétiquement très poussé, ne m'a pas réconcilié avec lui. Mais bon, relativisons, une mauvaise pioche, ça arrive à tout le monde, Roald Dahl a d'autres atouts pour me convaincre.
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La polémique sur les Dix petits nègres et son changement de nom est encore récente. Et heureusement les censeurs ne se sont pas penchés sur Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl, car ce n'est ici pas une simple comptine et le titre qui y est associé qu'il aurait alors fallu changer, mais bien toute l'histoire d'une troupe de personnages secondaires, bien importants dans l'histoire tout de même.
Alors oui les Oompa-Loompas sont clairement exploités par Willy Wonka dans sa chocolaterie, ils sont "payés" en chocolat, ne sortent jamais... bref, ce sont des gens déracinés réduits en esclavage, même si on cherche à justifier cela par le fait que leur vie serait bien meilleure en Europe (ça sonne bien actuel non ?). Oui, les deux dernières adaptations filmées ont bien fait de réinterpréter le récit de Dahl en transformant la tribu africaine en des personnages fantastiques, bien plus dans l'esprit du conte. Mais bien sûr qu'il faut conserver la version originale, reflet de son époque, pour comprendre comment il paraissait totalement logique au colonialiste Dahl d'imaginer qu'il convenait de sauver la pauvre tribu en danger en l'enfermant dans une usine et la faisant travailler, y compris en ramant dans des galères dévalent des rivières de chocolat. Je ne pouvais qu'aborder ce sujet ayant été totalement surpris de ne pas avoir entendu de polémique sur le sujet avant quand on parlait du livre (sans doute parce que je n'ai connu le livre que par le film avec Depp qui avait intelligemment et heureusement évité la polémique).

Passons à l'histoire elle-même. Elle est très bien construite, à l'image d'un long conte de fées déjanté. le petit garçon pauvre est exagérément pauvre mais la caricature est finalement drôle et fait bien contrepoint avec les autres enfants. Les sales gamins ont des travers encore bien actuels pour la plupart (obésité, enfant roi, accro à la télévision ou actuellement aux vidéos internet) Seul le jugement extrême sur le chewing-gum stigmatise une nouveauté de l'époque qui ne s'est tout de même pas avéré si compliqué à gérer dans l'éducation. La responsabilisation des parents est également fort habilement décrite, lisible et compréhensible pour les enfants et intéressante malgré tout pour un lecteur adulte. L'enchaînement des salles et des idées originales remet bien au goût du jour la maison en pain d'épice de la sorcière d'Hansel et Gretel. Enfin, le personnage de Willi Wonka semble taillé pour devenir un personnage de Burton ! A l'image des personnages d'Alice aux Pays des Merveilles, certaines de ses réactions brutales désarçonnent même le lecteur adulte et évitent le côté lisse de beaucoup de personnages "gentils" des contes pour enfants. le lecteur reste en attente du prochain rebondissement, ayant évidemment compris à force la mécanique de l'histoire mais souvent surpris par le biais pris par l'auteur pour malgré tout étonner.

Une lecture rapide et agréable, qui donne envie de se précipiter chez son confiseur pour vérifier qu'on n'a pas loupé les dernières nouveautés, au cas où certains aient réussi à s'inspirer des inventions de Willy Wonka.
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J'aime bien faire les choses à l'envers, remonter aux sources.

Ainsi, après avoir lu Charlie et le grand ascenseur de verre, j'ai remonté le temps littéraire pour visiter la fabuleuse chocolaterie du " chocolatier le plus fascinant, le plus fantastique, le plus extraordinaire qu'on ait jamais vu, le magicien du chocolat", Monsieur Willy Wonka.
Voici une lecture délicate,  car après avoir vu au moins 10 fois l'adaptation cinématographique de Tim Burton,  n'allais-je pas être blasée ?

C'était sans compter sur les illustrations de Quentin Blake ( l'illustrateur fétiche de Roald Dahl ) dont  les images donnent encore plus envie de se plonger dans l'écrit, car elles y ajoutent des ingrédients  superplaisantissimes.

Et puis Willy Wonka, créature sautillante féerique, incarne réellement  l'esprit de malice qui permettra à son auteur de  décrire pourtant une sévère critique de la société de consommation, sorte d'invitation à l'humilité adressée aux enfants. Pour commencer, la leçon de dégustation de chocolat noir  pour cet enfant privé de tout (sauf d'amour) en est un beau tableau :
Jugez plutôt. .. c'est long, mais c'est unique...

" Une fois par an seulement, le jour de son anniversaire, Charlie Buck avait droit à un peu de chocolat. Toute la famille faisait des économies en prévision de cette fête exceptionnelle et, le grand jour arrivé, Charlie se voyait offrir une petite tablette de chocolat, pour lui tout seul. Et chaque fois, en ce merveilleux matin d'anniversaire, il plaçait la tablette avec soin dans une petite caisse de bois pour la conserver précieusement comme un lingot d'or massif : puis, pendant quelques jours,  il se contentait de la regarder sans même oser y toucher. Enfin, quand il n'en pouvait plus, il retirait un tout petit bout de papier, dans le coin, découvrant un tout petit bout de chocolat, et puis il prenait ce petit bout, juste de quoi grignoter, pour le laisser fondre doucement sur sa langue. le lendemain, il croquait un autre bout, et ainsi de suite, et ainsi de suite. C'est comme ça que Charlie faisait durer plus d'un mois le précieux cadeau d'anniversaire qu'était cette tablette de chocolat à deux sous. "

Ce texte publié au milieu des années soixante n'a pas pris une ride, car il y pointe  du bout de son stylo d'auteur  quelques-uns des travers de notre société : surabondance, obsession de la performance,  brutalité, addiction aux écrans, et j'en passe.

Mais c'est aussi la dénonciation de nos solitudes modernes, car les grands- parents de Charlie, même démunis de tout, ne sont jamais seuls, et ils évoluent sans plainte, ni rancoeur  aucune.
Ce qui fait tenir ce petit groupe humain désoeuvré n' est - ce pas aussi la possibilité offerte à cet enfant d'être gavé d'histoires que ces quatre vieillards lui content chaque soir ? Malgré le froid, malgré la faim.
Qu' est ce qui fait grandir les enfants ? Ce livre y répond grandement.

Cet incontournable de la littérature de jeunesse, véritable page-turner du siècle dernier contient aussi une part de mystère avec l'inquiétante usine dont personne n'est jusque là  ressorti, et évidemment une grande part d'aventure, car  qu'est - ce d'autre au final que cette visite au pays de Willy Wonka sinon une expédition extraordinaire dans un univers inquiétant et envoûtant ?
Et que penser de ce chef d'entreprise décalé,  hystérique et déroutant, parfois même fort ambigu ?

Mais, ce que contiennent avant tout les écrits de Dahl, et c'est là que réside le génie de cet auteur, c'est surtout du respect, de l'obéissance aux vieilles générations, dans ce monde fabuleux où même les pauvres aiment et respectent les riches.

Dans un vrai sens du dialogue, ce livre magique et moral  sent donc bon le chocolat chaud.
Livre  magique, car l'imagination de Dahl est sans limite, et sans garde fou (vous êtes prévenu. Si votre imagination est trop sage, confinée, passez votre chemin, ce livre,  et cet auteur ne sont pas pour vous).
Livre moral, car chez lui, une simple journée peut vite tourner au cauchemar si vous êtes obsédé par la nourriture, vantard et compétitif, capricieux, ou paresseux.
Ce qui est le cas de presque tous les enfants invités, devenus tous monstrueusement désagréables par l'unique  faute de leurs parents. Ces enfants sont la représentation d'un vice, avec tous les excès que ce conte engendre chez ces jeunes personnages.
Avec quelques leçons d'éducation au passage : " elle mérite une bonne fessée, c'est toujours dangereux de trop gâter les
enfants ". Et hop, ça c'est dit !

Et puis, il y a LA LANGUE  de Dahl si particulière puisqu'elle crée une sorte de musicalité, avec des jeux de rythmes et de sonorités magnifiquement traduits de l'anglais. Son lexique totalement inventé parfois, son vocabulaire empreint d'humour et de poésie, la spontanéité des dialogues font de son écriture comme un univers unique dans lequel plonger est aisé à tout âge.

Pour résumer, qu'est ce qu'un livre génial ?
C'est un livre qui nous fait réfléchir de 5 à 102 ans en nous donnant l'impression que nous sommes simplement  en train de nous divertir, et de rire. Charlie et la chocolaterie,  est donc tout ça et bien plus encore.

Roald Dahl était  décidément un grand écrivain intelligent, drôle, qui donne la pêche.
Avec ou sans carré de chocolat.

Lien : http://justelire.fr/charlie-..
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Citations et extraits (118) Voir plus Ajouter une citation
Le premier des commandements,
En ce qui concerne les enfants,
Est celui-ci : éloignez-les
De votre poste de télé.
Ou mieux — n'installez pas du tout
Ce machin idiot chez vous.
Dans presque toutes les maisons
On les a vus en pâmoison,
Vautrés devant leur appareil,
On n'a jamais rien vu de pareil.
Les yeux leur sortaient de la tête
(Y en avait plein sur la carpette)
Transis, absents, les yeux en boules,
Devant ce poste qui les saoule,
Les bourre à longueur de journée
De nourriture insensées.
Vrai, ils se tiennent bien tranquilles,
Ils ne font pas les imbéciles,
Ne touchant rien, ne cassant rien,
Ne poussant pas de cris d'Indiens,
En un mot, ils vous fichent la paix,
Étant bien sages, cela est vrai.
Mais savez-vous, mes chers adultes
Ce qu'il a de ravageant, ce culte ?
Utile ? Louable ? Pas question !
Ça vous tue l'imagination !
Ça vous colmate les méninges
Ça vous transforme en petits singes,
En pantins et en abrutis
Sans fantaisie et sans esprit,
En ramollis, en automates
Avec des têtes comme des patates !
" D'accord ! nous direz-vous, d'accord,
Mais quel sera alors le sort
De nos petits ainsi frustrés ?
Que trouver pour les amuser ? "
Justement, là est la question.
Le monstre appelé télévision,
Si on a bonne mémoire
N'a pas toujours été notoire !
Que faisiez-vous, étant petits
Pour vitaminer l'esprit ?
C'est oublié ? Faut-il le dire
Tout haut ? LES... ENFANTS... SAVAIENT... LIRE !
Oui, ils lisaient, ces chers enfants,
Des contes, des vers et des romans,
Oui, ils dévoraient par milliers
Les gros volumes familiers !
Des fées, des rois et des reines
Faisant la chasse à la baleine
Des sorcières et des dragons,
Des vaisseaux explorant les fonds
Des mers du Sud. Pirates, sauvages
Défilaient sur les rayonnages,
Des cannibales en délire
Dansant autour d'une poêle à frire...
Oh ! Dieu ! Qu'il était beau le temps,
Le temps des livres passionnants !
Et c'est pourquoi nous vous prions
D'extirper vos télévisions
Pour les remplacer par des livres
Pleins de merveilles, de joie de vivre !
Ils oublieront, en s'y plongeant
Les insanités de l'écran !

Chapitre 27.
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BOISSONS GAZEUSES AÉRODYNAMIQUES, disait l'écriteau suivant.
" Oh ! celles-là sont fabuleuses ! cria Mr. Wonka. Elles vous remplissent de bulles, de bulles pleines d'un gaz spécial, et ce gaz est si incroyablement léger qu'il vous décolle du sol comme un ballon, et vous vous envolez au plafond — pour y rester.
- Mais qu'est-ce qu'on fait pour redescendre ? demanda le petit Charlie.
- Il faut roter, naturellement, dit Mr. Wonka. Vous rotez de toutes vos forces, et alors, le gaz remonte et vous redescendez ! Mais n'en buvez pas en plein air ! On ne sait jamais jusqu'où ça peut monter ! J'en ai fait boire une fois à un vieil Oompa-Loompa, dehors, dans la cour, et il est monté, monté, monté ! À la fin, il a disparu dans le ciel ! C'était très triste. Je ne l'ai plus jamais revu.
- Il aurait dû roter, dit Charlie.
- Bien sûr qu'il aurait dû roter, dit Mr. Wonka. J'étais là, en train de lui crier : " Rote, espèce d'âne, rote, sans cela, tu ne redescendras plus ! " Mais il n'a pas roté, il n'a pas pu, ou il n'a pas voulu, je ne sais trop. Il était peut-être trop poli. "

Chapitre 22.
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À présent, dans tout le pays, que dis-je, dans le monde entier, c'était la ruée vers les bâtons de chocolat. Tout le monde cherchait avec frénésie les précieux tickets qui restaient à trouver. [...] En Angleterre, un illustre savant, le professeur Foulbody, inventa une machine capable de dire, sans déchirer le papier, s'il y avait, oui ou non, un ticket d'or dans un bâton de chocolat. Cette machine avait un bras mécanique qui sortait avec une force infernale pour saisir sur-le-champ tout ce qui contenait le moindre gramme d'or. Pendant un moment, on crut y voir une solution. Mais, par malheur, alors que le professeur présentait sa machine au public, au rayon chocolat d'un grand magasin, le bras mécanique sortit et arracha le plombage d'or de la molaire d'une duchesse qui se trouvait là par hasard. Il y eut une très vilaine scène, et la machine fut mise en pièce par la foule.
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[i]Veruca Salt ![/i] chantaient les Oompa-Loompas,
[i]Veruca Salt, l'horrible enfant,
V'là qu'elle descend le teoboggan.
(Aussi avons-nous cru bien faire,
Afin de régler cette affaire
Qui nous causait tant de tourments,
D'expédier aussi ses parents.)
Veruca se volatilise
Et il faut bien qu'on vous dise :
Il se peut qu'elle connaisse
Des amis d'une autre espèce
Des amis bien moins raffinés
Que ceux qu'elle vient de quitter.
Voyez la tête de morue
Qui au passage la salue.
En descendant ce tuyau sombre
Elle fera bien d'autres rencontres,
Des os rognés, du lard moisi,
De vieux croûtons de pain rassis,
Un steak dont on n'a pas voulu,
Un camembert tout vermoulu,
Une coquille d'huître triste à voir,
Un bout de saucisson tout noir,
Des noix pourries à chaque pas,
De la sciure au pipi de chat,
Tout ça galope et s'enchevêtre,
Empestant à trois kilomètres.
Tels sont les amis délicats
qu'aura rencontré Veruca,
En descendant, à son passage !
Vrai, pour une enfant de son âge,
Direz-vous, c'est un bien triste sort.
C'est juste, vous n'avez pas tort.
Car, bien qu'elle soit insupportable,
Elle n'est qu'à moitié coupable.
Et c'est pourquoi, à voix haute,
On vous demande : À qui la faute ?
Car - et c'est loin d'être un problème,
On ne se gâte pas soi-même.
Qui donc a fait de Veruca
Le petit monstre que voilà ?
Hélas, hélas ! Ne cherchez pas !
Ils sont tout près, les scélérats !
Ah ! C'est bien triste à dire, vraiment,
Ils ont pour nom PAPA et MAMAN.
Les v'là en route pour la fournaise,
La solution n'est pas mauvaise ![/i]
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Les doigts du vieil homme tremblaient épouvantablement lorsqu'il maniait avec maladresse le bâton de chocolat. " C'est sans espoir, vraiment, chuchota-t-il avec un petit rire nerveux. Tu sais que c'est sans espoir, n'est-ce pas ?
- Oui, dit Charlie. Je le sais. "
Ils échangèrent un regard. Puis tous deux se mirent à rire nerveusement.
" Remarque, dit grand-papa Joe, il y a quand même une toute petite chance que ce soit le bon, tu es bien d'accord ?
- Oui, dit Charlie. Bien sûr. Pourquoi ne l'ouvres-tu pas, grand-papa ?
- Chaque chose en son temps, mon garçon, chaque chose en son temps. Par quel bout dois-je commencer ? Qu'en penses-tu ?
- Celui-là. Celui qui est plus près de toi. Ne déchire qu'un tout petit bout. Comme ça on ne verra encore rien.
- Comme ça ? dit le vieillard.
- Oui. Maintenant, un tout petit peu plus.
- Finis-le, dit grand-papa Joe. Je suis trop énervé.
- Non, grand-papa. C'est à toi de le finir.
- Très bien. J'y vais. " Il arracha l'enveloppe. Tous deux ouvrirent de grands yeux. Ce qu'ils virent était un bâton de chocolat. Rien de plus.

Chapitre 9.
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Vidéo de Roald Dahl
Le revoici, toujours aussi fantasque et pittoresque : Willy Wonka, le magicien des confiseurs, l'excentrique maestro du cacao, inventé par l'écrivain anglais Roald Dahl dans son livre le plus célèbre, “Charlie et la chocolaterie.”
Après la délirante adaptation au cinéma de Tim Burton en 2005 (avec Johnny Depp), on n'attendait pas forcément grand-chose de cette nouvelle version, dans laquelle Timothée Chalamet reprend le rôle, gracieusement dégingandé dans sa redingote de velours couleur prune…
Savoureuse surprise : comédie musicale euphorisante (par la grâce, entre autres de l'excellent Neil Hannon, de Divine Comedy), conte chatoyant, drôle et fastueux dans les spectaculaires décors d'une Angleterre rêvée, ce récit des débuts de notre chocolatier préféré se révèle être la parfaite gourmandise de Noël.
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