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EAN : 9782707148773
128 pages
La Découverte (15/01/2007)
3/5   2 notes
Résumé :
"L'argent est présent dans toutes les sphères de la vie moderne. Il est nécessaire pour vivre, mais quelle vie propose-t-il ? La monétarisation de la vie quotidienne est-elle source d'aliénation ou de libération ? Pourquoi l'argent fait-il l'objet de condamnations morales récurrentes ? Que nous apprend-il sur les valeurs d'une société ? Les comportements face à l'argent diffèrent-ils ...

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce « petit » manuel très scolaire résume quelques-unes des lignes de réflexion anciennes de la sociologie de l'argent, là où celle-ci s'est démarquée à la fois de la critique sociale moraliste-chrétienne et de l'économie classique qui opère, de la monnaie, une « neutralisation utilitaire », ainsi que quelques pistes de la recherche contemporaine, à peine esquissées. le résultat, singulièrement dépourvu de thèse, est hétérogène, et l'on reste sur sa faim surtout dans les deux chapitres conclusifs, où l'on s'attendrait à des indications plus substantifiques sinon à un vrai développement argumentatif.
Le Chap. I, « La condamnation morale de l'argent » évoque les trois figures concomitantes de cette critique des origines : « Mammon » – où l'argent divinisé per se – « l'avare » – où la condamnation de la cupidité – et « l'usurier » – où l'interdit chrétien du prêt à intérêt. On y apprend aussi que la légitimation de l'argent opérée par le capitalisme n'est pas allé sans « résistances antichrématistes » de très longue durée.
Chap. II, « L'argent, une institution sociale ». Après une courte évocation de la polémique entre économistes et sociologues, l'accent est mis sur la confiance systémique, politique et institutionnelle requise par tout système monétaire, en particulier en relation avec la question de la souveraineté monétaire : il est intéressant de noter comment l'euro a légèrement modifié la donné sur ce point.
Chap. III, « L'argent dans les sociétés modernes : pertes et profits ». Un très court exposé des théories sociologiques classiques pour et contre l'argent – en particulier Simmel et Marx. À noter que Derrida et Lévinas ont, de façon plutôt inattendue, défendu la thèse de l'argent « socialisateur et réparateur »...
Chap. IV, « Crédit et financiarisation ». Un texte assez « déconnecté » du reste du livre, sur l'histoire de la bancarisation des ménages en France, sur la diffusion très récente des crédits – en particulier revolving – et sur les compétences nécessaires à la maîtrise de l'argent scriptural en général et des crédits en particulier.
Chap. V, « L'argent, le domestique et l'intime ». Grosse déception sur cette ébauche concernant « les enjeux monétaires des familles contemporaines », la spécificité de l'argent hérité, la gestion genrée des revenus du couple.
Chap. VI, « Argent des riches, argent des pauvres ». Autre immense déception sur la manière très superficielle dont est traitée la difficulté de définir la richesse et la pauvreté en termes relatifs et absolus, sur la multiplicité des indicateurs de pauvreté (floue ? euphémisée ? occultée ?), sur les modes de dépense selon les classes sociales ou les « strates ».
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
« […] Existe-t-il encore une culture de classe spécifique à la classe ouvrière ou bien est-elle devenue une partie de la classe moyenne ? Les structures de consommation de la fin du XXe siècle révèlent toujours des différences de position sociale mais les rapprochements et les chevauchements laissent la discussion ouverte. Agnès Villechaise […] qualifie les habitants des grands ensembles de "classes moyennes paupérisées" : leurs moyens financiers sont inférieurs à ceux des classes moyennes, mais leurs désirs de consommation sont identiques. Ils ne disposent pas d'une culture de dépense ouvrière qui compenserait la pénurie monétaire par l'autoconsommation ou des loisirs gratuits centrés avant tout sur la sociabilité. » (pp. 102-103)
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Vidéo de Damien de Blic
Les matins - le banquier, la morale et la finance .Jeanne Lazarus,sociologue, chargée de recherche au CNRS. Ses travaux sont consacrés à la sociologie de l?argent et de la banque. Elle a publié L?épreuve de l?argent (Calmann-Lévy, 2012) et Sociologie de l?argent (avec Damien de Blic, La Découverte).Jean-Marc de Boni,président du directoire de la NEF (Nouvelle Economie Fraternelle), société financière, coopérative de finance solidaire.Il enseigne par ailleurs l'ingénierie financière auprès de futurs dirigeants.
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