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EAN : 9782246723318
315 pages
Grasset (14/08/2007)
3.21/5   17 notes
Résumé :

Je m'appelle François » est peut-être la seule phrase où je n’aie jamais menti dans ma vie. Elle m'a servi de digue. Tout le monde a besoin de mentir à un moment ou l’autre. J'ai voulu être un autre moi, un moi meilleur, le monde ne l’a pas permis. » Né prés de Tarbes, entre un père qui a déserté la maison et une mère un peu plus que volage, avec qui il aura un compte de tendr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique

Grandeur et décadence d'un pauvre beau gosse, monté à Paris,devenu gigolo, puis par simple charisme et grosses magouilles, va se transformer en richard qui passera par la case prison avant d'avoir sa marionnette aux Guignols.
A méditer, un vrai "psy-show" ce François là.
A tous les coups il existe!D'où le talent de Charles Dantzig de nous faire croire en sa réalité!

"Toujours Mylord!Ca impressionne les gens." lui a seriné Papi Paco, bagué d'or, dans sa jeunesse, alors François Darré va mettre en pratique ses leçons d'audaces,d'astuces, de frôlement du risque pour quitter son trou perdu de Bordères-sur-Echez, sa "pute" de mère et son "ordurier" de père toujours saoul et le chien Minou.
Seize ans.Beau, il plait aux femmes et aux hommes.Il possède un bagout d'enfer.Caleçon à motifs de fraises,chemise Tavertini,pantalon à pinces,veste épaulée, il sait danser,danser,danser...
A moi Paris! se persuade-t-il, en changeant d'accent.
Fêtes, invitations,il s'introduit,se faufile,se fait apprécier,vide au passage quelques sacs ou porte monnaies et couche bien sûr.
Darré devient D'Array et son imagination fertile ou plutôt son génie de l'invention lui permet de monter de gros mensonges puis des affaires en marge de la légalité.
Mocassins Weston,il mange chez Lipp.
Il préfère "une femme qui a dix sept ans de plus que lui et un métier aux étudiantes parasitaires aux cheveux sales".
"Je ne suis pas un gigolo" affirme François Darrigrand.
Que d'identités:Depardieu,Rothschild....
C'est l'opulence.
Hello America!
"Des chaines,des chaines,des chaines!"
Les magouilles toujours et l'amour pour une fois avec Jennifer qui a su sortir de ses origines.Là,il se fait posséder.
Puis,une sombre histoire de pillules amaigrissantes l'envoie case prison.
Un livre? Pourquoi pas?
Calomnies,exagérations,témoignages,ceux qui l'ont connu parisien s'acharnent, mais d'émissions télé, en télé-réalité, il retombe toujours sur ses pattes.
Dubaï:ultime étape. Ses gènes le rattrapperont-ils?
Du grand art et beaucoup d'humour car certaines situations sont vraiment cocasses.
Charles Dantzig, (auteur d'essais,romans et recueils poétiques; éditeur aux Belles Lettres,nominé pour le Prix Goncourt 2011) a le sens de la psychologie,une écriture sensible et percutante à la fois, il sait créer des ambiances et rendre humains ses personnages car on l'aime ce François avec son côté Robin des bois (égoïste!!) qui par pure ambition a su gruger les riches et on le plaint à la fin ce "Mr Bogart du magazine City" avec son beau smoking noir!

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Dans les débuts du roman perplexe , plus que perplexe (…. dubitative, voire agacée?) par ce qui me paraissait être une enfance retracée de façon un peu trop glauque, j'ai finalement été happée par ce portrait d'un enfant de notre siècle.
J'y ai reconnu, ou cru reconnaître, bien sûr, les traits d'un certain Christophe R.
Lequel pendant quelque temps défraya la chronique people , et d'ailleurs l'alimente encore, à ce qu'il paraît, par des succès plus récents, et par les millions et toujours davantage de dizaines de millions d'euros engrangés…


Mais il ne s'agit pas que de cela, puisque le roman de Dantzig est surtout une sorte de variation libre sur le thème de l'Imposture.
À savoir : Quel est vraiment cet être qui avance sous des masques multiples, toujours prêt à broder l'histoire que son interlocuteur du moment a envie d'entendre - et de toute façon, depuis son plus jeune âge, biberonné au mensonge, à la duplicité, à la filouterie?
Dans la partie américaine, celle qui se passe à Los Angeles, j'ai aimé l'écriture syncopée, qui m'a fait penser aux balades…américaines, justement . Une juxtaposition d'impressions décousues, de notations plus ou moins poétiques, de phrases à première vue sibyllines , ou cyniques, mais qui finissent par faire sens.
Dans la partie Dubai ( « Doux bail » … mais pas tant que ça), j'ai aimé le sentiment de décrochage devant la démesure des ambitions humaines, et puis la noirceur absolue, le consentement à la mort, à l'anéantissement.
Et néanmoins dandy, jusque dans les détails, cela va sans dire.
Cela m'a paru en quelque sorte métaphorique pour notre monde, notre civilisation. Puisque le narrateur s'appelle François, et c'est même la seule chose dont il soit sûr, sur laquelle il n'ait jamais menti.
François, c'est-à-dire Français, un enfant de cet Occident dont veux/veux pas il est le produit …..mais frelaté.

Moi qui suis une auditrice fervente des émissions de Charles Dantzig sur France Culture, je n'ai pu m'empêcher de m'interroger sur la part d'autobiographie qu'il y pourrait y avoir dans cette biographie d'un Éphémère « Célèbre » , mais révisée, revisitée. Mais ceci est un autre histoire…


Pour faire bref, et pour résumer mon propos:
Un roman à la fois dérangeant et subtil. Je ne peux pas dire que je l'ai adoré, mais je ne suis pas loin de penser qu'on le relira avec avidité, dans quelques décennies, pour comprendre notre époque.
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François, entouré d'une mère prostituée à ses heures perdues, d'un père alcoolique et d'une famille du côté de sa prostituée de mère composée de femmes, toutes assez peu recommandables, le petit François, donc, ne connaîtra d'aventures paisibles. C'est un imposteur de haute voltige comme on en a déjà rencontré dans les faits divers. Il deviendra par la suite une star, "un people". Même si j'ai trouvé l'ensemble bien écrit au final le livre était un peu fade, ni bon, ni mauvais.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Certains lieux sont des personnes.Madrid pour celui-ci restera à jamais une brune au regard ferrailleur qui s'éloignait d'une place surpeuplée en claquant des talons;pour celui-là,Shangaï sera un vieillard à la tête en cube de cire avec trois crins noirs au front qui ne répondait jamais à ses saluts;pour quelques uns,Dubaï,ce sera François Darré.
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"N'oublie pas que chacun cherche à tromper l'autre.Ne fais confiance à personne.Sers-toi et ne dis rien.Ne reconnais jamais un tort,n'avoue jamais.Personne ne t'aidera.On ne doit penser qu'à soi."
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Son professeur de français qui jugeait tout en fonction du pouvoir,expliquait que les tragédies étaient un instrument de résignation sociale.Il voyait de l'intention partout,préférablement mauvaise.
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Comme celà doit être terrible de ne jamais se croire un individu, et de ne pourtant jamais penser qu'à soi! Il faut sortir de son moi,le faire disparaître,seul moyen de vivre."
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Tu ne sais pas que la perversion se trouve dans la tête du puritain,qui imagine le vice qu'il refoule exprimé partout ailleurs?, lui avait dit Jennifer.
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