Pas beaucoup de lecteurs et lectrices pour ce polar des années 60 de
Frédéric Dard, réédité il n'y a pas si longtemps.
Je suis encore une fois déçu par ce roman de cet auteur qui a bercé mon adolescence et même après, avec ses
San Antonio et ses polars hors série, "La vieille dame qui marchait dans la mer", "Faut-il tuer les petits garçons...".
Du mal à entrer dans l'histoire, presque dix jours à le lire, et ne l'ai fini que parce qu'il s'agissait de F.Dard.
Certes, cette gamine qui voudrait appartenir à tout prix à ce gang de "motards", ou plutôt de conducteurs de mobylettes, est sympathique, capte notre atention par sa tenacité, les moyens qu'elle se donne pour arriver à ses fins. Mais ses accusations gratuites et graves, ses revirements de déclarations, jugulent fortement cette qualité.
§Certes l'auteur évoquera en fin de livre la "difficulté du passage du monde de l'adolescence à celui des adultes, mais le déroulé de son histoire n'aura pas réussi à me convaincre, quant à sa façon d'étayer ce "passage".
Le ménage à trois qui se met en place ponctuellement entre Elisabeth, 17 ans, personnage central, avec le pharmacien qu'elle accuse du meurtre d'une adolecente, et puis la femme de ce dernier, semble plus qu'improbable, à moins que Dard n'ait voulu "écrire" quelque chose sur le "pardon", mais c'est loupé.
Sans parler de ces personnages qui sont quelque peu "taillés à la serpe" psychologiquement, qui déclarent "aimer" l'autre au bout de 24 heures et remmettre leur vie en cause...
Un roman lourd, tant sur le fond, que sur l'écriture, dans laquelle, en ce qui me concerne, les mots écrits ne sont pas ceux que j'espérais".
Peut-être un autre roman de cet auteur qui a mal vieilli, plus de 60 ans après sa parution.....
L'histoire se répète, on a toujours tendance à enjoliver certains souvenirs, qui demeurent vivaces dans notre esprit, à les glorifier, à les ériger en "rêves" absolus, mais quand on les retrouve, qu'on les revit, on est déçu.
J'ai toujours eu un sentiment d'optimisme en fermant un polar de
San Antonio et à trouver la vie encore plus belle -du moins à l'époque où j'en lisais plus que de raison"-, mais c'est plutôt de la déception quand je referme maintenant un des polars de cette époque. Pas de la tristesse, de la déception.
Mais c'est déjà beaucoup...