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San Antonio tome 101 sur 175
EAN : 9782265010451
220 pages
Fleuve Editions (20/04/1979)
3.57/5   28 notes
Résumé :
Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous.
C'est le cas du présent chef-d'œuvre.
En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer. J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours.
Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ?
Ou si je deviens ... >Voir plus
Que lire après Tire m'en deux, c'est pour offrirVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Deux quoi ?

Le roman policier est le genre où il y a le moins de suspense, c'est pour ça que j'en lis rarement : Je te le donne en mille Émile, Je suis à peu près certain qu'à la fin, le héros va démasquer le coupable. Alors si j'ouvre de temps en temps un San Antonio, c'est pour le plaisir de le voir surcocufier les cocus, calembourrer et bourrer dans tous les sens, ça valdingue, les ballots ballottent, les pucelages s'envolent… Si les cons volaient, et bien ici, ils volent, avec les mots, le langage outrancier, plus loin, plus profond, comme il le dit : “C'est pas seulement les mots qu'il faut violer, mais également les phrases”. Il ne ménage pas ses ardeurs, dans tous les sens du terme, physique, mais aussi de la plume qui pèse sacrément lourd, elle traverse même le plancher quand elle écrit le mot haltères. Les mots sonnent aux oreilles et parfois au contraire, l'astuce n'est que pour les yeux, c'est tordu, tordant, torturé, et ça glisse. Bon, n'oublions pas notre histoire quand même : San Antonio va tenter d'innocenter un condamné, bref, pas besoin d'en dire plus, ce n'est pas ce qui est important. Moi, ce que j'aime, c'est quand ça dérape, et là, même les dérapages dérapent, et l'écriture devient parfois totalement incontrôlable, bien plus que San Antonio lui-même. C'est une formidable idée de signer ses romans du nom du personnage, on n'est jamais très loin de la schizophrénie totale, c'est le héros qui écrit, mais l'auteur se permet alors une quantité de digressions infinies, allant de la vantardise (20 cm !), à quelques critiques de l'actualité de l'époque (1979), et d'autres encore plus savoureuses sur l'écriture elle-même (vous trouverez dans les citations que j'ai publié sur le site, quelques moments d'anthologie). Et tout ça, c'est gratis, c'est même un plaisir quand ça vole bas, parfois le jeu de mot apparaît entre les lignes sans raisons, sinon celle de se lâcher, on dirait que les mots sortent malgré eux, l'auteur ne maîtrise plus sa plume, c'est elle qui le tient en son pouvoaaaar ! Alors ça plane, ça vole, mais souvent très bas, faut aimer le rase motte, rase touffe, parce qu'ici, c'est la spécialité.

Pour résumer et pour ceux qui n'auront pas le courage de lire ce long paragraphe sans retour à la ligne : jubilatoire !
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Vous connaissez San-Antonio, c'est un redresseur de torts. Alors quand un gars est en tôle et qu'il n'a rien fait San-Antonio ne peut pas résister. Grace à son flair infaillible, il se met sur la piste avec ses fidèles lieutenants : Béru et Pinaud et ne tardera pas à démasquer le vrai coupable. Pas du grand Frédéric Dard, mais tout est là : suspense, humour et sexe.
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101 ème roman de San-Antonio publié le 20/04/1979.
L'histoire se déroule à Paris et en Sologne et commence le 23/09/1979.

Histoire : la voisine de San-Antonio demande de l'aide car son mari a une attaque cardiaque. Avant d'être emmené à l'hôpital, il lui monte une photo et un article de journal relatant un crime perpétué il y a 3 ans.

L'idée de l'intrigue est original et bien menée. Mais le livre souffre de longueur comme la relation entre San-Antonio et la patronne de l'auberge Saint-Hubert.

Beaucoup de scènes grivoises dans ce roman.

A noter que San-Antonio est uniquement accompagné de Pinaud.

Un passage drôle : la lettre de Pinaud à l'attention de la femme de ménage de la Paris-Détective Agency.
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101ème San-Antonio, paru en 1979. Une vraie enquête criminelle bien ficelée à partir d'une image montrée au commissaire par un mourant. de bons délires de Dard, bien salés.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
On ne va jamais assez à la ligne. J’écris trop massif à présent, trop compact. J’abondante. Dans mes débuts, j’avais le sens de la petite phrase courte : Il poussa la porte et entra ; et hop, à la ligne, pas d’histoire ! Les pages de mes polars d’alors ressemblent à des bandonéons étirés. Maintenant, je suis un vrai pro, un vrai Proust ; je peux me permettre d’affronter les longs paragraphes à changements variables. Des demi- pages sans points, parole. Je pagaie à la virgule. La maîtrise, quoi, n’ayons pas peur. Le langage, c’est un cheval sauvage. Au début, quand tu l’entreprends, tu te crois à un rodéo. Et puis tu le domptes et te voilà écrivain de jumpinge ; bombe noire, culotte blanche, veste de velours, à te rire des obstacles, enlevant ta monture du genou et du poignet : saute, Ernest, saute ! Faut que ça saute ! Et ça saute ! Tu te paies des sans fautes, qu’à peine t’écornes une haie, parfois, en inadvertance. Et bon, tu continues, continues, ta langue devient haridelle dodelinante. Cheval de corbillard. Moi j’insurge. Me laisserai pas avoir. Mon manège à moi, c’est moi ! Je continuerai de me tourner autour.
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Des gonziers comme Clovis, ça moisit tout au long de notre parcours. Ils naissent, ils végètent, ils meurent. Leur vie, c’est même pas l’idée qu’ils s’en font. Juste un moment sans histoire, entrecoupé de traites, de maladie, et de petites haines mitonnées.
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Quand tu arrives au " Coucher du Soleil ", la maison de retraite ou dame Tournelle a pris la sienne, il te vient un bourdon tel que tu serais tenté de te praliner le cervelet pour t'éviter de devenir vieux.
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Elle murmure qu’elle va en mourir. Tant pis, je paierai ce qu’il faudra. Je ne peux pas reculer, en tout cas pas plus que de vingt centimètres !
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Le sourire emprunté et jamais rendu, le regard qui cherche à se vouer, une belle expression pour saint de vitrail, si on vitraillait des saints très cons.
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*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
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