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San Antonio tome 82 sur 175
EAN : 9782265075863
288 pages
Fleuve Editions (09/10/2003)
3.94/5   31 notes
Résumé :
Dans cette affaire, il y a beaucoup de morts et beaucoup d'anchois.
Le buste de Marianne en prend un sérieux coup...
Et celui de M. le Maire donc !
Et puis il y a aussi des considérations comme celle-ci : "Tandis que les modestes dames semi-bourgeoises, bien ordonnées et prévoyantes, outre leurs confitures, leurs conserves d'haricots verts en bocaux (donc haricots verre) et leurs draps empilés dans des garde-robes aux senteurs de lavande, dét... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Bon… le San-Antonio du mois… « Un os dans la noce », 1er trimestre 1974.
J'ai déjà eu souvent l'occasion de dire ici ce qui constitue pour moi un bon San-A, aussi je n'y reviendrai pas.
Une rareté dans la série, « Un os dans la noce » est la suite de « J'ai essayé, on peut ». Ce genre de « diptyque » n'est apparu qu'une seule fois par le passé, me semble-t-il. Pas de souvenir du précédent cas, mais ici, on ne comprend pas franchement pourquoi ces deux histoires sont reliées alors qu'elles n'ont rien en commun.
Ah si, la belle Zoé Robinsoncru, la promise de notre commissaire qui s'apprête à convoler en juste noces avec icelle. A moins qu'il n'y ait un os dans la noce, justement…

Et il y a.

S'ensuit une poignée de cadavres, un groupe de malfaiteurs plus ou moins dissous, une île quasiment déserte qui sent l'anchois, Godmichey, siège social de la firme B.I.T.A.U.C.U.L.

On l'aura compris, pour les canulars sur les lieux et les personnages, ça va. Pour les notes en bas de page et la prise à partie du lecteur, ça va aussi. Pour le reste, rien ne va : Pinaud dans le paysage, ce qui n'est pas rare, malheureusement ; mais Béru ! Inexistant, Béru, et tellement « normal » ; intervenant juste pour tirer son supérieur héraldique d'une sale posture, façon Zoro ou cheveux sur la soupe, comme on voudra.

On l'aura compris aussi : ce volume est loin d'être mon préféré. Où est le délire ? Où est la démesure ? Où est la folie ?
Un San-Antonio bien moyen à mon goût, a tel point que j'ai sorti les rames pour finir.
Au suivant : « Les prévisions de Nostrabérus ». Quelques souvenirs me reviennent à l'écriture de ce titre ; plutôt bons, les souvenirs… A suivre.
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S'abaisserait-il à lire des romans de gare ? Demain, Barbara Cartland ? Que nenni ! Lire San-Antonio, c'est retrouver les fondamentaux, la pure joie de lire. Histoire rocambolesque, rebondissements téléphonés, histoire policière invraisemblable, on n'y croit pas. On peut se concentrer sur l'essentiel, le langage. Et là, c'est un festival, une orgie, une fête à chaque bout de ligne, un rire bête et gras qui déride, l'esprit de Rabelais dans le costume de Nestor Burma. Tout est dans le style. Lire San-Antonio, c'est comme manger du salami en buvant de la cardoche. On sait que c'est pas bon mais qu'est-ce que ça fait du bien ! Et voilà que je te balance un mauvais jeu de mot, un de ceux que je fais tout le temps et qui ne fait plus rire autour de moi, et voilà que je te murmure, l'air de rien, sainte nitouche, des cochoncetés (les maffieux s'appellent Merdanflak et forment une organisation secrète nommée B.I.T.A.U.C.U.L. qui a son siège dans l'île Godmichey), et voilà Béru, fidèle Alexandre-Benoît, savoureux Obélix dégueulasse, maman Félicie, un mariage raté (San-Antonio marié, ça ne pouvait pas coller, on aurait manqué le meilleur...), et voilà que je te chope une frangine de hasard, que je veux t'en choper une autre mais que, oups, c'est un homme, et voilà que je t'insulte Robert Louis Stevenson pour le pur plaisir de dire des conneries. Voilà. Un chef-d'oeuvre du genre. Inimitable. de la vraie lecture pour sous les draps. du qu'on ne fera pas lire à l'école mais qu'on souhaitera faire découvrir par la bande, une fois que les élèves auront compris que le must de l'interdit, ce n'est pas Sade, sinistre et chiantissime personnage, mais le bon vieux roman de gare. La littérature ne sera morte que le jour où l'on ne vendra plus San-Antonio dans les kiosques des gares. Je ne résiste pas au plaisir de léguer à la postérité la scène que l'on attend toujours et qui ne déçoit jamais : "Je lui déboule ma toute grande oeillade façon glauque sur fond d'azur, avec arrières-pensées sous cul tanné. On jurerait que ça la trouble (répondit cette bébête cruelle). Je propulse dans sa direction deux bras arrondis de danseur mondain sur le chantier de la guerre. Elle ne recule pas ; alors j'avance. C'est humain. Tu ferais quoi, à ma place, toi ? Pour commencer la galoche galvaudeuse, hein ? Et puis les mains au guidon, non ? le débouclage futalien, pour continuer. Puis le dégagement de la salle des fêtes. La mise en place de ton jeu de croquet à arceaux, pas vrai ? Avec, en enchaîné direct le trombone ascendant. Exactement comme moi, mon grand". Bon, j'en passe... San-Antonio, c'est enfin une langue vivante, au milieu des morts styles qui respectent. J'en bande encore.
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82ème roman de San-Antonio publié le 10/01/1974.

L'histoire se déroule en région parisienne et sur l'île de Godemichey (à 16 miles du comté de Cornouailles) pendant l'été 1973.

Histoire : il s'agit de la suite du roman précédent "J'ai essayé : on peut !". San-Antonio se marie avec Zoé Robinsoncru. Mais arrivé à la mairie, une personne lui glisse un mot dans la main : s'il prononce le mot "oui", une bombe explosera sous la table du maire ...

Comme l'ouvrage précédent, l'énigme est très bien construite. San-Antonio agit plus en solo avec quelques intervention de Bérurier. Pinaud est absent de l'enquête.

L'année 1974 débute avec un bon San-Antonio.

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82ème San-Antonio, paru en 1974. L'os dans la noce, cela pourrait être une bombe qui exploserait si le commissaire exprime son consentement lors de son mariage. le décor est donc planté pour des moments ubuesques en compagnie des héros habituels. Un bon numéro de la série.
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J'ai trouvé ce roman dans une boîte à livre et comme je n'avais jamais lu de "San Antonio", je me suis dit pourquoi pas ? J'ai été très surprise et pas déçue du tout. D'abord très perturbée par le vocabulaire (je suis souvent allée voir dans un dictionnaire d'argot), j'ai fini par apprécier le style, drôle et souvent juste. Au final, un bon polar au vocabulaire haut en couleur qui déride et qui fait du bien...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
L’homme d’autorité doit conserver une parfaite facilité d’élocution, sinon il vire pelure. Depuis Jésus, le pouvoir s’acquiert par le verbe. Un locdu sachant causer à plus d’impact qu’un génie qui se tait. A preuve en politique, tous les frometons qui sévissent avec u grand courant d’air pour tout bagage, mais qui ont le don du blabla. Le tourbier de la rue écoute, crie bravo et vote pour.
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Tu sais que c’est sympa tout plein, les Coccinelles ? Le genre de petit hôtel bien tenu, avec une façade blanche, des volets verts, des fenêtres agrémentées de mignons rideaux et une terrasse où poussent des parasols oranges du plus pimpant effet.
Il était neuf, donc joyeux. Le genre de crèche modeste mais qui inspire confiance.
Le rez-de-chaussée se divise en deux parties inégales. La plus grande comprend la salle à bouffet et la cuisine. La plus petite est réservée à la réception et au bar.
Un peu hybride, le bar.
On l’a conçu pour les pensionnaires, mais il est bondé d’autochtones. On y trouve du plombier à marmotte de fer, du boucher à tablier retroussé, du retraité à marottes, plus quelques spécimens d’artisans dont le perler sent le Paris tout proche, et les chaussures la campagne imminente.
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Personne ne sait plus où il en est, où j’en suis, si c’est de l’hilare ou du coton, la couleur du cheval quatre d’Henry Blanc.
Je prends ma chère, belle et tendre Zoé par l’épaule.
- Aie confiance, mon amour, je t’expliquerai, lui dis-je.
Elle ne répond rien. Elle a rentré sa very jolie tête dans le col de sa robe denteleuse, comme un scaphandrier qui ôterait sa combinaison de travail.
Le maire renfrogne éperdument. Il redoute que je me paie sa tronche. Il a des craintes vives pour son standinge.
Des deux mains en de Gaulle-sur-le-champ-de-foire, il calme la rumeur. L’apaise, la dompte, la neutralise, l’endort, la réduit à rien.
Puis, dans le silence aussi temporaire que retrouvé, il déclame :
- Je vous demande pardon, cher monsieur, vous venez bien de me répondre non ?
Et moi, tu sais ce que j’y rétorque ?
Je te le donne en mille, mais en trois lettres.
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Ils disent que la terre est chaude.
Nourricière. Le blé qui lève. Tu parles...
Glaciale.
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J’entre par le bar, mets-toi à ma place.
Tout de suite, je retapisse le taulier. Un patron de bistrot, dans son bistrot, c’est comme un commandant de barlu sur sa dunette : impossible de le confondre avec un prédicateur dominicain ou un chef d’orchestre tzigane.
Merdanflak est un quadragénaire trapu, blond et bronzé, avec des yeux clairs, très bouffis, et une certaine gravité peu compatible avec son état de commerçant.
Il fait plutôt assureur-conseil, ou agent général d’une marque de voitures qui se vendent mal. Un tel personnage n’a, apparemment, rien qui convainque une clientèle de bar de venir chez lui.
Rien, sinon ses serveuses.
Elles sont deux.
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Vidéo de Frédéric Dard
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
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