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EAN : SIE86330_9181
(30/11/-1)
4.33/5   18 notes
Résumé :
Âge : 6-8 ansAvec l'arrivée des machines, les moulins à vent sont maintenant inutiles, et pourtant ! L'un d'eux subsiste et tourne toujours : celui de maître Cornille? Mais de quoi vit donc le vieil homme ? Le mystère est en passe d'être découvert?Un grand classique de la littérature jeunesse à faire découvrir aux enfants et même? aux adultes !Des illustrations colorées accompagnées du texte original d'Alphonse Daudet pour voyager dans la belle Provence...Les Éditio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Le Secret de Maître Cornille est le récit poignant d'un meunier provençal qui se bat pour sauver les apparences et lutter contre l'invasion du modernisme qui crée une concurrence insurmontable.
Le vieux bonhomme, amoureux de son moulin, de son métier et nostalgique d'une époque révolue s'évertue à sauver les apparences.
Dans le voisinage on s'étonne de voir toujours maître Cornille transporter ses sacs de farine comme à la belle époque puisqu'on ne voit jamais personne donner du grain à moudre.
Il y a probablement supercherie là-dessous ; or qui vise-t-elle cette supercherie ? Il a sa fierté ce bonhomme, il est ridicule ce bonhomme, mais il ne demande qu'à vivre dignement. Il n'a jamais nuit à personne, il représente la tradition. Et on est en train de le regarder s'éteindre à petit feu. Sans rien faire. Par un consentement mutuel.
Certains pensent qu'on pourrait peut-être faire un petit effort pour soutenir le vieux maître Cornille. Et ça fait chaud au coeur de voir tourner ce moulin et ça fait encore plus de bien de voir ce grand sourire fendre la face du vieux bonhomme.
Mais qu'en sera-t-il quand les ailes du meunier tourneront dans d'autres cieux ?
Une thématique très forte et très sensible, où pourraient se retrouver tous ceux qui ont vu l'emploi de leur région dévasté par une concurrence déloyale qui grignote peu à peu toutes les entreprises, petites ou grosses, sacrifiées au Dieu rentabilité.
Une thématique d'autant plus forte qu'il s'agit aussi d'un pan de la tradition, de la culture qu'on laisse s'éteindre, sans coup férir, ou si peu que ç'en devient anecdotique, dérisoire, minable.
Amis de la liseuse, un jour vous ferez de nos petits libraires et des bouquinistes des maîtres Cornille. Vous rechargerez vos machins à lire sur des bornes déshumanisées. Des zéros, des uns, des processeurs, de l'argent mais de l'âme point, de l'odeur du livre point, de l'engouement d'un être humain à vous parler d'un livre point. Songez-y, juste une fois dans votre vie et détruisez toutes ces saloperies de liseuses avant qu'elles ne nous détruisent au plus profond de notre âme.
Mais ceci n'est que le tout petit avis de Nastasia, experte en luttes perdues d'avance contre des moulins sur son vieux destrier squelettique, c'est-à-dire pas grand-chose.
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Ce livre est dur à comprendre en revanche il m'a beaucoup plus malgré quelques petites incompréhension à certains endroits . Je le recommande à des personnes âgés de 8 , 9 ans pour bien le comprendre .
BONNE Lecture !!!!!
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Arbres tournants et archures se font muettes tandis que l'aval s'assèche.

Le fifre chante, la campagne s'étonne, les chemins craquent aux sabots des mùolas.

Blanc bourgeois et blé glacé s'en sont allés, compagnons de sommeil de ce tendre Cormille; meunier d'un autre temps à joc.
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J'aime beaucoup Alphonse Daudet et je me sens très proche de lui. D'abord, il écrit des nouvelles et j'adore les nouvelles. Mais pas seulement. Il y a encore une fraicheur d'enfance en lui, une ironie légère, une façon charmante de ne pas se prendre au sérieux qui m'enchantent. Un style net, ciselé, souvent poétique et pourtant sans prétention, le fameux français standard que privilégiaient les écoles de la République, pour "Apprendre à lire à tous les petits français". Enfin, dans les "Lettres de mon moulin", il fait revivre avec compassion toute une Provence disparue, un peu douce, un peu triste, "un monde qui n'existe plus". Ce livre que nous connaissons par cœur, dont chaque phrase nous rappelle notre propre enfance, mérite bien d'être gardé dans nos bibliothèques, savouré nouvelles après nouvelles, donné à lire à nos enfants ou petits enfants pour que, comme ma petite de Zouille de quatre ans, ils vibrent d'indignation devant le sort inique de La Chèvre de monsieur Seguin !
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mon moulin une bonne lecture de ma jeunesse, j'ai beaucoup aimé ces histoires, qui sont très bien écrites.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La pièce du bas avait le même air de misère et d'abandon : un mauvais lit, quelques guenilles, un morceau de pain sur une marche d'escalier, et puis dans un coin trois ou quatre sacs crevés d'où coulaient des gravats et de la terre blanche.
C'était là le secret de maître Cornille ! C'était ce plâtras qu'il promenait le soir par les routes pour sauver l'honneur du moulin et faire croire qu'on y faisait de la farine... Pauvre moulin ! Pauvre Cornille ! Depuis longtemps les minotiers leur avaient enlevé leur dernière pratique. Les ailes viraient toujours, mais la meule tournait à vide.
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LA LÉGENDE DE L’HOMME À LA CERVELLE D’OR.
à la dame qui demande des histoires gaies.

En lisant votre lettre, madame, j’ai eu comme un remords. Je m’en suis voulu de la couleur un peu trop demi-deuil de mes historiettes, et je m’étais promis de vous offrir aujourd’hui quelque chose de joyeux, de follement joyeux.

Pourquoi serais-je triste, après tout ? Je vis à mille lieues des brouillards parisiens, sur une colline lumineuse, dans le pays des tambourins et du vin muscat. Autour de chez moi tout n’est que soleil et musique ; j’ai des orchestres de culs-blancs, des orphéons de mésanges ; le matin, les courlis qui font : « Coureli ! coureli ! » à midi, les cigales, puis les pâtres qui jouent du fifre, et les belles filles brunes qu’on entend rire dans les vignes… En vérité, l’endroit est mal choisi pour broyer du noir ; je devrais plutôt expédier aux dames des poèmes couleur de rose et des pleins paniers de contes galants.

Eh bien, non ! je suis encore trop près de Paris. Tous les jours, jusque dans mes pins, il m’envoie les éclaboussures de ses tristesses… À l’heure même où j’écris ces lignes, je viens d’apprendre la mort misérable du pauvre Charles Barbara ; et mon moulin en est tout en deuil. Adieu les courlis et les cigales ! Je n’ai plus le cœur à rien de gai… Voilà pourquoi, madame, au lieu du joli conte badin que je m’étais promis de vous faire, vous n’aurez encore aujourd’hui qu’une légende mélancolique.

Il était une fois un homme qui avait une cervelle d’or ; oui, madame, une cervelle toute en or. Lorsqu’il vint au monde, les médecins pensaient que cet enfant ne vivrait pas, tant sa tête était lourde et son crâne démesuré. Il vécut cependant et grandit au soleil comme un beau plant d’olivier ; seulement sa grosse tête l’entraînait toujours, et c’était pitié de le voir se cogner à tous les meubles en marchant… Il tombait souvent. Un jour, il roula du haut d’un perron et vint donner du front contre un degré de marbre, où son crâne sonna comme un lingot. On le crut mort ; mais, en le relevant, on ne lui trouva qu’une légère blessure, avec deux ou trois gouttelettes d’or caillées dans ses cheveux blonds. C’est ainsi que les parents apprirent que l’enfant avait une cervelle en or.
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Elle regardait toujours en haut, la tête appuyée dans la main, entourée de la peau de mouton comme un petit pâtre céleste :
"Qu'il y en a ! Que c'est beau ! Jamais je n'en avais tant vu.... Est-ce que tu sais leurs noms, berger ?
- Mais oui, maîtresse... Tenez ! juste au-dessus de nous, voilà le Chemin de saint Jacques (la voie lactée). Il va de France droit sur l'Espagne. C'est saint Jacques de Galice qui l'a tracé pour montrer sa route au brave Charlemagne lorsqu'il faisait la guerre aux Sarrasins. Plus loin, vous avez le Char des âmes (la grande Ourse) avec ses quatre essieux resplendissants. Les trois étoiles qui vont devant sont les Trois bêtes, et cette toute petite contre la troisième c'est le Charretier. Voyez-vous tout autour cette pluie d'étoiles qui tombent ? Ce sont les âmes dont le bon Dieu ne veut pas chez lui... Un peu plus bas, voici le Râteau ou les Trois rois (Orion). C'est ce qui nous sert d'horloge, à nous autres. Rien qu'en les regardant, je sais maintenant qu'il est minuit passé. Un peu plus bas, toujours vers le midi, brille Jean de Milan, le flambeau des astres (Sirius). Sur cette étoile-là, voici ce que les bergers racontent. Il paraît qu'une nuit Jean de Milan, avec les Trois rois et la Poussinière (la Pléiade), furent invités à la noce d'une étoile de leurs amies. La Poussinière, plus pressée, partit, dit-on, la première, et prit le chemin haut. Regardez-la, là-haut, tout au fond du ciel. Les Trois rois coupèrent plus bas et la rattrapèrent ; mais ce paresseux de Jean de Milan, qui avait dormi trop tard, resta tout à fait derrière, et furieux, pour les arrêter, leur jeta son bâton. C'est pourquoi les Trois rois s'appellent aussi le Bâton de Jean de Milan... Mais la plus belle de toutes les étoiles, maîtresse, c'est la nôtre, c'est l'Etoile du berger, qui nous éclaire à l'aube quand nous sortons le troupeau, et aussi le soir quand nous le rentrons. Nous la nommons encore Maguelonne, la belle Maguelonne qui court après Pierre de Provence (Saturne) et se marie avec lui tous les sept ans.
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Si vous avez jamais passé la nuit à la belle étoile, vous savez qu'à l'heure où nous dormons, un monde mystérieux s'éveille dans la solitude et le silence. Alors les sources chantent bien plus claires, les étangs allument des petites flammes. Tous les esprits de la montagne vont et viennent librement; et il y a dans l'air des frôlements, des bruits imperceptibles, comme si l'on entendait les branches grandir, l'herbe pousser. Le jour, c'est la vie des êtres; mais la nuit, c'est la vie des choses. Quand on n'en a pas l'habitude, ça fait peur...
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Malheureusement, des Français de Paris eurent l'idée d'établir une minoterie à vapeur, sur la route de Tarascon. Tout beau, tout nouveau ! Les gens prirent l'habitude d'envoyer leurs blés aux minotiers, et les pauvres moulins à vent restèrent sans ouvrage. Pendant quelque temps ils essayèrent de lutter, mais la vapeur fut la plus forte et l'un après l'autre, pécaïre ! ils furent tous obligés de fermer...
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Quel livre possède à la fois le parfum de l'enfance et tient lieu d'elixir de jouvence ? Un moulin… des lettres… et surtout le mistral et le chant des cigales…
« Lettres de mon moulin » d'Alphonse Daudet, c'est à lire au Livre de poche.
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