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Critique de BazaR


BazaR
23 novembre 2014
Avec la publication du quatrième tome de Servitude cette année, je me suis convaincu qu'une relecture des épisodes précédents ne serait pas de trop pour réveiller ma mémoire défaillante.

Le livre I, « le chant d'Anoroer », est un récit qui suit avec brio les codes classiques de la fantasy médiévale. Nous avons affaire à un univers resserré, un unique royaume composé de trois provinces, un ennemi caché, de vieilles légendes fondatrices qui parlent de géants et de dragons, des villages vulgaires qui vivent à l'ombre de ruines immenses, des châteaux de type roman, et bien sûr des complots, des inimitiés irréductibles, des relations amoureuses incestueuses, des morts glorieuses et tragiques.

Évidemment, faire tenir tout ça dans l'espace réduit d'un album de BD tient de la gageure. Les auteurs sont obligés de faire l'impasse sur un approfondissement des personnages que l'on aurait apprécié, au premier chef desquels celui qui se détache comme héros principal : le maître d'arme Kiriel. Cet homme de « basse extraction » qui a la confiance du roi s'apprête à épouser la princesse Lérine, fille du roi. Comment en est-il arrivé là ? Comment un roturier a-t-il pu s'élever aussi haut malgré son « manque » de sang noble ? Quelles aventures a-t-il vécu avec Délorn le marchand de vin pour qu'une telle amitié les lie ? Bref, dès le début, on sent que Servitude gagnerait à ce que l'on écrive son Silmarillion.

Mais j'avoue, ce qui m'a avant tout attiré dans cette saga, c'est le dessin : paysages naturels et urbains grandioses, personnages aux gueules typées, armures de cuir qui évoquent celles des samouraïs, épées droites longilignes, le tout encré en tonalités de marron, blanc, écru, beige et noir qui font croire que l'on tient dans ses mains un vieux manuscrit. La qualité du dessin ferait presque passer l'intrigue au second plan.

Une réussite. Vite, au second tome !
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