Le dernier espion

Le Dernier Espion de Leif Davidsen est un roman d'espionnage Danois qui raconte la fin de l'Union Soviétique et la recherche d'une taupe au sein du gouvernement du Danemark. L'auteur nous rappelle au cours de l'histoire qu'il raconte tous ces bien-pensants de l'époque qui vénéraient le socialisme soviétique qui comme par miracle admiré le système occidental et en ont trouvé les bienfaits. Glasnost et Perestroïka des mots que j'avais oublié, cette époque fut un rendez-vous manqué avec l'histoire, les mêmes apparatchiks ont pris le contrôle de la Russie et permis à la mafia russe de tisser leur toile partout sur la planète. Ce roman parle d'une guerre qui a coulé l'Union-Soviétique l'Afghanistan et de du clou dans le cercueil communiste Tchernobyl. Comme un domino la chute du mur de Berlin fut l'apothéose de d'une nouvelle liberté qui n'a servi qu'à mondialiser la planète pour le plus grand profit de Wall Street. Un très bon roman bien fait et intelligent.

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Leif Davidsen situe son roman à la chute du mur de Berlin et du communisme en 1989. Tom Gubrowski, danois, travaille au service de la répression des réseaux de drogue en Thaïlande. Il est contacté par son ancien employeur, le contre espionnage danois, pour identifier une "taupe" au service des soviétiques, infiltrée dans les hautes sphères de l'état.
La période est riche en évènements, propice à tous les retournements et trafics.
Tom renoue avec d'anciens amis de jeunesse, retrouve son passé. Il a été en fonction dans les pays de l'es , a lié connaissance avec des officiels. Un responsable des services secrets de l'armée soviétique le contacte, il est assassiné…
Le livre se divise en deux parties. La première a pour cadre la déstabilisation provoquée par la chute du mur de Berlin. La fin de la guerre froide sert de toile de fond à la mise en place de l‘intrigue. Leif Davidsen transporte ensuite le lecteur en Biélorussie, dans un village proche de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Tom Gubrowski est propulsé dans une zone interdite, contaminée et soumise au chaos provoqué par la disparition du système politique soviétique. Les militaires utilisent la mafia locale pour s'enrichir. le cynisme, la violence et la débrouillardise soutiennent la survie de la population.
Le livre est intéressant pour son aspect documentaire. La première partie plante avec efficacité l'intrigue. Les services d'espionnage enterrent la guerre froide. L'espace est européen est plongé dans le chaos. Mais la seconde partie, riche en rebondissements et actions, paraît moins crédible. Elle semble illustrer un film d'espionnage aux péripéties invraisemblables et au dénouement prévu .
L'atmosphère du moment est restituée par les descriptions. le style est toutefois (trop ?) appuyé pour définir la fin du monde soviétique. Un livre inégal qui reste, cependant, efficace.

Guerre en Afghanistan, trafic d'armes sur fond de déroute militaire, catastrophe nucléaire, printemps des peuples et révoltes populaires… Il ne faut pas s'y tromper, ce polar danois nous plonge au coeur de la première période de l'effondrement du bloc de l'Est et de l'URSS en 1989-1990.
Au centre de l'intrigue, on trouve le rôle politique, économique et militaire des services secrets russes. Les jeux diplomatiques et stratégiques qui se nouent autour des pays nouvellement indépendants complètent scénario. Il s'agit des prémisses des grands bouleversements qui vont suivre, mais ce roman montre que tous les éléments étaient déjà en place.
En trame de fond, la chute du mur de Berlin dévoile un système qui voit réapparaitre les classes sociales et où la misère matérielle et la corruption vont croissantes. Autant d'éléments qui sont sources de désillusions pour les personnages engagés dans le camp de l'URSS. Les descriptions s'appuient sur une bonne connaissance de la situation réelle par cet ancien journaliste fraichement reconverti dans le roman policier.
La suite des événements, que nous connaissons aujourd'hui, révèle mieux la profondeur de cette photographie d'une époque.

Leif Davidsen (né en 1950) - "Le dernier espion" – Gallimard / Folio - publié en français en 2002 chez Gaïa (titre original danois "Den sidste spion" publié en 2001)

Une sorte de mise en miroir avec "l'espion qui venait du froid", le grand classique de John le Carré.
L'intrigue se déroule juste avant et après la chute du mur de Berlin en 1989. Quelques épisodes bien peu crédibles et/ou tirés par les cheveux, mais un bon texte dans l'ensemble.