Davis est l'auteur de deux excellents ouvrages désormais disponibles en français, Tout l'art de photographier la nuit et Ateliers Photoshop pour le photographe
Dans ce dernier ouvrage, Davis insiste sur le fait d'aiguiser son oeil (au sens figuré, je précise…!). Il aborde tous les thèmes qu'il maîtrise à la perfection (noir et blanc, photo de nuit, photomontage etc.) mais incite surtout le photographe qui sommeille en nous à se lâcher.
Comme
Bryan Peterson,
Harold Davis insiste sur la nécessité de connaître le minimum indispensable pour se servir de son appareil et de ses optiques, de ne pas être trop nul en technique de base. Mais ensuite d'oublier cette dernière pour explorer toutes les directions qui vous passent par la tête et s'essayer, quitte à se planter, à des prises de vue, des sujets improbables. C'est d'ailleurs l'un des point forts du numérique et du format RAW.
Bon, j'ai retrouvé en rédigeant cette chronique une image de Davis (page 107) que j'ai certainement imprimé dans ma propre mémoire et qui, elle ou un paquet d'autres, m'a conduit aux images précédentes. du coup, je vais carrément me citer…! "Bref, quand on commence à réaliser des photos, on est déjà nourri, encombré d'un grand nombre de clichés marquants qui nous ont impressionnés (logique pour une photo…!), de styles déjà vus que l'on cherche, inconsciemment ou non, à reproduire, à s'approprier."
Et là, sur ce plan précis, le bouquin de Davis est une mine d'inspiration et de conseils en tous genres. Alors, si vous avez envie de rentrer dans une période de réflexion créative intense (…un peu dans la démarche de
John Easterby et une petite partie de ses 150 exercices pour se lancer dans la photo), prenez le temps de parcourir, de regarder, d'analyser les compositions photographiques, de découvrir la quarantaine de propositions, de thèmes et ateliers auxquels Davis vous/nous convie. Et de lire le texte qui accompagne le tout et qui n'est pas uniquement décoratif…!
Bref, un ouvrage remarquable à offrir ou à se faire offrir pour progresser ou lever des barrières, celles que l'on se fabrique parfois en n'osant pas, en ayant peur du jugement ou regard des autres…! Croyez-moi sur ce point, ce qui est important, c'est de se faire plaisir et de se moquer du regard oblique des passants honnêtes comme le chantait Brassens.
Un heureux complément à un autre ouvrage de
Bryan Peterson, Pratique des vitesses lentes soit dit en passant.
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