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"Voici donc venue l'heure de mon initiation à la biodynamie. [...]
une 500P, c'est le nom de cette préparation qu'on va pulvériser sur le sol de nos vignes. [...]
C'est de la bouse de vache qui a passé l'hiver dans des cornes, de vache aussi enterrées. On pense que cette préparation améliore la vie du sol. Par hectare, on met cent grammes de bouse et trente litres d'eau ( Regarde le sourire, ce grand con...) . [...] Ca a un impact réel...ça dynamise vraiment le sol ! Je le fais depuis dix ans et j'ai l'impression que ma vigne y a gagné une sorte d'équilibre...[...]
- Bon OK. Ca a un effet. Admettons...mais comment ?
- Ecoute, j'utilise un tracteur, aussi. Je m'en sers presque tous les jours... Mais ne me demande pas comment il fonctionne, j'en sais rien ! [...] Des vins vivants! voilà ce qu'on cherche avec cette pratique. Mais le mot le plus important c'est ça : on Cherche .
Cette méthode , a été initiée par Rudolf Steiner (1861-1925), un philosophe autrichien, fondateur de la société Anthroposophique. Ce courant de pensée propose une vision supramatérialiste du monde et des relations entre les êtres vivants. La biodynamie en est directement issue. Elle prétend travailler au respect et à la restauration de la vie des sols, des végétaux et des animaux. Par son refus des engrais chimiques et des produits de synthèse, elle rejoint l'agriculture biologique. Elle y ajoute la prise en compte des rythmes planétaires et lunaires, et l'utilisation de préparations diluées à base végétale ou animale comme cette ébouriffante "500P" ".
Extrait du chapitre 6, Eloge de la bouse.

Initiation sur plus de deux cent soixante dix pages.
sécateur, tracteur, outillage.
Bon à tirer, derniers réglages.
Botrytis, gel printanier, gaspillage
Faculté à se glisser dans la peau des personnages
L'objectif de ce livre : découvrir un monde subjectif....
Bémol sur la Biodynamie, comme M. Onfray , je reste dubitatif
.....le Chenin, du coeur est né ce cépage !
Chemin qui nous va droit au cœur, du très bel ouvrage ...

Pour cette initiative, cette Bande dessinée non fictive
Pour ce génial scénario, encore Bravo Monsieur Davodeau...




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Ce roman graphique « Vis ma vie » entre vin et bande dessinée se veut le « récit d'une initiation croisée » entre un auteur de bande dessinée loin d'être oenologue et un viticulteur peu féru des romans graphiques.

Et très vite, Étienne Davodeau cherche surtout à nous narrer la rencontre entre deux passionnés accrochés à leur joie (et façon) de vivre respective. On distingue ainsi, à travers ces presque trois cents pages (quand même ! mais tout cela se lit très vite une fois lancé), plusieurs thèmes forts comme l'importance fondamentale de la terre, ainsi qu'une certaine déclaration d'amour pour les plaisirs simples, l'honnêteté et la créativité ; nous avons même un très bon aperçu, chez Futuropolis, de ce qui compose le monde de l'édition : même si cet aspect est plus survolé que le côté viticole, nous pouvons voir la métaréflexion autour de la bande dessinée, et même sur le propre dessin quelque peu simpliste de l'auteur, comme une façon supplémentaire de prendre du recul sur les choses.

Étienne Davodeau nous dévoile un monde où la modestie prime (ou bien devrait primer, vu le comportement abusif de certains), et où la détermination s'apprend tous les jours. le cru sincère et authentique de cet opus est vraiment touchant sous bien des aspects et l'humour bienvenu est distillé comme un bon vin recèle de quelques notes fruitées.

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Davodeau en vilain plagiat de TF1 , qui qui l'eût cru ?
En effet , il reprend ici à son compte ce délicieux concept qui consistait , pour deux personnages , à échanger , le temps d'un reportage bidon et racoleur , leurs difficiles métiers respectifs . La petite différence notoire entre Davodeau , dessinateur pleinement ancré dans la réalité , et TF1 , chaine décérébrante n'ayant pour vocation que de vendre du temps de cerveau disponible aux annonceurs , oh trois fois rien exceptés l'intelligence , les sentiments , l'humain...

A ma droite , Etienne Davodeau , dessinateur connu et reconnu .
A ma gauche , Richard Leroy , vigneron de son état , et m'étant , accessoirement , totalement inconnu .
Leurs points communs , aucun , si ce n'est l'amour du métier et la curiosité bienveillante de vouloir en apprendre un peu plus sur un univers différent qu'ils méconnaissent foncièrement .
Un an d'échanges croisés , de dur labeur , entre rudesse des travaux extérieurs et ambiance beaucoup plus feutrée des divers salons de la BD . Un an de rencontres improbables pour , au final , se découvrir beaucoup plus de points communs que prévu initialement mais surtout développer une amitié mutuelle – ce qui est toujours beaucoup plus pratique – enracinée dans le respect et la compréhension de l'autre .

Un dessin bicolore toujours aussi évocateur et nous voici devenus , le temps d'un album , les spectateurs privilégiés de cette initiation croisée . J'avoue avoir été bien plus attentif à la genèse d'un grand cru en devenir qu'à la conception d'un album , mon ignorance abyssale en ce domaine expliquant certainement cela . Comment ? L'on m'apprend à l'instant que le Père Benoit 76 en cubi de 5l plastifié tiendrait plus de la triste piquette que du grand cru millésimé . Quand je vous disais...
Enivrant , vivifiant , enrichissant et méchamment généreux , cet album place la nature et l'humain sur le même piédestal et ça fait un bien fou !
Une fois de plus , Davodeau vous transporte , de façon didactique et légère , dans un ailleurs fait de passion , de respect et d'amour du travail bien fait . Magistral !

Les Ignorants : In vino et BD veritas .
4,5 / 5
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Quand un auteur de bandes dessinées rencontre un vigneron, que se racontent-ils ? Pas des histoires de... mais leur métier et leur passion !
Étienne Davodeau nous fait donc partager une année de travail de la vigne et du vin, et d'initiation à la dégustation, aux cotés de Richard Leroy, un vigneron du Maine-et-Loire. Il nous raconte comment il a fait découvrir la BD à son mentor agricole.

Le dessin, en noir et blanc, paraît simple, mais il fourmille de très nombreux détails. Il illustre parfaitement le dur labeur de la vigne, un peu moins bien les flonflons des salons, qu'ils soient du vin ou de la BD. On sent tout de duite où sont les priorités de Richard et Étienne.
Les textes et dialogues, plutôt courts, sont percutants, vont à l'essentiel. L'auteur n'hésite pas à utiliser les onomatopées pour leur donner plus de vie.
L'ensemble diffuse beaucoup de chaleur humaine, faite d'écoute de l'autre, de partage des préoccupations, des modes opératoires, des savoir-faire, d'échange sur ce qui fait la richesse de chacun des deux métiers et la qualité de la vie.
Une BD très rafraichissante !
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Comme un bon vin, j'ai savouré chaque dessin d'Etienne Davodeau.
"Les ignorants", comme se fait appeler lui-même Davodeau, raconte cette rencontre entre deux professions que tout semble opposer: un dessinateur et un vigneron. On se balade sur les terres d'Anjou, les pieds dans les vignes avec Davodeau, qui a passé une année dans les cépages de Richard Leroy.
Tout comme on m'a transmis l'amour du bon vin, Etienne Davodeau a parfaitement retranscrit le métier de vigneron et nous a fait partager la passion qui unit l'homme et ses terres.
A travers le regard de Richard Leroy, on en apprend beaucoup sur les différents métiers liés aux livres: rédacteur, éditeur, dessinateur...
Les dessins, de tailles différentes, sont magnifiques et touchants. Les textes sont passionnants, parfois didactiques ou amusants. On ressent le profond respect qui unit ses deux hommes, sincères, pleins d'humilité et d'amour.
Un joli bouquet, une belle robe, épicé, chaleureux, épanoui, généreux, puissant et tout en finesse, ce millésime se consomme sans modération et me laisse un agréable goût en bouche.
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En amour, quand la passion réunit deux personnes, tout est transcendé. A la lecture du livre d'Étienne Davodeau « Les Ignorants », je ne peux que constater que c'est exactement la même chose en bande dessinée, la passion transcende parfois la création.

Ce n'est pas l'amour qui réunit ces deux hommes mais la passion de leurs métiers, deux métiers totalement différents. Étienne Davodeau est auteur de bande dessiné. Richard Leroy est vigneron. Deux univers, qui semblent n'avoir rien en commun, et pourtant… L'auteur demande au vigneron de lui faire découvrir son métier, la vigne, le vin, la terre et en échange, il lui fera découvrir le sien, la réalisation et l'univers de la bande dessiné. Nous assistons donc au « Récit d'une initiation croisée » sous-titre de cet album.

Davodeau va donc assister activement à toutes les étapes du travail de la vigne, tailler, sarcler, relever, être initié aux techniques de vinification, au choix des barriques et enfin, à l'art de la dégustation, sans doute pas le moment le plus déplaisant pour lui. Plus que tout autre chose, il va découvrir l'amour de la vigne et du vin. Leroy, le vigneron, va lui devoir commencer par découvrir, des choix variés de bandes dessinées, découvrir le monde de l'édition, de l'imprimerie, les festivals les plus renommés et même rencontrer des auteurs réputés, tout ceci afin d'avoir le meilleur aperçu possible de cet univers.

Les deux hommes sont de vrais passionnés, chacun dans leurs domaines et c'est ce qui fait toute la force de ce récit, parvenir à rendre leurs passions communicatives. Je ne suis pas amateur de vin, mais j'ai aimé la façon dont Richard Leroy en parle, son obsession presque maladive à obtenir le meilleur et le plus sain produit possible, quitte à prendre des risques. J'ai eu envie d'aller moi aussi marcher au milieu des vignes, d'observer ces ceps noueux bien ancrés dans leur terre nourricière, de voir les grappes, lourdes et dorées par le soleil, en alourdir les pieds. Pour ce qui est de la bande dessinée, j'ai maintenant envie de découvrir tous ces auteurs qui me sont peu connus ou parfaitement inconnus pour parfaire ma modeste culture dans ce domaine.

Une véritable réussite toute en simplicité, en authenticité et en intelligence.

Étienne Davodeau, « Les Ignorants », à déguster sans modération !

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Aux ignorants les mains pleines… facile !
Assurément, mais pleines de grappes que tu presses, pleines de crayons que tu caresses.

Bonjour, Etienne Davodeau, auteur, dessinateur.
Enchanté, Richard Leroy, vigneron en Anjou.

Ravi d'échanger, tu vis ma vie, je vis la tienne, je bois,
tu lis…oui ?
Mais pas que… tu vas tailler, biner, pulvériser, et piocher, beaucoup tailler et enfin vendanger…
Et toi, tu vas découvrir un univers de bulles et d'idées dessinées comme on parle, comme on observe, comme on aime. Prêt ?
La tête dans les bulles et les pieds dans les schistes.
« L'important, c'est que le lecteur puisse venir au plus près des vies qu'on raconte. »

Et ça marche parce que c'est bien fait.
Proche de Richard qui après avoir fait son chemin, fait son chenin*, Étienne raconte avec le recul du vécu, du moins je le ressens comme ça, des histoires d'hommes qui, au-delà de tous les discours sur les méthodes, vivent le ressenti de l'attachement à la terre, aux valeurs du travail et au respect des cycles de la nature.

Trente ans que je traîne dans toutes les vignes d'Europe et que je rencontre des vignerons et à chaque fois, je découvre des hommes d'une richesse inouïe, toujours prêts, si peu que l'on s'intéresse, à livrer leur passion, leur joie d'une cuvée réussie, leur inquiétude d'une mauvaise saison, leur attachement de la terre au ciel et de la vigne au vin.
Je pense qu'on ne parle bien que de ce que l'on connaît bien. Richard et Étienne à chaque page nous enchantent de leurs connaissances respectives.
Vous n'êtes pas obligés de boire mes paroles, dégustez plutôt « Les Rouliers » ou « Les Noëls de Montbenault » de Richard Leroy, si il en reste, hihihi…
La découverte des salons de BD à St Malo et Bastia mérite bien une dégustation chez Ganevat en Jura, un must ou une jolie virée chez Arena à Patrimonio.

Un des deux vignerons bergeracois, anciens « Médecins sans frontières » pour lesquels, Emmanuel Guibert a consacré une BD dit :
« Il n'y a pas de grand terroir qui ne soit pas un bel endroit. »
Je suis tellement d'accord avec lui, et pas seulement parce que je suis né à Bergerac, au milieu des vignes de Pécharmant mais parce que la beauté des uns a déteint sur la générosité des autres.

« La dégustation d'un livre est peut-être plus solitaire que celle d'un vin mais ils ont ceci de commun que leur goût se déploie et s'affine à la discussion. »

Profitez de cette pépite en vidant quelques bonnes quilles, vous ne serez alors, pas loin du bonheur.
BD et BD de cette BD.
(Bonne Dégustation et Belle Découverte de cette Bande Dessinée).


* Cépage blanc très répandu en Loire.
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Richard Leroy et Etienne Davodeau ont un point commun. Ils se lèvent chaque matin pour faire un métier par passion et sont restés authentiques.

Richard Leroy est vigneron en Anjou, Etienne Davodeau est un auteur de bandes dessinés. Richard ne lit pas de BD et Etienne n'est pas un grand dégustateur de vin. « Les ignorants »c'est le récit d'une initiation croisée, l'histoire d'un bel échange. C'est beau et c'est bon d'assister à la confrontation de leurs ignorances, à leurs discussions et leurs découvertes. Contrairement à un documentaire, le dessin permet un arrêt sur image, un climat plus intime et les tons gris choisis par Etienne Davodeau donnent beaucoup de douceur à l'album.
Bien des passerelles existent entre leurs deux métiers, le même degré d'exigence les unit, ils vont prendre le temps de s'apprendre des choses…
Pour Richard Leroy « notre but, c'est d'abord que le vin soit bon » Et comme le dit l'un de ses confrères vignerons « Pour nous 90% du travail c'est la vigne »
Etienne Davodeau le dit « Je suis d'un naturel inquiet, mais je ne donnerais ma place pour rien au monde ! »Mais lui rétorque Richard, « le succès c'est un truc … incongru »« L'estime des confrères que j'admire, c'est vachement plus important »
On suit tout au long de l'année les aspects techniques du travail de la vigne et de la vinification tandis qu'Etienne entraine Richard chez son éditeur, dans des salons de BD ou organise des rencontres avec d'autres auteurs. Il y a beaucoup de passion, Richard pratique la biodynamie et met peu de souffre dans son vin, Etienne Davodeau même s'il admire beaucoup d'autres dessinateurs ne cherche surtout pas à les copier. Ces deux-là ne cherchent jamais à convaincre l'autre de leurs goûts personnels mais ils s'apprennent à regarder et à déguster…
Le marketing n'est pas au rendez-vous mais seulement deux hommes généreux qui nous rendent heureux, le temps d'un livre.
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En ces terres d'Anjou, la rencontre entre vin et bande dessinée n'est pas chose nouvelle... Mais elle allait plutôt dans la confection d' étiquettes de bouteilles illustrées par des dessinateurs.
L'idée de génie d' Étienne Davodeau, c'est d' avoir entrepris un véritable échange de vécu et d'expérience entre l'auteur-dessinateur de bande dessinée et le vigneron-producteur: Une sorte de serment, d'engagement, dans lequel deux hommes échangent leurs sangs respectifs: Étienne, l'encre de ses planches dessinées et Richard le vin de son vignoble.
Ces deux hommes, d'encre et de vin, ont en commun leur exigence sur le produit final à livrer, que ce soit un album , sous sa couverture cartonnée pour Étienne ou un vin dans sa bouteille étiquetées pour Richard.
Alors, Étienne va découvrir le processus de la vigne, goûter les vins et rencontrer d'autres vignerons. Alors, Richard va découvrir les étapes de fabrication et d'édition d'une bande dessinée, lire des bande dessinées et rencontrer des auteurs-dessinateurs.
Les deux hommes vont s'enrichir mutuellement de leurs découvertes, de leurs émerveillement et-parfois-de leurs incrédulités.
Comme les cépages, les bande dessinées sont diverses et diversement appréciées: Certaines ne le sont que pour l'étiquette et le millésime d'une bouteille jamais bue; d'autres pour un dessin-dédicace de l'auteur sur la page de garde de l'album.
En ces terres d'Anjou, ce très bel album des Ignorants est né d'une démarche amicale, humble et exigeante de deux hommes d'arts différents: la jeune bande dessinée et la vigne multi-millénaire.
Lorsqu'on connaît l'Anjou et comme il peut y faire bon vivre, il est permis de penser que ce livre unique ne pouvait que naître ici.
Alors, moult merci à Étienne, à Richard pour leur investissement et leur serment échangé et si fructueux; et merci à ceux, qui oeuvrent en BD et en Vigne et que rencontrent les deux compères au cours du récit.
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[ Pour la deuxième fois, je suis tes conseils de lecture...
Merci M. de m'avoir fait découvrir Davodeau. ]

Beaucoup argumentent pour dire qu'ils n'ont rien en commun. Eux-mêmes semblent s'y employer. Mais leur parcours prouve clairement qu'il n'en ai rien. D'ailleurs je-ne-sais-plus qu'elle théorie mathématique postule qu'à poursuivre à l'infini deux lignes parallèles, elles finissent immanquablement par se croiser...

Mais il est vrai que leurs divergences sont plus aisées à découvrir que leurs convergences.
Etienne Davodeau est dessinateur. Il pratique son art de conteur graphique dans la douceur d'un atelier, juge de la lisibilité d'une image la clarté du papier et s'en remet au talent des imprimeurs pour donner vie à son oeuvre. Ses acquis oenologiques sont tout au plus bredouillants.
Richard Leroy est vigneron. Il pratique son art de créateur de millésime au grand air de la douceur angevine, juge de la rectitude de ses vins à leurs senteurs, leurs arômes et s'en remet à la nature, à ses barriques et au jugement de ses vendangeurs pour donner corps à son nectar. Sa culture du Huitième Art est plus que balbutiante.

Intéressant projet que chacun initie l'autre à son champ de compétence. Un chemin initiatique entre les pieds des vignes et les rouleaux de papier, une route qui mène des caves de producteurs aux ateliers des dessinateurs, des salons du livre aux foires aux vins.

Un enrichissement partagé, un rapprochement fait de nécessaires convergences...Une approche sensorielle...
Le toucher...
Le grain du papier comme les méandres d'un cep.
L'odorat...
Existe-t-il plus caractéristique que le bouquet d'un vin ou l'odeur chaude de l'encre ?
La vue...
La robe d'un vin, l'ampleur d'un trait ?
Les sens de ces hommes sont leurs outils pour nous faire partager leur art. Qui ne serai rien sans une maîtrise de la même patience : du jour où on taille le premier sarment, de celui où on trace le premier trait à celui de la première dégustation ou de la première publication, combien de temps, de doutes, d'espoirs ?

Dessinateur et vigneron sont-ils ainsi si éloignés... ?


" Les livres, comme les vins, sont faits pour se rencontrer. " Davodeau, Etienne – Les Ignorants.
Alors comme je ne peux pas trinquer avec vous pour remercier celle qui nous rapproche ici, je dédicace cette critique à M.... dont c'est l'anniversaire aujourd'hui...

- E -
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