sophie raconte à son fils Felix ce qui lui a arrivé il y a 20 ans, quand elle a découvert avec sa mère sa tante qu'elle ne connaissait pas, ou seulement par les vêtements un peu usés de marques reçus par ses parents par colis tous les ans. C'est d'abord dans leur maison secondaire du sud de la France qu'elle rencontre sa tante, qui l'éblouit par ses manières, ses cousin et cousine si bien élevés et accueillants. son oncle travaille. Il y a bien Felix, un garçon pauvre accueilli par la famille, qui a l'air si malheureux.. mais sophie a honte des réticences de sa mère et ne comprend pas qu'elle ne partage pas son enthousiasme. Les jeux des enfants qui dégénèrent, l'hystérie par moments de la mère, le perroquet assassiné... apportent un bémol. Mais Sophie pousse sa mère à accepter qu'elle passe tout le mois de juillet dans cette famille et là elle connaître le harcèlement et la maltraitance. sa mère la récupérera en miettes. une réflexion sur l'éducation, les valeurs qui n'est pas trop démonstrative, les faits se suffisent à eux-mêmes; le regard de la préadolescente qui se met à juger sa mère et comprendra bien plus tard... le lecteur choisit très vite entre cette famille riche et odieuse et la famille modeste de Sophie, sa mère dite la princesse des steppes, leur 6 enfants... un bémol à la fin car la mère se montre assez lâche en venant sauver sa fille mais en abandonnant à cette famille perverse les futurs enfants qu'elle va accueillir (car elle participe à un projet humanitaire!)
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C'est difficile de noter ce livre tant il a soulevé d'émotions et de questions en moi. La lecture a été difficile émotionnellement mais en même temps, je n'ai pas pu lâcher le livre avant d'avoir achever ma lecture. Mal à l'aise la plupart du temps, angoissée à l'idée que cela pourrait vraiment mal tourner pour Sophie. Je me suis demandée jusqu'où le récit plongerait dans la cruauté. Révoltée aussi en tant que maman par l'attitude de la mère de Sophie. Ok elle a sauvé sa fille mais connaissant sa famille elle aurait du intervenir avant (Sophie s'est pris une bonne leçon de vie là pour le coup). Elle arrache sa fille à ses bourreaux mais les autres enfants victimes??? le livre est bien écrit. L'enfance et la société ne sont pas idéalisés. C'est un peu trop sombre pour moi. En tout cas ce n'est pas une lecture qui laisse indifférent. Pour le sujet abordé et l'écriture cela méritait peut être un 5.
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Livre découvert dans une boîte à livres où le titre m'a interpellée en pensant aux "Malheurs de Sophie" que j'ai entendu durant mon enfance...
Comme c'est un roman jeunesse, le style d'écriture est très simple et plonge rapidement le lecteur dedans.
On oublie ainsi très vite que l'héroïne parle de souvenirs d'enfance à son propre fils: l'intrigue est centrée uniquement sur l'enfance.
La temporalité de ce livre est sur deux espaces temps mais cela montre bien l'évolution de la vision de l'héroïne.
On aperçoit le choc d'éducations, de famille de sang éloignée par les pensées. Il est également mis en exergue les maltraitances physiques et psychiques où le "bourreau" agit sans vraiment s'en rendre compte... Pour autant, ce n'est pas un roman obscur et dénonciateur, ni un roman moralisateur. Je trouve qu'il y a un juste milieu dans ce qui est décrit et nommé.
Moment détente et sympathique.
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Sophie, sur la voie de la sagesse. Où l'on suit les épreuves morales que traverse une jeune fille éduquée avec des valeurs positives, généreuse, mais pourtant (ou peut-être "justement" pour cela) influençable lorsque confrontée à la cruauté de sa tante et de ses cousins fraîchement rencontrés, elle laisse faire, avant d'en devenir elle-même la victime.
Un livre qui remue, fait réfléchir aux comportements humains, à la non-évidence de la bonté, du respect de l'autre et à l'impérieuse nécessité de transmettre (voire imposer) aux enfants les valeurs qui fondent notre humanité et les règles qui permettent de l'honorer.
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- Je... J'ai quand même dit à Grégoire d'arrêter, fait Sophie d'une voix minuscule. Et puis après, quand Cora est arrivée... c'était comme si tout allait bien...
- Comme si, répète Rosemonde. Cora n'a pas voulu voir que ses enfants se conduisaient en tortionnaires.
- Oh, encore les grands mots, se révolte Sophie.
Elle a brusquement quitté l'étreinte de sa mère.
- En tout cas, avec moi Grégoire et Violaine n'ont jamais été méchants. Au contraire. Ils m'aiment beaucoup, je les aime, et je vais mourir si je ne passe pas le mois de juillet à Nice !
"Je vais peut-être mourir", corrige-t-elle.
Elle vient de pense qu'on ne prend pas ce genre d'engagement à la légère.
En te questionnant, j'aurais du même coup gagné du temps, réfléchi à ma réponse-les adultes aiment avoir l'air posé, et intelligent de préférence, l'air de dominer la situation quand un enfant leur soumet une question grave.
Une chose qui m'a fait grandir?
Plusieurs réponses se bousculaient dans mon esprit. D'abord des réponses toutes faites, sottement percutantes, du style: Tout fait grandir! Grandir, c'est comprendre. C'est toujours une ensemble de choses...
en comparaison, Sophie sa fait l'effet d'un petit singe. Question : une jeune guenon, même savante, et une princesse des steppes qui grille des cigarettes, ont-elles le droit de fréquenter des bipèdes supérieurs qui incarnent l'épanouissement et le bonheur au petit écran ?
Balnéo : encore un mot que Sophie ne comprend pas, mais il y a « bal » dedans. Cela suffit à alimenter les rêveries que sa tante a le don de susciter chez elle. Elle se figure aussitôt des lustres en cristal...
"C'est aussi ça d'avoir des enfants : admettre que toutes les influences extérieures les ballottent".
Lectomaton Valérie Dayre, Retour en Afrique