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Chronique des Whiteoaks tome 7 sur 16

Simone Sallard (Traducteur)
EAN : 9782266010474
Pocket (08/07/2006)
3.62/5   57 notes
Résumé :
On prépare le centenaire d'Adeline comme une véritable fête nationale. En attendant, c'est l'effervescence. Le courageux et sensible Piers, le plus rustique des cinq frères, a déclaré son amour à Pheasant, toujours proscrite chez les Whiteoak à cause du ressentiment de Meg, qui ne parvient pas à pardonner à Maurice. Au bout de vingt ans, ce malentendu cessera-t-il enfin ?
En revanche, tout semble sourire à Eden. De New York, où il a réussi à se faire publier ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Septième dans l'ordre narratif, "Jalna" est pourtant le premier tome à avoir été écrit en 1927 par Mazo de la Roche qui ne pouvait alors se douter de l'incroyable succès qui l'attendait et qui l'inciterait à ajouter quinze autres volumes à cette genèse. Proposé au magazine américain "Atlantic Monthly", il lui rapporta un prix de 10 000 dollars et la gloire littéraire. La saga dans son intégralité se vendra plus tard à plus de 11 millions d'exemplaires, à travers 193 éditions et 92 éditions traduites.

Pendant ma lecture, j'ai essayé de prendre du recul par rapport à tout ce que je savais déjà des très nombreux personnages pour tenter d'aborder ce roman avec un oeil vierge. Difficile exercice duquel je ressors pourtant convaincue que ce seul tome peut déjà créer l'engouement autour de l'incroyable famille Whiteoak qui donne tout son sens à l'expression "haute en couleurs".

Années 20 obligent, difficile aussi de ne pas se projeter esthétiquement parlant dans les costumes de la série Downton Abbey même si le décor est différent. Point de campagne anglaise ici mais une sauvage campagne canadienne très marquante dans ses levers et couchers de soleil, les couleurs flamboyantes de ses saisons et ses atmosphères pionnières.

Le personnage de Renny, l'aîné des petits-fils d'Adeline Whiteoak qui fête son centenaire dans ce tome, prend de plus en plus d'ampleur et de corps. Difficile dans ces conditions de ne pas subir son charme de gentleman farmer. le récit ne se concentre pas seulement sur la présentation des membres de la famille et sur leurs histoires individuelles, il noue et dénoue aussi de nombreux liens, amoureux, fraternels, filiaux, amicaux et... familiaux !


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Quel plaisir de découvrir enfin ce 7e tome de Jalna qui fut en fait le premier... c'est à dire celui qu'écrivit Mazo de la Roche initialement sans savoir qu'elle allait ainsi donner naissance à une saga en 16 volumes qui remporterait un succès extraordinaire.
Je me demandais comment j'allais ressentir cette lecture en sachant cela et si ce tome allait avoir une résonance particulière et se distinguer des autres. Et bien finalement je termine ce roman impressionnée par la maîtrise de l'auteur. Les premières pages de Jalna (le tome 7 en question) contiennent déjà en germe une bonne part des futurs récits de la saga. Pour le lecteur qui a repris les volumes dans l'ordre, c'est un plaisir jubilatoire que de découvrir les personnages faire des allusions rapides à ce qui a été raconté en détail dans les précédents volets. On a l'impression de lire un résumé visant à nous rappeler les événements précédents et j'ai été obligée de me répéter plusieurs fois que Mazo de la Roche ne savait rien de sa future oeuvre au moment où elle avait écrit ces lignes pour y croire vraiment !
A part ce plaisir rétrospectif, ce tome est aussi un des plus riches de ceux que j'ai déjà lus. On y trouve 2 belles histoires d'amour croisées, tout d'abord celle de Pears, le frère taiseux et travailleur, passionné par la nature et les travaux agricoles, qui finira par épouser en cachette Pheasant, la fille adultère par qui la honte est arrivée sur la famille Vaugha,n et ensuite celle d'Eden qui semble s'assagir enfin en tombant follement amoureux d'une New Yorkaise travaillant chez son éditeur. Mais les lois de l'amour sont bien mystérieuses et il semblerait que ces dames n'aient pas toujours choisi le bon mari parmi les frères Whiteoak.
En parallèle on assiste enfin à l'événement qu'on attendait dans le tome précédent, le centenaire d'Adeline... et bien sûr la fête est à la hauteur de celle qu'elle honore. La vieille dame est fidèle à elle-même, la langue bien pendue, les idées plus tout à fait claires mais toujours prête à rabattre son caquet à qui viendra tenter de lui faire entendre raison et elle constitue à elle seule le coeur et l'âme de la saga au même titre que cette maison construite pour elle. Nul doute que sa disparition laissera un grand vide... mais pour le savoir je suppose qu'il faudra lire les prochains tomes.
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Comme le titre l'indique pour ce septième tome, on passe en revue la vie à Jalna depuis sa construction jusqu'au règne de Renny dans cette grande bâtisse, beaucoup de souvenirs refont surface, des scènes des tomes précédents comme des nostalgies. Puis, comme toujours, Jalna toujours houspiller, accueille deux nouvelles arrivées, cette fois-ci, ce ne sont pas des invitées de passage mais des épouses qui viennent elles aussi gouter à leur part de gâteau à Jalna...
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Tome 7 de Jalna, s'intitulant d'ailleurs ainsi, est le tout 1er tome publié par Mazo de la Roche en 1927, cela paraît surprenant car au début de ce tome on a l'impression d'avoir tout un résumé des autres épisodes, ce qui nous fait de la relecture.
La vieille Adeline, a 99 ans et l'on se prépare bientôt à fêter son anniversaire. Renny approche de la quarantaine et règne en maître sur le domaine.
Deux de ses frères viennent de se marier mais dans la plus stricte intimité, il va donc falloir faire accepter les jeunes épouses auprès de la famille. Eden s'est donc marié avec Alayne, une jeune New Yorkaise travaillant dans sa future maison d'édition et Piers avec Pheasant, la fille de Maurice Vaughan, qui 20 ans auparavant était fiancé à Meg et qui s'est vu rompre ses fiançailles pour cause de naissance de cette enfant issue d'une relation avec une autre fille du village voisin.
Les couples formés pourraient très bien n'être qu' illusoires. Les affinités semblent surgir au fil des pages et Renny tombe sous le charme d 'Alayne. Eden s'éprend de Pheasant. Les sentiments ne se contrôlent pas toujours comme on veut au domaine...
Bref, le tome 7 est très intéressant pour ses diverses scènes,  pas d'ennui à la lecture, loin de là...
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Jalna est déjà le septième tome de la saga du même nom.
Dans ce volume, la famille Whiteoak connaît une fois de plus de grands bouleversements.
Eden se rend à New York afin de rencontrer l'éditeur qui a accepté de publier ses poèmes. Là, il rencontre Alayne, la jeune femme qui fut chargée de lire ses vers et c'est le coup de foudre. Ils se marient et, lorsque Eden fait part de la bonne nouvelle à sa famille, il s'exprime tellement mal que les Whiteoak s'imaginent accueillir en leur sein une riche héritière (bienvenue vu l'état du patrimoine familial). Or, Alayne n'a pas un sou !

Lorsque les jeunes époux arrivent à Jalna, Piers leur fait la tête : lui aussi s'est marié, mais Pheasant a été mal accueillie par sa famille. Son statut de bâtarde n'est pas vraiment apprécié, d'autant qu'elle est la fille illégitime de Maurice Vaughan, l'ancien fiancé de Meg (qui a rompu à cause de la naissance de Pheasant ; vous suivez toujours ?). Témoin du bon accueil que reçoit Alayne (à cause de l'état supposé de son compte en banque) Piers est donc furieux !

Bien vite, Alayne commence à s'ennuyer. Eden n'est pas le même qu'à New York ; au milieu de sa famille, il se conduit différemment. Elle se pose des questions sur son mariage et, surtout, se sent très attirée par Renny... de son côté, Eden s'éloigne de plus en plus d'Alayne et s'amuse à séduire Pheasant.

Heureusement, tout est bien qui finit bien. Enfin, presque. Piers pardonne à Pheasant, Eden s'en va, Alayne et Renny s'avoue mutuellement leurs sentiments... et Adeline fête son centenaire !
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Un rouge-gorge, perché sur la branche tremblante d'un cerisier sauvage, se mit à chanter éperdument. Wakefield épaula un fusil imaginaire, et visa.
- Pan ! cria-t-il.
Mais le rouge-gorge continua sa chanson, comme s'il n'avait pas été touché.
- Voyons, se plaignit Wakefield, tu ne sais donc pas que tu es mort.
[...]
Wakefield se recoucha, la tête sur le bras. [...] Il enfonça une main dans la poche de son pantalon et tâta ses nouvelles billes d'agate, tout en comptant. Un délicieux engourdissement s'emparait doucement de lui. Le souvenir agréable de son excellent petit déjeuner bien chaud le remplissait de paix. Il se demandait s'il était toujours dans son estomac ou s'il s'était déjà transformé en sang, en os et en muscles. Un tel déjeuner doit faire beaucoup de bien. Il serra la main du bras posé sous sa tête pour tâter ses muscles. Oui, elle était plus forte, aucun doute là-dessus. S'il continuait à prendre des déjeuners de ce genre, le jour arriverait où il ne supporterait plus aucune insolence de Finch ni d'un autre de ses frères, même de Renny.

(A robin, perched on a swinging branch of a wild cherry-tree, burst into song. It filled the air with its rich throaty notes, tossing them on to the bright sunshine like ringing coins. Wakefield held an imaginary gun to his shoulder and took aim.
" Bang ! " he shouted, but the robin went on singing just as though it had not been shot.
" Look here ", complained Wakefield, " don't you know when you're dead ? "
[...]
Wakefield lay down again, his head on his arm. [...] He pushed one hand into the pocket of his knickers and fingered his new agate marbles as he counted. A delicious drowsiness stole over him. A tender recollection of the lovely warm breakfeast he had eaten filled him with peace. He wondered if it were still in his stomach, or had already changed into blood and bone and muscle. Such a breakfeast should do a great deal of good. He clenched the hand belonging to the arm stretched under his head to test its muscle. Yes, it felt stronger — no doubt about that. If he kept on eating such breakfeasts, the day would come when he would not stand any nonsense from Finch or from any of his brothers, even up to Renny.)
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- Pensez-vous - elle parlait en hésitant mais avec détermination - que ce soit bon pour elle de la gâter tellement ? Elle dominait absolument tout le monde.
Il la considéra en souriant d'un ait moqueur :
- Ma chérie, elle aura cent ans à son prochain anniversaire. Elle était gâtée avant que nous l'ayons jamais vue. Mon grand-père s'en était chargé. Il est très possible qu'elle l'ait été avant même qu'l la connût. Elle est sans doute venue au monde gâtée par des générations de Court tyranniques et violents. Il n'y a qu'à la prendre comme elle est.
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Qu'était-ce que Jalna ? La maison, il le savait très bien, avait une âme. Il l'avait entendue soupirer et remuer la nuit. Il croyait que parfois les fantômes de son père, des femmes de son père, de son grand-père et même des enfants Whiteoak morts sortaient du cimetière et se réunissaient sous ce toit pour se rafraîchir, pour boire l'esprit de Jalna, cet esprit qui ne faisait qu'un avec la jolie pluie fine qui commençait alors à tomber. Ils venaient tout près de lui, se moquaient de lui, le grand-père en uniforme de hussard, les enfants dans de longs langes pâles.
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Anéanti, il tomba sur la tombe de sa mère et étendit ses bras. Des petites pâquerettes blanches se détachaient de l'herbe sombre comme des yeux tendres, rayonnants. Il se serra plus près, encore plus près, remonta ses genoux, se blottit comme un enfant, appuya sa poitrine contre la tombe et cria : "Mère, oh ! mère, parlez-moi ! Je suis Finch, votre enfant."
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Philippe Whiteoak acheta au gouvernement mille acres de terre cultivable traversées par un ravin profond où coulait une rivière vive pleine de truites mouchetées. Un morceau de terrain était défriché mais la majeure partie avait la grandeur vierge des forêts primitives. Des pins immenses, incroyablement touffus, des sapins noirs du Canada, des baumiers mêlés de chênes, de bois de fer et d'ormes formaient le sanctuaire d'innombrables oiseaux chanteurs, pigeons, perdrix, cailles. Les lapins, les renards et les hérissons abondaient. De minces bouleaux argentés couronnaient la crête du ravin, sur ses pentes poussaient des cèdres et des sumacs et les bords de la rivière étaient recouverts d'un fourré sauvage et odorant où habitaient des rats d'eau, des loutres et des hérons bleus.
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