Emma - Intégrale

♫Je suis venu te dire que je m'en vais
Tes sanglots longs n'y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m'en vais ♫
-Serge Gainsbourg-1973-

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Belle à damner un saint ou les deux
à troubler sous l'aumusse
Elle parle italien
avec un léger accent russe
Emma la lynce ou la petite Suzon
Autant pisser dans un violon
Ô bon Buridan : "C'est une grande dame ! "
Il faut l'adorer à genoux !
une torture, Bd tout en peinture
Emma m'in___sulte Ta Gueule !
lui cravacher la face, à cette femme
En ce temps là (1922) je lisais le Grand Meaulnes
je m'inventais un monde
rempli de femmes aux cheveux roux
J'ai dit de femmes ! pas l'homme à tête de chou !
Je ne me souviens de rien
Qu'importe ce que j'ai fait, ce que j'ai été
Amnésie, mort ou résurrection !?
je me sens coupable, une con-damnation
Condanné à perdre régulièrement mon passé
Dérangeant et encombrant
Brisé, cassé , une clinique privée
Mr le surveillant des cellules inhospitalières
Faut construire ! pas tenter de retrouver
Rappel fin 1922 un auteur disparait
A la recherche du temps perdu,
Emma 2em tentative de lire du Austen Jane
"In" ouïe ou de l'art taire
Lecture qui ne peut rester vaine,
De Metter j'suis pas déçu
Ebloui, j'en reste encore les bras croisés
Sûr leur 4em de couverture Vert laine
Un beau papier machin Emma chine,
Un au-revoir, la trace d'un Gainsbarre chez Régine .

Du même auteur, j'avais lu : Shutter Island qui m'avait particulièrement conquise alors lorsque j'ai croisé le fabuleux graphisme à la bibliothèque de sa série : Emma, je m'en suis juste emparée !

Hiver 1922, Alex s'apprête à quitter la clinique psychiatrique en tant que patient amnésique pour un appartement chez une veuve que lui a trouvé le curé qui vient les visiter quand celui-ci meurt brutalement d'un accident de voiture. Alex s'installe malgré tout à l'étage de la maison de la veuve qui lui donne les vêtements de son mari ainsi que le nécessaire pour peindre sur des toiles.
Le locataire révèle très vite un véritablement talent artistique en peignant des autoportraits ainsi que des portraits de la jeune nièce de sa propriétaire qui aime jouer secrètement les modèles.
Un des infirmiers qui s'est lié d'amitié avec lui découvre ses oeuvres et lui propose de rencontrer un amateur d'art : Lucien qui s'éprend tout de suite de sa peinture. Lors d'une ballade au père Lachaise, Alex aperçoit une jeune femme ayant les traits de celle qui hante son esprit. Il la suit avant de la perdre de vue. Une rencontre qui sera le déclencheur de nouveaux cauchemars.

La série, la première de l'auteur, est finie et contient trois albums que j'ai dévoré dans la foulée. Je suis totalement fan du dessin de Christian de Metter que je trouve juste somptueux. Il en ressort une ambiance sombre et sensuelle qui révèle les parts d'ombre de ces personnages. Les illustrations sont d'un réalisme qui vous mettent mal à l'aise comme les longues plages de blanc ...J'ai par contre été gênée par l'illisibilité de certaines planches et le scénario par moment décousue dans lequel la folie côtoie le fantastique et le polar. Ce n'est pas sans faire penser par moment à Maupassant.

Une série qui ne restera pas longtemps dans ma mémoire mais qui m'aura permis de passer un bon moment.
Lien : http://depuislecadredemafene..

Difficile de parler d'une telle oeuvre…
L'univers graphique si particulier de De Metter est reconnaissable et il éclate déjà ici en 2000 dans le premier tome de cette trilogie oppressante, envoûtante, mélancolique et intrigante.
Les personnages sont forts (on y croise même Lucien Ginsburg dit Serge Gainsbourg), expressifs et le mystère plane tout au long de cette histoire étrange et sulfureuse… Emma ne vous laissera pas insensible, c'est rare qu'un personnage dessiné prenne autant vie à la lecture, De Metter a ce talent. Emma est belle, de cette beauté qui fait peur, parfois. Oserez-vous aller à sa rencontre ?