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Marianne Véron (Traducteur)
EAN : 9782742797882
594 pages
Actes Sud (28/05/2011)
2.89/5   31 notes
Résumé :
Jeune mathématicien surdoué, Billy doit décrypter, émis depuis une lointaine étoile, un incompréhensible message dont la "formule" a tenu en échec des sommités scientifiques rassemblées dans un centre de recherches planté en plein désert.
L'innocent génie de Billy se trouve bientôt confronté aux délires d'une communauté de savants fantasques où rivalisent les égarés de l'interprétation du monde et les extrémistes de la rigueur scientifique.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Peut- on critiquer un livre dont il ne nous a pas été possible de lire plus de quarante pages? Oui!
Oui, parce que ce livre suinte d'ennui.
Si vous pouvez imaginer lire un livre, dans lequel un enfant de sept ans profite d'une chute dans le métro pour se rendre compte qu'il existe "au moins un nombre premier entre un chiffre donné et son double", alors ce livre est pour vous!

Le personnage principal, un gamin de quatorze ans, prix Nobel de mathématiques est envoyé sur une base secrète afin de "réaliser le plus vieux rêve de l'humanité, la connaissance" avec l'aide de nombreux chercheurs internationaux dont une trentaine de Nobels.

J'arrête le massacre ici, c'est un catalogue de pensées absconses, de charabia pseudo-scientifiques pour le plaisir de faire complexe.

Le sujet m'intéressais et je me faisais une joie de lire ce livre conseillé par un ami, il m'est tombé des mains, je n'y ai pas trouvé ce qui pour moi fait un roman, aucune étincelle capable de transcender la narration en une musique ou en quelque chose de beau, aucun moment de grâce.

Pour étayer mon propos je vais vous donner deux extraits choisis tout à fait au hasard dans le livre.

"...rien qui ne fût nécessaire, rien de caché, un sens de ce qu'il considérait instinctivement comme un "extrême formalisme chinois", le dessin mécanique qui est la machine.

(e) ...X' ...x' ...)((x): y-y'
(d) n(x') "0"...II(n)x' wf
(c) Fx * dG (y, )* S.b(u,numX*)"

"Cela, en théorie. Pour preuve, nous citons la création du monde physique comme évidente de la réflectibilité de la perfection téléologique autogestative, à l'endroit, et les fournis rouges en particulier.
-Je n'y comprends rien.
-A quel type d'ignorance ai-je donc affaire?
-Combien de types en existe-t-il?
-Autant que l'esprit humain peut en cataloguer. N'enseigne-t-on plus l'ignorance à l'école?"

Je ne trouve aucun plaisir ni intérêt à cette lecture, même si ça doit faire bien de dire que nous l'avons adoré pour briller en société.
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J'adore Don de Lillo, son livre est déroutant, on dirait une réaction en chaine de type nucléaire vue par des dizaines de personnages qui abordent cette expérience sous plusieurs angles qui n'ont aucun liens entre-eux.

Ceci évidemment rend la lecture difficile voire incompréhensible à certains moments.

Il n'empêche que l'immense Don a encore ciselé des dialogues tantôt absurdes, tantôt poétiques.

On navigue dans un lieu clos dans lequel travaille des scientifiques brillants vivant chacun dans leurs cellules telles des abeilles réunit autour d'une tâche visant à "casser un code" reçu, Attention ce résumé ne doit pas vous induire en erreur, ce roman n'est pas un ouvrage de science-fiction mais une plongée hallucinée dans les mathématiques, la science, où l'on rencontre un jeune mathématicien (le personnage central) une kyrielle de scientifiques avec des égos aussi surdimensionnés que leurs QI, et beaucoup beaucoup d'envolées mystiques, ésotériques

Je pense ne pas être assez intelligent pour avoir compris la subtilité forcément brillante de ce roman.

Je déconseille à ceux qui n'ont jamais rien lu de cet auteur de commencer par cet ouvrage.
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Hautement passionné de mathématiques (c'est mon métier à vrai dire), je me suis fait avoir comme un bleu en lisant la quatrième couverture de ce roman dans une collection que j'apprécie, et qu'une gentille libraire avait associé à deux autres livres dans un "pack" estampillé "érudit". Je ne connaissais pas l'auteur, et j'ai donc appris à le connaître : l'Etoile de Ratner, cela commence plutôt bien, ça a l'air drôle et plutôt bien écrit. Puis rapidement, vient le malaise : l'histoire est complètement absurde. Je persiste, car je n'ai jamais abandonné un seul bouquin que j'ai commencé : je tombe sur des passages qui se veulent sérieux et dont la charge mathématique est plus importante.
Quelle déception ! Je pensais -à tort-, que l'auteur savait de quoi il parlait, mais pas du tout ! Je ne parle pas du reste (les théories physiques et autres), mais cela doit probablement être du même niveau. J'ai terminé le livre en enchaînant les pages sans vraiment m'y intéresser. J'ai vraiment essayé de faire l'effort de comprendre ce que l'auteur a voulu dire dans son livre : en vain. Après avoir vu Cosmopolis au cinéma et feuilleté d'autres bouquins de Delillo, il est clair que cet auteur n'est pas du tout pour moi.

Cela fait un moment que j'ai terminé l'Etoile de Ratner, j'ai donc pu y réfléchir entre temps, et il me semble quand même avoir compris que l'auteur voulait montrer, entre autres, à quel point il était difficile pour des scientifiques de haut niveau d'arriver à se faire comprendre (ne serait-ce qu'entre eux). Mais c'est tout ce que j'ai retenu...

Conclusion : Intrigue bien maigre, (pseudo-)science, histoire souvent farfelue et finalement inénarrable. Si vous êtes intéressé par ce livre parce que le personnage principal est un génie des mathématiques, passez votre chemin !

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Après l'intimisme halluciné et désespéré de Great Jones Street, l'auteur revient en Juin 1976 avec un roman remplis d'angoisses et de bruit, un bouillonement de spéculations et la rudesse du dialogue. Ainsi naît l'Étoile de Ratner, qui ne sortira qu'en 1996 chez nous avec la magnifique traduction de Marianne Véron.

L'Étoile de Ratner parle d'un surdoué en mathématique, Billy, qui se retrouve embarqué dans un projet sciencitique, et des sciences, immense où se croise le prodigieux et l'absurde. Suite à la découverte d'un mystérieux message venu de l'espace, notre jeune Billy, qui est premier prix Nobel de mathématique, se retrouve avec la lourde charge de décrypter ce dernier, alors même que ce message a mis en échec bon nombre d'éminents scientifiques avant lui.
De ce message et de ce lieu, une sorte de village de la science, va faire basculer, petit à petit notre protagoniste dans un monde qui côtoie l'infini avec le microscopique autant le génie avec l'absurde.

Et c'est là que tout démarre réellement pour l'auteur. Proposant un récit en deux actes diamétralement différents, offrant une sorte de jeu de question/réponse, Don Delillo s'amuse du lecteur en le noyant de rencontres, de situations, de personnages, autant de « set-up » n'étant que des « chausse-trapes » pour finir par nous faire basculer et respirer pleinement que dans la seconde partie.

Empruntant les codes du roman de science-fiction, avec un immense respect pour le genre, l'auteur s'emploi à nous décrire un monde similaire au notre mais avec un léger décalage vers le rouge, comprenez par là, similaire mais toujours s'éloignant légèrement de nous. Qu'il s'agisse du prix Nobel de mathématique ou de l'avion de compagnie Sony 747, la réalité est toujours légèrement fuyante pour nous rappeler sans cesse qu'au-delà de la fiction , la spéculation n'est jamais bien loin.

Ainsi l'auteur n'en n'oublie pas d'apporter son regard critique et désabusé sur notre société. Déjà, en 1976, Don Delillo se permettait d'être ouvertement critique envers le capitalisme, et par opposition à la naïveté juvénile de Billy, le but de la société Acronym, responsable du projet de décryptage, est d'autant plus opposé au valeurs scientifique, et d'éveil au monde, en recentrant ver des dérives de spéculations boursières.

L'Étoile de Ratner, de par son propos, sa construction, son foisonnement rappellera sans cesse deux oeuvres majeurs. Ainsi le parallèle avec le pays des merveilles d'Alice, en particulier de l'autre côté du miroir, surtout dans la seconde partie, est un parallèle saisissant, en maniant les mathématiques et l'absurde, et du propre aveu de l'auteur, Billy entreprend le même voyage mystique qu'Alice. Mais il y a un second parallèle, qui est plus à rapprocher au voyage du héros, ou encore au roman d'apprentissage. Billy ressemble, de par sa naïveté, énormément à Pip, le personnage principal des Grandes espérances de Dickens. La première partie semble faire particulièrement écho par son découpage et cette abondance de personnages.

L'étoile de Ratner est le premier roman qui se veut être dense et foisonnant d'une richesse intellectuelle, ludique et espiègle. Ce qui valut l'inévitable comparaison entre Delillo et Pynchon, et fut le point de départ de la théorie que Thomas Pynchon est en fait Don Delillo.

Ce qui pourrait être réducteur, L'étoile de Ratner est avant tout un cap dans la carrière de l'auteur, et une explosion de l'univers de l'écrivain, les codes, les propos, l'ingéniosité, l'amusement, le regard sur notre monde et notre époque, tout est décuplé, et ici tout nous éblouit page après page.

Don Delillo a écrit son oeuvre de science-fiction avec L'étoile de Ratner, et à partir de là, tout devenait possible pour lui, explorer devenait sans limite.
Lien : https://www.undernierlivre.n..
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Tout au long de cette lecture souvent interrompue j'ai oscillé entre l'ennui, le désir de savoir où tout cela allait mener, la perplexité devant tant de dialogues incongrus (que j'ai mis sur le compte du génie supposé de chaque personnage), l'incertitude de ne pas finalement être menée en bateau... J'attendais une trame logique et élaborée, un processus complexe qui justifierait cette prose (à la limite de l')absurde.

C'est en bout de cette fastidieuse course que j'ai peut-être eu ma réponse de l'auteur lui-même, p.558 :
"Il existe toute une classe d'écrivains qui ne veulent pas qu'on lise leur livre. Cela explique dans une certaine mesure leur prose délirante. Exprimer l'exprimable n'est pas ce pour quoi on écrit, si l'on appartient à cette classe d'écrivains. Etre compris gêne un peu. [...] Ces gens vont lire ce qu'on écrit. Plus ils comprennent, plus on devient fou. On ne peut pas leur laisser découvrir ce sur quoi on écrit. Quand ils le savent on est fini. Si l'on est dans cette classe, ce qu'il faut faire c'est soit ne pas publier, soit faire en sorte de perdre absolument les lecteurs dans les marges."
Pari réussi. C'est pour moi un amas de mots.
Premier et dernier livre de cet auteur ("véritable écrivain culte" ?).
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le premier mot latin qu'elle eût jamais prononcé (à en croire ceux qui prétendaient être ses professeurs) était pupillia qui a le charme indirect de signifier "petite orpheline" alors qu'il se réfère à la pupille de l’œil, lien fondé sur le fait que, quand une fillette regarde sa propre réflexion miniature dans l’œil d'une autre personne, elle voit une figure féminine enfermée dans des cercles concentriques, poupée solitaire, dans une pièce enroulée, une petite orpheline, elle-même confinée à la pupille de l’œil de quelqu'un d'autre.
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- Comment avez-vous fait ? demanda Billy
- J'ouvrais mon courrier avec un objet long et mince, composé d'une surface coupante a bord plat et se terminant par un manche.
- Un couteau ?
- Si vous voulez l'exprimer ainsi.
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- Que font dix-huit fois onze fois vingt-trois, moins cinq cent cent un plus quarante-trois multiplié par deux moins huit mille cent quatre-vingt-douze ?
- Zéro
- C'était juste pour voir si tu es rapide, dit Endor
- Je n'aime pas ce type de calcul. Je le fait automatiquement mais c'est idiot.
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- Quel âge avez-vous ?
- Quatorze ans.
- Le pire des âges dit-elle. Trop vieux pour être mignon. Trop jeune pour être sexy.
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"Nos rats ont un vocabulaire synthétique d'une cinquantaine de mots.
- Qui voudrait parler à un rat ?
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Vidéo de Don DeLillo
White Noise | Teaser officiel VOSTFR | Netflix France. Inspiré du roman "Bruit de fond" de Don DeLillo, WHITE NOISE (2022) est un film de Noah Baumbach avec Adam Driver et Greta Gerwig.
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