Agnès et Vincent cherchent toujours "où se couche le soleil". Après avoir découvert de l'intérieur le mode de vie Touareg en Algérie, les deux aventuriers sont arrivés au Mexique. Ils rencontrent un enfant mexicain de leur âge, Pedro, d'autant plus exotique à leurs yeux qu'il descend d'Indiens d'Amérique. Pedro accompagne Agnès et Vincent à travers les bidonvilles et leur sert de guide sur le site de Teotihuacan, leur racontant la civilisation aztèque, le culte voué au soleil, les sacrifices humains, et la chute de l'empire après l'arrivée des conquistadors au XVe siècle.
Difficile de croire au périple à travers le monde de ces deux gamins non accompagnés d'adultes, mais qu'importe. Ce principe permet de présenter d'autres pays, d'autres cultures via des dialogues entre enfants. Grâce à la curiosité et à la naïveté des jeunes protagonistes, les échanges sont simples, ce qui rend le récit (mi-roman mi-documentaire) agréable à lire. le lecteur est invité à réfléchir aux différences de modes de vie entre les populations aisées occidentales et celles défavorisées des pays pauvres.
Ce second tome de la série est centré sur l'histoire de la civilisation aztèque et fait référence aux dégâts de la colonisation. Les allusions à la situation actuelle du pays m'ont paru trop succinctes. le premier tome, consacré à la culture Touareg, m'avait davantage surprise, dépaysée et intéressée.
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Après leur séjour en Afrique saharienne, les enfants Agnès et Vincent poursuivent leur voyage. Arrivés au Mexique, ils y découvrent le mode de vie de jeunes citadins pauvres. L'un d'eux les guide jusqu'à la cité précolombienne de Teotihuacán. Au dépaysement s'ajoute ici un voyage dans le temps. En effet, le récit rappelle les circonstances de la naissance de cette capitale aztèque ainsi que celles de sa chute précipitée par Cortes et ses troupes au XVe siècle. Cette histoire permet aussi de mieux comprendre les conditions de vie actuelle des descendants des populations autochtones.
Comme le premier tome de la série, cet ouvrage est un moyen simple et agréable de découvrir d'autres histoires et modes de vie qu'en occident. Il est de ce fait particulièrement intéressant pour le jeune public auquel il s'adresse - à partir de 10-12 ans.
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- C'est un bidonville, répondit laconiquement Pedro.
- Mais ils ne pourraient pas vivre ailleurs que là, tous ces gens ?
- Chez nous [au Mexique], il y a des gens très riches et d'autres très pauvres. C'est pas juste, mais c'est comme ça. A la campagne, les riches possèdent de grandes haciendas et emploient des péons [ouvriers agricoles] pour une bouchée de pain. Les péons ont de grandes familles et tous leurs enfants ne peuvent pas travailler sur l'hacienda. Alors ils viennent à la ville pour chercher du travail. S'ils ont de la chance, ils font de petits boulots qui leur permettent à peine de se nourrir, de se loger et de se soigner. Ceux qui gagnent le plus sont ceux qui font un trafic quelconque, de cigarettes, de drogue ou de faux papiers permettant d'aller travailler aux Etats-Unis.
(p. 33)
Tes ancêtres [aztèques] faisaient couler le sang pour que le soleil éclaire le monde et que la vie continue sur la terre. Horrible, n'est-ce pas ? Mais les hommes se sont-ils améliorés depuis ? [...] Qu'est-ce qui fait tourner notre monde moderne ? Le pétrole ! Ne fait-on pas couler le sang, beaucoup de sang, pour s'approprier le pétrole ? Nous sommes tous des Aztèques quand il s'agit de dominer le monde. (p. 65-66)