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EAN : 9782213642840
275 pages
Fayard (01/10/2009)
2.19/5   13 notes
Résumé :
Avec ce quatrième roman policier, Jean-Louis Debré nous fait pénétrer dans le monde complexe des rapports entre le politique et la police. L'auteur nous décrit comment un banal fait divers peut devenir une affaire d’État.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'ai rencontré Mr Debré lors du salon du livre de Morbecque, et je ne savais pas que ce monsieur, fort agréable et disponible au demeurant, s'adonnait de temps à autre à l'écriture de polar. Fort d'une honorable dédicace, je glisse ce petit ouvrage dans ma file d'attente de roman en attente de lecture.

Moi qui suis un adepte du récit à la première personne, je constate, en attaquant sa lecture, que Mr Debré avait abordé son sujet de la même manière, avec une petite nuance, dans l'utilisation du présent.

Je me pose toujours la question du temps à employer avant de me lancer dans la rédaction d'un roman. le couple imparfait/Passé simple est le plus usité. Je pensais que le présent devait s'imposer lorsque le narrateur doit découvrir l'intrigue en même temps que le lecteur, alors que le passé lui permet d'avoir un certain recul, d'effectuer des analyses de ce qui lui arrive. le présent devrait plus être dans l'action. J'ai moi-même bien un sujet, dans mes cartons, qui serait plus adapté au présent, parce que le narrateur débuterait avec une amnésie. Cela devrait être plus crédible de dire « Je ne me souviens de rien… » que « Je ne me souvenais de rien… » Surtout s'il est porté dans un premier temps par un énorme mensonge qu'il ne pourrait relater de façon aussi crédule avec le recul du passé.

Tout ça pour dire que je pense que le passé aurait été plus adapté à ce roman…

De plus, lorsque j'écris à la première personne, je sais que j'utilise un style qui va m'obliger à amener toute l'histoire, sans exception, à travers les yeux du narrateur. C'est une gymnastique assez complexe à laquelle on ne doit pas se plier quand on rédige à la troisième personne. Dans ce second cas, les flashbacks, les histoires parallèles, raconter comment les méchants fomentent leurs mauvaises actions pendant que les gentils font fausse route, c'est facile. A la première personne, le lecteur doit tout apprendre par le narrateur. Ce que le narrateur ne voit pas, il doit l'apprendre, se le faire raconter, bref… Mr Debré se permet (et il en a parfaitement le droit) de mélanger les deux styles, glissant de temps à autre, un épisode à la troisième personne pour expliquer ce que le narrateur (le capitaine de police), ne voit pas, et ne découvrira même jamais parfois. Style ? Solution de facilité ? L'écriture est un espace de liberté. Accordons-le-lui…

Quand à l'histoire, elle est sommes toute assez plate. Les chapitres sont très courts, très bien écrits, se lisant sans avoir besoin de dictionnaire à ses côtés et cela j'approuve. Mais à aucun moment je n'ai été pris dans cette spirale absorbante que je rencontre chez certains auteurs comme chez Thilliez par exemple.

Pour avoir entendu la verve colorée de Mr Debré lors d'une conférence, je pense qu'il doit bien plus exceller dans les essais politiques que dans le polar. de là à dire que la meilleure partie du livre fut la dédicace…
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Déçu par ma précédente lecture de Jean-Louis Debré ou le titre évoque "les carpes et les brochets", j'ai tenté de renouveler l'expérience et d'en lire un autre.
Agréablement surpris par ce "Meurtre à l'assemblée" qui réunit tous les ingrédients à faire un bon polar qui se lit bien grâce entre autres à un style fluide, avec tout au long, de l'humour, des scènes très réalistes entre flics - d'une certaine hiérarchie quand même, ne galvaudons pas- et politiques, entre flics eux-mêmes, entre pourfendeurs de l'application de la loi et ceux qui tentent de l'ignorer - y compris ses représentants- à défaut de la tourner en leur faveur.
Un milieu, police et politique, que l'auteur connaît bien et maîtrise bien, et encore une fois, bien au-dessus de "Quand les brochets font courir les carpes", avec lequel je me suis ennuyé à mourir, et n'ait pas eu besoin de somnifère pour m'endormir.
Et puis, un flic "idéaliste", qui va contre vents et marées au bout de ses convictions, cela ne peut que me séduire...
J'en ai connu un autre...
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Je ne connaissais que l'homme politique et non l'écrivain et bien j'ai été surprise par ce policier mené comme un chef d'orchestre mène son équipe.
L'écriture est fluide. Les descriptions sont courtes mais très explicites. Un roman qu'on dévore et dont on tourne les pages pour savoir qui est le tueur. Une enquête avec les entraves que peuvent mettre les collègues où les supérieurs. Les doutes qui s'installent et la sournoiserie de ce policier qui adore dire non mais qui qui fait tout le contraire?
Avec un flaire comme le capitaine et non commandant, on entre dans une spirale que l'on s 'en doute qui est malgré tout bien secrète: hommes politiques, affaires arrangées...
J'ai trouvé ce livre d'un réalisme étonnant et reflétant, il ne faut pas nous le cacher notre justice"impartiale" et équitable et surtout honnête!
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Il n'est pas dans mes habitudes de lire les romans de pipoles politiques, footeux et autres saltimbanques. Soyons clairs. Jean-Louis Debré ne serait pas devenu romancier si il n'avait pas, enfin son père, commencé par la politique.
L'intrigue reprend des ingrédients plaisant à travailler : les milieux corse et nicois, les journalistes, les politiques et enfin en guise d'épice l'argent et le pouvoir. A noter que le troisième épice classique, le sexe, est absent. En sus comme l'annonce fièrement le quatrième de couverture ancien Ministre de l'intérieur et Président de l'Assemblée, l'expérience vécue ne doit pas manquer.
La plume manque de nervosité pour le genre. de l'expérience de patron de l'Assemblée ou de l'Intérieur, nulle trace. le roman s'ouvre avec un rythme désespérant qui s'installe, doucereux accompagné de digressions fades et d'une liste impressionnante des lieux de libation de Paris et s'achève sans saveur.
Le rythme ressemble aux interventions télévisées de Jean-Louis Debré où, poseur, il explique d'une voix lente ce qu'il faut en penser.

Sans aucun doute il eut été possible de faire beaucoup mieux.
Lectori salutem, Nathan
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Voici un polar qui arrive entre deux lectures plus consistantes, et qui est comme son auteur sans prétention.
C'est il y a deux ans, lors d'un salon du livre que j'avais rencontré Mr Debré, surprise d'avoir en face de moi, non pas le Président du Conseil Constitutionnel, mais un auteur parmi ses confrères racontant et riant d'histoires pas toujours très sages…….Son livre du moment m'avait séduite autant que sa spontanéité.

L'affaire commence par un banal cambriolage dans un appartement cossu des beaux quartiers de Paris. Notre capitaine de police sent une odeur un peu bizarre à cette affaire, trouve que le voisinage l'est tout autant……
Et puis, le député meurt, quelques petits truands aussi….Bref, cela commence à sentir pas très bon.
Rajoutons, pour mettre un peu de sel à tout cela, une affaire de fesses, voir peut-être une seconde, une veuve tellement triste qu'il faut bien la consoler…….

Comme je le disais, c'est sans prétention, on passe un bon moment. Seulement voilà, c'est à peu près tout, cela occupe un après-midi un peu morne. Les personnages ne sont pas vraiment étudiés, cela manque un peu de piquant, cela reste simple.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Comment un banal fait divers peut-il devenir un fait d'Etat?

La plume est légère et l'intrigue bien menée. Avec ce petit quelque chose en plus qui rend l'ensemble savoureux : à chaque page, on sent que l'auteur, intime du pouvoir depuis sa naissance n'est pas forcément un romancier comme les autres lorsqu'il joue sur le papier avec les grands fauves politiques.
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Videos de Jean-Louis Debré (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Louis Debré
Echange entre l’ancien président de l’Assemblée nationale et Xavier Fos, président de stratégies françaises. Jean-Louis Debré répond à de nombreuses questions, dans un grand entretien. Quels sont les personnalités saillantes de la lignée de Jean-Louis Debré (Jacques, l’arrière-grand-père, Simon, le grand-père rabbin, Michel, le père premier ministre) ? La Vè République est-elle en danger ? Celui qui vient d’écrire « Quand les politiques nous faisaient rire » aux éditions Bouquins, analyse l’autodérision, le comique présidentiel, les lapsus célèbres et raconte de nombreuses anecdotes vécues. Xavier Fos interroge Jean-Louis Debré. Jean-Louis Debré, ancien ministre de l’Intérieur raconte les attentats de 1995 (RER St Michel et suivants). Xavier Fos, président de stratégies françaises fait l’interview du président du Conseil constitutionnel de 2007 à 2016. Jean-Louis Debré imite Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac. L’auteur du « Dictionnaire amoureux de la République » évoque des souvenirs du « perchoir » de l’Assemblée nationale. Jean-Louis Debré reçoit le club stratégies françaises au théâtre de la Gaité Montparnasse. Quels sont les conseils que donne Gaston Deferre au jeune député Jean-Louis Debré ? Pourquoi Bernadette Chirac était furieuse après une sortie au restaurant avec Jacques Chirac à St Tropez ? Jean-Louis Debré évoque le président François Hollande et son sens de l’humour. L’auteur de « Quand les politiques nous faisaient rire » explique pourquoi il a adapté pour le théâtre « Ces femmes qui ont réveillé la France » avec Valérie Bochenek. L’acteur de théâtre commente l’élection présidentielle de 2022. Pourquoi ce choix de 20 femmes qui ont défié l’ordre établi pour faire entendre leur voix ? Jean-Louis Debré va-t-il faire du cinéma ?
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