AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782081237544
400 pages
Flammarion (24/03/2010)
3.35/5   43 notes
Résumé :
Vers 860, le chef viking Rourik embarque avec ses frères pour Novgorod. Quelles sont ses motivations réelles ? Comment déjouera-t-il les complots qui se trament dans les recoins du kremlin ? Qui a intérêt à raviver la haine entre les Slaves et les Scandinaves ? Pourquoi Oumila, fille du prince régnant, s'obstine-t-elle à voir en Rourik un ennemi ? Va-t-elle écouter les sages conseils de Viedma la sorcière ? Comment la prophétie qui pèse sur ses épaules s'accomplira-... >Voir plus
Que lire après Les vikings de NovgorodVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
3,35

sur 43 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
1 avis
Parlons peu mais parlons clair : c'est plus du roman "mythologique" que de l'historique, hein.
Parce que, contrairement aux chroniques laissées par Alfred le Grand côté Angleterre à la même époque, ici, il n'y a aucune trace écrite à part quelques lignes postérieures de 2 siècles aux événements, autant dire rien...

Donc l'auteur a pondu un roman pseudo-historique qui n'est quasiment que de l'extrapolation. de plus, malgré un effort louable de vocabulaire, et il y a des incohérences et des anachronismes...
Le côté fleur bleue tout du long, m'a été relativement pénible, vu que c'est absolument pas ma tasse de thé.
Exit la profondeur psychologique des personnages.

Et exit un beau style, également... C'est lisible, sans plus...

Bon, ce n'est pas parfait, c'est sûr, ça aurait pu être mieux. Mais ça a le mérite d'exister (la mythologie russe n'est pas la plus exploitée), et de se laisser lire plutôt agréablement, même si je dois avouer avoir lu certains passages (Oumila/Vadim, Vadim/Soroka, Rourik/Frida, gnagnagna, gonflaga...) en diagonale très rapide. Rourik est le personnage le plus travaillé, le plus attachant, aussi, enfin, pour moi, avec Gostomysl, et j'ai bien apprécié Viedma, même si on ne la voit pas assez... L'ensemble se révèle tout de même assez plat...

C'est pas mal, sans plus.
Commenter  J’apprécie          254
"Les Vikings de Novgorod", c'est avant tout un roman de divertissement historique comme il en existe tant. La recette est éprouvée : de l'héroïsme, des complots, de la romance — un peu trop, peut-être... La différence notable avec les innombrables productions du même genre tient dans le contexte historique choisi : nous sommes au temps où les Slaves n'étaient qu'une poignée de tribus éparses et la Russie à peine un embryon d'état. Cette période peu connue et peu documentée se prête aux extrapolations romanesques. Ainsi, à partir de quelques lignes tirées d'anciennes chroniques, l'auteur a imaginé le destin de la princesse Oumila de Novgorod, de son père Gostomysl, du Viking Rurik, ainsi que d'Askold et Dir, fondateurs présumés de Kiev... Autant de personnages légendaires dont l'existence, bien que possible, n'a jamais été prouvée.

Alors certes, "Les Vikings de Novgorod", comme la plupart des fictions historiques "grand public", ne prétend pas être de la grande littérature. le style, strictement utilitaire, est sans grand relief, parfois maladroit. On passera rapidement sur les inévitables approximations historiques et autres anachronismes fâcheux : des voyageurs chinois sur l'île de Gotland ? Des canoës en Europe du Nord ? de "redoutables châteaux forts" chez les premiers Carolingiens ? "Moljnir", le marteau de Thor ? de même, la société slave décrite ressemble trait pour trait à celle des 11ème et 12ème siècles, mais après tout, on connait tellement peu le 9ème siècle russe qu'on peut l'imaginer proche des époques ultérieures. Au chapitre des regrets, on pourra noter le côté assez lisse de cet univers, loin de l'âpreté de cette époque barbare.

Mais ce ne sont finalement là que quelques détails qui ne doivent pas masquer l'essentiel : ce roman mérite d'être lu, ne serait-ce que parce qu'il met en scène des personnages, des lieux, des événements, qui n'avaient jamais eu cet honneur auparavant, au moins en langue française. Cette originalité suffit à susciter l'adhésion et fait des "Vikings de Novgorod" un honorable page turner. le grand public commence à découvrir l'existence de la Russie médiévale grâce aux manifestations de "l'Année France-Russie 2010", et ce roman entre parfaitement dans le cadre de la découverte de la culture et de l'histoire de ce pays. Quant aux connaisseurs, ils apprécieront l'effort louable de l'auteur, et espèreront que le sujet en inspirera d'autres.
Commenter  J’apprécie          150
« Si, à la seule force du bras, ils peuvent remonter le courant des fleuves les plus tumultueux, défier les mauvais esprits abrités dans les remous fatals, affronter les tempêtes de la mer immense et la violence des vagues monstrueuses, alors ce même bras tiendra plus fermement l'épée que celui de quiconque […]. Les Varègues doivent ainsi se glorifier d'être des rus […]. »

Les Varègues peuvent se glorifier d'avoir préludé à la naissance de la Rus' à Novgorod, avant de déplacer la capitale à Kiev et que vienne le règne de l'âge d'or de la Rus' de Kiev - cette principauté médiévale dont l'Ukraine, la Biélorussie et la Russie se revendiquent encore aujourd'hui. Les bribes de documents fondamentaux de l'Histoire, ne sont pas une arme non négligeable que dans des conflits géopolitiques, elles sont, au même titre que les avis divergents des historiens, des précieuses mannes pour des auteurs de romans bien inspirés - C'est du moins ce qu'entend Marina Dédéyan, dans sa version de l'Histoire et de la légende de ceux qui auront fondé la dynastie des Riourikides : Rourik et OuMila, dans son troisième roman d'histoire spéculative : Les Vikings de Novgorod, roman intéressant à défaut d'être captivant.

Les pages de ce roman, dans lequel l'auteur « renoue avec son héritage culturel », se tournent inlassablement, le résultat de l'efficacité de sa plume un rien prosaïque ; plume on ne peut plus poétique cependant que le ton récitatif des sagas légendaires scandinaves, et on ne peut moins envoûtante que celle des bylines. Les complots, ou autres trahisons n'offrent guère de rebondissements, les échauffourées ne sont guère héroïques ou épiques. Les personnages, quelque peu insipides, ne parviennent pas à convaincre tout à fait et laissent cruellement indifférent. Mais l'évocation de cette enchanteresse terre de légendes prévaut. Les Vikings de Novgorod est une curiosité qui éveille un vif intérêt pour cette Russie médiévale, et un agréable roman qui mérite d'être découvert.
Commenter  J’apprécie          142
Une belle lecture et une belle découverte de la société slave du IXème siècle. L'exercice était risqué, tant les sources au sujet de Rourik, fondateur de la dynastie de Russie, sont rares et imprécises. Aussi, Marina Dédéyan, pour évoquer ses lointains ancêtres a misé sur une histoire très romancée, et s'accorde beaucoup de libertés quant à la véracité des faits. le résultat est concluant. J'ai appris plein de choses sur le folklore slave et ai beaucoup apprécié les notes mystiques insérées tout au long du récit, que ce soit avec la sorcière de la forêt, ou encore avec les esprits des lieux (Domovoï, Vodianoï..). J'ai été happée par l'intrigue politique entre les Vikings et les Slaves. Si l'enjeu central reste Oumila, l'héritière que tout le monde s'arrache, l'autrice tisse une trame complexe autour des enjeux de pouvoir. Elle jongle habilement entre trahisons, et réelle amitié fraternelle. D'ailleurs, l'amitié entre Ibn Sabbah et Rourik, rappelle énormément celle entre Ibn Fadlan et Buliwyf dans Les mangeurs de mort ou dans le le 13ème guerrier, qui est son adaptation. J'ai adoré ce film, et le livre est sympa. Je pense que Marina Dédéyan s'est certainement inspirée des deux héros de Crichton pour son propre livre. Elle brosse des portraits de vikings plutôt tendres et sensibles, assez éloignés des grosses brutes avec leur hâche. Bien sûr, leur sens de l'honneur prime avant tout et certaines pratiques (comme le bloog eagle évoqué ici) sont sanglantes. Mais toutes les civilisations ont leur part d'inhumanité. Même si j'ai conscience que les Vikings étaient loin d'être des tendres, leur mythologie, leurs croyances et leurs découvertes me fascinent.
Il est vrai qu'en ce moment, que ce soit par le biais des séries (Vikings, The last kingdom) ou par le biais des évènements (fêtes et marchés vikings/médiévaux), les gens s'intéressent de plus en plus à cette civilisation. Pourtant, les ouvrages de divertissement qui traitent du sujet sont encore assez rares. Jusque là, je n'avais que deux références en tête, Les mangeurs de mort, et le viking qui voulait épouser la fille de soie. Deux livres très différents, mais tout aussi intéressants. Je peux désormais rajouter Les vikings de Novgorod avec lesquels j'ai voyagé avec grand plaisir.

Les vikings de Novgorod, outre ses allures de roman d'amour et d'aventure, peut aussi être perçu comme un conte alliant plusieurs influences.
J'ai beaucoup aimé la plume de Marina Dédéyan, littéraire, sans être trop complexe, la lecture en est très agréable. J'ai envie de découvrir ses autres romans historiques, La princesse d'Antioche et l'Aigle de Constantinople me rendent particulièrement curieuse.
Commenter  J’apprécie          40
Quand ce titre est tombé sous mes yeux, il a rejoint immédiatement ma PAL... où il est resté deux ans malgré ma grande envie de découvrir l'histoire de ces vikings installés en Russie, donnant ainsi naissance à la prestigieuse dynastie riourikide (dont fut issue Anne de Kiev, reine des Francs de 1051 à 1060). Je ne connaissais pas du tout l'histoire des origines de Novgorod ni de ses princes régnants, les Vikings m'étant plus connus pour leurs raids en Francie ou en Angleterre. J'étais donc très curieuse de découvrir tout un pan de cette expansion qui me semblait du coup très exotique.

Et j'ai été totalement emportée par le premier tiers du roman : les descriptions sur les moeurs et l'organisation des Vikings sont absolument captivantes. Par contre, à partir du moment où Rourik et ses hommes arrivent en Russie, j'ai senti mon intérêt et mon enthousiasme décroître peu à peu, malgré quelques morceaux de bravoure assez épiques. Mais l'histoire d'amour qui se noue entre Rourik et la fille du prince de Novgorod, Oulima a plombé l'intrigue par l'ennui qu'elle a suscité chez moi et par son traitement un peu trop artificiel. Je n'ai pas été convaincue par la progression trop rapide des sentiments entre Rourik et Oulima qui est censée haïr le Varègue mais succombe bien vite à ses charmes. Mes reproches ne se limitent pas seulement à la romance mais touchent également le déroulement des événements, et pour les mêmes raisons : par exemple, les soupçons pesant sur les traîtres sont affichés un peu trop facilement, en dehors de toute preuve. Ces facilités narratives continuent avec l'aide que reçoit Oulima et qui est le fruit d'une trahison sans que cette intrigue ne soit approfondie, lui ôtant toute crédibilité. de même, l'élément fantastique est introduit un peu trop abruptement. Bref, j'ai trouvé que le récit et les personnages manquaient de profondeur, l'auteure ne prenant pas assez le temps de développer les intrigues.

Et c'est vraiment dommage car certaines descriptions étaient très poétiques et évocatrices, vivantes et visuelles, nous donnant l'impression d'assister à la danse sauvage d'Oumila ou de sentir les odeurs de la forêt. Mais, le manque de développement psychologique des personnages fait que l'on se s'attache pas à eux ni que l'on se sente touchée par la mort qui en frappe certains. Certains autres passages essentiels sont trop survolés et peinent ainsi à nous convaincre.
Lien : http://parthenia01.eklablog...
Commenter  J’apprécie          62

Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Si, à la seule force du bras, ils peuvent remonter le courant des fleuves les plus tumultueux, défier les mauvais esprits abrités dans les remous fatals, affronter les tempêtes de la mer immense et la violence des vagues monstrueuses, alors ce même bras tiendra plus fermement l'épée que celui de quiconque, s'enflamma Oumila. Les Varègues doivent ainsi se glorifier d'être des rus, comme tu dis.
Commenter  J’apprécie          102
- Avant midi, je le certifie, il y aura tant de capitaines à vouloir prendre la mer avec nous, que je n'aurai aucun mal à retenir les meilleurs et à négocier leur part du butin à venir. L'enjeu est d'importance. Sinéus et Trouvor sont mes frères par le sang, ils prendront ce que je leur donnerai. En revanche, pour tous les autres, y compris mes frères jurés Askold et Dir, aussi braves que cupides, la solidité de leur engagement à mes côtés sera la stricte mesure du bénéfice qu'ils pensent en tirer.
(Rourik à Ibn Sabbah)
Commenter  J’apprécie          70
La peur est l'alliée du guerrier, s'il sait l'utiliser, la dominer. Sans elle, il ne pourrait prendre la mesure du péril, anticiper les menaces, se dépasser. Sans la peur, il n'y aurait pas de héros. L'exultation de la victoire n'existerait pas.
Commenter  J’apprécie          100
[Rourik à Ahmed Ibn Sabbah]
- Ta religion est surprenante. Un Dieu qui préfère de l'encre à de hauts faits ! Et puis un seul Dieu ? Comment peut-il régner tout seul ? Je n'ai guère d'estime pour les chrétiens, mais je dois avouer que trois dieux, cela me paraît plus raisonnable.
Commenter  J’apprécie          70
Rourik eut la sensation de pénétrer sur un territoire hostile, sauvage. La Volga pouvait se montrer impitoyable, mais elle appartenait à ces grandes forces avec lesquelles il est toujours possible de composer, pour peu qu’on voulût bien y mettre la considération et la prudence nécessaires. La Cheksna, elle, ne répondait à aucune loi. Il la sentait capricieuse, vicieuse même. Il avait parcouru tant de rivières, qu’il pouvait les deviner, à leur murmure, à leur odeur, leur couleur. Ainsi la Mologa n’était pas une commode. Rude, entêtée, elle n’avait pas ménagé les navigateurs. Elle ne les avait pas trahis non plus. Elle rappelait ces grosses filles des fermes frisonnes, promptes à jurer et à cogner comme des hommes si on les importunait. Mais une fois qu’on les avait amadouées, elles se laissaient trousser, sans y mettre plus de manières, dans n’importe quelle meule de foin, avec des soupirs rauques et résignés.
La Volga était une reine au caractère bien trempé. Exigeante, mais disposée à épargner ceux qui lui faisaient humblement allégeance. La Cheksna, c’était autre chose. Une traînée aux effluves métalliques dont il fallait se méfier, toujours prête à porter un coup en traîtresse. Parfois son courant devenait si dur, si serré, que les hommes devaient peser de toutes leurs forces afin d’y enfoncer les pales de leurs rames. Juste après, quand elle offrait un passage plus facile, c’était pour glisser insidieusement sous les coques un rocher à l’arête acérée, à fleur d’eau. Ailleurs, elle devenait limoneuse, livrant au hasard les noirs secrets de son lit, un cadavre d’aurochs, un tronc pourri, une épave à la dérive. Cependant, Rourik ne la redoutait jamais autant que lorsqu’elle se montrait séductrice, riante dans sa robe irisée du reflet vert et brun des arbres courbés au-dessus d’elle.
Commenter  J’apprécie          00

Video de Marina Dédéyan (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marina Dédéyan
Merci à tous les auteurs, visiteurs, partenaires et petites mains de cette belle édition. Un grand plaisir et une grande fierté d'organiser de tels événements pour des libraires indépendants. Rendez-vous en les 26 et 27 avril à Océanis à Ploemeur pour une grande édition exceptionnelle autour de la littérature de voyage et des grands espaces. Avec la participation de : WILLEM Medi HOLTROP Irène FRAIN Jean-Paul OLLIVIER Patrick TABARLY Thierry JIGOUREL (le matin) Marie SIZUN Pascal BRESSON Marina DÉDÉYAN (le matin) Joël RAGÉNÈS Daniel CARIO Nathalie BEAUVAIS Chistophe BONCENS NONO Christian BLANCHARD Fabienne JUHEL Denis LABAYLE GUÉNANE Bernard RIO François MORIZUR Frédérique LE ROMANCER François BELLEC Michèle GUILLOUX Gwenola PICHARD Hervé HUGUEN Hervé POUZOULLIC Sylvie DELANOY Jean-Yves LE LAN Patrick HUCHET Charles MADÉZO Lutz STEHL Yann LUKAS Patrick ARGENTÉ Claude CHARBONNEAU Patrice MANIC Gérard TESCHNER Elisabeth MAHÉ Jean-Marc PERRET Georges MAMMOS Comité d'Histoire du Pays de Ploemeur Chemin Faisant Groix Editions Diffusion
+ Lire la suite
autres livres classés : roman historiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (96) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3169 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..