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La Bicyclette bleue tome 2 sur 10
EAN : 9782253043126
410 pages
Le Livre de Poche (01/10/1987)
3.82/5   1535 notes
Résumé :
Voici le second volume de la célèbre saga de Régine Deforges, "La Bicyclette bleue". Un roman qui plonge l'héroïne Léa Delmas dans la tourmente et les affres de l'Occupation. En cette année 1942, les habitants du domaine de Montignac sont victimes de maints deuils et privations. Dans un climat oppressant de délation et de tortures, Léa choisit de combattre l'ennemi en s'engageant dans la Résistance. Sa jeunesse, son appétit de vivre et son immense sensualité lui per... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 1535 notes
On retrouve dans le deuxième tome de la saga de la bicyclette bleue une effervescence qui enfièvre les personnages et cette période qui va marquer une transition entre l'occupation et la résistance pendant la deuxième guerre mondiale. Il est temps de choisir son camps: coopérant ou résistant. Il y a aussi de ceux qui sont à la fois résistants et coopérants, ceux qu'on appelle des traites, certains marchent au rythme de la situation dans laquelle ils se retrouvent. En tout cas, pour illustrer ces appartenances, Régine Deforges nous fascine avec deux sulfureux personnages Sarah Mulstein et Raphaël Mahl qui vont vivre des pires tragédies de leur choix. Sarah est résistante, elle va connaitre les pires sévices de l'avenue Henri-Martin au numéro 101, et Raphël joue avec le feu, il ouvre les portes de la gauche et ferme celle de la droite ou vice versa, on ne sait de quel côté il est, enfin, on le soupçonne de partout, il est traite de tous les côtés mais il va mourir dans cette confusion des sentiments trahir ou résister, il choisit de ne pas trahir le vieux Adrien Delmas, le plus grand résistant dangereux pourchassé par tous les services de renseignement mais trop tard, il est déjà pris dans les mailles de sa traitrise...
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Si les jeunes filles d'aujourd'hui ont (à priori) "50 nuances de Grey" pour connaitre leurs premiers émois littéraires, moi j'ai eu en mon temps "La bicyclette bleue".
C'est d'abord le coté historique du roman qui m'a plue : la vie de cette jeune fille durant la seconde guerre mondiale, forcément cela résonnait en moi. Et puis il y a cette histoire d'amour passionnel, pompée quoi qu'on en dise fait pour fait sur la trame "D'autant en emporte le vent". Et puis il y a aussi ces passages osés, très osés pour la jeune personne que j'étais à l'époque !
J'avais en tout cas beaucoup aimé, et je me suis par la suite lancée dans la série pour connaitre la suite des aventures de Léa !
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Deuxième opus des aventures de Léa Delmas et François Tavernier, j'avais déjà lu cette série, pas complètement, il y a bien des années.

Je suis toujours surprise de constater que les années changent totalement la perception qu'on a pu avoir d'un livre.

Là où, auparavant, j'avais surtout relevé l'histoire d'amour un peu "eau de rose" des deux protagonistes, ce qui me choque aujourd'hui ce sont les scènes de viol commises par François Tavernier sur Léa Delmas.
Il n'y a rien à faire, qu'on me veuille ou non, la société évolue et ce sont des attitudes qu'on n'aurait pas dû tolérer auparavant et qui sont encore moins tolérables aujourd'hui.

Néanmoins, ce roman ne s'arrête pas qu'à ces comportements déviants, sinon quel en serait son intérêt ? Non, il est aussi intéressant de relever ce contexte de pleine seconde guerre mondiale avec ce qu'elle a pu révéler de lâcheté et d'horreur.

Je suis contente de redécouvrir cette série et cette fois, je me le promets, je lis tous les épisodes.
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Il n'est pas évident de traiter de la seconde guerre mondiale, qui reste un sujet encore douloureux pour le peuple français. Il y a bien sur des livres qui parlent des soldats et de leur vécu sur les champs de batailles, mais qu'en était il de ceux et celles qui n'était pas sur le front?
Régine Desforges traite du sujet en profondeur, en abordant plusieurs aspects important : la tristesse et la solitude des femmes, la solidarité qui se créer entre les restants, et surtout les réseaux de résistances qui se mettent en place.

Léa Delmas est l'incarnation de la femme sensuelle et rebelle qui ne se laisse dicter sa conduite par personne. Par moment, il est même difficile de se l'imaginer dans les années 1940, tant elle est moderne de par son comportement et sa façon de penser.
La plume de Régine Desforges n'a plus rien à prouver. Elle est franche, fraîche ; simple et complexe ; douce et violente. Tout ça à la fois. On ne peut que s'attacher à Léa, qui en ces temps troublés est l'incarnation de la vie et de la jeunesse.
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Automne 1942. La guerre et l'occupation se sont imposées dans le quotidien de la bordelaise Léa Delmas, qui s'est engagée dans la Résistance. Son amoureux Laurent est marié, papa d'un petit garçon, et lutte constamment contre les Allemands. Quant à sa soeur aînée, Françoise, elle est enceinte de son amant allemand.

Deuxième tome de la saga de la Bicyclette bleue, 101, avenue Henri-Martin nous plonge dans la vie d'un pays abruti par la dureté de la Seconde Guerre mondiale. Dans ce contexte, l'héroïne, Léa, apparaît comme un feu follet, égoïste mais courageuse, de plus en plus adulte tout en gardant des réflexes d'adolescente. Elle forme un joli duo avec François Tavernier, héros mystérieux et ironique, dénué de clichés. Raphaël Mahl, ami de la jeune femme qui joue un rôle important de ce tome, se détache aussi par son ambiguïté.

Pour autant, Régine Deforges n'échappe pas aux facilités. Sa galerie de personnages ressemble malheureusement de plus en plus à un catalogue. Mais le tout est raconté de manière vive, en évitant de trop longs temps morts.

On passe donc un fort bon moment au 101, avenue Henri-Martin (même si dans le livre, ce n'est pas une adresse très recommandable).
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Léa dévala la grande descente avant la ville. Sur le pont, elle croisa trois tractions-avant noires et deux camionnettes militaires dans lesquelles les soldats allemands lui firent de grands signes. Cette rencontre lui coupa les jambes. Elle monta la côte en poussant sa bicyclette, emplie d'un malaise grandissant. En traversant la place Gabriel-Chaigne, un groupe de personnes, qui semblait en proie à une grande agitation, se tut quand elle passa. Elle ne s'était éloignée que de quelques mètres quand un homme la doubla en lui disant sans la regarder:
"Allez place Saint-Pierre, puis au 1, rue de la Glacière. Entrez et attendez-moi."
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- On dirait que vous avez fait ça toute votre vie.
- Ma chère, je suis une vraie femme d'intérieur, demandez à mes amis, minauda-t-il.
- Arrêtez de faire l'idiot, ce n'est pas le moment.
- Ma bonne, c'est toujours le temps de rire et de plaisanter, surtout à notre triste époque. Car ni vous ni moi ne savons de quoi demain sera fait ni même si nous serons vivants.
- Ne dites pas de choses comme ça !
- Auriez-vous peur, belle enfant ? Pourtant le valeureux chevalier est accouru à votre appel... Comme vous êtes belle quand vous souriez ainsi. Je ne vous avais encore jamais vu un si doux sourire. Ah ! l'amour... jeunesse, que je vous envie.
Sans cesser de sourire, Léa haussa les épaules, se leva et versa le contenu du tiroir du moulin dans le filtre de la cafetière.
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Les hommes se retournait sur cette jolie fille gentiment vêtue d'une robe bleu marine à pois rouges qui découvrait largement ses jambes aux pieds chaussés de hautes sandales de toile blanche à semelles compensées, cadeau de Françoise. Toute à ses pensées moroses, elle ne le remarquait pas.
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Le bien est imparfait qu’il ne m’intéresse pas, c’est une grande erreur, charmante amie, de considérer que l’homme est un être raisonnable… Le pouvoir de penser ne confère pas la raison. J’ai toujours eu la conviction qu’éprouver du plaisir à des choses raisonnables était le principe de la médiocrité.
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Il allait rouler toute la nuit vers Paris. L'air était doux pour la saison, mais Léa frissonna. L'idée de rester seule avec Camille lui faisait peur. Il s'était montré si gai, si tendre, jonglant avec les chiffres qu'elle ne s'était pas rendu compte à quel point elle aurait du mal à le voir partir.
Collé à la porte vitrée du vestibule, le petit Charles écrasait son nez contre le carreau ; de la main, il faisait de grands signes à François. Tavernier se retourna une dernière fois et lui fit le salut militaire. Charles sautait de joie en riant. A travers la vitre, on n'entendait pas son rire.
Léa serra son châle autour de ses épaules. Il allait falloir nettoyer la vigne.
François lui prit la main et l'embrassa furtivement, comme s'il devait revenir quelques instants plus tard. Il n'avait pas cessé de sourire. Il s'installa au volant et claqua la portière. Le bruit résonna dans le silence du soir. Il mit le moteur en route sans quitter Léa des yeux.
Au moment de partir, par la vitre baissée, il lança :
- Je crois qu'il serait plus prudent que vous veniez vivre avec moi.
La voiture roula sur l'allée de gravier, marqua un temps d'arrêt devant la route et s'éloigna dans la nuit.
Léa n'avait pas bougé.
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Vidéo de Régine Deforges
Dans ce nouvel épisode, nous explorons les perturbations que l'IA provoque dans l'édition. Au-delà des fantasmes et des menaces exagérées sur notre créativité ou encore sur nos prix Goncourt, l'IA ne menace-t-elle pas les acteurs et actrices du milieu littéraire sur le plan social et économique ? Pauline Gabinari, journaliste chez Livres Hebdo, nous dévoile les résultats de son enquête.  Et aussi...
Lauren Malka nous emmène à La Bicyclette Bleue, une jeune librairie de quartier indépendante, fondée par Camille Deforges, fille de l'écrivaine et éditrice Régine Deforges. La clique des critiques de Livres Hebdo partage des coups de coeur, des surprises et commente les polémiques de la rentrée.
Un podcast réalisé en partenariat avec les éditions DUNOD, l'éditeur de la transmission de tous les savoirs.
Enregistrement : octobre 2023 Réalisation : Lauren Malka Musique originale : Ferdinand Bayard Production : Livres Hebdo
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Régine Deforges

Née le 15 août...

1925
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