Chronique américaine d'une famille de 7 enfants et de leurs parents. le titre se réfère au surnom qu'utilise la mère pour appeller l'ensemble de ses enfants.
Chaque chapitre est consacré à un événement familial, montrant ainsi l'évolution de cette grande famille.
La fratrie se compose de 3 filles aînées puis de 3 garçons et enfin la petite dernière.
Une famille très soudée autour de la mère qui est le socle, l'élément central, de cette famille.
En effet, le père souffre de problèmes d'alcoolisme plus ou moins reguliers, cet alcoolisme est suggéré avec subtilité par l'auteure sans en minimiser les effets sur sa famille.
La mère fait de son mieux pour proteger et maintenir l'équilibre de la famille. Malgré ses efforts, les enfants ne sont pas dupes de la situation et chacun réagit différemment.
Il ressort de cette lecture un bel exemple de fratrie solitaire, des enfants forts et fragiles à la fois, des moments de joie et de peine, Une mère vaillante et aimante, une grande famille banale qui essaie de faire de son mieux.
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Famille nombreuse, famille heureuse ? Ca n'est pas forcément le cas ici mais on assiste à de nombreux moments familiaux, heureux ou malheureux. J'ai bien aimé suivre les différents membres de cette grande famille mais j'ai été un moins intéressée quand ils sont devenus grands, presque d'un coup, ça m'a fait une drôle de coupure, j'ai eu du mal à me resituer.
Est-ce en partie autobiographique ? En tout cas, j'ai bien aimé ce roman qui nous plonge, malheureusement, pas assez longtemps dans cette famille atypique.
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Un livre qui m'a laissée un peu triste. Des tranches de vie familiale vues par des enfants. Au travers de leur regard, le lecteur est amené à deviner les drames non dits de la vie conjugale des parents.
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Sophie introduisit les mains dans le sachet, et les joignit pour former comme un bol. Avant de lâcher ce qu'elle avait pris, elle examina les morceaux qui dépassaient, et elle vit qu'ils n'étaient pas plats comme des couteaux, mais arrondis et poreux : on aurait dit des ruines en miniature. Elle se pencha aussi loin qu'elle put hors du bateau, pour laisser les cendres s'écouler du bout de ses doigts; elle les regarda s'engloutir dans l'eau sombre et songea : c'est comme avec tout ce qu'on jette par-dessus bord - ça descend peu à peu, et puis soudain ça a disparu, si graduellement qu'on ne sait pas au juste à quel moment on a cessé de le voir.
Tout le monde à table parlait fort - comme toujours dans les réunions de famille. Quand Sophie sortit pour se rendre à la salle de bains, elle s'immobilisa un moment dans le couloir, entre les portraits chinois, et elle écouta le brouhaha derrière elle, amplifié par la résonance du plafond très haut: les ululements de tante Fran, le tintement des couteaux contre la porcelaine, et la voix de sa mère qui disait calmement quelques mots à la petite table. Sophie reconnaissait Oncle Charles à la façon de s'exprimer toujours d'un ton geignard, et sa grand-mère, c'était la voix lente qui articulait syllabe après syllabe comme le font les personnes âgées parce qu'elles sont fatiguées de parler.
... Ou bien elle se serait sentie davantage chez elle dans un café délabré du quartier mal famé de la ville... Ou par-delà les océans...
(...)
Les attitudes que l'on devait adopter dans ce monde extérieur... c'était comme la peste blanche.
Mais papa ne paraissait jamais satisfait de ce qu'il faisait.