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Critique de Parthenia


La 4ème couverture, avec sa référence aux antiques rites funéraires utilisés comme mode opératoire par un serial killer, m'avait donné très envie de découvrir ce roman policier, mâtiné de romance M/M, et si la lecture fut extrêmement plaisante, je n'en reste pas moins sur ma faim.

L'histoire se déroule à Philadelphie où un tueur en série sème des cadavres en s'inspirant de différents rituels funéraires antiques. David Harper, le lieutenant chargé de l'affaire, va solliciter l'avis d'un expert, Morgan Hicks, brillant professeur d'anthropologie enfermé dans un hôpital psychiatrique suite à l'agression violente qu'il a exercée sur un de ses étudiants. Or, Harper va découvrir que Hicks est lié d'une manière ou d'une autre à ces crimes morbides.

J'ai beaucoup aimé la première moitié du livre : la rencontre entre les deux protagonistes à l'hôpital psychiatrique, la découverte des meurtres, l'avancée de l'enquête mais certaines incohérences ou certains choix narratifs m'ont parfois gênée :
* la scène de voyeurisme
* le mobile des crimes (les explications du tueur sont vraiment tirées par les cheveux à mes yeux)
* les rebondissements un peu trop rocambolesques
* l'évolution de la romance pas assez fouillée

Le début est vraiment entraînant, voire haletant, mais les circonstances qui provoquent la romance entre les deux hommes sont beaucoup trop malsaines. Cela aurait pu passer si les motivations du tueur avaient été vraiment développées et si l'auteure avait davantage insisté sur cette situation "glauquissime" avant que David et Morgan ne passent à l'acte. Pourtant, par moments Cyriane Delanghe réussit merveilleusement à nous faire ressentir le désarroi des deux hommes, leur dégoût, leur déchirement intérieur, puis l'acceptation de leur attirance.

En tout cas, les deux protagonistes sont vraiment attachants : Harper est un détective - divorcé d'avec son ancienne co-équipière - préférant travailler en solo, au caractère un peu rugueux. C'est un soldat salement égratigné par la guerre en Afghanistan et qui tente de surmonter les traumatismes et les séquelles que celle-ci a laissés en lui.
Hicks, de son côté, a été enfermé dans un hôpital psychiatrique après avoir agressé un de ses étudiants. Les circonstances de son internement restent assez floues, à part qu'il a une mère sur-protectrice qui le maintient dans un état de dépendance et que des soupçons pèsent sur lui quant au meurtre de sa petite-amie. Bourré de neuroleptiques, le jeune homme a néanmoins su préserver une partie de ses facultés intellectuelles au prix d'immenses efforts de concentration. Ces scènes qui soulignent l'altération de ses capacités sont d'ailleurs très touchantes et très bien décrites.

J'aurais toutefois aimé que l'auteure fasse davantage douter le lecteur sur la culpabilité présumée de Hicks, qu'elle se joue de nous ainsi qu'avec nos nerfs. Mais la résolution des clés principales de l'enquête est trop rapide, rendant certaines argumentations pas très logiques ni très crédibles.

C'est dommage car malgré mes réserves j'ai passé un très agréable moment de lecture, la plume de l'auteure est fluide et entraînante. Je lirai sûrement la suite en espérant que le récit comporte moins d'incohérences et de maladresses. En tout cas, l'idée de départ était vraiment bonne.

Concernant l'édition, attention à certains mots en trop et aux coquilles. En outre, il reste quelques fautes d'orthographe...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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