Voilà donc un livre court où, comme souvent,
Philippe Delerm nous livre une série de petits textes de 1 à 3 pages. J'avoue, il faut aimer ce genre, cette manière de s'attacher à des petits riens, des instants de vie, des choses observées de manière fugace : et j'aime.
Comme aperçu dès le titre,
Philippe Delerm n'hésite pas à mélanger les références les plus élevées (Dickens) et les choses les plus prosaïques (la barbe à papa), et là, j'adore ! Voici un exemple particulièrement amusant de ce genre de mélange : "Serez-vous un sybarite ou un janséniste du Coca fast-foodien ?" (p. 53) Et puis, comme il le dit pour d'autres que lui, il a un vrai regard sur les choses, qui se traduit par une écriture précise, aux mots choisis. Cela fait que c'est le genre de livre que je suis capable de relire, pour réentendre les mots, les tournures, les belles phrases.
Il y a un double thème à cet ensemble de textes : la littérature et la nourriture.
Philippe Delerm alterne presque systématiquement un texte sur l'un et un texte sur l'autre. C'est ainsi qu'il nous parle de purée, de Tintin, de pain et saucisson, de Mustang (la BD "bas de gamme"), de Mistral gagnant (les bonbons), de
Flaubert, de chocolat au lait,
De Balzac... Bon, certaines références m'ont échappé, ma culture ayant atteint sa limite, mais j'ai saisi suffisamment de choses pour y prendre du plaisir. J'ai trouvé aussi que les textes étaient inégaux, ou plutôt qu'ils m'ont plus ou moins touché. Ce n'est jamais grave vu la longueur de chacun d'entre eux, ce n'est jamais pesant.
Un livre que j'ai aimé lire, pour me détendre, après la lecture d'un pavé... et avant d'en entamer un autre !
Lu en mars 2010