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EAN : 9782757851944
216 pages
Points (02/04/2015)
3.14/5   115 notes
Résumé :
À cinquante ans, Marie se retrouve seule. Telle la marée montante, la vie a effacé la trace de ses pas. Un autre chemin reste à inventer. La rencontre d'un groupe de jeunes comédiens lui ouvre de nouveaux horizons : elle montera avec eux le spectacle qu'elle avait imaginé pour son fils. Mais du rêve à la tragédie, la frontière est plus mince qu'il n'y paraît.

«Chaque vie mérite sa musique. »
Que lire après Elle marchait sur un filVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
3,14

sur 115 notes
Lu sur les conseils de ma belle-mère qui idolâtre Philippe Delerm, j'e me suis à mon tour laissée charmée par ce roman à l'écriture légère et aux chapitres courts, d'où une lecture extrêmement rapide. Ici, le lecteur découvre Marie, une femme qui, la cinquantaine bien passée, se retrouve dorénavant seule puisque son compagnon de ces trente dernières années, Pierre, vient de lui annoncer qu'ils désirait la quitter. Pourtant, Marie est-elle réellement seule pour autant ? Je crois au contraire qu'elle n'a jamais été aussi épanouie. En effet, elle a tout d'abord son fils Etienne qui forme une parfaite famille avec son épouse Sarah et leur fille de presque dix ans, Léa ; elle a aussi son vieil ami André avec qui elle adore discuter parler littérature, et en particulier celle de Proust mais cet été-là, d'autres personnes vont faire irruption dans sa vie. Tout d'abord, en Bretagne, dans le petit village dans lequel elle possède une maison secondaire et dans lequel elle vient se reposer chaque été pour échapper au stress infernal de Paris, Marie a décidé, avec l'accord d'Agnès bien sûr, la propriétaire d'une galerie-restaurant et très bonne amie, de travailler pour elle. Cela lui permettra de faire un "break" et la changera de son travail quotidien, très contraignant qui plus est car, travaillant dans le monde de l'édition, Marie est sans cesse en pourparler avec les auteurs qu'elle décide de prendre sous son aile. Cependant, ce qui va illuminer son été sera la rencontre avec ses jeunes nouveaux voisins : Micka, Olivia, Jeanne, Louise et Joseph. Tous les cinq souhaitent rentrer au Conservatoire, tout comme son fils à elle l'avait fait quelques années plus tôt afin de devenir comédiens...

L'histoire se répéterait-elle une deuxième fois pour Marie en lui offrant une seconde chance, à savoir celle d'accompagner ces cinq jeune gens, plein de projets et avec des étoiles pleins les yeux, jusqu'à la gloire ?

Un roman sur le désir de s'accomplir pleinement dans la vie, de voir certains de ses rêves se réaliser tandis que d'autres s'écroulent...bref, un roman sur la vie quoi !
A découvrir !
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A cinquante ans, Marie vient d'être quittée par son mari et se retrouve déboussolée. A l'occasion d'un voyage en Bretagne, où elle pense se ressourcer et retrouver goût à la vie et à l'écriture, elle va faire la rencontre de jeunes théâtreux qui ne semblaient attendre qu'elle pour monter un spectacle … L'occasion rêvée de montrer qu'elle vaut encore quelque chose, qu'elle peut rebondir et que sa vie n'est pas finie … Alors que Philippe Delerm nous avait plutôt habitué à des textes courts, voire très courts (cf. « Je vais passer pour un vieux con »), il renoue ici avec la forme romanesque, plus longue, plus fournie. On m'avait d'ailleurs mise en garde, en me disant que la qualité n'était pas au rendez-vous, et pour moi qui n'était pas une spécialiste de Delerm, qu'il ne fallait pas que je juge sur ce seul texte. Or j'avais été plutôt sévère avec son précédent recueil, et pour le coup je tends plutôt vers l'indulgence pour ce roman !

En effet, je me suis laissée lentement embarquer dans cette histoire de théâtre, et surtout j'ai poussé Marie de toutes mes forces à faire ce qu'elle avait envie de faire. Même si parfois ses efforts semblent dérisoires aux yeux de ses proches, son courage est salutaire. Et l'acte final (que je ne dévoilerai pas ici) le montre : Marie est un Personnage romanesque par excellence, qui ne peut transiger avec la littérature, l'amour et la beauté. Un Personnage de cinéma aussi puisque Philippe Delerm démarre son texte en évoquant une musique de film. Comme il le dit lui-même « beaucoup de vies sont accompagnées ─ ou pourraient l'être ─ par une musique de film. »

Personnage romanesque donc, tout au long du roman, Marie marche sur un fil, comme nous tous, au jour le jour et envers et contre tout … un fil qui mène au bonheur ? Peut-être oui mais alors le vrai bonheur, pas celui dont on parle partout à la télévision, à la radio, qui fait l'objet d'un véritable phénomène éditorial, comme veut nous le faire comprendre l'auteur …

« Partout dans les journaux, les publications, sur les chaînes de télévision on ne parle que du bonheur. Je pense que le bonheur n'est pas une morale applicable en toutes choses. Aujourd'hui il y a une inflation du bonheur. Lorsque je suis à Paris, comme Pierre, je n'entends que des gens qui parlent fort et expriment leur bonheur de travailler, de vivre, de partir en vacances… Ils parlent trop fort pour parler vrai. Tout le monde est ivre d'un faux bonheur, les autres doivent se taire. «

Sans être un grand livre, c'est donc un texte agréable à lire, doté de quelques réflexions très justes sur la littérature, le théâtre, sur l'édition (l'éparpillement étant peut-être du coup son principal défaut, qui peut déranger.)
Lien : http://missbouquinaix.com/20..
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«Chaque vie mérite sa musique » chante ce Roman Elle marchait sur un fil lorsque Boris Pasternak fredonnait «Le monde, c'est une musique dont il faut trouver les paroles»
Philippe Delerm joue le funambule de ce «fil» parole capricieuse, énigmatique. salvatrice de ce rêve de spectacle au porte d'une vie nouvelle.
Les tableaux de petit moment de vie singulier précieux leitmotiv de notre auteur s'infusent avec douceur dans ce roman, de ces moments perdus, souvenirs de plaisirs savoureux, mémoire trouble d'une Madeleine Prousienne...
Comme cette tarte au citron meringuée au Loir dans la lumière. le rituel du café matinal pour déguster quelques de temps entre amies, On prend l'apéro phrase de Léa était devenu le sésame des bonnes soirées de famille ou d'amitié, ce vin exquis le mercurey d'Agnès encourageant les rires et promettant un sommeil sans remords, la connivence entre une grand-mère Marie et sa petite fille Léa -Souvent Delerm souffle cette amitié entre ces deux générations dans ces livres comme dans son dernier recueil Les eaux troubles du mojito et autres belles raisons d'habiter sur terre où un grand-père apprend à lire à son petit fils, les musique de films de Georges Delerue faisant écho à Philippe de Broca et d'autres réalisateurs, une rétrospective de Maurice Denis au musée Maillol respire la complicité d'un ancien couple....Tous ces instants fige la temps pour émulsifier le nectar invisible du bonheur, ce refrain résonne notre coeur d'une chaleur tiède ...
L'histoire d'une quinquagénaire Marie travaillant dans l 'édition séparé récemment de Pierre son mari récemment, mère d'un fils Étienne, aspire une vie nouvelle de femme célibataire avec ce choix de réaliser ce rêve d'exister dans l 'accomplissement du spectacle, celui de l'écrire.
Nous aimons cette femme Marie, perdu dans le monde de la littérature, un univers féroce sombrant dans les clichés de la société, désirant se souvenir de André, un ami voisin maintenant dans une maison de retraite la petite madeleine, nom faisant référence à Proust, leur lecture commune, puis l'amitié utérine avec Léa, dix ans, sa petite fille, une belle relation c'est installé entre ces deux filles. un couple familiale savoureux.
J'aime beaucoup ce roman Delermien, toujours amoureux des plaisirs de la vie.funambule d'une vie Marie s'évade dans la joie de l 'écriture de son bonheur.
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Marie, cinquante ans, vient d'être abandonnée par son mari pour une autre femme, plus jeune. Scénario malheureux mais hélas classique. Une page blanche s'ouvre à elle. Comment va t'elle la remplir ? Au début du roman, nous la trouvons en Bretagne, dans une petite maison de bord de mer pleine de livres, où elle aime se ressourcer. Elle ne semble pas aller trop mal. Pöur s'occuper, elle donne un coup de main à une amie qui tient un restaurant. de temps en temps, elle rend visite à son vieux voisin, hospitalisé à Rennes. Elle partage son temps entre Paris et la Bretagne, s'occupant, dès qu'elle le peut, de sa petite fille avec laquelle elle entretient une douce complicité. Complicité qu'elle n'a plus avec son fils aîné, depuis qu'il a abandonné le théâtre.
En Bretagne, de nouveaux voisins s'installent dans la maison d'à côté. de futurs comédiens, avec lesquels elle sympathise. le théâtre, c'est sa passion alors pourquoi ne pas offrir ses services aux jeunes gens ? C'est ainsi qu'elle s'embarque à corps perdu dans un projet qui va mobiliser toute sa personne et lui donner la perspective d'un "après".
Ce livre avait tout pour me plaire, la Bretagne, les livres, une femme seule qui cherche à se reconstruire. Malheureusement, je n'ai pas vraiment ressenti d'empathie pour Marie et je ne l'ai pas comprise, visiblement. La fin du livre m'a complètement déroutée. Je n'avais pas perçu de signes qui pouvaient laisser supposer une telle issue à cette histoire. Peut-être suis-je passée à côté de ce livre ?
Un roman qui m'a déroutée...
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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L'écriture de Philippe Delerm est comme toujours très agréable. Par un style sans prétention, il nous fait vivre des instants de vie. Dans Elle marchait sur un fil, nous partageons les doutes et les incertitudes de Marie, une quadragénaire dont le mari et le fils sont partis et qui se doit de trouver un nouveau sens à sa vie. Loin des tumultes de Paris, cette attachée de presse freelance trouve à l'occasion des vacances ce qui l'anime : des jeunes gens qui préparent le concours — celui pour rentrer au Conservatoire National des Arts Dramatiques — comme son Étienne, son fils, il y a des années de cela. Lui, qui — au regret de sa mère — avait renoncé à cette, à sa vocation, comprendre ici celle de Marie. le hasard fait bien les choses et Marie va donc aider ces jeunes gens pendant les vacances, mais aussi de retour à la capitale. Elle leur écrit une pièce — faite pour eux — et va vibrer avec eux.

L'occasion pour le lecteur de découvrir le monde de l'édition mais surtout celui plus pernicieux et plus secret du théâtre, l'importance dans ce milieu du talent, du travail et du réseau. L'occasion pour l'auteur d'évoquer les changements de la vie. Marie est en pleine crise de la quarantaine, et se retrouve seule et sans repère… jusqu'à sa rencontre avec les adolescents. Mais pour leur part, ils grandissent et les aléas de la vie finissent par mettre de la distance entre eux, des tensions voient ainsi le jour. Et Marie marche désormais sur un fil, et ce, jusqu'à la chute… Celle du roman qui en laissera plus d'un dubitatif.
Lien : http://150mots.blogspot.fr/2..
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critiques presse (2)
LaPresse
26 mai 2014
L'auteur français nous est arrivé cette semaine avec un rare roman, Elle marchait sur un fil, livre intergénérationnel dans lequel on retrouve son écriture séduisante, son amour pour les arts et sa capacité de capter la lumière qui émane des lieux et des gens.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
22 avril 2014
Toujours dans la veine des petits bonheurs, Elle marchait sur un fil, le dernier roman de Philippe Delerm relève plus de la comédie douce-amère que de la saynète sautillante.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
La météo avait parlé d'un temps vivifiant, ce qui peut faire craindre le pire, dans les Côtes-d'Armor. Pourtant il faisait beau. Un ciel parfaitement lavé. La mer passait du bleu au vert autour des rochers découverts. Un de ces coups de lumière dont on sait bien ici qu'ils peuvent s'effacer si vite. « En Bretagne, il fait beau dix fois par jour ! » Marie s'amusait comme tout le monde de ces petits adages autochtones qui relèvent moins de l'autodérision que de la fierté. Pas le même climat qu'ailleurs, c'est sûr. Un temps difficile à prévoir, et Marie avait longtemps maugréé contre ces incertitudes qui viennent bousculer les états d'âme.
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Ça me choque en tout cas de vivre dans une société où la mélancolie , la tristesse sont des fautes, qu'on avoue pas aux autres, et même pas à soi-même . Pour le reste... Je crois que je n'attends pas de la vie la même chose que toi. Je ne prétends pas être un sage capable d'arrêter le temps dans ce verre de vin traversé par un rayon de soleil, mais...
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« Partout dans les journaux, les publications, sur les chaînes de télévision on ne parle que du bonheur. Je pense que le bonheur n’est pas une morale applicable en toutes choses. Aujourd’hui il y a une inflation du bonheur. Lorsque je suis à Paris, comme Pierre, je n’entends que des gens qui parlent fort et expriment leur bonheur de travailler, de vivre, de partir en vacances… Ils parlent trop fort pour parler vrai. Tout le monde est ivre d’un faux bonheur, les autres doivent se taire. «
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Ça me choque en tout cas de vivre dans une société où la mélancolie, la tristesse sont des fautes, qu'on n'avoue pas aux autres, et peut-être même pas à soi-même.
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Les choses les plus belles sont toujours tristes, mais quand ce sont les artistes qui les disent, cela nous rend heureux.
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« Ce n'est pas un éblouissement, pas une surprise. On est tout à coup dans cette lumière-là, comme si on l'avait toujours habitée. On vient de sortir du tunnel. le train n'a pas changé de cadence, il y a juste eu un petit crescendo dans la musique, moins un bruit de moteur qu'une tonalité nouvelle, offerte au vent. Une infime parenthèse entre deux talus, et d'un seul coup : le paysage. Montagne, lac ou forêt, château en ruine ou autoroute, on sait tout absorber, tout devenir. »
Comme on les chérit, ces instants suspendus dans nos vies. Passer le doigt sur une vitre embuée. La mouche de l'été dans la chaleur de la chambre. le jaillissement du paysage à la sortie du tunnel ferroviaire…
Philippe Delerm n'invente pas ces moments, il les réveille en nous. Il leur donne une dimension d'horizon infini. On ne savait pas qu'on abritait tous ces trésors, Delerm les met en écrin. Entre humour subtil et nostalgie, un recueil dans la droite ligne de ses grands succès, La Première Gorgée de bière, La Sieste assassinée ou Les Eaux troubles du mojito.
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