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EAN : 9782070411559
116 pages
Gallimard (12/01/2000)
3.41/5   184 notes
Résumé :
" "Revoir Paris." Arrivé à la gare du Nord, monsieur Spitzweg se surprend à siffloter la chanson de Trenet. Ah oui! finalement, c'est surtout pour ça qu'il est parti. Dans la rumeur de sept heures du matin, une grande bouffée de Paris lui monte au coeur, et c'est plus fort que toutes les vagues de la mer du Nord. Il prend un café sur le zinc, dans les annonces des haut parleurs :
"Le T.G.V. 2525 à destination de Bruxelles partira de la voie 8..."
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Ah, on peut dire que Monsieur Spitzweg, Arnold de son prénom et employé des postes, est un drôle de personnage et pourtant extrêmement attachant. Célibataire et sans enfant, Arnold ou Monsieur Spitzweg selon comment l'auteur se plait à l'appeler, jouant même sur ces deux appellations qu'il emploiera parfois même au cours d'une même phrase, est sans attache. Mais cela est sans compter sur Paris, cette ville qu'il affectionne plus que tout et qu'il ne quitterait pour rien au monde, même pour retourner dans son village natal, non Arnold aime Paris. Il n'aime pas le métro, préférant le bus ou encore se rendre à pied à son travail mais il aime voir les gens sortir du métro aux heures d'affluence, et plus particulièrement aux alentours de 20 heures. Monsieur Spitzweg regarde rarement la télévision ; cependant, il enregistre...pour plus tard, pour garder une partie de lui-même car Spitzweg n'efface jamais rien, empilant les cassettes vidéo dans son modeste appartement. Oui, je sais tout de suite ce que vous allez répliquer : quel intérêt de lire un pareil ouvrage maintenant, ouvrage qui peut certes paraître obsolète quand Philippe Delerm nous parle encore de cassettes VHS à l'heure du numérique et des clés USB ? Eh bien, justement, tout l'intérêt est là : le ^protagoniste n'est pas quelque héros passionnant qui aurait accompli quelque exploit pour sauver la planète, guérir des gens ou autre chose que ce soit. Non, Arnold est un homme tout ce qu'il y a de plus ordinaire, banal, sans grand intérêt pourraient dire certains mais pour moi, il représente la simplicité de la vie. Il aime la vie, s'émerveillant d'un rien, ne s'ennuyant jamais car si il est seul, les personnes et le paysage parisien qui l'entourent sont là pour lui rappeler qu'il est tout simplement bon d'être vivant.

Un ouvrage qui se lit très vite, avec un style de légèreté propre à Philippe Delerm et qui fait du bien en ces temps troubles et on ne peut plus mouvementés.
A (re) découvrir et à faire découvrir !
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‘'Philippe Delerm et le minimalisme positif'' : dans son livre sur cet auteur Rémi Bertrand a explicité cette « manière spécifique d'être au monde, consacrant le présent comme temps unique et le quotidien comme seul espace d'accomplissement possible ».
‘'Il avait plu tout le dimanche'' ne déroge pas à la règle : Arnold Spitzweg est un homme banal, avec un métier banal et une vie banale. « Un Français moyen, dans un quartier populaire de Paris : voilà ce qu'il faut pour goûter le monde à la Spitzweg ». Ce petit livre est une suite de scènes quotidiennes de la vie du personnage principal. Contrairement à certains lecteurs, j'aime bien cette banalité faite de petits évènements et/ou non-évènements… c'est la vie au jour le jour. Et puis, ces promenades et trajets dans un Paris et une banlieue que je connais bien et où je me sens dans mon élément me sont très familiers : un quotidien que j'ai apprécié de retrouver sous la plume de Philippe Delerm. Certes, ce n'est pas un écrivain dont je ferais mon ordinaire de lectrice, mais j'aime bien retrouver son univers de loin en loin.
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C'est le premier livre que je lis de Philippe Delerm.
La lecture de ce petit livre est un peu particulière, un peu décousue , mais reste fluide et rapide et j'ai été séduite par la poésie de ce récit.
Dans une suite de scènes, nous découvrons le quotidien de Monsieur Arnold Spritzweg, alsacien de naissance, mais parisien de coeur, personnage attachant, qui ne s'ennuie jamais et s'émerveille de tout.
Et puis c'est une balade parisienne : le lecteur est immergé dans les rues, les cafés, le métro et l'ambiance de Paris.
J'ai passé un bon moment, une petite parenthèse de légèreté.
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''Il avait plu tout le dimanche'' une nouvelle échappée belle signée Philippe Delerm

Philippe Delerm est, sans aucun doute, un maître dans l'art de mettre le quotidien en poésie. Sans jamais un mot de trop, avec une justesse saisissante et en jouant à merveille avec la mémoire sensorielle du lecteur, il nous renvoie à ces plaisirs fugaces du quotidien, ces sensations à peine conscientes qui ne se vivent que dans l'instant présent. Pour celles et ceux qui auraient lu ''Première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules'' de ce même auteur, vous aurez peut être une idée plus claire de ce que j'essaye d'avancer.

Arnold Spitzweg, le sujet du portait qui est dressé ici, n'est pas courageux, il n'a pas de passion, il n'a pas un je-ne-sais-quoi d'originalité extravagante qui le distingue plus que n'importe quelle autre personne que l'on croise tous les jours dans la rue, dans le métro, en allant au travail ou dans le super marché du coin.
Honnêtement si vous cherchez à vous plonger dans un récit palpitant, plein d'intrigues et de rebondissements, remettez peut-être cette lecture à plus tard. Car ici il n'y a pas réellement d'histoire, ni rien de très factuel à ce mettre sous la dent. Et pourtant...

A coup de petits chapitres de deux a trois pages, Philippe Delerm nous partage, non pas le quotidien du personnage, mais ses sensations fugaces, ses pensées, ses questions, ses plaisirs ou voir son indifférence, face à des détails, des évènements ou des situations anodines qui ponctuent la vie de tous les jours. Se dresse alors un portrait des plus intimes, où Arnold Spitzweg, ce Monsieur tout le monde solitaire, et quelque peu affable, devient réellement attachant, tant, d'une façon un peu étrange, il nous renvoie à nous même.
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Ah Mr Spitzweg ! Un sacré monsieur : un bonhomme solitaire, alsacien de retour à Paris. le temps d'un temps, il se lie avec Clémence, mais pas pour longtemps. "A lui seul bien des personnages". 1er ouvrage de Philippe Delerm, pour lequel j'ai trouvé l'écriture agréable. Découverte à poursuivre...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il va faire son marché, avenue de Saint-Ouen, et c’est dimanche. Une petite phrase de Goscinny chante en lui, lui revient de l’époque où il lisait les épisodes du «Petit Nicolas» dans le journal 𝘗𝘪𝘭𝘰𝘵𝘦 : « Un marché c’est comme une cour d’école qui sentirait bon ». Des deux côtés de l’avenue, c’est une jolie cour d’école. Il fait beau, l’air a cette fraîcheur d’eau qui précède au matin les journées les plus chaudes. Avenue de Saint-Ouen, toutes les rues autour sont rassemblées : rue Marcadet, rue Championnet, rue Ordener, rue Vauvenargues, rue Lamarck. Le béret kabyle, la casquette à l’envers et le bibi désuet se côtoient sans effort. Arnold Spitzweg est là comme un poisson dans l’eau. C’est la vraie vie. Un quartier populaire.
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"Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le quotidien, c'est ce qu'il y a de plus difficile à partager."
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Les marronniers sont juste un peu plus pâles dans le square Carpeaux.Il fait encore très beau,très chaud.Mais monsieur Spitzweg l'a bien senti.Un je-ne-sais-quoi de trop sucré dans le soleil de fin d'après-midi.Une brume plus fraîche dans la rumeur du petit matin.L'automne va commencer.
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Le fleuve coule et la rumeur semble emporter tous les poissons dans le même courant. Mais deux espèces nagent côte à côte et on ne choisit pas sa race. Il y a les regardants, les regardés, et les seconds ont besoin des premiers.
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Un bonheur , comme a chaque lecture de Delerm...je l'ai lu un dimanche pluvieux, par hasard, et c'est encore mieux....
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Videos de Philippe Delerm (56) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Delerm
Rentrée littéraire 2023 - "Les Instants suspendus" de Philippe Delerm
« Ce n'est pas un éblouissement, pas une surprise. On est tout à coup dans cette lumière-là, comme si on l'avait toujours habitée. On vient de sortir du tunnel. le train n'a pas changé de cadence, il y a juste eu un petit crescendo dans la musique, moins un bruit de moteur qu'une tonalité nouvelle, offerte au vent. Une infime parenthèse entre deux talus, et d'un seul coup : le paysage. Montagne, lac ou forêt, château en ruine ou autoroute, on sait tout absorber, tout devenir. »
Comme on les chérit, ces instants suspendus dans nos vies. Passer le doigt sur une vitre embuée. La mouche de l'été dans la chaleur de la chambre. le jaillissement du paysage à la sortie du tunnel ferroviaire…
Philippe Delerm n'invente pas ces moments, il les réveille en nous. Il leur donne une dimension d'horizon infini. On ne savait pas qu'on abritait tous ces trésors, Delerm les met en écrin. Entre humour subtil et nostalgie, un recueil dans la droite ligne de ses grands succès, La Première Gorgée de bière, La Sieste assassinée ou Les Eaux troubles du mojito.
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