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EAN : 9782070339303
176 pages
Gallimard (04/01/2007)
3.23/5   88 notes
Résumé :
"Je suis heureux. Est-ce que ça va durer? Voilà le sujet de ce livre. Ce sera un thriller, le plus authentique du siècle. Je suis cerné de toutes parts, et jusqu'au fond de mon terrier. Sur chaque page va planer une menace de mort ou de cancer, d'accident de voiture, de mal de vivre, simplement. Mais je suis fort, j'ai plein de munitions, je vous en parlerai. Si la menace se précise, vous la vivrez au coeur de mon sang, de mon encre. Si j'en réchappe, nous partagero... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Philippe Delerm nous livre une série de tableaux dont le thème est le bonheur. Ces tableaux se goûtent doucement. le livre ne se lit pas comme un roman, mais se ''regarde'' avec le coeur. On doit prendre le temps de découvrir tel coup de pinceau, tel éclairage, en les savourant, lentement.
Philippe Delerm décortique des instantanés de sa vie quotidienne,des arrêts sur image, des riens qui pourraient passer inaperçu si on n'y prêtait pas attention : les chouquettes du mercredi, les devoirs sur la table de la cuisine, une promenade en forêt....Il nous en décrit les couleurs, les odeurs, les sons, les sensations que nous découvrons nôtres. on y découvre un peu de son vécu, de ses souvenirs, de son enfance, un peu de son bonheur, un peu de soi.
Le bonheur en fait, qu'est ce que c'est ? ''le bonheur, c'est d'avoir quelqu'un à perdre" . le mot fait peur car si fragile et précaire. Il est désuet car tellement à l'opposé de la fureur de vivre qui caractérise le rythme de vie moderne.
C'est peut-être parce que cette petite lecture "qui ne paye pas de mine" face aux bestsellers hyper médiatisés, casse le rythme, que je l'ai trouvée aussi reposante, précieuse et lumineuse ?
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C'est, à peu près, le sixième livre de Philippe Delerm que je lis. En général, j'aime. Là, je suis un peu perplexe. Non pas que l'idée de "bavarder" autour du thème du bonheur soit mal choisi : c'est tout à fait du Philippe Delerm. Comme à son habitude, il décrit de petits gestes, des sensations. C'est bien écrit, mais j'ai moins accroché qu'avec d'autres de ses livres du même type (ceux avec des textes courts). Je me suis un peu ennuyé. Il me semble qu'il s'est bien "amélioré" avec le temps. Un peu comme si ce livre-là était une sorte de "brouillon" de livres plus réussis qu'il écrivit par la suite ("La première gorgée de bière", ...). Finalement, ce n'était que son deuxième livre. J'y ai cependant trouvé de l'élégance, de la sincérité, de la profondeur, de la pudeur et ... quelques aperçus de son fils Vincent, quand il était enfant. C'est intéressant pour voir l'évolution de son écriture et pour se rendre compte que son approche et ses thèmes de prédilection étaient présents dès le départ. Cependant, si je peux me permettre un conseil à quelqu'un qui ne connaîtrait pas cet auteur, commencez par un autre de ses livres !
Lu en avril 2010
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Je n'avais jamais eu l'occasion de lire Philippe Delerm avant de dénicher le Bonheur. Delerm a une écriture très poétique. Ces écrits sont remplis d'images, des images de bonheur ici. Des petits moments quotidiens de la vie, des moments tout simple qui font le bonheur d'un homme. A travers ce roman, il évoque également quelques moments de sa vie avec sa famille, un moyen de garder par écrits ses propres souvenirs.
C'est une lecture douce et chargé de souvenirs qui peuvent parler à tous.
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C'est le premier livre de cet auteur que je lis.
Je me suis ennuyée dans ce livre et j'ai bien failli le lâcher avant la fin.
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Il est où le bonheur, il est où?
Le bonheur est dans le pré, dit la télé;
Le bonheur est dans le pré vert, dit le poète ( sorte de promeneur solitaire);
Le bonheur est dans le prêt, corrige le banquier.
Trêve de bavardages, on voit le tableau. Personne n'est d'accort lorsqu'il s'agit de répondre.
Je suis assise, comme beaucoup dans une grande salle d'attente. le Bonheur (médecin malgré lui) ne se donne pas comme ça. Il faut parfois prendre rendez-vous.
Pour meubler l'attente, certains lisent des magazines usés. Je tombe sur Delerm.
Il est où le bonheur, il est où?
Il est dans la couleur des sentiments; le goût des autres et dans le parfum de cannelle dans le vin chaud, murmure l'ivre de lecture.
I
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Je n'ai pas raison d'être heureux.J'ai simplement beaucoup de chance, et cette envie de la nommer pendant qu'elle passe.Au théâtre on attend que la cerisaie soit mise en vente pour trouver les mots qui savent regretter les fleurs de neige.Je veux chanter ma cerisaie avant qu'elle ne soit à vendre.Un peu en retrait de ma vie, juste à côté des heures, je me suis arrêté. Bien sûr je n'ai pas tout écrit, mais j'ai choisi comme Larsson le côté du soleil, choisi de vivre en amitié avec les choses de la terre.Le spectacle était beau, je n'ai rien inventé. J'ai tout aimé de ses parfums, de ses couleurs, et du talent des
personnages.Tableaux et bavardages.C 'était un peu étrange de devenir ainsi le spectateur de chaque jour, et plus étrange encore de cesser de l'être en écrivant soi-meme le mot fin.Si doucement s' installe avec ces derniers mots la mélancolie du bonheur.Est-ce que ça va durer? .......
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Hormis le pet, je vous dirai donc tout de mon bonheur. Presque tout. A l'heure des aveux, autant le dire tout de suite. Je ne parlerai qu'assez peu de ma sexualité. Comment ? Mais oui. Mes convictions m'empêchent d'aborder ce sujet trop en détail. Non pas qu'il n'ait sa place décisive, au cœur de mon bonheur. Mais je fais partie des adeptes discrets d'une confrérie secrète - je suis pour la sexualité des souris d'Angleterre. (pp. 20 et 21)
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Conscience d'un bébé, eau dormante et trompeuse, quelle est l'épaisseur du silence ? Il y a pourtant des déchirures, des affleurements. J'ai moins de deux ans; je le saurai plus tard. On me promène encore en landau et je ne parle pas. Brutalement et pour quelques secondes, je sors d'un long sommeil. Simone me promène sur la route de Pontoise. Une voisine l'interpelle depuis son jardin. Je vois la pierre du muret, je comprends ce que dit cette femme, ce que je suis pour elle et pour ma sœur. Les phrases viennent. Des enfants courent en se disputant devant la maison. La dame dit, en me désignant :
- Celui-là est bien plus mignon !
Les gestes, les rapports, les idées, les couleurs, je suis soudain à la surface et tout gronde. Je n'éprouve pas mais je suis, c'est trop fort, trop fort ! Le calme à nouveau; ce long sommeil trompeur qui me reprend après cette vision flottante, avant même le souvenir.
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Tous ces petits bonheurs si simplement gagnés parce que le temps peut s'arrêter, et mesurer l'effort avant de repartir, tous ces petits bonheurs comptent dans une vie, font la terre plus douce, le plaisir meilleur, et Sisyphe va s'arrêter
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Intérieur
Il n’y a pas de cheminée ? Les gens s’étonnent…
- Il ne manque qu’une cheminée !
Elle ne vous manque pas, puisque vous en parlez ? Mais elle flambe dans le vin chaud, dans la lumière de la lampe, et la rousseur du chat qui vient se faire caresser.
La grande pièce à vivre, en bas, c’est la couleur des jours ? Automne la saison, automne les images. Les boiseries sont fausses, les poutres artificielles, mais peintes de châtaignes et de chocolat…
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Vidéo de Philippe Delerm
Rentrée littéraire 2023 - "Les Instants suspendus" de Philippe Delerm
« Ce n'est pas un éblouissement, pas une surprise. On est tout à coup dans cette lumière-là, comme si on l'avait toujours habitée. On vient de sortir du tunnel. le train n'a pas changé de cadence, il y a juste eu un petit crescendo dans la musique, moins un bruit de moteur qu'une tonalité nouvelle, offerte au vent. Une infime parenthèse entre deux talus, et d'un seul coup : le paysage. Montagne, lac ou forêt, château en ruine ou autoroute, on sait tout absorber, tout devenir. »
Comme on les chérit, ces instants suspendus dans nos vies. Passer le doigt sur une vitre embuée. La mouche de l'été dans la chaleur de la chambre. le jaillissement du paysage à la sortie du tunnel ferroviaire…
Philippe Delerm n'invente pas ces moments, il les réveille en nous. Il leur donne une dimension d'horizon infini. On ne savait pas qu'on abritait tous ces trésors, Delerm les met en écrin. Entre humour subtil et nostalgie, un recueil dans la droite ligne de ses grands succès, La Première Gorgée de bière, La Sieste assassinée ou Les Eaux troubles du mojito.
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