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3,59

sur 361 notes
Ces instantanés de vie tour à tour drôle ou touchant sont une des bien belles surprises de mon été. Avec une jolie plume, Nicolas Delesalle ( par ailleurs journaliste) se dévoile, parle d'enfance, d'adolescence, ces moments qui nous font grandir, changer, devenir l'adulte que nous sommes. Ces souvenirs sont autant d'échos aux nôtres : Les joies, les peines, les questionnements, les humiliations, les premières palpitations amoureuses etc... Constamment sur le fil de l'émotion, de l'humour, de la poésie, le livre de Nicolas Delesalle va droit au coeur, il m'a en tout cas profondément touché. « Un parfum d'herbe coupée » un joli titre pour un très beau livre.
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En ouvrant ce délicieux petit roman, on soulève aussi le couvercle de notre propre boite à souvenirs, et on replonge avec bonheur dans le passé. D'une écriture imagée, fluide et poétique, l'auteur nous parle de ces instants d'enfance déterminants qui façonnent la personne que nous allons devenir, ces petits riens qui ont fait sa vie, - et donc la nôtre. Il porte un regard juste, profond et sensible sur les années 80. C'est frais, émouvant, souvent drôle, évidemment nostalgique et ça nous touche en plein coeur. Premier roman chaleureux qui magnifie l'enfance et ses « premières fois », on se régale et on en redemande !
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Je remercie abondamment la Librairie Générale Française ainsi que Pierre Krause, et Babelio, pour l'envoi de ce premier roman de Nicolas Delesalle, qui est un vrai bain de fraîcheur et de bonne humeur… des souvenirs d'enfance, de famille… des instantanés, des souvenirs heureux , nostalgiques…

L'ensemble est chaleureux, coloré. Des moments irrésistibles avec la narration de notre héros racontant son véritable déclic avec la lecture, en découvrant Boris Vian et « L'Automne à Pékin »…S'ensuivent des moments jubilatoires sur la lecture mais aussi des descriptifs chaleureux, amusants, ironiques, toujours tendres de professeurs, qui ont marqué notre narrateur, chacun à leur façon…
« On quitte l'école pour la fac, la fac pour un boulot et l'ère des profs prend fin et le temps détricote ce qui a été cousu. Mais un jour, en vieillissant, on s'aperçoit qu'au fond, le canevas est intact, et on se demande quel professeur en est responsable, qui a le plus compté, qui a été décisif. Un piton émerge des limbes, un relief pointu où raccrocher son enfance, son parcours, sa vie. Pourtant, ce n'est pas un homme seul mais une équipe de saltimbanques, une vraie troupe de théâtre, à l'affiche pendant plusieurs années, qui fabrique un adolescent et, parfois, façonne un homme. « (p.102-103)

Un texte qui égrène par courts chapitres tous les souvenirs, les images qui ont compté : la famille, les vacances, les filles, la découverte magique des mots et des livres, les réminiscences touchantes de tel ou tel professeur, telle Madame Ducerf, à qui « notre écrivain » doit la meilleure punition qui soit, « celle de lire »… pendant les heures de colle attribuées !

Déjà de fort nombreuses critiques de ce premier roman…qui dans leur ensemble sont positives et élogieuses. Je ferais « chorus »… j'ai beaucoup souri par rapport au ton et au style de cette évocation de l'enfance, du temps qui passe…Un premier roman qui possède une musique toute spéciale…Une préférence pour les passages concernant les premiers rapports aux Livres, à la Littérature, et la touchante reconnaissance exprimée, adressée aux enseignants, dont certains que l'auteur reconnaît ne pas avoir appréciés à leur juste valeur dans l'instant présent…

Un choix très succinct d'extraits qui ont retenu un peu plus mon attention , qui offrent un modeste aperçu du ton caractéristique et assez atypique de l'auteur !

« Soudain esseulé, je m'en remettais à tous les autres, les adultes, les amis, les rencontres, quels sont les dix livres qui ont été les plus importants pour vous, quels sont ceux qui ont vraiment compté, je posais la question sans hésiter, en déposant un bout de papier et un stylo devant eux, et je repartais avec ma feuille griffonnée dans la poche. Ce n'était plus un bout de papier, c'était un parchemin secret avec un plan pour dix trésors. (p.97-98) »

« Que reste-t-il d'une idée puisée voilà vingt-trois ans dans un livre lu d'une traite un soir d'adolescence ? C'est une page de -Siddharta- de Hermann Hesse, un bouquin lu la première fois à l'âge de dix-sept ans sur les conseils d'un professeur de français dont il faudrait parler un jour, on ne rend jamais assez hommage à ceux qui donnent. L'histoire d'un jeune homme qui se cherche, se perd et se retrouve, l'histoire d'une quête qui s'achève au bord d'un fleuve. le héros écoute couler le fleuve et le fleuve lui raconte que le passé n'existe pas. (p.88-89) »

Un premier roman fort allègre, rempli de poésie , écrit sur un ton facétieux, qui exprime magnifiquement l'enfance , et toutes les « premières fois »… comme celle inénarrable de l'épreuve suprême du « premier baiser » !!

« Quand l'homme bouffait l'homme, je suis sûr que personne n'embrassait personne. Et puis un jour les temps se sont apaisés, quelqu'un a inventé l'agriculture et la vache, et le lait, l'oeuf et l'abondance et un type plus malin que les autres a dû dire à ses copains préhistoriques que ce n'était pas possible de continuer comme ça, comme des bêtes, qu'il fallait trouver autre chose pour, sous les étoiles, se montrer qu'on s'aimait. (p.208) »

Encore Mille mercis à l'éditeur, et à l'opération Masse Critique de Babelio pour cette très plaisante lecture, pleine de poésie et de charme....
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La mémoire est une petite chose étrange et fragile. Un fil ténu qui vous lie à votre histoire. le temps est son pire ennemi, mais aussi, parfois, son meilleur allié. Un petit rien, un bruit, une odeur, une couleur, un geste, un mot, peut ouvrir le tiroir dans lequel nous pensions avoir remisés nos souvenirs. Ce tiroir dont la clé avait disparu. Un sourire, un parfum, un texte peut libérer autant d'instantanés que nous croyions oubliés à jamais.

Bouleversante, émouvante... et même terrifiante mémoire.

Nicolas Delesalle suit le vol de sa mémoire, et nous offre ces clichés de vie qu'une autoroute ou un vieux saule vont réveiller. Un voyage scolaire, un premier baiser, un chien auquel on dit au-revoir... Une véritable plongée dans son histoire, portée par une langue simple et efficace.
Une véritable plongée dans mon histoire, portée par ma mémoire alanguie qui s'étire lentement, et s'envole enfin.

L'orgueil de mon père devant l'arrivée de la R25 nouvellement acquise. D'occasion, bien sûr. Maman ne voulait pas de voitures neuves, même si c'était une voiture française. Mon père rêvait de voitures allemandes, mais jamais il ne céda à cette tentation. « C'est ta mère tu comprends, elle va rouspéter ». Et le vendeur au physique flou de me dire le jour où la R25 se gara dans la cour, « Dans celle-ci tu ne seras pas malade ». Ma confiance d'enfant en ces mots. Je bus littéralement ses paroles. Finis les maux de coeur, j'allais enfin pouvoir compter le nombre de voitures rouges qui nous croiseraient. La R18, bourreau de mes trajets était derrière nous, bienvenue à cette R25 qui faisait la fierté de mon père. Bleu marine, comme la voiture du président. Non, je n'ai plus jamais été malade en voiture. Merci belle R25 de m'avoir libérée. Et merci Papa d'avoir arrêté de fumer pendant les trajets.

La mort d'Uno, petit spitz de 7 ans, dans mes bras. J'avais le même âge, nous avions grandi ensemble. Maman me racontait que bébé, il rongeait le filet de mon parc pour venir me rejoindre et me dérober mes jouets. Mon premier contact avec la Faucheuse. Ma mère qui se précipite pour me décharger de ce petit corps. Ainsi va la vie. L'inquiétude sur son visage. "Mais pourquoi maman ?" C'est la vie... Quelques jours après, la porte de ma chambre s'est ouverte, la même que j'occupais juste en face de celle de mes parents. Ma mère a soulevé doucement le drap de mon lit pour y déposer cette petite plume si douce. "Aisane". Caniche Abricot. Toy, s'il vous plait. Maman y tenait. Aisane pleura, pleura, et pleura à n'en plus finir, pendant cette première nuit. Je la libérai de son calvaire en l'envoyant dormir avec mes parents. J'avais sonné le glas de notre relation, elle ne quitta plus ma mère.

Mon frère et nos cousins. Les rares parties de cache-cache. L'idée géniale de mon frère: m'enfermer dans un sac de sport. Pas si géniale que ça. Je suis claustrophobe, mais c'était mon grand frère, celui que j'adorais. Celui qui me fit pleurer de joie en venant me chercher, pour une journée, à la station de ski qui abritait ma classe pour un voyage scolaire. Je lui cachais mes larmes dans la voiture pendant le trajet en faisait mine de dormir. Il n'a jamais su le bonheur que j'avais ressenti. Je l'idolâtrais. Il est venu me chercher, lui, mon grand-frère qui vivait en Haute Savoie. Mes amis étaient tellement envieux. Mon frère que j'aime toujours autant malgré la distance.
Oui, pas une super idée que ce sac quand on est claustrophobe. Cette même claustrophobie qui se réveilla pendant un autre séjour à la montagne, avec mes parents cette fois. Ma joie de dormir sur le lit superposé du haut. Et mon incapacité à respirer. L'envie de repousser le plafond. le besoin de pousser ce fichu plafond. Mes mains contre ce blanc jaunâtre. Sa résistance. Victoire par KO. A partir de ce moment là, je fis le deuil des espace restreints.

La mémoire est décidément une petite chose bien étrange, et tous les récits de Nicolas Delesalle, sa plume simple, mais travaillée ont conversé avec la mienne. Moi aussi, j'ai cherché des cèpes, avec mon père. Ainsi que des girolles. Je continue de le faire, seule la plupart du temps. Mon père n'est plus là, mais il m'accompagne encore. le sol est plus humide, là, c'est un sol à champignons. Il y a des fougères, allons-y, les girolles aiment les fougères. Oh, des marronniers et des chênes. Ouvre bien les yeux, ce cèpe a forcément son petit frère pas loin.

Mon père, cet homme avare de mots. Je voulais tellement l'impressionner. J'aimais ma mère. Oh oui, j'aimais ma mère. Mais mon père, c'était différent. Je voulais qu'il soit fier de moi. Une maman ça l'est forcément. Et mon père avait tellement l'air sévère. Il devait être fier de moi. Et il l'a été. Ses larmes lors des résultats du bac. Mais aussi sa colère parce que je ne le fêtai pas avec eux. Mon père, cet homme de peu de mots. Si entier et si généreux. Ce fils de Boche marqué par L Histoire. Cet homme fort, aussi fragile qu'un enfant.

Et ce défi que je lui lançais. Je devais avoir huit ans. Il me semblait si vieux. Quand on a moins de huit ans, tous ceux qui ont plus de trente ans semblent décatis. "Je cours plus vite que toi". J'ai couru, vite, très vite dans ce chemin de terre. J'ai couru à en perdre haleine. J'ai couru à m'en arracher le coeur. Mais j'ai perdu. Ce jour-là, mon regard changea. Mon père n'était pas si vieux finalement. Mon regard changea, mais je ne lui dis rien. Nous avions le même orgueil.
Ce dernier regard échangé avec lui, plus de vingt ans après. J'ai peur papa, je t'aime tellement. Je t'aime aussi ma fille. J'ai peur aussi... Mais nous n'avons rien dit. Ce dernier regard échangé, je savais que ça allait être le dernier. Il est gravé en moi.

Oui, le récit de Nicolas Delesalle m'a transportée. La justesse de ses mots, de ses émotions ont trouvé un écho en moi. Je suis nostalgique ce soir. La dernière page est tournée. le tiroir est ouvert. Les souvenirs ont jailli.

Vous me manquez tellement.


Merci M. Delesalle pour ce beau cadeau... Merci infiniment à Pierre Krause et à la Masse Critique Babelio qui m'ont permis de faire une belle rencontre. Une de mes plus belles lectures de l'année.
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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« Tout passe, tout casse, tout lasse ». Les dernières paroles de son grand-père malade tombent sur Kolia comme un couperet. Leur brutalité amère le laisse sonné, douloureusement conscient que la vie passe, emportant avec elle les bribes de ce que nous avons été. Alors, pour laisser une trace de son passage, Kolia décide d'adresser une lettre ouverte à Anna, son arrière-petite-fille fictive, dans laquelle il dresse une liste non exhaustive de tous les souvenirs qui lui viennent à l'esprit et qui ont marqué les différentes étapes de sa vie.

Se moquant de la chronologie, les réminiscences se mêlent et se succèdent, faisant se croiser l'enfant, l'adolescent et l'homme avec une même fraîcheur emprunte de nostalgie. Des vacances d'été dans la maison familiale aux cours d'école, de la première cigarette offerte par un inconnu au premier baiser, du premier deuil aux après-midi passées à errer dans les allées du cimetière du Père Lachaise, Kolia se rappelle de toutes ces rencontres, toutes ces premières fois, tous ces souvenirs qui n'ont l'air de rien mais qui comptent tellement. Tous ceux qui sont passés l'espace d'un instant où sur plusieurs années : Raspoutine, son berger allemand tant aimé, Totor, le paysan au grand coeur, la jolie Inès, Madame Durcef et ses punitions qui lui ont fait aimer la lecture… Autant de moments bénis où douloureux qui font de nous des êtres uniques et singuliers...

« Un parfum d'herbe coupée » est un premier roman plein de douceur et de fraîcheur qui fleure bon le printemps. Un bonbon que l'on suce lentement afin qu'il dure le plus longtemps possible. Les chapitres sont relativement courts, bien rythmés, donnant lieu chacun à une réminiscence et à la joie où à la tristesse qui lui est associée. Une compilation d'instants fugaces qui n'est pas sans rappeler « La première gorgée de bière » de Philippe Delerm, mais qui va plus loin dans l'exploration de la mémoire.

Dans une langue simple mais agréable, où se mêlent humour, tendresse et nostalgie, Nicolas Delesalle nous plonge au coeur des souvenirs d'un quarantenaire et nous invite, nous aussi, à nous pencher sur notre propre passé et à nous rappeler les petites joies simples, a priori anodines, que l'on croyait oubliées à jamais… Un roman plein de légèreté et de tendresse qui parvient à saisir quelques instants de vie et à en rendre toute la beauté et l'innocence.


Merci à Babelio et aux organisateurs du Prix Relay des Voyageurs-Lecteurs pour cette jolie découverte !
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« La vie n'est pas ce que l'on a vécu, mais ce dont on se souvient et comment on s'en souvient. »
La belle phrase de Gabriel Garcia Marquez me semble illustrer parfaitement le livre de Nicolas Delesalle.
Dans ce délicieux roman, l'auteur égrenne ses souvenirs. Ils sont faits de petites choses parfois insignifiantes, telle l'odeur du chien dans la voiture, sur la route des vacances ou les séances de piscine lorsqu'ado, on compare son corps à celui de ses camarades.
On rêve de devenir astronaute jusqu'au jour où une fusée s'écrase au décollage sous le regard incrédule d'un enfant devant la télé.
Il y a bien d'autres choses dans ce roman, les souvenirs affluent comme autant de petites madeleines à déguster et à picorer au hasard.

« Préludes » est une toute jeune maison d'édition, pleine de belles et futures découvertes à faire tout au long de l'année 2015, présentées dans un élégant dossier presse joint à l'envoi.
Je souhaite « Bon vent » à Préludes et je les remercie pour cette belle lecture.
Merci également à Babelio et Masse Critique qui m'ont gâtée une fois de plus.
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L'écriture des souvenirs de Nicolas Delesalle adressés à Anna, son arrière-petite-fille imaginaire, a commencé par des messages sur twitter. Des textes rédigés sur une dizaine d'années qu'il complète sur la proposition d'un éditeur qui veut en faire un livre.

Obsédé par ce qui reste et ce qui disparaît, passionné par l'instant T, celui où l'on change, ce grand reporter à Télérama mélange dans ces histoires courtes des éléments autobiographiques et fictionnels. Utilisant plusieurs niveaux de langage, il passe du rire aux larmes, nous amuse, nous émeut et finalement nous parle de nous-mêmes. Car sans volonté de faire passer un message, cette histoire intime a un forme d'universalité.

La sincérité, la fraîcheur mais aussi la profondeur émanant de ces moments racontés par un auteur éminemment sympathique, les rendent utiles parce que vraiment humains.
Merci à Babelio et aux Editions Préludes pour cette belle expérience.
Lien : http://livreapreslivre.blogs..
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Obsèques d'une grand-mère, spectacle désolant de son vieil époux qui a perdu pied avec son environnement depuis quelques années.
Le narrateur trentenaire se souvient - de son enfance, de sa confortable famille Ricoré, de sa puberté avec son lot de questionnements et de découvertes.

Une nouvelle nostalgique qui m'a rappelé certains romans de Jean-Philippe Blondel et des auto-fictions d'auteurs nés dans les 60-70's. Rien d'original, c'est court et les anecdotes sont plutôt banales - 66 pages, cela permet juste d'évoquer quelques souvenirs.
Mais la plume est belle, sensible, drôle, et les réflexions sur le temps, la vieillesse et la mort, donnent une gravité au récit.

Cet ouvrage vient de remporter le Prix des lecteurs du livre numérique 2013, remis le 28/11/2013.
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Souvenirs, réminiscences, la mémoire est sélective. Pourquoi garde-t-on certains souvenirs ? Instants de bonheur ? Pas seulement, instants de douleur aussi.
Ce roman, ou plutôt cette suite d'anecdotes, nous plonge dans la mémoire du narrateur et nous fait partager ses madeleines de Proust, ses petites gorgées de bière, ses parfums d'herbe coupée, ses petits riens qui font une vie, qui forgent le caractère intime d'une personnalité.
C'est charmant, touchant, calmant et familier. Familier parce que, bien sûr, ça vous renvoie à vos propres souvenirs et vous pourriez jouer le jeu et écrire vous aussi ces petits instants pris sur le vif, ces flashes de mémoire pour reconstituer votre histoire.
Nicolas Delesalle, pour son exercice de style, a pris le parti de s'adresser à son arrière-petite-fille pour lui révéler ses instantanés de mémoire.

Un livre sympathique qui vous fera passer un agréable moment, au coin du feu, en trempant une petite madeleine dans votre thé.
Merci à Babelio et à la collection Préludes de la Librairie Générale Française pour ce temps retrouvé.
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Un parfum d'herbe coupée , c'est le parfum de la nostalgie de l'enfance , de l'adolescence , du temps qui passe inexorablement .
C'est aussi le livre sur les souvenirs , pourquoi se rappelle- t - on d'une telle chose et pas d'une autre ?
L'auteur essaye de trouver ce moment où on quitte définitivement l'enfance , ce paradis perdu que l'on essaye de retrouver avec plus ou moins de bonheur , sa vie entière .
Maintenant devenu père , il entrevoit fasciné la grâce de l'enfance sur le visage de ses deux filles .
Tous ces moments où on se croit immortels , où l'avenir semble radieux , ah , le temps béni des fusées , du rêve de devenir astronaute .
Et puis , l'entrée douce ou fracassante dans l'adolescence , Kolia voit ses soeurs aînées changer , même les mouvements qu'elles font ne sont plus comme avant , , il ressent leur éloignement sans bien le comprendre .
Le passage le plus émouvant pour moi c'est le dialogue avec son grand père qui a la maladie d'Ahzeimer , au retour de l'enterrement de la grand -mère , Kolia n'est pas préparé à ces mots ' Tout passe , tout casse , tout lasse , Kolia , il se demandera longtemps pourquoi son grand père , dans un sursaut de lucidité , a prononcé ces mots cruels , ce n'est pas les mots qu'il espérait entendre , lui , Kolia .
Et comme pour déjouer l'impact négatif de ces mots , Kolia , lui , va écrire autre chose , il va écrire pour sa petite fille qui n'existe pas encore , sauf dans une promesse de bonheur futur , c'est pour elle , qu'il écrit ses souvenirs , nostalgiques mais toujours empreints de douceur , d'un tendre espoir .
Je remercie Babelio et son spécial Masse Critique pour l'envoi de ce livre .
Je trouve personnellement que c'est une belle initiative que cette collection Préludes , qui s'adresse je pense , plus à des lecteurs débutants qu'a des lecteurs confirmés , une belle collection pour donner le goût de la lecture .
J'ai lu que ce livre avait eu le prix du livre numérique , puis qu'il avait été édité .
Nous sommes vraiment à la croisée d'un chemin entre livres papier et numérique , personnellement ça m'arrive de plus en plus de lire sur ma tablette , ne fusse que quand je lis les critiques sur Babelio , ou des classiques ' tombés ' dans le domaine public , mais je ne suis pas prête à lâcher mes livres papiers , ces trésors qui me rassurent , bien présents dans ma chambre , dérisoires remparts dont je ne sais pas me passer .
Un livre qui ne me laissera pas un souvenir impérissable , il y a un manque de profondeur pour moi , mais je suis heureuse de voir qu'il rencontre son public , et de le faire découvrir autour de moi .
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