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Quand on arrive à l'hôtel du dernier quai, ce n'est pas vraiment bon signe. On se situe dans un voyage entre la vie et la mort. Il s'agit de régler ce qu'on n'a pas pu de notre vivant. Bref, il faut être prêt pour l'ultime voyage ce qui n'est pas donné à tout le monde.

Il y a bien un tenancier de cet hôtel qui paraît un homme au-dessus de tout soupçon. Cependant, il s'avère que cet homme, Emile, est confronté à ce que ses clients doivent accomplir pour pouvoir partir sereinement vers l'au-delà. Parfois, on peut être rattrapé par les démons intérieurs qui nous consument. C'est assez explicite dans cette oeuvre qui dévoile l'âme humaine dans toute sa profondeur et sa complexité.

Bref, c'est un véritable voyage ésotérique que propose cette BD joliment mise en image avec des couleurs assez éclatantes et circonstanciée. le purgatoire est un joli lieu sur une île entourée de marécages dangereux.

Le dernier quai réserve bien des surprises pour échapper à la routine quotidienne. C'est un voyage psychologique au fond de l'âme et de notre culpabilité où l'on doit faire face à ce qu'on a voulu oublier dans un profond déni de réalité. Cela paraît très intéressant comme lecture pour établir une sorte d'introspection !
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Émile est gérant d'hôtel. Ses jours sont parfaitement rythmés selon une routine monotone mais rassurante. Il enfile son beau costume après sa toilette puis descend en bas préparer le petit-déjeuner pour les nouveaux arrivants, notés méticuleusement sur son registre, qu'il accueille à l'arrivée du train. Ses clients ne sont pas ordinaires, c'est le moins que l'on puisse dire, puisqu'ils sont tous morts. Émile est là pour leur signifier leur séjour ici, à savoir affronter leurs souvenirs et leur permettre de faire face à leurs derniers regrets, des objets ayant été disposés dans leur chambre afin de les aider à se souvenir. Certains réussissent et peuvent ainsi rejoindre l'autre monde. Ceux qui ne font pas face à ce qui les ronge deviennent l'ombre d'eux-mêmes et vont hanter la forêt sombre, un endroit qu'Émile met en garde de ne pas approcher. Consciencieux, le gérant échoue rarement dans sa mission mais un matin, c'est la panique. Il n'entend pas son réveil et est surpris de découvrir dans l'hôtel trois nouveaux arrivants. Étonnamment, il n'y a pas de souvenirs dans leur chambre...

Cet hôtel, dont s'occupe si bien Émile, est pour le moins particulier, comme une sorte de purgatoire. En effet, l'on y séjourne pour mettre de l'ordre dans sa vie passée, faire face aux regrets et aux remords, se réconcilier avec nous-mêmes et se pardonner. Mais les derniers arrivants vont donner du fil à retordre à Émile. Sans objet dans leur chambre ni souvenir de leur vie passée, Hitomi, Bégonia et Mathias ne comprennent pas ce qu'ils font là, Émile non plus d'ailleurs, ce qui le chamboule mais qui va, au fil des événements, l'amener à se questionner sur son statut et les raisons de sa présence dans cet hôtel. Nicolas Delestret, avec cet album, convoque, tout en subtilité, les thèmes du deuil, de la culpabilité, des regrets, du pardon, du poids des souvenirs et nous offre un album au final très touchant. L'intrigue des premières pages, prenante et mystérieuse, déroule, peu à peu, un récit à l'ambiance inquiétante, voire angoissante, notamment avec cette forêt qui regorge d'âmes tourmentées pour finalement nous surprendre et nous émouvoir dans les dernières pages. Peuplé de personnages énigmatiques, cet hôtel sera le théâtre de rebondissements et de révélations inattendues. Graphiquement, la rondeur et la finesse du trait apporte de la douceur, de même que la palette de couleurs, même si parfois elle revêt des tons beaucoup plus sombres.
Un album mystérieux, aussi sombre que porteur d'espoir...
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Emile est majordome dans un hôtel bien particulier. Son petit monde est soumis à une routine bien huilée, qui lui permet d'accueillir ses pensionnaires sans qu'aucun détail ne fasse obstacle. le registre est correctement rempli des noms des nouveaux arrivants. Les chambres sont propres et ornées de souvenirs personnels des nouveaux résidents. le petit-déjeuner est prêt, avec café à volonté.
Tout est prêt ! Emile peut se diriger vers la gare pour accueillir ses nouveaux hôtes. Nouveaux hôtes qui ont bien du mal à comprendre pourquoi ils sont là. Et c'est bien normal, Emile leur explique qu'ils sont morts et de passage dans l'hôtel pour faire le point avec leurs souvenirs et leurs regrets. Petit ménage personnel et intérieur à entreprendre avant le dernier voyage, sinon ils risqueraient fort de traîner longtemps comme des âmes en peine.
Tout se passe en général plutôt bien, car Emile est consciencieux et fait son maximum pour leur venir en aide. Tout. Enfin jusqu'au jour où un trio inattendu débarque et bouleverse le quotidien si minutieux d'Emile…

Alors si j'ai aimé cette histoire qui n'est pas sans me rappeler le film Ghost (avec Patrick Swaize et Demi Moore), et la tournure particulière qu'elle prend lorsqu'Emile est confronté à un dérèglement intérieur et extérieur, la fin reste elle assez convenue et donc sans réel suspense. Mais, je dois reconnaître à l'auteur (texte et dessins sont de lui) qu'il a parfaitement abordé des thèmes difficiles comme la mort, le deuil, le rapport aux souvenirs et aux autres, le poids de la culpabilité.
Quant aux dessins, très agréables et tout en finesse, ils reflètent parfaitement les émotions et atmosphères différentes. Les personnages ont parfois un petit côté manga, façon Chihiro, tout en rondeur, ce qui les rend immédiatement sympathiques.

Un voyage vers l'au-delà qui questionne sur les liens que nous entretenons ici bas.
Pas si simple.
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Club N°53 : BD non sélectionnée
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Une image du purgatoire, sous forme d'hôtel où l'on attend.

Où l'on essaie de faire face à ses regrets et ses remords.

Où l'on se pardonne.

L'idée est plutôt captivante.

Par contre, le dénouement laisse une impression de déjà vu.

C'est dommage.

Virginie
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J'aime bien cette idée d'hôtel, un passage pour "se pardonner", si on y arrive.

SirTitou
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Malgré une fin un peu convenue, l'idée de départ est originale et joliment illustrée.

Samuel
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Des voyageurs qui séjournent dans un hôtel, cela n'a rien de particulier, si ce n'est que ces voyageurs là ont des soucis de mémoire, aucun ne sait ce qu'il fait ici et pour cause, ils viennent de mourir et cet hôtel n'est que la première étape du reste de leur long voyage dans l'au-delà.
Emile leur hôte est là pour les aider à accepter cette mort et aussi ce qu'à été leur vie, avec son lot de bons et de mauvais moments.
Mais un jour, rien ne va se passer comme prévu et Emile va se retrouver confronté à une situation tout à fait inattendue.
J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée colorée, poétique et intelligente.
L'humanité qui se dégage de ces pages fait du bien au moral, sans être mièvre ni dégoulinante de bons sentiments pour autant.
Le pardon est au coeur de cette histoire, celui qu'on accorde aux autres, mais aussi celui qu'on devrait s'accorder à soi-même car les remords nous rongent souvent aussi profondément qu'un cancer.
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J'ai beaucoup aimé l'univers graphique du Dernier Quai ainsi que l'idée de départ de la B.D. : un mystérieux hôtel qui servirait de sas entre la vie sur terre et l'au-delà, le temps de laisser ses derniers regrets derrière soi.
Le personnage principal, Emile, qui gère cet hôtel à part, s'est révélé très attachant. Pointilleux, attaché à sa routine et encore plus désireux de venir en aide à ses hôtes, il est complètement perturbé lorsque des choses inhabituelles se produisent à l'hôtel, à commencer par l'arrivée de trois invités imprévus...
J'ai donc passé un bon moment même si l'histoire est quand même un peu morbide.
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Le dernier quai raconte une histoire de passage entre la vie et la mort. Émile tient un hôtel un peu particulier, c'est un lieu où les morts récents viennent en transit, entre le train et le bateau, pour venir régler un dernier point avant de partir définitivement. Derrière ce thème morbide, on découvre une histoire douce amère avec des personnages touchants, une intrigue bien construite, bien menée, on se prend au jeu. Mais malheureusement j'ai trouvé cela un peu trop lisse et formaté, dans le graphisme, élégant mais très académique, sans grande personnalité, et dans l'intrigue, pas si originale malgré l'idée de l'Hôtel, avec toujours les regrets, le déni, le pardon, on retrouve toujours un arrière goût de film “Ghost”, l'enfer le paradis, je sature un peu de l'effet “Ghost”.
C'est une bonne bande dessinée pour un public jeune, mais personnellement, je n'y ai pas trouvé mon compte.
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C'est un hôtel tout biscornu et plutôt curieux où débarquent des passagers qui n'ont pas choisi cette destination. Ils sont chaleureusement accueillis par Émile vêtu de noir et ganté de blanc qui cumule les postes de réceptionniste, concierge, groom, valet de chambre…bref il est le seul employé et il s'occupe de tout. Il n'y a qu'une interdiction, c'est de s'approcher du marécage où gémissent des ombres horribles.
On comprend vite que ces personnages ont quitté la vie et s'acheminent vers la mort. Mais avant de terminer leur dernier voyage, ils doivent retrouver des pans de leur vie passée et se défaire de cette culpabilité enfouie au plus profond d'eux, et ce grâce à des objets qui doivent leur rappeler ces souvenirs douloureux.
Émile les aide mais qui est-il vraiment ? On va le découvrir peu à peu.

Le dessin est superbe, il est très évocateur d'un univers entre deux mondes. L'aspect psychologique est raconté avec des symboles et, malgré quelques passages confus, l'histoire se lit bien.
Un bon moment de lecture
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Le dernier quai est un magnifique roman graphique signé Nicolas Delestret.
Émile est majordome dans un grand hôtel.
Ponctuel, organisé, pointilleux, maniaque, efficace.
Une perle.
La clientèle est choyée.
Il faut dire que ce sont des clients particuliers.
Ils effectuent là leur dernier voyage.
Le train qui les amènent jusqu'à Émile est toujours à l'heure.
Émile a une mission, au delà de l'accueil, il doit les aider à trouver la paix.
Mais un jour, toute cette petite mécanique bien réglée s'enraye.
Rien ne va plus.
Que se passe-t-il ?
Bienvenue dans le royaume des morts.
On a entendu toute sorte de légende sur l'après.
Délestret nous offre sa vision.
Pas de danse macabre, même si certaines âmes sont égarées.
Il donne vie aux défunts.
Ce n'est pas triste.
Il faut se faire une raison, pas de retour en arrière possible.
Juste faire ce qu'il faut pour partir léger.
On est donc pas dans un sinistre manoir.
Et, hormis pour les âmes perdues, la couleur est de rigueur.
C'est là aussi toute l'intelligence de l'auteur.
Ne pas rendre plus triste ce qui l'est déjà.
Il y en a des personnages attachants.
À commencer par le principal qui va devoir à son tour affronter les fantômes... du passé.
C'est touchant, avec une pointe d'humour pour adoucir le voyage.
Une belle réussite.
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Le dernier voyage.

Émile accompagne des morts dans leurs derniers jours sur Terre en les aidant à faire la paix avec eux-mêmes.

Pour cela, il tient un hôtel où arrivent ceux qui doivent encore vaincre leurs derniers regrets. Des objets symbolisent les souvenirs à réanimer pour passer l'étape et tenter de partir sereinement.

Parfois cependant, leur séjour s'éternise et la magie n'opère pas. Ces échecs sont difficiles pour le majordome qui décide alors que cela ne se reproduira plus. Mais est-ce possible ?

Un récit qui amène le lecteur à s'interroger sur la fin de vie et la trace que nous laissons. de manière plus large, il montre la nécessité d'affronter les conséquences de nos actes.

Une bande dessinée qui utilise réellement les illustrations pour faire corps avec le texte. Émile, en noir et blanc, est le passeur. Les touches de couleurs symbolisent bien la vie et ses aléas.

Au milieu de l'ouvrage, l'histoire se transforme en offrant un focus sur un personnage en particulier et en déployant, à la manière d'un tiroir, un récit plus intimiste.

Un album entre poésie et réalisme, philosophie et action, bien et mal, qui pousse le lecteur à s'intéresser à toutes les parcelles d'humanité que nous rencontrons.
Lien : https://www.nouveautes-jeune..
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