Le sang des tourterelles

Lu en trois jours, un suspense digne des grands romans policiers et un contexte historique très travaillé. L'inspecteur Barnabé fait partie de ces anti héros qu'on aime suivre, le personnage est marquant, abîmé mais captivant. On y découvre un Paris de 1938, avec ses intrigues, ses secrets, ses riches puissants et ses petits métiers. Les meurtres sont ignobles, l'équipe attachée a l'enquête se lancera a la poursuite des coupables jusqu'à la dernière page . Un très bon livre .

Troisième et dernière enquête du commissaire Barnabé, ce nouvel opus est particulièrement sombre et même désespéré. Policier brillant que nous avons découvert dans : Sous la neige noire, et appris à aimer dans : Je brûlerai ton coeur de pierre, il doit ici résoudre une série de meurtres d'enfants. Ceux-ci paraissent être victimes d'étranges rituels morbides . Dans le même temps, malgré sa bonne volonté et, en dépit de l'amour de sa femme, son couple se délite. Même la naissance du bébé attendu ne réussit pas à l'intéresser. Hanté par ses souvenirs, incapable de retrouver une vie normale,il se lance sur la piste d'une secte nazie qui l'amène jusqu'à Cologne au moment de la nuit de cristal.
Paris, 1938, peu après les accords de Munich ; L'atmosphère est pesante, le nazisme prend de l'ampleur et l'homme de la rue pressent de terribles évènements à venir, ce qui bien sûr contribue à plomber l'ambiance.A la fin du roman, on comprend que ce seront les dernières aventures de Barnabé et on se prend à déjà le regretter!!

La mise en scène du contexte historique, de la tension qui augmente, des menaces manifestes, de l'inquiétude qui taraude les hommes de l'époque, est réussie. Mais l'anti-héros Barnabé peine à intéresser : il porte le fardeau d'un passé sanglant avec des fils abandonnés et devenus psychopathes, certes, mais cela ne le rend pas plus attentif à sa femme actuelle et à son 3ème fils. Il se plaint et se complait dans ses souffrances, entretenant une culpabilité qui, finalement, le dispense d'agir en père responsable. Il paraît minable, et son attrait pour le masochisme lui permet de prendre plaisir à sa culpabilité. Sa ‘compassion' pour les petites victimes ne gomme pas son indifférence à son propre fils. Ce personnage antipathique m'a mise à distance du récit au point de vouloir en finir au plus vite avec ce pensum. Enfin, l'auteur ne parvient pas à donner une grandeur tragique à cet anti-héros, comme d'autres auteurs le font dans les bons romans noirs (Hammett par exemple).2/5

lu en partenariat avec livraddict et les éditions http://www.michel-lafon.fr/auteurs/biographie-355,pauline-delpech.html

Un polar historique s'étendant de la fin de la première guerre mondiale au début de la seconde. L'histoire commence sur une exécution en place publique et se termine sur "la nuit de cristal".

L'écriture me semblait naïve et enfantine au début, et puis quelques termes un peu grandiloquants... mais au fil de la lecture, j'ai supposé que cela était voulu, pour reprendre de genre de littérature populaire de l'époque, dans le genre des "mystères de Paris" ou bien de "Rocambole".

Finalement assez agréable à lire... et un bon travail de documentation historique.

On y rencontre des personnages haut en couleur et des lieux pittoresques, tel le bourreau Deibler en humaniste et "profiler", une secte plus ou moins celtique, les lupanars de Paris, la halle aux vins, etc...

juste un regret, c'est que l'auteur nous emmêne à Saint-Sulpice et son fameux gnomon et sa ligne rose... à moins bien sûr que ce soit un clin d'oeil vers Dan Brown...

Parmi les personnages rencontrés... Marthe Richard... qui semble tirer les ficelles de l'intrigue... en belle espionne ? mais vu la fin, on peut supposer que nous en saurons plus dans un prochain roman... .
Lien : http://mazel-livres.blogspot..

reçu aujourd'hui dans le cadre du partenariat entre livraddict et les éditions Lafon.
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