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EAN : 9782368923061
159 pages
L'ivre-book (18/06/2016)
4.44/5   16 notes
Résumé :
Été 1942. La domination nazie sur l'Europe atteint son apogée. L'état-major du Troisième Reich expédie plus de 900 000 soldats à l'assaut de la ville de Stalingrad. Cette bataille ne ressemble à aucune autre. Le froid intense, le volume des destructions, la présence de civils, les atrocités commises de part et d'autre, expliquent la fascination qu'elle exerce encore aujourd'hui. Mais ses souterrains recèlent en outre les reliques d'un secret terrifiant, protégé par ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Stalingrad est un bon roman à la structure originale car inattendue. Personnellement, en voyant que le roman se composait de plusieurs histoires autour de la bataille, je m'attendais à un entrecroisement des récits. Mais à mesure que j'avançais dans la lecture, je me suis rendu compte qu'entremêler davantage les destins et les chronologies risquaient de perdre le lecteur. le choix de la sécurité et de la lisibilité semblait donc la meilleure option.
Mon seul regret est peut-être que le roman est un peu trop court ! Ce qui ressemble plus à un compliment qu'à une réelle critique. Malgré cette petite frustration, Stalingrad est un récit qui vous imprime des images dans le cerveau. le destin du soldat russe. La folie du médecin allemand. le môme et ses chiens. Cole Payne et le Styx. Etc… Les personnages sont bien construits et crédibles, l'un d'eux m'a même fait pensé au Capitaine Willard dans Apocalypse Now.
Emmanuel Delporte narre ses histoires dans un style très agréable et les pages défilent, fluides, les unes derrière les autres. L'auteur possède un vrai talent pour les descriptions chaotiques. Pour les fans, vous ne passerez sans doute pas à côté des clins d'yeux à Stephen King ;-).
Quelques citations :
« Comment se fait-il que nos rêves s'effritent à mesure que nous nous en approchons ? »
« Depuis cinq ans que je traquais des monstres pour le compte du Styx, je m'étais frotté à un bestiaire répugnant. Mais je dois avouer que je n'ai jamais rien rencontré d'aussi dangereux, pervers et violent que l'être humain. »
En résumé, pour moi, Stalingrad d'Emmanuel Delporte est un roman réussi. Si vous aimez l'Histoire et le fantastique, l'auteur a savamment dosé les deux pour notre plus grand plaisir. En plus, c'est un e-book, les frais de port sont offerts. Profitez-en !
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Qui d'autre qu'un nouvelliste aurait pu réussir ce tour de force : créer un véritable roman composé de cinq nouvelles ? Cinq nouvelles qui se rejoignent à Stalingrad, autour d'un thème fantastique inattendu au premier abord.
[Attention, je vais parler de chaque partie (sans spoiler), si vous souhaitez garder la surprise, rendez-vous directement aux prochains crochets !]
La première partie commence très fort, avec la lettre d'un soldat pour son aimée. J'ai trouvé ce texte sublime. Il met directement dans l'ambiance glauque de cette terrible guerre. On sent que l'auteur s'est énormément documenté sur le sujet et, bien que l'on soit dans l'uchronie, les éléments du réel sont majoritaires. Chaque chapitre de cette partie commence par un courrier, cela donne à mon sens beaucoup de profondeur au récit de même que sa terrible chute.
La deuxième partie nous entraîne dans le plus pur fanatisme nazi. C'est glaçant car réaliste, bien trop réaliste en dépit des éléments surnaturels ! La narration oscille à nouveau entre troisième et première personne avec quelques extraits d'un journal intime.
La troisième partie est peut-être ma préférée mais c'est difficile de les départager... On suit le bombardement de Stalingrad à travers les yeux d'un jeune enfant. Encore une fois, le réalisme des scènes est à saluer. Quel travail de documentation !
Pour la quatrième partie, nous basculons à cent pour cent dans l'occulte. La narration change et nous nous retrouvons à lire le carnet de travail d'un scientifique nazi.
Enfin, la cinquième partie — qui se déroule à notre époque — est rédigée à la première personne. Nous suivons cette fois un soldat de l'ombre pour une mission secrète.
[Vous pouvez reprendre ici sans danger !]
Au final, j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman pour plusieurs raisons dont :
- la qualité de la plume d'Emmanuel Delporte et sa capacité à basculer d'une narration à une autre dans un même roman ;
- la pertinence historique du récit. Bien qu'il s'agisse d'une uchronie, on pourrait y croire ! Cela m'a même donné envie de me replonger dans cette période. Je pensais pourtant en avoir fait une indigestion pendant ma scolarité (ayant grandi non loin des plages du débarquement, on m'a gavée de seconde guerre mondiale dès le primaire...) ;
- l'apport spécifique de chaque partie pour servir le thème central autour de Raspoutine et de Baba Yaga.
Je ne peux donc que vous conseiller de découvrir ce premier roman qui est — à mon sens — une belle réussite.
Lien : http://jeanneselene.blogspot..
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Livre très bien écrit, tout en étant fluide.
J'ai beaucoup aimé toute la partie "humaine" du livre : les personnages humains et leurs sentiments, et les réflexions de fond sur la guerre, sur l'humanité et sa petitesse, son insignifiance...
Mention spéciale pour la relecture de la montée du nazisme à travers le journal d'un psychopathe, avec toutes les ignominies nazies, c'est excellent !
Un très bon travail sur la symbolique. On sent un gros humanisme derrière l'horreur, et ça, j'y suis très attaché, quand un auteur n'écrit pas de l'horreur juste pour écrire de l'horreur (ce qui pour moi est un peu "obscène").
Autre chose aussi de très important, mais je ne suis pas surpris car j'ai eu le même sentiment quand j'ai lu une nouvelle de cet auteur dans une anthologie : il y a des "morceaux de bravoure".
Entendre par là des extraits, des passages après lesquels on s'arrête un peu de lire pour mieux en profiter, tout en hochant légèrement la tête et en se disant : "c'est fort !"
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Merci à L'Ivre-book ! =D

Le roman raconte l'histoire de la bataille de Stalingrad autrement. ^_^ L'émoticône n'est pas approprié mais ça le fait bien. Toc.

C'est un livre qui se découpe en plusieurs parties. Chaque partie est unique, comme des nouvelles et pourtant elles font partie intégrante d'un tout. Elles racontent une histoire, un point de vue unique mais sont en lien les unes les autres. Elles sont connectées et l'histoire s'emboite grâce à elles. Ces parties se lient par l'histoire. C'est comme des morceaux de puzzle qu'on nous donne et qu'à la fin, une fois que tout s'assemble, on regarde l'ensemble. le suspense, les mystères, les secrets, les atrocités se côtoient tout au long de notre lecture. Même après le point final qui m'a donné le sourire, il y a des révélations qui doivent rester cachés/secrètes.
Chaque partie a un protagoniste. Les points de vues différents sont vraiment un plus. Ce ne sont pas des héros. Peut-être le premier, qui m'a donné le sourire. A part le premier qui fait exception et un peu le dernier, ce sont des personnages cruels. L'insouciance de la guerre, l'injustice des fusillés et des déserteurs, la haine d'autrui, la puissance d'haïr, être sans état d'âme, savoir qui on est, sont mis en avant tout au long du roman.

Je m'attendais à pire. Avec le titre qui fait référence à cette emblématique ville détruite pendant la Seconde Guerre Mondiale, je m'attendais à autre chose avec une touche de fantastique. L'auteur n'a pas lésiné sur les mots, n'en a pas rajouté des couches et des couches pour étendre l'horreur de la guerre. Non, Emmanuel Delporte a préféré faire des descriptions « courtes » en utilisant des mots percutants, précis qui nous permettent d'imaginer très bien les conséquences d'une guerre et l'étendue de sa destruction.
Il n'y a pas de parti pris dans le roman. Enfin, peut être contre l'espèce humaine. Une petite morale vers la fin criante de vérités. Malgré la petite touche de fantastique que j'ai adoré soi dit en passant, l'histoire montre les pires vices de l'humanité. En plus, je pensais que c'était une uchronie totale alors certes y a une mais l'auteur a mis une bonne dose d'Histoire qui est réaliste et crédible (logique) pour qu'on ne voit pas que le côté fantastique. D'ailleurs cette touche montre une autre version de la bataille de Stalingrad (dans le roman, hein) entre les Russes et les Allemands, celle où les communs des mortels ne sont pas au courant. Une face cachée mystérieuse et énigmatique jusqu'au bout.


Ce roman mêle l'Histoire et l'uchronie au coeur de la bataille de Stalingrad. On s'y croirait tellement que c'était bien écrit, décrit avec un choix inattendu dans la construction du roman et le fantastique qui n'enlève rien au charme du roman mais le renforce le récit. C'est un plus pour le roman où le suspense, l'horreur, le mystère sont présents du début à la fin et n'est pas une excuse pour « faire le mal », juste un à côté. Une très belle découverte.
Lien : http://de-fil-en-histoire.bl..
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5 récits situés à Stalingrad, lors de la seconde guerre mondiale. La ville – saccagée par les bombes, la détresse des combats, la souffrance et la peur, montre une face extérieure d'édifices meurtris, décombres, débris de vie, carcasses de véhicules militaires, sang, flammes, boue et givre. Mais sous cette carapace mutilée, se cachent des souterrains encore plus sombres, froids, à la fois lugubres et magnifiques, peuplés des mythes du passé, des démons de l'histoire, des légendes enterrées. Stalingrad ou l'horreur à deux visages.
L'horreur qui répond à l'horreur, la violence à la violence. Un monstrueux combat entre deux puissances ennemis, deux dirigeants et leurs sbires, mais aussi entre le monde que l'on croit connaître et l'invisible, le concret et le surnaturel, l'humanité et les "divinités".

1️⃣ le premier récit se place du point de vue d'un soldat russe, qui n'aspire, d'abord, qu'à survivre au sein de ce chaos apocalyptique.
2️⃣ Dans le deuxième récit, on suit un médecin allemand, particulièrement ardent défenseur des thèses nazies.
3️⃣️ le troisième, un enfant russe à qui la guerre prend tout et qui reçoit comme une nouvelle vie.
4️⃣️ Dans la quatrième partie, un scientifique allemand, fidèle de la cause nazie et du führer, nous présente certains faits sous forme de journal personnel.
5️⃣️ La cinquième et dernière partie relate une aventure d'un américain dont le boulot est un peu spécial et de son équipe d'élite, dans un final dantesque.

Evidemment, les 5 histoires sont entrelacées et en 5 actes, Stalingrad lève le voile sur sa destinée, dans un va-et-vient entre plusieurs moments de l'histoire. Un pan d'histoire revisité ou, du moins, relu à la lumière d'un terrifiant fantastique.

La lecture en est intense, frissonnante, haletante. La conclusion est pourtant inexorablement la même : ce sont bien les humains les créatures les plus monstrueuses.

A noter que l'objet livre est de qualité, avec une couverture réussie graphiquement et agréable au toucher. Je me permets de le signaler car ce n'est pas toujours le cas des livres papiers qui sortent des petits éditeurs à dominante numérique.

Par contre, attention à la conjugaison ! Âmes orthographiques sensibles, s'abstenir de lire la phrase qui suit : « Je pris un éclat dans l'oeil, poussa un juron et tomba à genoux. » (p.157)

Lien : https://www.facebook.com/A2l..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je suis le crocodile, l'âme et le corps de la Russie, qui dévore ses ennemis et protège ses enfants. Je suis le loup des steppes gelées, qui sillonne les frontières et plante ses crocs dans la gorge de l'envahisseur. Je suis l'ours, je suis l'aigle, je suis la chouette, le rapace qui tue ses ennemis la nuit. Je suis Baba Yaga, qui voyage dans les arcanes du temps, au centre du chaos, partout et nulle part à la fois, à la fois morte et vivante, à la fois dans le présent et le passé.
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Les grands malheurs du monde venaient davantage de nos petites trahisons et de nos lâchetés quotidiennes que des grandes conspirations. Stalingrad symbolisait notre folie collective, l’abomination devant laquelle nous nous étions agenouillés. Nous avions négocié avec notre part la plus sombre alors que s’il existait quelque chose à tuer, c’était bien celle-ci.
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"...Une brume fantomatique flottait au-dessus du sol qui grondait. C'était comme si une machine s'était mise en branle dans les entrailles de la ville, une mécanique dont le moteur tournerait avec du sang humain. La guerre , peaufinée par l'homme depuis la nuit des temps, plus consommatrice que jamais en tripes et en larmes. ..."
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On prétendait que je luttais pour la liberté, pour le bien, pour la démocratie. Mais je ne connais aucune démocratie qui se défend en assassinant des gens à des dizaines de milliers de kilomètres de chez elle.
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"L'humanité engendrait sans cesse des fous que nous faisions semblant de ne pas voir ."
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