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EAN : 9782226330024
144 pages
Albin Michel (20/08/2014)
3.39/5   61 notes
Résumé :
Madame Diogène ne vit pas dans un tonneau mais dans un appartement transformé en terrier. Elle y a accumulé au fil du temps des tombereaux d'immondices dont les remugles ont alerté les voisins. Elle n'en a cure, elle règne sur son domaine, observe le monde de sa fenêtre, en guette l'effondrement et le chaos. Elle sait qu'autre chose se prépare. Plongée vertigineuse dans la folie, analyse minutieuse de la solitude radicale, ce premier roman d'Aurélien Delsaux explore... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,39

sur 61 notes
Elle vit recluse dans son petit appartement. Au milieu d'objets hétéroclites accumulés depuis des années, formant ainsi des galeries. Au milieu des odeurs nauséabondes. Au milieu des rats, des cafards ou des mites. Malgré cela, elle se sent bien chez elle, dans ce terrier, n'étaient ses voisin qu'elle incommode, de par les odeurs et les bestioles, et qui veulent se débarrasser d'elle et l'envoyer à l'hospice. D'ailleurs, le Gros du dessous l'a bien prévenue: il a appelé les pompiers. Ils doivent venir la chercher aujourd'hui même. Mais elle n'a que faire de ces menaces. Au milieu de ces tas d'immondices, elle vit comme dans une bulle...

Madame Diogène, titre en rapport avec le syndrome du même nom qui est caractérisé par le fait d'accumuler toutes sortes d'objets, de vivre dans des conditions pour la plupart insalubres et de n'avoir quasi plus de relations sociales, c'est ainsi que l'on pourrait nommer cette dame que nous décrit Aurélien Delsaux. A la fois tragique, sombre et percutant, ce roman nous met finalement dans une situation inconfortable. L'on se rend compte de la solitude si pesante, de la folie qui atteint cette madame Diogène, et de l'incompréhension et de l'indifférence des gens qui l'entourent. Malgré ces conditions de vie et sa maladie, cette dame reste touchante dans son désarroi même si l'auteur, de par son écriture parfois froide et sans concession, met quelques distances.

Etonnante et triste, cette Madame Diogène...
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Madame Diogene ne vit pas dans un tonneau, mais recluse dans un appartement transformé en terrier, oú les choses tiennent à leur place dans un chaos indescriptible .Elle y a accumulé au fil du temps des tombereaux d'immondices dont la puanteur ont alerté les voisins. Elle s'en moque, régne sur son domaine, observe le monde comme d'un mirador, scrute la vie en marche des autres, elle se demande ce qu'elle fait là, à ce poste de vigie dans de pâles éclairs de lucidité. Elle marche sur des débris dont elle se moque, elle a oublié l'ordre des choses, l'ordre du temps,( horaires des rendez- vous, dates des anniversaires): la vie normale, git là, défaite. Elle parcourt la galerie à quatre pattes, se couche, se recroqueville au milieu des immondices, elle titube longeant la baignoire pleine de plantes vertes, d'épluchures, d'excréments. "Elle demeure immobile, inquiéte comme une bête qui entend sonner l'hallali, elle est au milieu de l'évier, un magma puant oú pullulent les miasmes et les germes....."
Sa terreur , son effroi , c'est que l'on vienne la chercher ......Cet ouvrage est une plongée vertigineuse dans la folie, dans l'oubli des choses, l'auteur réalise une description minutieuse, une mise en abime implacable, effroyable de la solitude radicale,de l'isolement, de la vieillesse.....il explore un territoire hallucinant, insoupçonné comme dans un mauvais film d'horreur....Il ne ménage pas son lecteur à la fois compatissant et remué ...il détaille avec force, puissance et maîtrise ce sujet rarement évoqué, une plongée dans le vide, l'effroi, l'inanité, l'oubli de soi et la perte de ses repères...
Cette lecture ne rassure pas et on n'en sort pas indemne.....j'ai été terrifiée, angoissée, trés émue, remuée à l'idée qu'une personne puisse sombrer sans qu'aucune aide ou compassion soit apportée.....
C'est un roman à la fois repoussant et fascinant dont la narration imagée ne peut laisser aucun lecteur indifférent.....qui fait réfléchir en tout cas , à ne pas lire si l'on n'a pas le moral......
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« Madame Diogène » est un roman assez court (140 pages) d'Aurélien Delsaux. Edité en août 2014 chez Albin Michel Editions, cet ouvrage n'est pas une biographie de la vie de la femme de Diogène, ce philosophe grec de l'Antiquité, connu tantôt comme un débauché, tantôt comme un ascète sévère et volontaire. En fait, Aurélien Delsaux a écrit ce livre en référence au syndrome de Diogène, syndrome caractérisé par une négligence extrême de sa propre hygiène corporelle, par une accumulation domestique d'objets hétéroclites ou par une relation inhabituelle aux objets, par l'absence de toute honte liée au déni de son propre état, par un fort isolement social (on parle de misanthropie de survie), par le refus de toute aide extérieure (aide vécue comme intrusive), et par une personnalité pré-morbide (source : Wikipédia). Bref, c'est du lourd !

Madame Diogène ne vit pas dans un tonneau mais dans un appartement transformé en terrier. Elle y a accumulé au fil du temps des tombereaux d'immondices dont les remugles ont alerté les voisins. Elle n'en a cure, elle règne sur son domaine, observe le monde de sa fenêtre, en guette l'effondrement et le chaos. Plongée vertigineuse dans la folie, analyse minutieuse de la solitude radicale, ce premier roman d'Aurélien Delsaux explore avec une force et une maîtrise étonnantes un territoire aussi hallucinant qu'insoupçonné. L'héroïne de cet ouvrage est donc une vieille femme atteinte de ce syndrome ; elle a perdu le seul être qui lui était cher, à savoir Georges, son jeune frère. Les faits remontent à la petite enfance de Madame Diogène ; dans son délire chronique, elle revoit son père, en monstre des marais, lui apportant le corps inerte du jeune noyé. Elle vit seule et elle est à la retraite (il n'est pas exclus qu'on l'est licenciée). En pleine détresse humaine, soixante ans après, ayant quasiment perdu l'usage de la parole, elle survit dans son cloaque, observant les individus, leurs bruits et leur vaine agitation. L'odeur épouvantable qui filtre de son appartement lui attire la haine et la colère de ses voisins : égoïstes, indifférents, ayant peur de leur propre vieillissement, ils sont insensibles au drame personnel qui se joue à leurs portes. Pour eux, Madame Diogène n'est qu'une folle et ils n'ont de cesse de la faire expulser par la police, par les pompiers. L'enfer, c'est les autres !

Madame Diogène bouge, grignote, mâchonne, entrebâille son vasistas, observe le monde qui l'environne (des visages pâles, qui vont, qui viennent et ne s'arrêtent pas, des fantômes qui se trainent, des loques qui insultent les passants), et elle parle à son chat mort. Elle est à son poste de vigie, et ce n'est pas la vanité des journées ou le vide de sa vie qui l'étonne ; non, c'est qu'il y ait encore quelque chose au-dehors. Ce monde urbain l'écoeure avec ses bouches de métro qui ressemblent à des gueules édentées vomissant un flot d'êtres humains. Madame Diogène se réfugie dans son tonneau, y enfouissant son passé, se composant son univers avec l'émerveillement d'un singe qui se prendrait pour Dieu, se refusant à trier, classer, nettoyer et obéir (son facteur est obligé de glisser le courrier sous sa porte ; sa nièce et son assistante sociale doivent montrer patte blanche pour lui rendre visite). Madame Diogène a peur que ses voisins pénètrent dans son tonneau, qu'ils la démembrent et la décervellent. Sa vie est une suite hallucinée d'images et de souvenirs, réels ou inventés, et transformés. Un sentiment maternel l'habite vis-à-vis des petites bêtes qui grouillent dans son appartement. Madame Diogène qui n'attend plus personne, plus rien, aimerait tant retourner en enfance mais le monde lui refuse cette possibilité. Alors, elle peut devenir violente, et cette violence elle l'exerce d'abord sur elle-même, avec son physique, toujours plus sale et repoussant.

Un roman superbe, percutant, déroutant, dérangeant, avec un humour froid, grinçant et corrosif. Un texte délicatement écrit, comportant ce qu'il faut d'invraisemblances et de maladresses pour nous montrer dans quel état psychologique et intellectuel se trouve notre héroïne. Une histoire qui ne met que peu de personnages en jeu : Mr Zaraoui (fils d'immigré, il se promet d'aider son voisin à foutre Madame Diogène dehors), le voisin de Mr Zaraoui, la nièce et l'assistante sociale de Madame Diogène, et quelques autres, à en juger par les bruits qui se propagent entre les appartements. L'auteur fait preuve de beaucoup de compassion pour son sujet, un sujet sur lequel il s'est manifestement beaucoup documenté, un sujet qu'il maîtrise et qu'il traite d'une plume habile et véloce. Au travers des yeux de Madame Diogène, l'auteur porte un regard critique sur nos solitudes urbaines, sur la clochardisation progressive des SDF, sur le déni de réalité qui ronge les citadins, sur le musèlement des consciences, musèlement qui pousse à refuser l'aide réclamée ou attendue par notre prochain. Certains pourront s'étonner que les voisins n'aient pas réagi plus tôt aux puanteurs mais l'action semble se dérouler sur quelques mois ; certains pourront déplorer qu'il ne se passe pas grand-chose dans cet appartement parisien, mais ça n'est pas exact (cf. plus haut). Pour ce premier ouvrage atypique, concis et superbement traité, je mets 4 ½ étoiles, et je recommande !
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Avez-vous déjà entendu parler du syndrome de Diogène ? Il s'agit d'un trouble du comportement conduisant un individu à s'isoler du reste de la société en se créant son propre environnement constitué bien souvent d'un amas d'objets et de déchets agglomérés les uns aux autres, dans des conditions d'hygiène en général déplorables.


C'est ainsi que la vieille dame, le personnage principal de ce roman, a transformé au fil du temps son petit appartement en véritable terrier, accumulant, entassant, compactant les objets entre eux jusqu'à former des galeries dans lesquelles elle se terre, se protège et où elle se sent en sécurité. Seul le couloir d'entrée demeure intacte, la vieille femme veillant à ce que son unique lien avec les hommes, bien que de plus en plus rare, se fasse sur un terrain neutre, en dehors de chez elle. A présent, ses contacts avec l'extérieur se résument aux visites de sa nièce qui passe encore, de temps en temps, lui apporter quelques douceurs. Et à celles de son voisin, Monsieur Zaraoui, qui vient tous les jours, tambouriner à la porte et menacer d'appeler les pompiers pour la faire sortir de chez elle. Il prétend que l'odeur est devenue insupportable, qu'elle s'infiltre dans tout l'immeuble et que la vieille est folle, qu'elle a besoin d'aide… Et puis il y a l'assistante sociale, impuissante et parfaitement inutile. Heureusement qu'il y a cette fenêtre qui donne sur la rue et par laquelle la vieille observe et se nourrit des scènes de la vie des autres. Mais seule, elle ne l'est pas vraiment. Son chat lui tient compagnie, ainsi que les insectes en tout genre qui prolifèrent dans les ordures. Si seulement on pouvait la laisser tranquille…


Avec « Madame Diogène », Aurélien Delsaux part de la réalité d'un syndrome méconnu et nous offre un premier roman percutant et dérangeant sur la vieillesse, la solitude et la détresse humaine. On ne sait rien de ce qui a conduit cette vieille femme à un repli sur elle-même aussi extrême. Drame personnel, dégoût de la société, folie ? Plus que les causes, ce sont les symptômes que l'auteur nous décrit avec une minutie remarquable. le retour à un état primitif, sauvage se traduit par la perte du langage et de la dignité. La vieille femme évolue dans ses propres déchets, où se mêlent ses déjections et où prolifèrent insectes et nuisibles de toutes sortes. Elle s'accommode de sa crasse, ayant perdu depuis longtemps la conscience de sa propre image. Les souvenirs du passé surgissent parfois, de manière fugace, pour disparaitre aussitôt.


Ce qui frappe d'abord, c'est l'équilibre qui règne dans le désordre apparent, mais aussi et surtout cette immense solitude, cet état de décomposition qui ronge tout, la chair comme les objets, et cette agonie lente et oppressante … Mais en réponse à cette détresse qui suinte à travers les murs et les portes, il est troublant de voir que la vieille se heurte à la haine et à la colère de ses voisins, dérangés dans leur tranquillité et qui, plutôt que d'apporter leur aide, font planer sur elle la menace d'une exclusion imminente. Aurélien Delsaux nous offre un portrait grinçant et corrosif de la société d'aujourd'hui, où l'égoïsme et l'indifférence règnent en maîtres. Un monde dominé par la peur du vieillissement et qui, plutôt que de l'affronter et l'accompagner, le rejette avec parfois une violence inouïe. Un premier roman percutant, empreint de folie douce, et qui donne à réfléchir !
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C'est un premier roman et quel roman ! Coup de coeur pour ce livre qui m'a ému, choquée, dérangée, bouleversée. C'est une incursion dans la sénilité, la solitude et la folie que nous propose ce jeune auteur à la plume prometteuse. C'est un livre fort en émotion et à mon humble avis on l'aimera ou on le détestera, moi j'ai adoré. le lecteur assiste impuissant comme regardant par le trou de la serrure au glissement dans la folie d'une vieille femme seule, j'ai été chahutée, prise à la gorge, horrifiée, écoeurée, une valse d'émotions qui m'ont poussé à tourner les pages sans m'arrêter. Tout les mots sont habilement choisis avec le champs lexical de la saleté, de l'isolement, la puanteur, la folie.

On passe par tout les sentiments, tout les états au fil des pages. J'ai éprouvé beaucoup de compassion pour cette Madame Diogène qui se laisse aller et s'est enfermé dans une totale solitude dans l'indifférence totale. C'est d'une certaine manière terrifiant de constater à quel point on peut sombrer sans qu'aucune aide ne soit apporter, sans la moindre compassion.

J'ai aimé le rythme, les tournures de phrases, le sujet, c'est drôlement bien écrit, maîtrisé, une très belle découverte dont je ne sors pas indemne. C'est un livre étonnant et angoissant qui demande d'avoir le coeur bien accroché.

VERDICT

Amateurs de fables sociales, d'émotions fortes et de sentiments mélangés ce livre est pour vous. C'est un coup de coeur pour moi et je vais suivre cet auteur de près. Par contre si vous êtes dépressifs et avez besoin d'un bon bol d'air ce n'est peut-être pas le bon moment pour le lire. Quoi qu'il en soit il ne laissera personne indifférent.
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critiques presse (2)
LaPresse
28 octobre 2014
Ce premier roman fascine par le paradoxe qu'il expose: au moyen d'une narration imagée et subjective, Aurélien Delsaux parvient à commuer crasse, pestilence et folie en une véritable esthétique du taudis. Profondément sombre mais relaté dans une écriture des plus lumineuses, le récit nous suggère de poser, sans jugement, un regard transfiguré sur une réalité sordide.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeFigaro
05 septembre 2014
Ce premier roman d'Aurélien Delsaux, professeur de lettres et metteur en scène, ne se plie pas aux interprétations univoques. La meilleure façon de le lire est sans doute de s'exposer à sa poésie puissante.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
page 97 [...] Elle retrouve sa merveilleuse boîte aux cinquante crayons de couleur, répartis sur deux rangées d'arc-en-ciel. Toutes les couleurs de l'univers y sont, l'univers entier en pourrait sortir ; un monde plus beau que le monde y dort : toutes les couleurs des ciels, des fleurs, de la terre, toutes les nuances des choses et des figures, des étoffes et des yeux. La pourpre impériale, le rouge vénitien, le rose géranium, le bronze, le vert émeraude, l'ocre brun, l'outremer et le jaune citron, le vert de jade et le jaune paille, le vermillon pâle, le bleu ciel et l'or. Il y a de quoi corriger les lumières imparfaites, les adoucir jusqu'aux limbes ou les forcer jusqu'à l'éclat ; il y a de quoi donner chair aux spectres, illuminer sa peur, transfigurer les remords. Humides sont ses joues, son menton, sa gorge fripée, et tout le haut de son crasseux chemisier. Sans ressentir le chagrin qu'épanchaient ses yeux, ont coulé d'abondantes larmes, tandis qu'elle tient dans sa serre cette longue boîte cartonnée qu'elle a ouverte, et dans quoi, la lâchant, elle laisse dormir de longues allumettes. [...]
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"Elle est de nouveau cette vieille perdue, sale, puante, engluée dans les choses, qui ne sait plus ce qu'elle fut, qui ne sait plus que l'oubli et l'angoisse.
La travaille, comme parfois le plus désespéré des grands singes, le remords d'exister.
Elle a six fois six mille ans."
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Longtemps elle attendit, reste d'espérance humaine attaché au fond d'elle comme un morceau de beurre brûlé au fond de la poêle, qu'un inconnu entre chez elle sans frapper, qu'il la reconnaisse, l'appelle par son nom, l'apprivoise, la caresse, qu'il fasse chez elle sa demeure. L'attendit comme la plaine attend la neige.
Maintenant elle ne sait plus. Elle n'attend plus personne. Elle n'attend plus rien maintenant. Et les seuls hôtes qui prennent ici leurs aises sont les quelques fantômes qui peuplent ses nuits, dont elle reconnait par éclairs les figures.
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Elle relève la tête et jette un coup d’œil à ce qui reste visible du miroir et qui lui semble d'abord une autre eau, verticale.
Quelqu'un est là.
Elle y reconnaît la vieille. Encore là.
Elle la regarde dans les yeux. Elle en a peur. Elle a peur de cette présence furtive, qu'elle croise ici tous les jours, sans jamais vraiment s'y attendre. Après persistera l'impression que quelqu'un habite avec elle, la suit, d'un pas à peine, moins que d'un pas, que quelqu'un habite au-dedans d'elle, la suit, comme une ombre intérieure.
Elle a peur de ce regard qui, dès qu'elle passe là, dès qu'elle relève la tête, la regarde et la reconnaît.
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Elle pose sa paume contre la vitre froide, une buée légère s'imprime autour de ses doigts, qui s'efface rapidement. Elle aimerait que la nuit déjà revienne, et la toucher. Elle rêve au premier flocon de neige, qu'elle verrait seule, la première, sous quoi tout disparaîtra. Mais le ciel demeure une plaque grise ,sans aspérité, sans nuance, et que rien ne semble pouvoir crever.
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