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EAN : 9782213658223
216 pages
Fayard (02/12/1992)
3.73/5   11 notes
Résumé :
" Tes Colombiens, ce sont des méchants, dit le gars des Stups. Le plus grand, Irrazabal, a travaillé pour le cartel de Medellin. Je l'ai serré à Roissy en quatre-vingt-dix, mais le juge a estimé qu'il manquait de preuves pour l'inculper... "

Des criminels aux motivations sans doute fort différentes avaient choisi le dimanche de permanence de mon équipe pour trucider à une demi-heure d'intervalle un paumé du quart monde et un toubib du beau monde."
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le livre n'est en fait qu'un long flashback : C'est Patrick Ramon qui raconte nous voici à Garges lès Gonesse, où une équipe de six policiers intervient sur le meurtre d'un dealer dans un immeuble, et est en même temps appelée sur un autre meurtre, un docteur cette fois…
Des passages très violents lors de rivalités entre bandes
On comprend assez vite le rapport entre les deux meurtres.
Travail très documenté et sujet intéressant.

Le prix Quai des Orfèvres est amplement mérité.
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Avec ce bon roman policier , Gérard Delteil a obtenu les prix du Quai des Orfèvres 1993 et c'est bien mérité ..
Une histoire rondement menée , une écriture fluide , des personnages bien décrits dans leur attitudes , et 2 enquêtes qui se rejoignent ...
On comprend assez vite le lien entre les 2 meurtres , mais une lecture vraiment agréable ..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Au moment où a été découvert le corps du docteur Pellegrin, nous nous trouvions à Garges-lès-Gonesse, où un petit dealer s'était fait trancher la gorge : on l'avait trouvé baignant dans son sang, dans un escalier d'une HLM de La Muette. Les sixcollègues du commissariat local avaient toutes les peines du monde à écarter les curieux de toutes les couleurs qui se pressaient devant l'immeuble. Les mômes du quartier défilaient l'un derrière l'autre en racontant qu'ils habitaient le bâtiment, pour convaincre le gardien en uniforme placé devant la porte de les laisser monter. A mon arrivée, le gardien en question m'a donc pris moi aussi pour un touriste et a commencé par m'engueuler.
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J'échangeai un regard avec Roland. Le taf, dans l'immédiat, ça consistait pour nous à interroger les voisins. Tous les voisins, et les voisins des voisins. Autrementdit, le porte-à-porte dans les tours du secteur. Ce boulot peut prendre plusieurs jours. C'est ce qu'on appelle, dans notre jargon, l'enquête de proximité. Ce sont les derniers arrivés dans l'équipe qui se la coltinent. Donc Roland et moi.
– Sans déconner, reprit Roland en s'engageant dans l'escalier derrière moi, ce sont des vraies Tony Lama. Et, si ça se trouve, on a saigné ce môme pour une dose de dope qui vaut quatre fois moins. Des Tony Lama, ça se revend très bien...
Quand Roland a une idée, il la suit jusqu'au bout. A la limite de l'obsession. Si personne ne l'arrête, il peut parler pendant des heures sur le même sujet. Une nuit, pendant une planque, il m'a fait un cours magistral sur la fabrication du fromage grec. Travailler avec lui présente tout de même certains avantages pour moi qui ne suis ni très grand ni très épais : il mesure près d'un mètre quatre-vingt-cinq et doit peser dans les quatre-vingt-dix kilos. Il n'a pas besoin d'élever la voix, les clients secalment très vite quand il se pointe quelque part.
– Il n'en a pas profité longtemps, de ses tatanes, observai-je pour donner la réplique à Roland.
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Le bonhomme fit rentrer son monstre dans l'appartement, l'enferma dans une pièce, et revint nous inviter à le suivre à l'intérieur. Ça sentait le renfermé. Il nous désigna des fauteuils mais nous préférâmes rester debout : il y avait des poils de chien partout.
– Toute cette merde, c'est de votre faute : on ne vous voit jamais, attaqua le locataire des lieux. Et de la faute du proprio, ça fait un an qu'on réclame des interphones. S'il y avait des interphones, les mômes ne rentreraient pas comme ça.
Il se lança dans un discours, que nous interrompîmes pour essayer de le ramener dans le vif du sujet, mais il ne savait rien et n'avait rien vu. Il parut déçu par la brieveté de l'entretien et essaya de nous retenir.
– Nous avons une foule de gens à voir, fit Roland, en grattant la tête du chien qui avait réussi à s'échapper.
– Ce salopard arrive à ouvrir la clencheavec sa patte, expliqua le bonhomme, une lueur attendrie dans l'œil.
Il nous raccompagna sur le palier.
– Au-dessus, vous avez des Turcs, et encore au-dessus des Chinois et des Malgaches, annonça-t-il, mais eux ils parlent français.
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Je gravis les dernières marches pour m'approcher du théâtre des opérations. Rinaldi, le procédurier, griffonnait fébrilement sur son carnet, accroupi à côté ducadavre. La victime était un jeune type brun, un Beur probablement, à qui on avait ouvert la gorge jusqu'aux oreilles. Le sourire kabyle. Le sang imprégnant son tee-shirt dissimulait le cinq et le zéro du nombre 501 qui barrait sa poitrine.
Il s'était recroquevillé sur lui-même pour crever dans un angle du palier. Je remarquai la semelle ferrée et presque neuve de ses bottines à bouts carrés.
– Ce sont des vraies, dit Rinaldi, constatant que je regardais les pieds du gars.
– Des vraies quoi ?
– Des vraies Tony Lama en autruche, pas des imitations, ça vaut dans les trois cents sacs, peut-être plus, précisa Roland, qui se tenait appuyé contre le mur, les mains dans les poches de son parka.
– Comment le sais-tu ?
– Dans ma jeunesse, je fantasmais sur des pompes comme ça...
– Moi, je ne mets jamais plus de cinq cents balles dans mes pompes, déclara sentencieusement Rinaldi. Au-dessus, c'est la marque que tu paies...
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On a beau être plus ou moins blasé, il y a des jours où on a vraiment envie de vomir. J'avais déjà, avant cette affaire, un point de vue assez peu optimiste sur la nature humaine, mais cette fois je crois bien avoir été définitivement vacciné. Nous en voyons de toutes sortes à la Brigade criminelle, pourtant je peux vous dire que lorsque nous avons bouclé ce dossier, je n'étais pas le seul à avoir la nausée. Mais mieux vaut vous raconter l'histoire depuis le début.
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